Une union qui se ferait – selon la volonté de Philippe Gonon – sur la base d’un programme à définir en commun et sans présager dès le départ de qui serait la tête de liste…
« Certains devront mettre leur égo dans leur poche. », confie-t-il à France 3 Franche-Comté.
Il en demande beaucoup Philippe Gonon, et Jacques Grosperrin s’est rapidement chargé de calmer ses ardeurs via un communiqué publié sur sa page Facebook ce lundi 2 septembre.
Et quand Jacques Grosperrin met un énorme soufflet à Philippe Gonon, ça donne ça :
Sortons le Petit Robert :
Préséance : Droit de précéder quelqu’un dans une hiérarchie protocolaire.
En substance, le candidat UMP rappelle – non sans une pointe d’arrogance – à Philippe Gonon que l’UDI est un parti inféodé à l’UMP et que s’il a choisi de quitter le MODEM pour s’y encarter, il ferait bien de s’en rappeler. Des égos certes. Des égaux non.
« rappelons chacun à sa position »
Portrait diffusé auprès de la presse par l’équipe de campagne de Jacques Grosperrin. Un brin modifié par mes soins.
N’empêche, que si Jacques Grosperrin écoutait vraiment les Bisontins, il pourrait envisager un tout autre ordre de préséance. Celui – par exemple – qui ferait passer en premier le conseiller municipal qui connait les dossiers bisontins. Qui les connait suffisamment pour ne pas – par exemple – se fourvoyer en prenant pour argent comptant des rumeurs tramophobesrépandues entendues au Café du Commerce :
Pour en finir avec le communiqué de Jacques Grosperrin, je ne résiste pas à cette petite gourmandise. Extrait :
Il serait facile de m’engouffrer dans la polémique et de m’interroger tout haut sur d’étonnantes rencontres estivales de la tête de la municipalité actuelle avec un candidat récemment déclaré…dans l’opposition, mais cela ne ferait qu’entrer dans le jeu politicien que les Bisontines et les Bisontins sont las de lire dans les médias locaux.
En résumé : je vous dis ce que je ne vous dirai pas… oups, finalement je l’ai dit… Même si bien sûr le nom de l’honni Jean-François Humbert n’a pas été lâché.
Une tentative de « prise de hauteur » d’autant plus amusante, que trois jours avant l’annonce de la candidature dudit Humbert, c’est le porte-parole de campagne de Jacques Grosperrin qui s’était chargé d’instillé le doute sur Twitter :
Oui, l’union de la droite et du centre pour les municipales à Besançon a un sérieux problème d’égo(s)…
Ludovic Fagaut, porte-parole de campagne de Jacques Grosperrin pour Besançon 2014, semble très inquiet :
via Twitter le 23/08/2013
Eh oui, Jean-François Humbert, sénateur du Doubs (et également UMP) a prévenu : il fera une annonce à la presse ce lundi matin.
La teneur de cette annonce ne laisse guère de doute : JF.Humbert annoncera sa candidature aux municipales de 2014 à Besançon. Une candidature en dissidence puisque M.Humbert n’avait pas été retenu par les instances de l’UMP en mars dernier pour briguer la mairie de Besançon. Chacun, à l’UMP, devait désormais se ranger derrière Jacques Grosperrin.
Mais voilà, c’était visiblement sans compter avec Jean-François Humbert et son besoin régulier d’exister « seul contre tous ». Or, le problème avec les candidatures dissidentes de Jean-François Humbert, c’est qu’elles sont régulièrement réchauffées et que leur crédibilité s’effrite chaque fois un peu plus.
source : senat.fr
Résumons :
2001 – élections municipales : Jean Rosselot et le candidat officiel de la droite. Jean-François Humbert promet d’y aller quand même – en dissident – et se retire finalement. Il n’ira pas.
2008 – élections municipales : re-Jean Rosselot. Re-bravade de JF.Humbert : il ira jusqu’au bout et pis c’est tout ! Mais non, il n’ira pas.
2010 – élections régionales : tous derrière Alain Joyandet (un ministre ça le fait)… sauf JF.Humbert qui va y aller seul contre tous, non mais ! Et puis in extremis, il ne déposera pas sa liste, abandonné – dira-t-il – par ses colistiers.
Alors vous comprenez, Monsieur Humbert, on veut bien vous croire quand vous nous promettez D’Y ALLER… Mais comment dire, on sait déjà que vous vous débinerez au dernier moment. Comme d’hab.
Par contre, c’est vrai qu’un peu d’animation dans cette pré-campagne de 2014 ne fera pas de mal. Soyez remercié pour cela. D’ailleurs, si à gauche on pouvait faire aussi un petit effort de dissidence…
Tiens au passage; qu’insinue le porte-parole de Jacques Grosperrin dans son tweet ? Que vous auriez rencontré cet été Jean-Louis Fousseret – maire de Besançon sortant et probablement candidat à sa propre succession ? Et cela pour « faire perdre la droite à Besak« . Jean-François Humbert, dissident télécommandé depuis le cabinet du maire. Hmmm…
N’empêche, avant son annonce prévue lundi devant la presse, Jean-François Humbert va passer un très long week-end. Les pressions ne vont pas manquer :
«Allo ? Jean-François (H) ? C’est Jean-François (C). Dis mon vieux, c’est pas sympa ce que tu fais au petit Jacques (G)…»
Franchement, si j’étais Jean-François Humbert, je mettrais mon mobile en mode avion – en vrai dissident qui IRA JUSQU’AU BOUT. Rebelle quoi qu’il en coûte.
En fait non, si j’étais Jean-François Humbert, je ferais comme d’habitude : je répondrais au téléphone jusqu’à ce que l’on me garantisse la tête de liste aux prochaines sénatoriales. Je rentrerai alors dans le rang – non sans bougonner un peu, histoire de conserver un peu de crédibilité pour mes futures dissidences. Rebelle en carton.
La Commission transparence sur le Pavé dans la Mare a rendu son rapport. Ses conclusions doivent être rendues publiques lors du conseil municipal de ce mardi 26 mars.
Mais voilà, le rapport a fuité une semaine plus tôt dans la presse. L‘Est Républicain nous a appris que le Pavé serait sorti « de la Mare », que tout irait bien, que les doutes levés quelques mois plus tôt aurait été balayés par le travail de cette commission indépendante. Youpi !
Certains élus d’opposition se sont pourtant offusqués de cette diffusion prématurée – alors qu’eux-mêmes n’avaient pas encore reçu le rapport définitif et que les membres de la commission étaient astreints au secret jusqu’à la diffusion officielle. Conclave à la sauce bisontine mais visiblement sans excommunication à la clé…
Au passage, on peut s’interroger : l’opposition se serait-elle retenue de diffuser « en douce » le rapport à la presse si les conclusions avaient été inverses ? Sans doute pas.
Bref, nous voici dans la situation d’un rapport TOP SECRET qui ne l’est plus vraiment. Alors autant que vous vous en fassiez votre propre idée avant le conseil municipal de ce soir.
Rappelons au passage que la séance sera retransmise en direct sur Internet à cette adresse dès 17h00 : http://www.sunsey.com/streaming/ville-de-besancon/2013-03-26_17h/
Voici donc le rapport de la Commission de transparence sur le Pavé dans la Mare (à télécharger PDF – 2,7 Mo)
Pour ma part, je n’ai pas eu le temps de l’éplucher en détail et vos observations (commentaires) seront les bienvenues.
Toutefois, j’ai relevé un passage étonnant. Il provient du compte-rendu d’une réunion du 17 janvier dernier, au cours de laquelle la commission a auditionné des membres du Pavé dans la Mare, et notamment M.Hugel, le président de l’association.
Alors qu’il est question de « la production d’œuvres » (p.19 du rapport) et de la vente d’œuvres par l’association Sauf’Art – Pavé dans la Mare , le président de la structure affirme :
« Le Pavé dans la Mare n’exerce aucunement les activités de galerie d’art. »
Tiens donc. Et c’est pourtant bien dans cette catégorie que le Pavé dans la Mare (association Sauf’Art – Pavé dans la Mare) s’est référencé sur les Pages Jaunes. C’est aussi dans la catégorie « Galerie d’art » que l’on trouve l’association sur le site de l’Office du Tourisme de Besançon…
Et puis, mais là c’est carrément ballot : voici les mots clés que le webmaster du site du Pavé dans la Mare a offert en pâture aux moteurs de recherche… Ils apparaissent dans le code HTML de la page d’accueil :
Mais puisqu’on vous dit que ce n’est pas une galerie d’art…
Moins anecdotique mais non sans lien : le compte-rendu de l’audition du directeur de la DRAC.
Ce dernier relève un manque de lisibilité des actions du Pavé dans la Mare, situé « entre la galerie et le centre d’art ».
Et de souligner des anomalies dans le montage financier de la vente du fameux « Dédale » à la ville par la Pavé dans la Mare alors que les bonnes pratiques exigent que la vente soit opérée par l’artiste.
Lire le compte-rendu de l’audition des représentants de la DRAC :
Le suspense est donc à son comble. Les parents d’élèves, les enseignants et les acteurs privés et publics en lien avec l’enfance attendent tous de savoir quand aura lieu le grand chambardement : en septembre prochain ou un an plus tard ?
Allez, je m’avance : si la ville avait fait le choix de 2013, elle n’aurait pas attendu la fin du mois de mars pour faire part de sa décision. Besançon n’appliquera donc la réforme qu’à la rentrée scolaire 2014 et ceci pour un certain nombre de raisons…
Devoir d’allégeance
Cette réforme est instituée par le décret d’un gouvernement de gauche. Elle est portée par un socialiste, Vincent Peillon – ministre de l’Education nationale.
Pour les villes de droite, le choix est clair : ce sera 2014, tout en contestant bien sûr le bien fondé de la réforme.
Ainsi en est-il de la bonne vieille manière de faire de la politique (celle qui plait tant aux abstentionnistes): voici une mesure de gauche ; nous sommes de droite ; nous sommes contre. Évidemment.
Et la droite de tenter au passage de récupérer la grogne enseignante. Un électorat pourtant traditionnellement acquis à la gauche. On ne perd rien à essayer.
Mais qu’en est-il des communes de gauche et plus particulièrement de celles qui sont dirigées par une majorité PS, comme Besançon ? En toute logique, celles-ci devraient appliquer la réforme dès la rentrée 2013, sans sourciller.
Inversons l’adage : voici une mesure socialiste ; nous sommes socialistes ; faisons allégeance au gouvernement et appliquons fissa cette réforme bénie. Forcément. Pour certains ces arguments sont suffisants. Ambitions ministérielles obligent.
Mais pour d’autres, certains aspects ne peuvent être occultés : la réforme est coûteuse et des échéances électorales pourraient souffrir de sa mise en œuvre prématurée…
Très chère réforme
Rappelons que le temps périscolaire supplémentaire institué par cette réforme est à la charge des communes. À elles le financement et la responsabilité d’organiser les activités qui compléteront les journées de classe, à elles également les charges liées à la demi-journée de classe supplémentaire (ce sera le mercredi matin à Besançon).
Selon l’Association des Maires de Grandes Villes de France, le coût de la mise en place de cette réforme se montera à environ 150 euros par enfant.
« soit environ 600 millions d’euros par an à la charge de l’ensemble des communes.«
Dans le cas de Besançon, le calcul est simple : environ 8.700 enfants sont concernés (source : lemonde.fr) : 8.700 x 150 = 1,3 millions d’euros par an.
On imagine aisément le tollé qu’aurait provoqué cette mesure dans la majorité municipale, si elle était venue d’un gouvernement de droite. Un édito du BVV aurait sans doute été consacré à ce honteux et irresponsable défaussement de l’Etat sur les finances des collectivités qui n’ont franchement pas besoin de ça en pleine crise.
Mais là, rien. Pas de critique. Pas de plainte. Allégeance.
Il faut reconnaître que le gouvernement sait s’y prendre pour faire du chantage aux inciter les communes et les pousser à adopter la réforme dès la rentrée 2013. On leur promet une jolie carotte :
« Toutes les communes ayant décidé de mettre en œuvre les nouveaux rythmes scolaires à la rentrée 2013 se verront allouer une dotation forfaitaire de 50 euros par élève. » (source)
La carotte pour les bons élèves… et pour les autres qui attendront 2014, il n’y aura rien.
Et puis il y a le bâton. Pour les maires PS, il prend la forme de pressions intenses qu’exercent plus ou moins directement sur eux ceux pour qui la mise en place massive de la réforme dès 2013 est politiquement nécessaire.
Mais non, mais non, là j’exagère. Ce genre de pratique ne peut pas exister…
Mais alors ? Pourquoi Besançon ne choisirait pas 2013 ?
D’abord parce qu’une carotte seule ne suffit pas à faire une bonne soupe. Cette réforme sera douloureuse pour les finances de la ville, alors autant souffrir le plus tard possible.
Et puis, il y a cette fichue année 2014 qui s’annonce…
Une réforme malvenue en période électorale
2014, année électorale importante. Jean-Louis Fousseret sera sans doute candidat à sa propre (re)succession en mars et l’on sait que le tramway ne sera en fonctionnement qu’en décembre 2014.
Un tramway qui pèsera forcément sur l’élection. En négatif, pour une partie des électeurs qui ont l’impression de ne pas avoir fait le choix de ce mode de transport et qui n’en perçoivent encore que les désagréments causés par une ville en chantier. En mars 2014, nous serons encore bien loin du mois de décembre. L’effet positif du tram ne jouera pas encore. La ville sera certes sortie de la phase « chantier » mais pas encore de joli tramway pour reconquérir le cœur de ces tramosceptiques.
Avec ce boulet bleu-turquoise au pied, l’équipe sortante devra pouvoir compter sur une base électorale traditionnelle. Or, justement, on trouve parmi les encartés et sympathisants PS, de nombreux enseignants. Lesquels sont très majoritairement hostiles à la réforme des rythmes scolaires telle qu’elle est actuellement présentée et… soutenue par la municipalité PS bisontine.
Quant aux parents d’élèves, les réunions des récents conseils d’écoles ont montré que la plupart ne voient pas l’intérêt d’une réforme qui au final ne raccourcira par réellement la journée d’école. Par contre, beaucoup s’inquiètent de l’organisation future : les enfants auront-ils de vraies activités ou de la simple garderie comme c’est déjà le cas ? Et le mercredi, comment feront-ils alors qu’ils seront pris entre leur travail et la nécessité de récupérer leur(s) enfant(s) à l’école en fin de matinée (car il n’y aura pas de cantine le mercredi midi à Besançon) ?
Il y a également l’épineuse question du coût du temps périscolaire. Il faut savoir qu’à Besançon, l’actuel temps de « garderie » du matin, ainsi que celui de la fin d’après-midi sont gratuits. Enfin… pour être exact, cette garderie (ou étude le soir pour les plus grands) est financée par les impôts locaux de l’ensemble des Bisontins mais elle ne fait pas l’objet d’une redevance dont devraient s’acquitter les parents des enfants qui en bénéficient. C’est loin d’être le cas dans toutes les communes. Besançon est même un cas à part.
Une expérience « pilote » (sic) de garderie payante avait bien été maladroitement menée en 2010, mais dans une seule école (celle d’Arènes). Ce qui avait provoqué le mécontentement des parents concernés et le non renouvellement de l’expérimentation.
L’habitude de cette gratuité apparente des temps périscolaires risque fort d’être contrariée par la mise en place de la réforme des rythmes. Le financement devra bien être trouvé quelque part. Il pourrait l’être en partie dans les poches des parents d’élèves usagers qui… sont aussi électeurs.
Alors autant leur faire cette chouette surprise à l’automne 2014, une fois les élections passées.
Pour toutes ces raison, mettre en place cette réforme dès la rentrée 2013, soit six mois avant les municipales, serait prendre un risque électoral difficilement mesurable mais réel.
Jouer sur des œufs
Alors ? Comment faire pour repousser à 2014 tout en restant une bonne mairie PS ?
Dans un premier temps, il convient de rappeler son adhésion à la réforme des rythmes scolaires et d’afficher l’ambition de l’appliquer au mieux dans l’intérêt « des petits Bisontins« . Comme ça par exemple :
BVV (mars 2013)
Ensuite, il s’agit d’organiser des consultations auprès des parents d’élèves, des enseignants, de leurs syndicats… De dire à chacun que leur avis comptera dans le choix final.
Alors on pourra annoncer, après avoir pris le temps présenté comme celui de la réflexion que :
« Nous sommes totalement favorables à cette réforme mais nous tenons à bien faire les choses, sans précipitation. Et puis nous avons tenu à écouter les parents, les enseignants… qui sont majoritairement pour un report à 2014. »
Bien joué.
Par contre, il faudra prendre garde à ne pas laisser s’exprimer la vraie sensibilité de gauche de la majorité municipale. Celle qui sait bien que cette réformette n’est qu’une rustine, un nuage de fumée pour faire gagner du temps et… de l’argent (à l’Etat cette fois).
Vous savez, l’argent et la volonté nécessaires à une véritable réforme de fond de l’Education nationale. Et notamment en ce qui concerne les écoles, à une refonte véritable de la formation des enseignants et à la remise à flot des RASED (les Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté).
Ces RASED dont les enfants en échec scolaire ont tant besoin. Ces RASED qui disparaissent peu à peu et ne concernent déjà plus que quelques écoles. Ces RASED dont Jean-Louis Fousseret vilipendait la disparition dans un communiqué, il y a un peu plus d’un an déjà, alors qu’il soutenait les promesses du candidat Hollande. Ces RASED qui n’ont rien vu venir depuis et manquent toujours cruellement à de nombreuses écoles et à de nombreux enfants.
Ces RASED contre la fermeture desquels Jean-Louis Fousseret ne publie désormais plus aucun communiqué. Allégeance.
Et pourtant :
Mise à jour (lundi 25 septembre à 12h30)
Quelques heures après la publication du présent billet, Jean-Louis Fousseret a fait une déclaration à la presse qui confirme que les nouveaux rythmes scolaires ne seront appliqués à Besançon qu’en 2014.
Etrangement, nous retrouvons dans sa déclaration les mêmes éléments de langage que ceux qui j’avançais à la fin de mon billet.
Dingue…
Ce samedi 2 février 2013, les opposants au projet de « mariage pour tous », manifestaient à Besançon.
Parmi eux, une délégation d’élus et cadres UMP locaux. Et puis aussi l’ancienne député UMP de la 2e circonscription du Doubs – Françoise Branget – battue en juin dernier par Barbara Romagnan (PS).
Aujourd’hui Mme Branget ne conserve qu’un seul mandat électif : elle est conseillère régionale de la région Franche-Comté.
Françoise Branget à la « manif pour tous » du 2 février 2013 à Besançon (photo : Loïc Ponce)
Voici une photographie prise sur le parcours de la manifestation. On y aperçoit des élus de droite Bisontins (Michel Omouri notamment) et de la région.
France 3 Franche-Comté donne une liste non exhaustive des élus présents. Parmi eux se trouve Françoise Branget (béret rouge).
Des élus et anciens élus de droite à la manif pour tous (2 février 2013)
Zoomons un peu sur Mme Branget car il y a comme un détail qui cloche. Tiens tiens…
Comment ? Vous ne remarquez rien ? Alors voyons cette autre photographie :
Des élus de droite à la « manif pour tous » du 2 février 2013 à Besançon
Nous sommes ici place du 8 septembre (place Saint-Pierre si vous préférez). Derrière cette banderole, nous retrouvons Françoise Branget auprès d’autres élus. Sans doute des maires car la plupart portent l’écharpe tricolore.
Et voilà donc Mme Branget. Elle arbore un sourire radieux et… l’écharpe tricolore, elle aussi.
Serait-elle maire ? Non. Adjointe au maire ? Non plus.
Elle n’est plus conseillère municipale de Besançon depuis qu’elle a été élue conseillère régionale de Franche-Comté en mars 2010.
Est-ce au titre d’élue régionale qu’elle porte l’écharpe tricolore ? Certainement pas puisque le port de l’écharpe tricolore par les conseillers généraux et régionaux n’est tout simplement pas autorisé.
Voyez à ce sujet, la réponse que le ministre de l’Intérieur apporta à une question que le député Lionnel Luca (alors UMP) lui adressa en 2010 à l’Assemblée.
Extrait :
Aucun texte législatif ou réglementaire n’autorise le port d’écharpes tricolores (bleu, blanc, rouge) par les conseillers régionaux et les conseillers généraux à l’occasion des cérémonies officielles. Le port de telles écharpes par des élus n’en ayant pas le droit constitue une usurpation de signes, et est passible des sanctions prévues par l’article L.433-14 du code pénal […]
Mystère mystère… observons une photographie plus lisible prise à quelques minutes de la précédente :
Et approchons-nous un peu :
Françoise Branget porte l’écharpe tricolore avec la bande rouge près du col. Seuls les parlementaires (députés et sénateurs) portent l’écharpe comme cela. Les maires la portent avec la bande bleue en haut.
Problème de taille : Madame Branget n’est plus député depuis le mois de juin dernier.
Alors ? Un privilège d’ancien parlementaire peut-être ? À la manière de cette coutume un peu ridicule consistant à donner ad vitam æternam du « Monsieur le Président » ou « Monsieur le Premier ministre » aux anciennes gloires de notre République ?
Que nenni : l’écharpe tricolore est l’un des insignes officiels de la fonction de député (ou de sénateur). L’écharpe lui est remise avec « son kit d’accueil » lors de son arrivée à l’Assemblée Nationale. Lorsqu’un député perd son mandat, il rend son écharpe tricolore. Il n’a alors plus le droit de porter cet insigne. Ni plus ni moins que le quidam lambda. Aucune coutume républicaine ne l’y autorise.
Que risque Françoise Branget ?
Premièrement, notre ancienne député risque le rouge de la honte. Celui qui vient aux joues du gamin qui se fait prendre la main dans le pot de confiture. En l’occurrence, la situation est nettement plus pathétique que celle de notre garnement : voilà une ancienne député continuant à s’y croire et allant jusqu’à usurper un insigne républicain rattaché à une fonction pour laquelle elle n’est plus mandatée.
Un cas de « déni d’élection perdue » qui devrait passionner plus d’un psychologue.
Deuxième risque et pas des moindres puisque c’est l’article 433-14 du Code pénal qui régit ce type de situation. Et il n’y va pas avec le dos de la cuillère :
Est puni d’un an d’emprisonnement et de 15000 euros d’amende le fait, par toute personne, publiquement et sans droit :
De porter un costume, un uniforme ou une décoration réglementés par l’autorité publique ;
D’user d’un document justificatif d’une qualité professionnelle ou d’un insigne réglementés par l’autorité publique ;
D’utiliser un véhicule dont les signes extérieurs sont identiques à ceux utilisés par les fonctionnaires de la police nationale ou les militaires.
Évidente ironie d’une situation dans laquelle on se proclame « gardiens du Code civil » tout en foulant au pied le Code pénal.
On attend maintenant les réactions courroucées des Jeunes UMP du Doubs toujours prompts à réagir lorsqu’un symbole républicain est ainsi bafoué…
Pour aller plus loin :
Voici un courrier que le Préfet du Gard adressait en 2011 aux maires de son département afin de leur rappeler les conditions strictes de port de l’écharpe tricolore ;
Qui peut porter l’écharpe tricolore et dans quelles circonstances ? sur Wikipedia.
ATTENTION : à peine écrit, ce billet a dû être mis à jour. Lisez bien jusqu’au bout…
Nous sommes à quelques heures de Noël et cette fois l’information est quasi officielle : le cadeau de Noël de notre maire ne sera livré que le jeudi 27 décembre… Mais quel cadeau !
L’information non officiellese précise. Le Président de la #République sera jeudi à #Besançon. Thème: les maisons de retraite
Jusque là je passe pour un super blogueur vachement bien informé. Sauf qu’entre temps, la visite pourtant bien programmée, a été annulée et repoussée à début 2013. Mais zut hé oh ! Alors que j’ai écrit tout un billet ! Et tout ça j’en suis sûr juste pour m’embêter ! Pfff… bon bah tant pis… Je le publie quand même mais j’ajoute « virtuel » dans le titre et une habile négation.
La suite est donc à lire avec un sourire moqueur à mon encontre :
Vous l’avez donc compris frères et sœurs Bisontin(e)s : notre Président de la République à nous sera à Besançon ce jeudi pour parler des/aux personnes âgées ; et probablement aussi pour y faire des annonces sur le sujet.
Il visitera à cette occasion des lieux et établissements « de vieillesse » (Maison des Seniors, maisons de retraite, permanence du PS…)
Vous êtes donc priés, ce jour-là, de garder vos jeunes à la maison. Merci.
Par contre, les habituelles et innombrables cohortes de touristes d’un certain âge visitant notre ville pour y admirer son patrimoine Vauban et essuyer une larme devant la maison natale de Victor Hugo ; ceux-là donc seront les bienvenus. Ils pourront même, si la chance leur sourit, décrocher un rôle de figurant derrière François Hollande et passer à la télé. Sacrés veinards !
Dans l’attente de cette journée mémorable qui verra la consécration dans les médias de l’injuste adage « Besançon, ville de vieux » (BVV pour les intimes), ayons une pensée émue pour tous les acteurs soco-économico-politico-culturel locaux qui œuvrent depuis tant d’années à rajeunir et à dynamiser un peu l’image de Besançon. Eux qui ont tant fait pour attirer ces jeunes actifs pas forcément excités par l’image imméritée de « cité vieillotte et endormie arc-boutée sur son passé glorieux » que notre ville s’est trop longtemps traînée.
Bon d’accord, François Hollande à Besançon ça nous coûtera beaucoup moins cher que le Tour de France.
On va rayonner ! Ouais ! 🙂 Mais avec des rayons rouillés… Zut… 🙁
Mais bon sang ! Il aurait pu choisir une ville dont l’image est plus en phase avec la vieillesse, le Président, non ? Une ville qui ne se débat pas pour tenter d’attirer des jeunes et pour les conserver au-delà de leurs études … Tiens, Nice par exemple ! Les « vieux » c’est leur fond de commerce là-bas. Une visite présidentielle sur le sujet aurait cadré parfaitement.
Ah non zut… Nice c’est une ville de droite et François Hollande est était de gauche… On l’avait presque oublié.
Allez. Vivement qu’on se remonte le moral avec le prochain numéro du Festival Herbe en ZikInternational de Musique de Besançon !
Billet mis à jour quelques minutes après sa publication : le gros cadeau de notre maire arrivera sans doute début 2013…
Le ton de ce billet est volontairement provocateur. Pas la peine de me traiter d’anti « vieux ». J’aime les vieux. J’adore les vieux. J’espère l’être un jour. 🙂
L’élection du secrétaire de section PS de Besançon s’est déroulée ce jeudi 15 novembre 2012.
Sans surprise, le secrétaire sortant – Nicolas Bodin – a été réélu. Mais ce que l’on n’attendait pas, c’est le score de l’autre candidat : Jean-Sébastien Leuba. Celui-ci a obtenu 47% des voix des militants socialistes bisontins et son score surprend.
Jean-Sébastien Leuba est cet élu municipal qui avait osé se faire remarquer lors du conseil municipal du 20 septembre dernier en s’interrogeant publiquement sur la gestion du dossier « Pavé dans la Mare » par la Ville.
M.Leuba y avait gagné l’image du chevalier blanc osant pourfendre son propre camp dans sa quête de la vérité.
Mais son heaume y avait également laissé quelques plumes puisqu’après trois semaines d’atermoiement (et un buzz qui monte qui monte), Jean-Louis Fousseretavait finalement décidé de punir l’effronté en lui retirant sa délégation à la « précarité énergétique ».
Nous étions dès lors en présence d’un conseiller municipal PS sanctionné pour avoir osé « l’ouvrir » et vraisemblablement isolé dans son propre camp .
Pourtant, un mois après et malgré (ou grâce à) sa panoplie de paria encore neuve, Jean-Sébastien Leuba obtient la confiance de 47% des encartés socialistes bisontins qui en auraient bien fait leur secrétaire de section.
Récemment banni par le seigneur des lieux, le chevalier blanc revient par les urnes… et plane comme un goût de désaveu mais pas de celui que l’on aurait pu croire.
Y aurait-il une envie, voire un besoin de changement chez une partie non négligeable des militants PS de Besançon ?
Le JT de France 3 Franche-Comté accueillait ce dimanche soir Claude Jeannerot.
Ce dernier s’y est expliqué sur le cumul entre ses mandats de Président du Conseil Général du Doubs et de sénateur :
En résumé :
– Claude Jeannerot n’a pas honte d’être à la fois sénateur ET Président du Conseil Général ;
– c’est précisément parce qu’il était Président du CG que les élus l’ont choisi pour être sénateur (en 2008)
– il pense qu’il est nécessaire de réformer ce système (ouf)
Essayons d’aller plus loin en prolongeant ce raisonnement : pourquoi Claude Jeannerot a-t-il été réélu à la Présidence du Conseil Général en 2011 ? Sans doute parce qu’il était déjà sénateur. C’est rassurant pour les électeurs d’avoir un élu national à la tête du département.
Et si Claude Jeannerot venait à être réélu sénateur en 2014 ? Eh bien ce serait précisément parce qu’il est Président du Conseil Général…
etc
En substance : je me ressers un verre de vin pour terminer mon fromage puis je reprends un peu de fromage pour terminer mon vin. Mais je pense qu’il est mal de se resservir. J’attendrai donc qu’on m’interdise de le faire 🙂
Dans le dernier numéro de la Presse Bisontine (sorti ce 21/09), Jacques Grosperrin s’exprime pour la première fois depuis sa défaite aux Législatives de juin.
On y apprend dans cette interview, concernant les prochaines élections municipales de 2014 que l’hypothèse que l’ancien député UMP prenne la tête d’une liste d’opposition à Besançon est « un scénario possible« .
Un peu plus loin, s’exprimant sur la limitation du cumul des mandats, Jacques Grosperrin estime qu’ « il faudrait imposer une limite d’âge au-delà de laquelle on ne pourrait plus se présenter à une élection. La limite devrait être 65 ans car ce sont des fonctions où il faut de l’énergie et être en prise avec la vie. »
Tiens au fait, quel âge a Jean-Louis Fousseret ?
Ah tiens, il a 65 ans…
On pressent donc cet angle d’attaque pour 2014 : le « jeune » sportif (57 ans tout de même) contre le « vieux » (pas moi qui le dis) pas sportif du tout.
Tatami contre Courtepaille en quelque sorte. Prometteur.
Ce que vous venez de lire est un extrait du tract que le député UMP sortant Jacques Grosperrin a distribué aujourd’hui dans certains villages de la 2e circonscription du Doubs. Cet exemplaire et ses nombreux frères ont été gracieusement offerts aux parents de l’école de Beure. Des personnes me confirment que plusieurs autres écoles ont reçu la visite de la GrosperrinTeam 2012.
On y apprend que Jacques Grosperrin est « un député protecteur » puis on nous explique cette notion : le député est intervenu activement auprès de l’Inspection Académique pour soutenir des écoles menacées de fermeture. Des écoles de sa circonscription évidemment.
Voilà donc Jacques Grosperrin – auto-proclamé Saint Patron des écoles de la 2e circonscription du Doubs à trois jours du deuxième tour des élections législatives. Plus c’est gros hein…
Rappelons tout de même que Jacques Grosperrin, comme il le rappelle à qui veut l’entendre, est persuadé que le nombre d’enfants par classe n’est pas lié à la réussite de élèves. Ces deux facteurs ne sont pas du tout corrélés voyez-vous. Et à l’appui, il vous avance les résultats d’une étude soit disant confidentielle mais très très très sérieuse. Si si (anecdote rapportée par le Collectif des parents et enseignants en colère ayant obtenu audience auprès du député en mai 2011).
Souvenons-nous également que M.Grosperrin a voté sans sourciller le budget de l’Education Nationale qui entérinait de nombreuses suppressions de postes. Que le nombre de postes à récupérer était fixé pour chaque Académie. Et donc qu’en jouant de son influence pour sauver des classes de sa circonscription un député nuit forcément – selon le principe des vases communiquant – à d’autres écoles. Oui mais… pas grave tant que ces écoles-là sont sur une autre circonscription.
On dit même que ce fut un sacré marchandage entre députés du même bord pour que chacun puisse prétendre avoir sauver telle ou telle classe.
« Déshabiller Paul pour habiller Jacques. »
Bref, de la politique comme on aimerait en voir moins souvent.