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Burqa : des policiers de Besançon risquent-ils d’être sanctionnés pour ne pas avoir verbalisé ?

Au départ, il y a cet article publié dans le magazine mensuel gratuit « La Gazette de Besançon ». Son titre : « SE BALADER À BESANÇON EN BURQA : UN JEU D’ENFANT… »
En burqa… disons plutôt en « niqab » ou en « sitar » puisque – comme l’explique la journaliste auteur de l’article – la burqa n’existe qu’en Afghanistan.

La journaliste en question c’est Céline Garrigues qui a décidé de se vêtir le temps d’une promenade dans les rues du centre-ville de Besançon d’un voile noir intégral.
Pourquoi cette idée saugrenue ? Réponse dans l’introduction de l’article :

Depuis le 11 avril 2011, le port de la burqa dans la rue est une infraction. Le texte de loi, qui indique que « nul ne peut, dans l’espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage » prévoit une amende pouvant aller jusqu’à 150 euros. Alors que les premières condamnations en justice pour port du voile intégral tombaient le 22 septembre dernier, nous avons voulu observer la réalité du terrain à Besançon. Notre journaliste s’est glissée le temps d’un après-midi sous le long voile noir opaque.

Balade en voile intégral dans les rues de Besançon

Voilà donc Céline Garrigues – le visage et le corps voilés de noir – s’aventurant dans les rues les plus fréquentées de Besançon. La foule est dense en ce samedi après-midi ensoleillé de septembre.
S’enchaînent sur son passage des regards souvent surpris et parfois réprobateurs, des réflexions, quelques moqueries. Sa présence ne passe pas inaperçue. C’est évident.

Je peux en témoigner car je suis l’une des deux personnes qui ont suivi Céline ce jour-là afin de prendre quelques clichés et d’observer et écouter les réactions sur son passage.

A deux reprises, la journaliste croise un véhicule de la Police Nationale. Rien ne se passe :

[quote]Je passe devant eux en ralentissant le pas, mais rien… Pas d’amende, ni d’interpellation. Les forces de police semblent être davantage attentives aux vols à l’étalage en ce samedi noir de monde.[/quote]

J’ai pris la photographie ci-dessous lors de la deuxième rencontre avec les policiers.

Des policiers sanctionnés pour ne pas avoir verbalisé ?

Une semaine environ après la sortie de la Gazettte d’octobre et la publication de cet article, Céline Garrigues signale sur Twitter que les policiers qui ne l’ont pas verbalisée risquent de se faire remonter les bretelles :

C’est un gradé de la Police nationale chargé – au Commissariat des Besançon – des relations avec la Presse qui a appelé la journaliste ce mercredi matin 19 octobre. Non pas pour lui reprocher sa promenade en voile intégral mais pour en savoir plus sur la date et l’heure à laquelle le test s’était déroulé.
Le gradé en question souhaitant également obtenir les photographies prises à cette occasion.

Face à cette demande, la journaliste m’a précisé être restée très évasive, ne donnant ni la date ni l’heure de cette rencontre avec les policiers. Date qu’elle dit d’ailleurs ne pas avoir notée « sur son agenda comme un rendez-vous habituel. »
Le gradé a pour sa part insisté. Enchaînant sur le fait que la loi est la loi, et que les agents sont tenus de la faire respecter, foule ou pas foule, d’autant qu’à Besançon, il y a très peu de personnes  intégralement voilées.

En attendant, la jeune journaliste a immédiatement contacté le SNJ (Syndicat National des Journalistes) pour savoir précisément comment réagir face à ce genre de demande. A l’évidence, il n’est pas du rôle d’un journaliste de collaborer aux enquêtes interne de l’administration et a fortiori de la Police Nationale.

On imagine aisément que cette requête de la Police ne vise pas à congratuler ses fonctionnaires.

Que risquent-ils ? L’initiative vient-elle du Commissariat ou de plus haut ?

Ce billet sera mise à jour en fonction d’éventuelles informations à venir…

Sur le Web

De l’humanitaire dans la sauce Barilla

Il est toujours positif pour une grande marque de s’associer à une association humanitaire lors d’une campagne promotionnelle.
Le deal est le suivant : le caritatif « humanise » l’image de la marque et confère à la campagne en question un sens moral qui va au-delà du simple fait commercial. La marque communique sur son partenariat et, en échange, elle collecte des fonds qui seront reversés à l’organisme humanitaire.
Bref, du coeur contre de l’argent. Ce n’est pas nouveau.

Dans le cas de Barilla et de son opération promotionnel « Casa Barilla » qui vient de passer trois jours à Besançon, les choses étaient clairement annoncées :

Pour accéder gratuitement à Casa Barilla et participer à ses activités, il suffit de réserver sur le site : www.barilla.fr (rubrique « Casa Barilla – La tournée »)
Pour ceux qui n’auraient pas réservé, une participation de 1 euro par personne sera demandée et 3 euros par famille. L’intégralité des fonds sera reversée à une oeuvre caritative: la Fondation Mouvement Village d’Enfants.

On peut trouver ces précisions sur le site bisontin Macommune.info mais également sur tous les sites web qui ont repris la dépêche de presse de Casa Barilla lors de son passage dans d’autres villes françaises : Bordeaux, Paris, Dunkerque.

Voici d’ailleurs la dépêche de presse que Barilla a adressé aux organes de la Presse locale :

La règle est posée : l’entrée est gratuite si et seulement si la réservation a été faite à l’avance. Sinon c’est payant.
Surprenant pour une opération de marketing comme celle-ci qui cherche à toucher le maximum de consommateurs de visiteurs. Mais bon : c’est pour la bonne cause puisque l’argent va à la Fondation Mouvement pour les Villages d’Enfants (reconnue d’utilité publique).

Tout à fait le genre d’argument qui peut achever de convaincre une municipalité qui hésite à mettre gratuitement à disposition ses espaces publics afin d’accueillir ce genre d’événement. C’est pour la bonne cause quoi !
Enfin… on imagine.

En arrivant samedi après-midi devant l’entrée de la Casa Barilla à Besançon, je me préparais donc à devoir débourser un euro. Du tout ! Deux jeunes hôtesses distribuaient à tour de bras des Invitations gratuites. D’autres hôtesses faisaient d’ailleurs de même dans d’autres rues proches.

Tiens donc ! On entre gratos finalement ! Bien bien… ça ne se refuse pas. J’entre, je visite, je n’aime pas – surtout les petits que leurs parents gavent de pâtes dans l’espace « Piccolini« . Question de goût.
Pas trop aimé non plus la caisse enregistreuse à la sortie. Faut dire qu’on vend des pâtes ici. Contrairement à ce qu’affirmait il y a quelques jours le compte Facebook officiel « Ville de Besançon ».

Mais voyez-vous le plus ironique c’est ça. Regardez les petites lignes en bas de « l’Invitation »


Ces petites lignes nous rappellent le tarif d’entrée : 1 euro par personne, 3 euros par famille. Et tout ça pour les Villages d’Enfants.
Sauf que ces petites lignes sont imprimées sur une invitation gratuite qui ne rapportera donc rien à l’association en question… Et comme chacun l’aura remarqué, il en fut ainsi durant les 3 jours de présence de la Casa Barilla à Besançon. Personnes n’eut à payer son entrée puisque les hôtesses restèrent près de l’entrée à distribuer leurs invitations durant tout le week-end.

Et comble d’ironie, cet écran qui rappelle la bonne action que les visiteurs gratuits auraient pu faire… si les entrées avaient effectivement été payantes :

[quote]A l’occasion de l’événement Casa Barilla s’associe à la Fondation Mouvement pour les Villages d’Enfants et reverse l’intégralité des droits d’entrée à l’association.[/quote]
Ironique non ?

Alors je suis allé poser la question à une hôtesse et à un responsable qui était près de l’entrée (les voix sont modifiées).
Une retranscription de l’échange se trouve sous la vidéo.

– Excusez-moi je voulais poser une question.
– Oui bien-sûr.
– J’avais lu qu’il fallait s’inscrire sur le site Internet pour rentrer gratuitement.
– Pour les cours ou concours de cuisine.
– Mais avec ça vous rentrez gratuitement.
– On rentre toujours gratuitement ?
– Oui
– Parce que’ils disaient que c’était 1 euro ou 2 euros l’entrée…
– Non c’était soit c’est entrée gratuite avec ça (ndlr : le prospectus), mais vu que la société Barilla est partenaire d’une fondation pour les enfants, si vous pouvez donner (…) de l’argent si vous le souhaitez, à l’urne qui est à votre droite.
– D’accord parce qu’il y avait marqué sinon que… une participation donc on n’est pas obligés en fait ?
– Voilà, vous n’êtes pas obligé.
– Ce qui veut dire qu’en fait vous dites que vous êtes partenaires du Village des Enfants et qu’on fait payer l’entrée si les gens ne s’incrivent pas mais qu’au final, on n’est pas obligés de donner donc…
– C’est si les personnes veulent parce demander 1 euro à quelqu’un…
– Je comprends mais quand on voit ça sur le site, on pourrait dire : c’est super parce que Barilla donne des entrées gratuites pour les gens qui s’inscrivent et les autres vont payer l’entrée et ça va aller au « Village des Enfants ».
– Ca c’est l’invitation. C’est ce qui permet d’entrer.
– On en a tout le temps en fait ?
– Comment ?
– On en a tout le temps.
– Forcément (…) Par rapport à la densité de population et le contexte actuel, même demander 1 euro à quelqu’un c’est compliqué.
– Ce que je voulais dire c’est seulement que ça vous fait de la publicité de dire que vous vous associez à une association caritative et qu’au final elle aura moins de sous que ce qu’on annonçait.

Le responsable s’éloigne et va s’occuper des entrées : problème de canette à l’entrée. La conversation s’arrête là.

Finalement, les entrées ne rapporteront rien à l’association partenaire de la Casa Barilla. Puisque aucune ne rapportera le moindre euro – « forcément ».
Par contre, il est possible de déposer quelques pièces mais on n’est pas obligé. L’urne est effectivement à l’entrée mais il faut le savoir et personne ne vous dit rien.

A la sortie, juste à côté de la caisse enregistreuse de la boutique « la Bottega », une autre urne. Dessus on trouve le logo de l’association. Il était 16h00 ce dimanche après-midi. L’urne était totalement vide.

Croisons les doigts pour que la recette de la boutique bénéficie aussi à la Fondation Mouvement pour les Villages d’Enfants – ce qui n’est précisé nulle part.
Loin de moi l’intention de prétendre que Barilla profiterait de l’aura de son association avec une fondation humanitaire sans contrepartie. Juste une interrogation sur ces contradictions qui sautent aux yeux du visiteur un peu curieux.

Créons l’opération « Tuyé comtois » sur le mur Facebook de Barilla France !

La Casa Barilla squatte gratos la place de la Révolution de Besançon durant quasiment une semaine afin de faire la promotion de ses produits et aussi pour les vendre.
Rendons la politesse à Barilla et faisons la promo de Besançon et de la région sur son mur Facebook.

Casa Barilla -> Tuyé Comtois

Le community-manager de la marque ne semble pas faire le ménage bien souvent alors… profitons-en !

Rendez-vous ici amis Comtois : http://www.facebook.com/barilla.france. Apportons à ce coin d’Italie un petit goût de Morbier, de Savagnin et de saucisse de Morteau !

Offrons-leur le privilège d’accueillir pendant un week-end notre tournée « Tuyé Comtois » !

Tenez, j’ai commencé :

La place de la Révolution s’offre à Barilla… la ville est trop bonne pâte !

Sur la place de la Révolution, le week-end sera Barilla.

Ca s’appelle « Casa Barilla » et ça se déroulera vendredi 14, samedi 15 et dimanche 16 octobre.

Dans la forme, ça se présente comme une immense installation abritée de 800m² entièrement dédiée aux produits Barilla. A telle point que le bâtiment démontable ressemble beaucoup à un paquet de pâtes de la marque.

En réalité, Barilla ne squattera pas notre belle place durant trois jours mais durant quasiment une semaine puisque depuis mardi soir, la moitié de la place est en chantier. Le montage de l’installation prend du temps voyez-vous.

Personnellement je n’ai rien contre Barilla. J’adore les pâtes.
Mais pourquoi cette installation promotionnelle vient-elle enlaidir la place de la Révolution durant une semaine ?
Ah mais oui mais oui… je n’avais pas bien lu. C’est pourtant évident ! Barilla ne vient pas chez nous pour vendre des pâtes. Barilla nous fait un chouette cadeau ! Six espaces nous seront proposé : atelier culinaire avec des chefs Academia Barilla (rien que ça), des démonstrations de cuisine, un espace pour poser les gosses et les amuser avec des pâtes, des recettes, la saga Barilla et la boutique inédite Barilla !

Bref, du bon bourrage de crâne publicitaire enrobé d’une pseudo sauce ludo-éducative… des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes, des pâtes… OUI MAIS DES BARILLA !

Alors là je m’énerve. Le Bisontin en moi s’énerve. Le contribuable s’énerve. Et le citoyen lui, s’interroge.

Les concerts, les spectacles, les marchés bio, les producteurs locaux qui font leur promo c’est normal. C’est la vie d’une place.
La tournée FISE Experience et le Morbihan Tour, oui pourquoi pas ? On la voyait la pub pour la bière Desperados tout autour des vélos qui sautaient au-dessus de la place de la Révolution mais voilà, c’était du sponsoring pas de l’étalage publicitaire.  Même chose pour la tournée du Morbihan. C’était une opération promotionnelle pour le département Breton mais les Bisontins ont eu droit à plusieurs concerts et à une ambiance festive plutôt sympa.

En 2011, la ville semble avoir trouvé pour la place de la Révolution une nouvelle vocation : accueillir le grand n’importe quoi publicitaire.
Résumé :  opération promotionnelle autour de la nouvelle Mini en mai dernier (deux jours). Puis ce fut la tournée du film Cars 2 (deux jours) en juin. Et là : Barilla.

Question : quel gain pour la ville ?

Des sous ? Sans doute. Ca doit rapporter de louer une si grande place. De la soumettre ainsi pendant plusieurs jours aux intérêts privés d’une marque commerciale.

Alors j’ai posé la question sur le mur Facebook de Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon ce mardi soir 11 octobre. Mieux vaut s’adresser au bon Dieu… n’est-ce pas ?

Le lendemain matin, c’est le compte Facebook officiel de la « Ville de Besançon » qui m’a répondu.

Je suis tombé de haut. Jamais je n’aurais imaginé que la Ville de Besançon puisse ainsi offrir gracieusement notre place centrale au tout venant commercial.
Plus choquant : les commerçants bisontins paient annuellement pour l’occupation du domaine public quand ils utilisent un bout de trottoir devant leur boutique (terrasse, exposition…). Mais pour Barilla, nouvelle Mini et Cars 2 c’est offert !

Une opération commerciale : si si

Cette opération promotionnelle est totalement commerciale et je suis effaré de constater que ma « Ville de Besançon » fasse preuve d’autant de naïveté en affirmant le contraire. Ainsi donc une marque qui « offre des animations » est forcément dénuée de toute intention commerciale. Ben voyons !

Autre point beaucoup plus inquiétant. La « Ville de Besançon » semble croire « qu’il ne saurait être question de vente sur place ». Alors je crains que la « Ville de Besançon » se soit joliment laissée rouler dans la farine (ou la polenta) par les communiquants de Barilla. Ou plus simplement – ce qui serait désespérant – la « Ville de Besançon » n’a pas lu la plaquette de la Casa Barila puisque l’un des espace de l’installation se nomme « la Bottega » – la boutique en italien.

Pan ! Sur les doigts :

C’est ballot. Ce ne sont même pas les commerçants du centre-ville qui profiteront de l’effet « achat impulsif barillophage » immédiat !

Voici les remarques que j’ai postées en-dessous du message de « Ville de Besançon » sur le mur Facebook de JL. Fousseret.

N’hésitez pas vous aussi à donner votre avis dans les commentaires du billet. Profitez-en aussi pour proposer un nouveau nom pour la place de la Révolution parce que le mot « Révolution » commence à être en décalage par rapport à l’utilisation du lieu.


Et si ça continue…

Ségolène Royal, les sondages et la série télé culte

Ségolène Royal déteste les sondages.

Plouf plouf je reprends :

En 2011, Ségolène Royal déteste les sondages.

Comme ça c’est plus précis. Parce qu’en 2006, Mme Royal n’a jamais reproché aux sondages de l’avoir désignée « candidate préférée des sympathisants socialistes ».

Il en va ainsi en politique. Lorsque les sondages vous font la courte-échelle : on dit qu’ils reflètent l’état de l’opinion et qu’ils sont des indicateurs essentiels dans une démocratie moderne.
Quand ils vous font un croche-patte : ils n’ont aucune valeur et doivent être passés sous silence.

Bref. L’éternel et insondable mauvaise foi des politiques lorsque les sondages leur sont défavorables.
On en viendrait presque à croire que les le Pen – père et fille – on refilé leur bonne vieille recette de grand-mère bretonne à Mme Royal : comment assaisonner sans finesse la ratatouille anti-sondagière d’une louche de victimisation et d’une casserole de paranoïa complotiste.

Voilà donc Ségolène Royal prenant la posture de martyre de l’establishment politico-médiatique, de celle qui se bat de l’intérieur contre un appareil verrouillé et monolithique (le PS), de l’individu libre que l’on veut faire taire et que l’on cherche à entraver…
La singularité contre l’uniformisation… la petite souris contre les éléphants.

C’est beau.

Tiens tiens. Ca me rappelle quelque chose. Mais quoi ?

C’est quelque part dans ma mémoire. Pas très loin mais ça reste insaisissable. Une réminiscence…

Si si ! C’est une histoire ! Que l’on m’a racontée ? non. Que j’ai lue ? non plus…

Ah oui j’y suis : une histoire « vue à la télé » ! Une série !

Mais laquelle ?

Plus belle la vie ? Euh non… la honte. Je n’ai jamais regardé jamais regardé jamais regardé jamais regardé… remarquez, la narration cucul et le côté petits meurtres entre anciens époux ça pourrait le faire. Mais non, c’est pas ça.

C’est plus vieux.

Derrick ? Non non le troisième âge c’est le cheptel de François Hollande.

C’est une série encore plus ancienne…

Kung Fu ? Non, pas assez Zen Mme Royal… pas gagné que Petite Scarabée attrape le caillou blanc en 2012.

Les Envahisseurs ? Mmmm… non. Remarquez : on s’en approche. Le côté parano, le complot…

Alors quoi ? le Fugitif ? Euh… faut pas abuser non plus…

Papa Schultz ? Pour l’encadrement éducatif militaire… ah ouais pas mal. Mais non. Toujours pas ça.

Attendez..

Ça y’est !

Je l’ai !

Dingue !

Incroyable !

J’y crois pas !

Cette parano !

Ce complot !

Ces méchants !

Cette gentille !

Cette rebelle !

Cette femme libre que l’on veut faire taire !

Cette veste !

Bon sang mais c’est bien sûr !

C’est @Sandiet qui signala le premier cette curieuse ressemblance en août dernier sur Twitter.

Alors ? hasard ? subconscient qui fait des siennes ? clin d’œil intentionnel ? série culte de Mme Royal ?
Un choix vestimentaire au final pas si anodin que ça.

Vous trouverez cette photo sur la page Facebook de Ségolène Royal . C’est aussi celle qu’elle utilise comme avatar de son compte Twitter.

Quant au Prisonnier... série culte des années 70. Voici une séance de rattrapage pour ceux qui y aurait échappé.

Alors quid du Numéro 1 dans notre transposition ?

Numéro 1 est ce personnage mystérieux qui tire les ficelles durant les 17 épisodes de la série télévisée. C’est lui qui décide du sort de notre courageux et rebelle Numéro 6. Lui qui le prive de sa liberté.

Numéro 1 est son pire ennemi…

Eh bien figurez-vous que dans le dernier épisode (très délirant), on découvre que Numéro 1 avait le visage de Numéro 6 himself.

On est parfois son pire ennemi…

Alors quel numéro pour Mme Royal ? On le saura dimanche 9 octobre. Si c’est le 1 ou le 2 ça passe. Si c’est au-delà… il faudra rester au Village (de Solférino) ou… le quitter pour en bâtir un nouveau. Qui sait ?

Mais surtout pas le numéro 6…

Grand Besançon : Mireille Péquignot vide la salle… [vidéo]

Ce jeudi soir c’était Conseil communautaire au Grand Besançon.
138 élus sont présents puis un grand vide se fait dans la salle… Que s’est-il donc passé ?

Retour sur les événements de la semaine dernière

Mireille Péquignot, conseillère municipale Nouveau Centre (Groupe UMP) et déléguée communautaire, diffuse dimanche dernier un communiqué dans lequel elle accuse Jean-Louis Fousseret « de jouer les VRP de luxe de l’entreprise espagnole CAF, concurrente d’Alstom (…) » l’importante industrie et employeur régional que tout le monde connait.

En substance Mme Péquignot reproche au Président de l’Agglomération bisontine, d’avoir confié le marché des rames du futur tramway à une entreprise espagnole. Il s’agit d’après elle d’« un véritable non sens économique, industriel, écologique et social. »

C’est le voyage de presse organisée par la CAGB sur le site de production de CAF qui semble avoir provoqué l’ire de Mme Péquignot. Plusieurs articles sont en effet parus dans la presse. On y a beaucoup lu sur l’opportunité que le tramway bisontin constitue pour la société CAF dans sa stratégie de pénétration du marché des villes françaises moyennes.

Donc pour Mme Péquignot, la messe est dite : Jean-Louis Fousseret est un VRP de luxe à la solde du constructeur espagnol.
Et histoire de déposer une cerise sur le gâteau, elle ajoute : «Des commissions ont-elles été perçues ?»

Il n’en aura pas fallu plus pour provoquer une vive réaction de l’intéressé qui affirme dans un communiqué publié dès le lendemain : « Je ne suis le VRP de personne, si ce n’est de notre ville, et de notre région, et spécialement auprès du monde économique » …
Jean-Louis Fousseret ajoute : « dois-je vous rappeler que les marchés publics de ce type sont soumis à une procédure d’appels d’offres au niveau Européen, qui répond à un strict ordonnancement juridique soumis au contrôle du juge« …

Et comme il n’a pas du tout mais alors pas du tout apprécié les allégations de commissions perçues, il prévient : «Je vous demande désormais de mesurer vos propos. Si tel n’était pas le cas, je me verrais dans l’obligation de demander à la justice de notre pays de vous rappeler les règles qui protègent la probité et l’honneur de chacun».

Les choses en étaient restées là et la passe d’armes semblait marquer le pas… jusqu’à ce jeudi soir, jour de Conseil communautaire au Grand Besançon.

Dès le début de la séance, Gabriel Beaulieu, 1er vice-président de l’Agglomération, prend la parole pour s’exprimer sur le communiqué de Mme Péquignot, le tout sur un ton de remontrance. Jean-Louis Fousseret intervient à son tour de manière indignée sur le même sujet.
S’ensuit la réaction de Pascal Bonnet (UMP) qui se désolidarise de la prise de position de Mireille Péquignot qui n’est pas encore là…

C’est à ce moment que cette dernière – en retard – entre enfin en séance. Elle prend la parole et commence à lire un long texte dans lequel elle reproche à nouveau au Président de la CAGB d’avoir opté pour un tramway espagnol…
Quelques sifflets fusent puis les élus se lèvent les uns après les autres et quittent la salle. Ne restent alors en séance que les membres du bureau et une dizaine de délégués communautaires sur 138.
Pendant ce temps, Mme Péquignot poursuit imperturbablement la lecture de son texte devant un Jean-Louis Fousseret qui ne dit plus un mot ; semblant subir le verbiage de l’élue.

Une situation totalement inédite au Grand Besançon.

Voici une courte vidéo filmée depuis les bancs réservés au public. On y entend Mireille Péquignot lisant son texte, bien seule, au milieu des rangs clairsemés.

La suite ?

On l’attend avec impatience bien-sûr.
Pour ma part je me suis permis de contacter Mme Péquignot pour connaître sa position sur la manière dont la CAGB aurait dû s’y prendre pour confier le marché des rames du tram à Alstom, tout en respectant les procédures imposées pour ce marché européen.

Il n’est en effet pas suffisant de monter au créneau avec des « y’avait qu’à ». Les Grands Bisontins attendent désormais d’entendre des arguments détaillés que Mme Péquignot ne manquera sans doute pas de leur fournir afin d’étayer son propos.

WEB : la ville de Besançon annexe la mairie de Belfort !?

La première fois que l’on découvre le portail Web de la Ville de Belfort, on a la sensation troublante d’effectuer un voyage dans le temps ; de revenir au début des années Internet.

Le site date de 2002 et depuis, son « design » et son ergonomie n’ont pas évolué d’un yota. Une rareté dans le monde d’Internet.
Voici à quoi il ressemblait en décembre 2002, il y a bientôt 9 ans.

19 décembre 2002

5 octobre 2011

A un an près donc, la Ville de Belfort aurait pu célébrer les 10 ans de son portail en même temps que les 130 de son emblématique lion de pierre. Immuables tous les deux. Le second n’ayant clairement pas à rugir rougir du premier.

Les Belfortains pourraient se targuer d’avoir le site municipal le plus « aïe ouille ça pique les yeux ! » de Franche-Comté si la ville de Lons-le-Saunier n’avait pas LE portail Internet le plus… le plus…. comment dire…

Et encore… je vous ai épargné la page d’accueil

Bref, encore cinq ans à tenir les amis et vos portails seront cultissimes, façon nostalgie des années 2000, kitsch et tout ça.

Et alors ? me direz-vous…

Et alors, libre à vous pouvez d’adhérer à ce côté « vintage », à vous régaler des GIFs animés qui glissent, tournent et clignotent. Et puis cette pointe d’excitation aventurière – quête du Graal sans cesse renouvelée – chaque fois qu’il s’agit de dégoter une information sur ce type de portails à l’ergonomie antédiluvienne. Question de goût.

Par contre ce qui est ballot, de la part d’une ville comme Belfort, c’est de ne pas avoir pris la précaution d’acquérir certains noms de domaines par mesure de précaution.

Explication. Le portail de la Ville de Belfort se trouve à l’adresse www.mairie-belfort.com

Les responsables du site ont pris la peine d’acheter également le nom de domaine www.mairie-belfort.fr qui pointe automatiquement vers la première adresse en .com

Mais quid des autres adresses proches qu’ils ont laissées « dans la nature » à la merci du premier venu ?

Exemple édifiant. Cliquez pour voir : http://www.villebelfort.fr/

Etonnant non ? Mais rassurez-vous, la Ville de Besançon n’y est pour rien. Pas d’annexion du 90 par le 25. Juste un petit plaisantin (pas moi promis) qui a acquis le nom de domaine villebelfort.fr et l’a automatiquement redirigé vers le portail bisontin.

Cette plaisanterie a été découverte et diffusée aujourd’hui sur Twitter  par @blogbesancon

Rien de méchant donc.

Maintenant imaginez un peu que ce nom de domaine pointe vers un autre type de contenu : site pornographique, page web diffamante, site douteux se faisant passer pour le site officiel de la mairie de Belfort dans le but de récupérer des informations privées…

On appelle cela : « cybersquatting » (ou -tage si l’on préfère franciser). Wikipedia nous en donne cette définition :

Le cybersquattage, plus couramment désigné par l’anglicisme cybersquatting, est une pratique consistant à enregistrer un nom de domaine correspondant à une marque, avec l’intention de le revendre ensuite à l’ayant droit, ou d’altérer sa visibilité.

Bien évidemment, la législation et la jurisprudence ont évolué et permettent désormais aux personnes morales et entreprises victimes de cybersquatting de récupérer les noms de domaines abusivement détournés. Mais cela se fait au prix d’une procédure qui peut être longue.

Pour éviter cela, les sociétés privés et les collectivités ont vivement intérêt à acquérir les noms de domaines qui peuvent les identifier ; en commençant par réserver les extensions courantes : .com .fr .net .org .eu

Pour exemple, voici quelques noms de domaines acquis par la Ville de Besançon et la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon :

Notons que dans le cas de la Ville de Belfort, la plupart des noms de domaines « sensibles » attendent acquéreur : www.mairie-belfort.net mairiebelfort.fr .com .net mairiebelfort.fr .com .net villedebelfort.fr .com .net …

A moins de 10 euros par an le nom de domaine, la ville de Belfort fait de sacrées économies !

Oups… je file acheter bisonteint.fr .com …

PS : amis Belfortains… approchez… que je vous souffle ceci à l’oreille : en me moquant de votre site municipal il semblerait que je fasse une très mauvaise action… Je me moque d’un mourant. Ou plutôt d’un phénix mourant qui devrait renaître de ses cendres dans quelques heures. Même sans avoir vu ce futur nouveau portail belfortain, on peut affirmer sans risque qu’il sera bien mieux que l’actuel… et c’est peut-être bien celui de Besançon qui prendra un coup de vieux.

Bienvenue dans les années 2010. Hein les Lédoniens ((Les Lédoniens sont les habitants de Lons-le-Saunier)) ?


Pour aller plus loin : à propos du cybersquattage ou …ting

Découvrez Besançon depuis Chaudanne en très haute résolution

Voici un panorama très haute résolution du centre-ville de Besançon. Il est réalisé à partir d’un assemblage de 47 photographies de 10 mégapixels prises depuis le belvédère de Chaudanne.

L’assemblage a pris plusieurs heures et n’est pas parfait. Vous trouverez à certains endroits des raccords surprenants…

Zoomez à l’intérieur de l’image, laissez votre oeil se balader dans Besançon et cherchez les détails surprenants. N’hésitez pas à partager vos découvertes dans les commentaires.

Déplacement de la statue du marquis : le sculpteur Pascal Coupot s’exprime

J’ai déjà publié plusieurs billets sur le sujet du déplacement annoncé de la statue du Marquis de Jouffroy d’Abbans. Vous trouverez chronologiquement un résumé de cette « affaire » ici, et encore là.
J’ai eu aussi un contact par email avec Pascal Coupot – le créateur de la statue – à qui j’avais proposé de s’exprimer sur le blog.
A ce jour, Pascal Coupot est toujours dans l’attente que les services de la mairie de Besançon prennent contact avec lui afin de le consulter sur la destination future de son oeuvre.
Il me transmet aujourd’hui ce texte que je publie en intégralité.

La vraie question du déplacement de la sculpture de JOUFFROY d’ ABBANS

L’important pour moi n’est pas la polémique avec la mairie dont je n’aurais que faire si je n’en étais l’otage.
L’important est que la sculpture continue de répondre à son concept. Je m’explique: cette oeuvre est l’aboutissement d’une réflexion et d’une démarche autour du personnage de JOUFFROY d’ ABBANS.

Au XIXe siècle, le lieu situé entre l’église de la Madeleine et le Pont Battant a été baptisé « Place Jouffroy d’ Abbans », en hommage à l’inventeur du bateau à vapeur. Une sculpture en bronze a été commandée à Charles GAUTHIER, installée sur un gros piédestal en pierre au centre de cette place.

En 1941, les Allemands ont déboulonné la sculpture puis l’ont refondue, ayant besoin d’alliage cuivreux pour leur armement. Disparue donc. La ville commanda à un autre sculpteur, Jean JEGOU, une nouvelle oeuvre, cette fois-ci en béton. Pour des raisons de traffic routier et rayon de braquage, etc..la place a disparu pour devenir un simple carrefour mais le lieu a gardé son nom et la seconde sculpture en béton sur le socle en pierre de la première a été installée au jardin des senteurs, quai de l’Helvétie, où elle se trouve toujours.

Les associations de quartier, riverains, commerçants, etc, désiraient la réimplantation de cette sculpture place Jouffroy, la ville avait presque donné son accord quand elle s’est rendue compte qu’il n’y avait pas la place pour l’y installer. C’est alors que j’ai proposé de réaliser une autre sculpture pour le prix estimé alors du seul déplacement de la sculpture en béton et de son socle.

Mon concept était le suivant: comme il n’y a pas de place sur la place, qui d’ailleurs n’existe plus, pour une sculpture, je la place sur le trottoir adjacent , c’est-à-dire quai Veil Picard. Il n’est bien sûr pas sur le trottoir pour faire le tapin, mais descendu volontairement de son piédestal pour devenir un piéton comme les autres parmi les Bisontins, le seul détail le différenciant étant le costume de son époque. Ainsi désacralisé, sur le même plan que ses semblables, les familiers du lieu se sont habitués à lui et comme vous l’ont adopté.

A cet endroit, il est devant sa plaque commémorative, plaque discrète qui en quelques mots nous le présente, mais pourtant son regard se perd au-delà du garde-corps, dans l’eau du Doubs, lieu de son invention où il laisse aller sa rêverie de visionnaire. De plus, placé comme il l’est, cet homme progressiste du siècle des Lumières tourne le dos à l’ église de la Madeleine, comme le faisait la première sculpture de sa représentation au centre de la place. Enfin, détail important: la sculpture a été conçue pour cet endroit précis et les pointes de ses souliers sont légèrement relevées afin de sembler se poser naturellement sur la pente du trottoir qui permet le ruissellement des eaux de pluie. Ailleurs, il aura les talons dans le vide ou le bout des pieds sous terre.

Une sculpture, c’est tout cela, ce n’est pas du mobilier urbain ! Un banc peut être mis à l’ombre s’il fait chaud puis déménagé au soleil si la saison se rafraîchit.

Une sculpture, c’est plutôt comme un suppositoire, si on se trompe d’endroit pour le mettre, on n’obtient pas du tout l’effet escompté et pourtant c’est toujours un suppositoire, mais il devient alors inutile voire indigeste …!

Par conséquent, cette sculpture, qui est parmi mes autres réalisations la plus connue, la plus reconnue, la plus publiée, photographiée et sans doute la plus aimée du public est ma carte de visite.
Elle m’a demandé pas moins de 1200 heures de travail pour un prix total qui ne couvrirait pas aujourd’hui le seul coût de fonderie. Je vous passe les détails de ce qu’un artiste peut s’entendre dire parfois, en conclusion je demande seulement à ce que ce Jouffroy ne ne soit pas baffoué, mais réinstallé après une vraie réflexion et recherche de ma part, en concertation avec la ville, comme d’ailleurs la loi l’impose.

Je vous remercie de votre soutien, à vous, aux Bisontins, aux internautes qui se sont sentis concernés pour que cette sculpture ne soit pas abandonnée au fond d’une cave pendant deux ans, mais c’est sa réinstallation définitive qui me préoccupe le plus. Sur le futur pont Battant, comme je l’ai lu quelque part, je ne sais pas, il me semble un peu prématuré, là encore, de l’annoncer sans vérifier que le lieu se révélera judicieux, ce qui reste mon domaine de compétence. En attendant le contact constructif des services de la ville.

Bien à vous,

Pascal COUPOT

Quand Hollande pique les jeunes de Sarkozy

Faut dire qu’il est drôlement chouette ce cliché.

Cette foule à perte de vue comme un fleuve qui avance. Ces visages, jeunes pour la plupart, aux expressions calmes et joyeuses à la fois . Ces regards dirigés à l’unisson vers le même point, la même personne, le même homme ; dans l’attente d’un instant heureux qui semble imminent.

Cette photo vous pouvez l’admirer sur le tout récent site Web Les Jeunes avec François Hollande. Plus simplement abrégé « JFH ».

L’homme vers lequel cette foule se tourne c’est donc lui : François Hollande – le candidat préféré des Français dans les sondages pour la Présidentielle de 2012. En tout cas pour le moment…
Le site web de ce mouvement, visible à l’adresse http://hollandeaveclesjeunes.fr est aussi représenté sur les réseau sociaux :

  • une page Facebook proclamée « page officielle des jeunes qui soutiennent François HOLLANDE dans le cadre des primaires du PS en vue de l’élection présidentielle » ;
  • un compte Twitter présenté comme « le compte officiel des jeunes avec François Hollande pour 2012 »

Ce mouvement se dit officiellement reconnu par François Hollande. Voir l’échange de tweets ci-dessous.

(le tweet a été effacé vers 23h25 par son auteur suite au buzz provoqué par ce billet)

Et la photo ?

La photo m’a intrigué. J’ai d’abord eu l’impression qu’elle avait été prise lors d’un concert. J’ai donc voulu savoir lequel avec à l’idée cette question : « les personnes visibles sur ce cliché – et par ailleurs parfaitement reconnaissables – sont-elles au courant que leur image est exploitée à des fins politiques ? »

Bref, je me suis mêlé de ce qui ne me regardait pas. Mode « cherchage de petite bête » ou « je vois le mal partout ». Au choix.
Pas besoin de chercher longtemps puisqu’en utilisant un outil bien pratique, j’ai rapidement pu retisser l’histoire de cette chouette photo.

Alors à votre avis ?
Un meeting de François Hollande ? Non.
Un concert de Muse ? Non plus.

C’est tellement plus drôle.

Le photographe se nomme Gueorgui Tcherednitchenko. Lors de la campagne pour l’élection présidentielle de 2007, il a réalisé une série de photos des candidats menant meetings.

Alors ?

Alors tenez-vous bien : cette photographie a été prise lors du meeting que Nicolas Sarkozy a tenu à Bercy, le 29 avril 2007. En attestent l’image et les détails présents sur le portefolio de l’auteur ou sur son compte Flickr.

Une foule attend l'apparition de Nicolas Sarkozy lors de son meeting de campagne de Bercy à Paris

Une foule attend l’apparition de Nicolas Sarkozy lors de son meeting de campagne de Bercy à Paris

Voici une situation plutôt cocasse non ?

En 2007, ces gens venaient soutenir Nicolas Sarkozy (UMP). A cette occasion leurs bobines et leurs expressions ont été immortalisées.
Quatre ans plus tard, tout cela se retrouve sur un site de soutien à François Hollande, candidat PS pressenti pour être le principal adversaire de Nicolas Sarkozy en 2012. Oups.
Ces gens se reconnaitront sans doute. Apprécieront-ils ce tour de passe-passe ? Les déçus du sarkozysme peut-être mais les autres ?

Une photo ne saurait se contenter d’être réussie techniquement et artistiquement. Elle a toujours une histoire. Vouloir lui en faire raconter une toute autre, c’est prendre le risque de la voir se retourner contre vous.

Pas sûr que François Hollande appréciera cette initiative.

Bonus

Mise à jour à 23h05 : après le gros buzz généré par ce billet sur Twitter, la photo a été mise hors ligne vers 23h00… heureusement que j’ai pensé à capturer le tout 😉

Oh ! Sourire… d’autres sites de gauche auraient emprunté cette photo…

Mise à jour à 23h30 : le compte Twitter @JeunesFHollande s’exprime et efface le tweet dans lequel il affirmait être reconnu par François Hollande (voir ci-dessus)

Une erreur ? Etonnant non ?

Ah ! Un peu d’humour. Bah voilà !

Donc si : ce site est bien reconnu par François Hollande… il va aimer tient 🙂