Archives de l’auteur : Bison teint

Nos vieilles chimères

Il y a quelques jours, on nous parlait d’un lynx surpris aux portes de Besançon. Hier c’était au tour d’un loup repéré dans le secteur de Montbéliard.
Comment ? Des carnassiers sauvages aux abords de nos villes ? Et avec de grandes dents en plus !?
On les croyait pourtant reléguées depuis des siècles chez Perrault ces sales bêtes. Et les voilà qui s’incrustent – pépères – dans nos espaces interurbains.

Alors logiquement, la presse en fait ses gros titres. Et puis forcément nos vieilles chimères ressurgissent, du plus profond de l’enfance.
On se voit petit, vêtu de rouge, le panier à la main et la peur au ventre, dans cette forêt sauvage forcément hostile, prometteuse de rencontres terrifiantes.
Et pas la moindre tondeuse pour défricher tout ça.

Bon ! C’est décidé : à Noël c’est Mamie qui viendra à la maison, avec galette et petit pot de beurre (salé, pour les huîtres). Elle ouvrira la porte toute seule comme une grande : elle a la clé. On bouffera un chapon. C’est inoffensif un chapon.

Et dimanche on ira à la Citadelle. C’est rassurant de voir des lions en cage.

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Illustration : Gustave Doré

Banc d’essai : le père Noël

Inaugurons une nouvelle rubrique « Banc d’essai » ! Et pour cette grande première, passons au crible le père Noël.
Non… pas celui qui passera par la cheminée dans la nuit du 24 au 25 décembre prochain.
Je veux parler du père Noël que l’on voit un peu partout sur ces affiches qui fleurissent dans Besançon.
Mais si ! Ce père No’ qui se la pète grave sur son scooter.

Qu’on aime ou pas le concept de cette campagne « à fond Noël », il y a des choses très « terre à terre » à en dire.

Procédons méthodiquement.

Respect des règlements municipaux

Car ce sont des arrêtés municipaux qui définissent les sens de circulation dans la ville. Alors ? Notre vieux barbu a-t-il le droit de circuler à cet endroit ?

plateformeEh bien, vu l’angle sous lequel on aperçoit le Musée des Beaux Arts à l’arrière plan, il est évident que notre homme circule sur la plateforme du tramway et ça, c’est interdit.
Donc pas bien du tout monsieur Noël !

On veut bien vous trouver des circonstances atténuantes car il y a des livraisons qui n’attendent pas. Mais vous en avez de la chance d’être freelance et de ne pas faire  le livreur pour Planet Sushi.
Sinon vous auriez ce panneau à l’arrière du scooter et sans doute que l’un de vos anciens croyants jamais consolé vous aurait déjà dénoncé.

Note : 4/10

planet-sushi

Sécurité

Bon, alors là comment dire monsieur Noël… Le casque, il est dans la hotte c’est ça ?
Eh bien figurez-vous qu’il devrait être sur votre tête ! Bonnet ou pas, c’est mal !
Mais vous avez de la chance. Je vous ai croisé en vrai cet après-midi dans la Grande rue et vous portiez bien un casque.
Allez, on coupe la poire en deux.

Note : 5/10

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Exemplarité

Vous êtes un people père Noël. Pour les jeunes ce que vous faites a valeur d’exemplarité. Alors si on revient sur le défaut de casque, le rodéo sur les rails du tram et qu’on y ajoute une vitesse vraisemblablement excessive, z’êtes mal mon gaillard. Et puis avec toutes les caméras de vidéo surveillance protection qui traîne en ce moment en ville, vous feriez bien d’être méfiant.

Pan ! Un point quand même parce qu’il y a pire comme exemple.

Note : 1/10

Capital sympathie

Là rien à dire. On vous aime père Noël. À traineau ou à scooter, peu importe. D’ailleurs un conseil, je me répète encore cette année mais : méfiez-vous des fausses cheminées de Besançon 🙂

 Note : 10/10

cheminee

Le sondage en carton

Sur son blog de campagne, Jacques Grosperrin a publié un billet supposé synthétiser les résultats du questionnaire qu’il faisait parvenir aux Bisontins il y a quelques semaines (et que vous pouvez consulter ici).

Comme on pouvait s’y attendre, c’est une synthèse à charge contre l’équipe sortante que nous livre le candidat de la droite.

 

Évidemment, ce type de questionnaire n’a aucune valeur représentative. On sait bien que ce sont majoritairement les personnes de sensibilité proche du candidat « questionneur » qui prennent le temps et se donnent la peine de répondre et de renvoyer le formulaire.

Nous savons également que les questionnaires ont ensuite été dépouillés par des militants de la sensibilité dudit candidat et que ce dernier nous livre au final les résultats qui l’arrangent, avec l’interprétation qu’il veut bien leur donner.
Bref, l’impartialité qui seule peut garantir la validité d’un tel sondage est absente du début à la fin du processus.

Le questionnaire Grosperrin est donc un chouette sondage en carton, formaté dès le début pour casser du bois sur le dos de l’équipe sortante.
Mais que dire ? Le candidat de l’opposition est dans son rôle. Il flingue, il dynamite, il disperse, il ventile.

Dans un style bisounours-tout-va-bien diamétralement opposé, on peut aussi conseiller la lecture du bulletin de campagne de Jean-Louis Fousseret.

ABRACADABRA

Par contre là où l’on commence à penser que M.Grosperrin nous prend quand même pour de sacrés gros naïfs, c’est quand on lit la remarque méthodologique qui précède les résultats de son enquête :

methode

La palme revenant à cette conclusion :

Le groupe répondant est donc représentatif de l’opinion des Bisontins.

Ben voyons. Une bonne répartition géographique pourquoi pas, même si on aimerait voir les chiffres par quartiers. Mais sinon, la représentativité des tranches d’âge et des catégories socio-professionnelles, elle est garantie aussi ?

Remarquez maintenant l’entourloupe dans la présentation des résultats : on n’écrit pas « 65% des sondés ne sont pas satisfaits de la propreté à Besançon. »
Non, non, on préfère largement :

65

Ou un peu plus loin :

90

Nous n’avons plus affaire à une enquête portant sur le ressenti de ceux qui ont bien voulu répondre aux questions de M.Grosperrin. Nous voilà face aux résultats d’un sondage mené sur… ABRACADABRA ! … un panel représentatif de la population bisontine !

Joli tour de passe-passe non ?

Bref, encore une fois et même si cela méritait un petit décryptage, tout cela est de bonne guerre dans une querelle électorale.
C’est juste que prendre ainsi les Bisontins pour des truffes peut finir par les vexer et être au final contreproductif.

Le malaise

Car il y a un vrai malaise qui s’immisce lorsque le site d’info local Macommune, consulté par beaucoup de Bisontins, publie des passages du communiqué de Jacques Grosperrin sans jamais prendre la précaution de préciser que ces extraits sont simplement copiés-collés depuis un communiqué de presse.
Le malaise arrive quand Macommune termine son billet en publiant la fameuse et risible « Remarque méthodologique » évoquée ci-dessus.

macommune
Que comprendront les lecteurs ? Probablement que c’est Macommune – le site qui les informe – qui apporte ces précisions après s’être penché de manière journalistique sur la méthodologie de ce questionnaire.
Il liront aussi que Macommune a conclu sur la bonne représentativité du groupe sur lequel a porté cette enquête. Ils en déduiront enfin que ce sondage est représentatif de l’opinion des Bisontins. Ce qu’il n’est pas.

On pleure.

L’abus de copier-coller est définitivement dangereux pour le journalisme.

 

Grosperrin rase moins cher

Jacques Grosperrin n’a pas de complexe. Quand l’opportunité de dégainer une promesse électoraliste se présente, il ne la laisse pas passer et il s’empresse d’informer la presse par voie de communiqué.

Ainsi, nos députés ont voté il y a quelques jours la dépénalisation du stationnement. Cette nouveauté offrira de fait aux maires la possibilité de fixer l’amende dont devra s’acquitter l’automobiliste n’ayant pas glissé ses piécettes dans l’horodateur.

L’occasion était trop belle de caresser dans le sens du poil l’homo bagnolis, par ailleurs électeur au cas où vous ne l’auriez pas remarqué.
Et Jacques Grosperrin d’annoncer tout de go, qu’une fois élu maire, il baissera de 17 à 11 euros le prix de la prune.
Le plus pathétique étonnant c’est l’argument principal avancé :

Loin de moi l’idée de lancer une surenchère. Cette décision politique répond au programme que je vous présenterai début février 2014 : plan d’urgence « commerce » où je veux voir l’accès et le stationnement facilités pour rebooster notre centre ville et son pourtour commerçant.

Populiste vous dites ? Démago ? Comme vous y allez !
En vérité, pourquoi personne n’y avait pensé avant ?  C’est pourtant évident : la solution c’est la bagnole !
Et l’on se prend à rêver de la suite logique : la transformation des voies cyclables en places de stationnement (un vélo transporte moins d’achats effectués au centre-ville qu’une voiture), la disparition des places pour handicapés (elles sont presque toujours vides, alors…), l’augmentation de la durée des feux verts.
Et puis, pourquoi pas ; osons rêver l’avenir : une place de la Révolution transformée en parking et enfin redynamisée.

— Si avec tout ça, on ne sauve pas nos commerces…
— Quels commerces ?
— Bah là-bas ! Mais si regarde bien… derrière les bagnoles garées en triple file dans la Grand rue ! Eh bien là il y a des boutiques. Un Norauto et un Speedy je crois…

 

Pour aller plus loin :

Le tramway de Besançon sera en service en septembre 2014 !

Jusque là la version officielle c’était ça :

deux-mois

Et ils en avaient fait des tonnes avec ces deux mois d’avance par rapport au calendrier initial.

On se croyait donc à un an de l’inauguration. Le tramway devait être le cadeau de Noël 2014 des Grands-Bisontins. Et puis voilà qu’aujourd’hui Philippe Gonon (UDI et récemment rallié à Jacques Grosperrin) twitte ceci :

tweet-gonon

Et comme je lui demande confirmation en privé, il me confirme que ce point est à l’ordre du jour du Conseil communautaire du Grand Besançon prévu le 19 décembre prochain. Voici une capture d’écran d’un l’extrait du résumé du point 1.1.5 concernant « Tramway – Inauguration du nouveau réseau d’agglomération » :

inauguration

Voilà donc une chouette surprise que l’on avait visiblement prévu de nous annoncer quelques jours avant Noël et… que je grille de quelques jours : le tramway de Besançon sera en service dès septembre 2014. Avec donc deux mois d’avance sur les deux mois d’avance déjà annoncés.

En voilà une bonne nouvelle pour les Bisontins pressés de voir le bestiau sur ses rails pour de vrai ! Et des Bisontins surtout pressés de ne plus voir les barrières cassis, les pelleteuses et les embouteillages…

C’est aussi une excellente nouvelle pour le maire sortant. Les électeurs adorent les bonnes surprises, n’est-ce pas ?

logo-inauguration

Mise à jour

On me signale ce billet du mois de septembre paru sur le site de France 3 Franche-Comté et qui évoquait aussi cette avance sur le calendrier et la mise en service commercial du tramway à la fin de l’été.
Par contre, sur le site officiel du tramway, aucune mention à ce jour de ce nouveau calendrier.

planning_previsionnel

Le sourire de Jane B.

Nous étions nombreux à la Rodia ce mercredi soir pour assister au concert de Jane Birkin.
C’était une date un peu particulière : elle marquait le « retour à la maison » de son spectacle « Arabesque ». Car vous ne le savez peut-être pas, mais c’est à Besançon, durant quelques semaines de l’année 2000, que Jane Birkin régla et répéta ce spectacle avec ses musiciens Bisontins : Fred Maggi (piano) et Djamel Benyelles (violon).

Sur la scène de la Rodia ce soir, nous avons découvert une Jane Birkin généreuse et maîtresse dans l’art de transmettre les émotions à son public. Elle nous a bien sûr offert son sourire et ces fautes de français qu’on ne lui pardonnerait pas de ne plus commettre.
Nous l’avons regardée danser et rire, elle avait soudain à nouveau vingt ans. Nous l’avons aussi vue les yeux emplis de larmes lorsqu’elle a lu un texte écrit par son neveu disparu.

Un mélange de gravité et de légèreté, elle est comme ça Birkin.  À l’image des arrangements arabisants si riches en contrastes d’Arabesque. Le titre « Elisa » en est l’illustration parfaite : débutant dans la mélancolie déchirante des nappes de violon, il s’envole subitement sur les rythmes joyeux et entraînants de la darbuka.

En approchant de la fin du concert, nous avons entendu les nombreux « mercis » de Birkin et nous l’avons écoutée nous dire que cette soirée était « merveilleuse » et que c’était grâce à nous. Venant d’autres cela aurait sonné surfait. Venant d’elle, je ne sais pas pourquoi, c’était simplement « vrai ».

Le dernier rappel, la toute dernière chanson, ce fut la Javanaise. Birkin la chanta a cappella, spontanément accompagnée par le public.

J’ai enregistré cette Javanaise. Sans trop savoir pourquoi.
Et puis nous sommes sortis de la salle de concert et nos téléphones ont retrouvé ce « réseau » dont ils étaient privés depuis le début du spectacle.

J’ai alors reçu ce SMS qu’un ami m’avait envoyé quelques minutes plus tôt. Il venait de voir passer cette information glaçante : Kate, la fille ainée de Jane Birkin avait fait une chute du quatrième étage de son appartement parisien en début de soirée. On venait d’apprendre sa mort.

On s’est alors retrouvés à quelques-uns, hébétés, à la sortie de la Rodia. Prenant soudain conscience que nous venions de voir chanter, danser, rire et sourire une femme « orpheline » de son enfant et qui ne le savait pas encore.
Birkin était avec nous ce soir.

De retour chez moi, j’ai réécouté cette Javanaise. Je ne sais toujours pas pourquoi je l’avais enregistrée. Mais je sais que j’ai bien fait : on y entend le sourire de Jane B.

Les cadenas du pont Battant

On dirait que la mode prend. Elle a d’abord fait fureur à Paris – sur le pont des Arts – avant de se diffuser dans d’autres villes d’Europe mais aussi du monde entier.
Le nouveau pont Battant est ouvert depuis à peine plus d’une semaine et déjà, on compte plus d’une cinquantaine de cadenas de toutes sortes sur le grillage des rambardes.
Ce grillage plutôt léger supportera-t-il la charge ? À suivre…

A lire aussi sur le blog de Battant : Le pont Battant et les cadenas d’amour, oui mais…

 

La campagne pour Besançon 2014 vue du côté des réseaux sociaux

Cette fois c’est fait : la campagne pour les prochaines élections municipales est lancée. Ce samedi 30 novembre 2013 aura vu le début des véritables hostilités.
Au menu, une conférence de presse à droite, un premier tractage à gauche et… pas mal de mouvement sur les réseaux sociaux.

Samedi matin, c’est Jacques Grosperrin, qui se réjouit le premier sur Facebook des accords de Granvelle (arf arf) signés le matin même. Un chouette mariage pour tous… Enfin… pour tous ceux de l’UMP, du MODEM et de l’UDI.

facebook-grosperrin

Sur Twitter – où il n’est présent qu’en période électorale – Jacques Grosperrin nous gratifie ensuite de ce joli loupé photographique.
Certaines mauvaises langues y verront sans doute l’illustration symbolique du quart de tour vers la droite amorcé ce matin-là par ceux qui se prétendaient, il y a quelques jours encore, du fameux « ni droite ni gauche » :

MODEM-UDI-UMP

 

Une union qui serait parfaite si Jean-François Humbert (UMP lui aussi) ne s’était pas mis, il y a trois mois déjà, en mode « je vais y aller« . Même si personne ne croit vraiment qu’il ira jusqu’au bout, cet Humbert-là empêche nos nouveaux mariés de Granvelle de la jouer sur le mode « l’opposition est unie contrairement à la majorité sortante » .

Des blogs et des tweets

Tiens d’ailleurs. Que croyez-vous qu’il s’est passé du côté du PS ce samedi-là ? Eh bien on s’est empressé de lancer le site officiel de campagne et dans la foulée, le compte Twitter qui va avec. Le tout quelques heures après les fameux accords de Granvelle. Et puis plus tard dans l’après-midi, il y a eu tractage.

Ne jamais laisser l’adversaire occuper seul le terrain médiatique.

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Du côté de Jacques Grosperrin, il y a aussi un site de campagne, disons plutôt un blog. Il a été rendu public quelques jours plus tôt.
Et puis il y a également un compte Twitter. Il n’est pas clairement assumé « de campagne » mais il n’a été actif que durant deux périodes : la campagne précédant les élections législatives de 2012 et là, depuis quelques mois, à l’approche des prochaines municipales.

Le compte Twitter de Jacques Grosperrin se présente comme le compte personnel du candidat :

Grosperrin

Avantage d’un compte Twitter personnel : on peut y  interpeller directement le candidat en campagne, lui poser des questions et échanger avec lui sur des points d’accord ou de désaccord. Parfait sur le papier, mais…
Inconvénient : si le candidat ne répond pas ou ne réserve ses réponses qu’à quelques comptes identifiés comme « influents » (journalistes ou blogueurs), cela a le don d’énerver les twittos qui sont aussi – ne l’oublions pas – de potentiels électeurs.
Au final, c’est ballot voire contreproductif.
Or c’est précisément ce qui se passe avec le compte @jgrosperrin. Il est essentiellement utilisé pour diffuser de mini-communiqués au passage souvent incompréhensibles du fait de leur concision et d’une syntaxe pour le moins étrange :
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cap 2013-12-01 à 21.49.10 tweets

Un compte Twitter qui – sans doute par souci de ne pas trop exposer le candidat – passe à côté de l’essentiel : créer le lien et le contact direct avec des abonnés Twitter également citoyens bisontins pour la plupart.
Et puis il faut bien dire que l’on se prend parfois à douter que Jacques Grosperrin gère lui-même son compte Twitter.
À moins que notre candidat soit affecté d’une alain-delonite aiguë, l’emploi de la troisième personne ne pardonne pas :

cap 2013-12-01 à 21.49.41

 

Revenons au candidat Fousseret. Son compte Twitter, contrairement à celui de son adversaire, assume dès son descriptif être celui de l’équipe de campagne de Jean-Louis Fousseret.

twitter-jlf

Et quand on pose la question, on obtient confirmation :

twitter-jlf

Une communication huilée

On dirait bien que l’on a tiré la leçon des erreurs d’en face du côté de JLF2014. Il semble même que l’on a décidé de mettre le paquet sur la com’ côté Twitter.
L’outil semble maîtrisé. La gestion du compte relève des techniques rodées du community managing :

– on accueille les abonnés ;

cap 2013-12-01 à 22.31.22

– on leur fait même des sourires ;

cap 2013-12-01 à 22.36.37

– on répond à tous,

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– y compris aux détracteurs ;

cap 2013-12-01 à 22.35.07

– on instille habilement une petite dose d’humour et de complicité. On risque même quelques « mdr ! »

cap 2013-12-01 à 22.33.13

– on évite de se laisser « emmener » par les trolleurs ;

cap 2013-12-01 à 22.38.09

cap 2013-12-01 à 22.39.11
– on sait aussi ne pas répondre quand c’est préférable 🙂

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Il est tellement lisse et efficacement communiquant ce compte Twitter de campagne de JLF 2014, qu’on a presque l’impression qu’il pourrait faire la com’ de manière interchangeable pour une marque d’aspirateur ou pour un opérateur de telecom.

Et qu’est-ce qu’il peut nous vendre comme sourires et petits moments de bonheur en famille !

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Le problème avec les communications bien huilées c’est qu’il y a des spécialistes pour ça et que lorsque des militants sincères mais nullement experts en la matière décident de s’en mêler, cela peut vite gripper une si belle mécanique…

Les grains de sable

En réponse au tweet ci-dessus et à cette photo qui nous présente une famille Ingalls unie et souriante en train de tracter place du 8 septembre, je taquine un peu en m’étonnant de l’absence de certains élus sur la photo. Vous savez, ces élus qui ont appris il y a quelques jours qu’ils ne seraient pas sur la liste JLF2014 où pour certains, qu’ils y seraient en position non éligible :

cap 2013-12-01 à 22.57.38

Quelques minutes plus tard, c’est un militant PS qui me répond en substance que @manudumont (adjoint à la communication évincé de JLF2014) était bien là mais pas dans le cadre de la photo. Un tweet effacé depuis et vous allez vite comprendre pourquoi…

Puis c’est un autre militant du PS bisontin qui va dans le même sens :

cap 2013-12-01 à 23.10.11

Or voilà que quelques heures plus tard, une source très bien informée m’apprend une toute autre version que je twitte ce dimanche matin :

cap 2013-12-01 à 23.14.04

 [précision : il est question d’une manifestation contre le racisme qui se déroulait également à ce moment-là sur la place du 8 septembre]

Je déclenche alors chez mon militant un agacement enrobé d’une couche de mauvaise foi tout à fait croustillante.

cap 2013-12-01 à 23.17.16

cap 2013-12-01 à 23.17.30

 

Mon geste de consolation restera vain : nous nous quittâmes fâchés.

On aurait pu en rester là. Mais le coup de grâce est venu d’un autre militant PS. Un Montebourien, comme Emmanuel Dumont. Visiblement le fait d’avoir vu sa présence à une manifestation voisine ainsi exploitée n’a pas dû plaire à ce dernier. Et c’est un autre qui se charge de rétablir la vérité :

cap 2013-12-01 à 23.25.59

Et voilà comment le travail d’un community manager autour de la thématique « TOUS UNIS » peut se retrouver ruiné en quelques tweets par la maladresse, la précipitation et le manque de méfiance de certains militants.
Au final, c’est une toute autre réalité qui est mise en lumière. Et cela s’est fait au grand jour.

De bons conseils

Il devient courant de voir débouler de nouveaux comptes de personnalités politiques sur les réseaux sociaux en période électorale. Sur Facebook, on connait la chanson : une page officielle est créée. Le candidat y publie des statuts et des photos que les abonnées – souvent acquis à sa cause – « likeront » et commenteront complaisamment. Une situation confortable qui peut aisément être déléguée à un aide-de-camp.

Sur Twitter, c’est différent et il est rare qu’un candidat tout frais débarqué le comprenne et ne tombe pas dans le piège d’une communication descendante et sourde totalement contreproductive.

Je vous conseille vivement sur le sujet cet excellent guide de mon ami legrugru. C’est aussi drôle que pertinent.
Tout candidat à une élection devrait le lire avant de débarquer sur Twitter et d’y planter son petit drapeau.

cap 2013-12-02 à 00.05.18

Tiens, on me signale à l’instant l’arrivée de l’adjoint Yves-Michel Dahoui sur Twitter. Une arrivée qui suit de quelques mois celle de Jean-Sébastien Leuba.
Comme quoi, on finit toujours par se retrouver entre soi sur les réseaux sociaux.