Archives de catégorie : Éclairage

De nouveaux arbres sur le quai Veil Picard ? Une promesse non tenable…

La promesse était ferme et prétendait répondre à l’émoi suscité par l’abattage annoncé des 87 platanes du quai Veil-Picard : d’autres arbres de 6 mètres de haut devaient être replantés le long du futur encorbellement du quai.

httpv://www.youtube.com/watch?v=NmEQQ1UVIJY
© CAGB

Voilà ce que Jean-Louis Fousseret annonçait le mercredi 30 juin 2010, schémas et modélisations à l’appui, aux 131 élus du Grand Besançon réunis en Conseil Communautaire afin de débattre puis de voter le projet de réalisation du futur tramway bisontin.

Au cours de cette séance, Françoise Presse, une élue appartenant au groupe « Verts », avait mis en cause la faisabilité technique d’une plantation d’arbres aussi hauts en bordure de l’encorbellement. Provoquant une réaction très vive de J.L. Fousseret.

httpv://www.youtube.com/watch?v=mCmJIp7WT64
© CAGB

Or aujourd’hui, l’affaire semble pliée : de ces fameux arbres de 6 mètres de haut nous ne verrons jamais le feuillage.  Les balades estivales sur le  quai Veil-Picard se feront sans ombre et plein sud. L’impossibilité technique de planter de grands arbres dans l’encorbellement est reconnue.
Cette information n’est pas un canular et elle  sera sans doute diffusée plus officiellement dans les jours ou les semaines à venir et les raisons de cette prise de conscience tardive ne manqueront pas de nous être expliquées.
Gageons toutefois que cela provoquera un émoi justifié chez les Bisontins.

En attendant, je propose un nouveau mot : encorbeller.

Encorbeller : (v.)  Se faire encorbeller. Synonyme : se faire endormir par une promesse sur un sujet qui fâche.
Exemple : les élus du Grand Besançon se sont fait encorbeller par des belles images de modélisation qui resteront virtuelles…


Ceci dit, je vous invite à relire cette anecdote sur la valse des images de modélisation de ce fameux encorbellement.
A la lumière de ces grands arbres que nous ne verrons jamais, cette anecdote devient très intéressante non ?

Un mystérieux collectif appelle à casser les panneaux de pub et les abribus

Ce lundi 24 janvier, a été signalé sur Twitter le communiqué d’un mystérieux groupe dénommé « Kollectif autonome des partisans de l’action directe » (KAPAD). A moins que le K corresponde à Kommando comme l’indiquent ces affichettes.
Ce texte a été publié sur un blog créé il y a quelques jours et hébergé par over-blog.

Le groupe en question qui dit regrouper des « militants révolutionnaires » se revendiquant de « l’autonomie populaire » appelle…

chacun à venir prendre part à la lutte en y participant selon ses moyens, que se soit en fleurissant les murs de villes de grafs, en bouchant les serrures des administrations, en mettant le feu partout où cela est possible, en refusant de payer les loyers, les impôts, brûler les écoles, les centres du trésor public, retardant les trains, jetant des boules puantes dans les magasins de luxe, faisant déplacer les flics à toutes heures et de les caillasser, de casser les panneaux de pub et les abris de bus afin de propager l’action directe et le sabotage…

A Besançon, cet appel à casser les panneaux de pub et les abribus ne passera pas inaperçu dans un contexte où déjà depuis plusieurs mois de nombreux panneaux d’affichage Decaux ont été vandalisés et continuent de l’être

Pas d’évocation directe de Besançon dans ce texte si ce n’est que l’existence du blog en question a été signalée il y a quelques jours par un mail envoyé sur une liste de diffusion de militants anarchistes bisontins. Certains l’avaient alors diffusée sur Twitter.
Autre élément qui semble corroborer un rapport avec notre ville : un utilisateur de Twitter habitant Planoise, signalait le 11 janvier dernier :

Il y a une multitude de papiers collés dans la rue contre la publicité et le flicage des flics. Signé  » KAPAD « 

Plus inquiétantes sont les actions édifiantes auxquelles ce groupe appelle : « mettre le feu partout où cela est possible », « brûler les écoles »… rien que ça…
Certains ne manqueront sans doute pas d’établir une relation avec des faits récents : le taggage de l’église de la Madeleine en décembre dernier ou encore celui du Monument au Morts des Français d’Outremer début janvier 2011.

Si les auteurs de ce communiqué sont bien ceux des destructions de panneaux publicitaires dans Besançon, force est de constater que la médiatisation ne semble pas leur déplaire… et qu’ils prennent goût à faire parler d’eux.

Mise à jour le mardi 25 janvier 2011 à 20h10

Nouveau billet sur le blog du KAPAD qui cette fois-ci nous dit comprendre entièrement les tagueurs du Monument au Morts bisontin… sans aller jusqu’à revendiquer cet acte.

Une pluie d’oiseaux comtois… en 1676 !

Le phénomène a fait le tour des médias et le buzz continue sur le Web.
Durant la nuit du Réveillon, des milliers d’oiseaux morts sont mystérieusement tombés du ciel sur la localité de Beebe, aux États-Unis (Arkansas).
Depuis, on pense savoir que les volatiles ont été terrorisés par le feu d’artifice tiré durant la nuit du Réveillon. Leur peur panique expliquerait donc cette macabre pluie de plumes.



Mais voilà, depuis l’on signale d’autres cas de « pluie d’oiseaux morts » : en Louisiane, en Suède et au Québec.
On imagine déjà les oiseaux de mauvaises augures (sans jeu de mots) s’en donner à coeur joie… « la fin du monde et bla bla bla… »

Et chez nous ?

Rien à signaler dans l’actualité récente. Nos oiseaux vont bien, merci. Toutefois, en cherchant un peu dans les mémoires… les très vieilles mémoires, nous trouvons un cas fort intéressant que Gallica (la prodigieuse bibliothèque numérique de la BNF) porte à notre connaissance.
Ce document rédigé en mars 1676  relate un phénomène qui se serait déroulé le 26 février de la même année dans notre actuel Jura…
Son titre flippant :

Relation véritable du combat prodigieux des oiseaux, donné dans la basse région de l’air, entre les villes de Dôle et de Salins, le 26 février dernier

Le document imprimé est rédigé en « français d’époque » mais reste parfaitement compréhensible…
En substance, l’auteur relate un combat dantesque de plusieurs heures entre des oiseaux de toutes espèces qui auraient ensuite été retrouvés morts par milliers entre Salins(-les-Bains) et Dole.
Évidemment, on devine que l’auteur en rajoute (description des oiseaux, quantité d’oiseaux morts…) afin de dramatiser le récit qu’il fait d’événements auxquels il n’a vraisemblablement pas directement assisté. Difficile donc de savoir ce qui s’est réellement passé en 1676…

Extraits retranscrits par mes soins dans un français plus contemporain (sous réserve d’erreurs) :

(…) Mais il y a bien du temps qu’on n’a entendu parler d’une chose aussi surprenante et prodigieuse que de ce qui arriva le 26 du mois passé, entre Dole et Salins en Franche-Comté. Sur les neuf heures du matin il parut des légions d’oiseaux si nombreuses que l’air en devint obscur, et comme s’ils s’étaient donnés là le rendez-vous pour leur champ de Bataille, après avoir tournoyé en confusion l’espace de deux heures, de même que s’il était arrivé quelque querelle ou démêlé entre eux, ils se séparèrent en deux corps avec un espèce de défi dont l’effet suivi bientôt, car après avoir donné le signal par des cris et des sifflements terribles et dont tous les lieux aux environs retentirent, ils vinrent fondre les uns contre les autres avec toutes les formes qui s’observeraient entre deux armées ennemies, conduites par des chefs également braves et expérimentés ; ils commencèrent par des escarmouches et étant venus des prés, aux prises, ils combattirent durant plusieurs heures avec tant d’ardeur et d’animosité de part et d’autre, qu’on en trouva plusieurs milliers sur la terre, tant d’étouffés qu’à demi-morts, qu’ensanglantés, que déchirés et le reste des deux partis ennemis en battant des ailes (…) se retirèrent sans qu’on ait su où ils se sont reposés.

Première remarque : le point n’était pas un signe de ponctuation répandu à l’époque… Seconde remarque : on fumait quoi naguère?

(…) Les buissons de la hauteur d’un homme s’en sont trouvés couverts et on en a trouvé la terre couverte à monceaux en beaucoup de lieux, plus de cinq cent pas en longueur où le fort du combat s’est donné, sans plusieurs centaines que l’on a trouvées dispersées çà et là, outre ceux qui sont allés mourir en plusieurs lieux, selon la vigueur qui leur restait où ils sont tombés.

(…) Les Magistrats des Villes ayant une juste appréhension que cette grande quantité d’oiseaux morts n’infectait l’air au lieu où ils sont tombés, ont envoyé là plusieurs pionniers de Dôle pour les y enterrer, dont quelques-uns étant resté malades, soit par la faiblesse de l’imagination qui se laisse facilement blesser d’impressions fâcheuses dans les événements extraordinaires, soit par quelque malignité dont on ignore la cause, cela a donné une telle appréhension à tous ceux de cette Province que beaucoup de gens auront de la peine à s’en remettre.

Et cette conclusion toute en prémonition funeste du chroniqueur :

Il serait trop long si j’entreprenais de déduire ici toutes les interprétations que chacun donne à un événement si étrange selon que la passion anime ou abaisse les coeurs.

Mais se trouvant des morts de toutes les espèces, la plupart conviennent que c’est un étrange présage infaillible de grandes Guerres funestes également à toutes les nations.

Dieu nous en préserve.

Pour satisfaire la curiosité de ceux qui voudront se confirmer dans cette persuasion de cette vérité ; qu’ils voient les Prophéties de Nostradamus, ils y trouveront la suivante qui est à la fin de la première Centurie, Article cent, la prédiction du combat de ces oiseaux entre Dole et Toscane qui est un petit bourge à quatre lieux de Dole.

Longtemps au ciel sera veu gris oiseau,
Aupres de Dole & de Touscane terre:
Tenant au bec un verdoyant rameau,
Mourra tost grand & finera la guerre.

Et voilà comment Nostradamus en personne aurait prévu notre pluie d’oiseaux jurassiens un siècle plus tôt.
En passant, je ne sais pas de quelle localité proche de Dole il peut bien être question…
Quant au présage funeste… rappelons que deux ans plus tard, la Franche-Comté était définitivement rattachée à la France par le Traité de Nimègue. De là à en déduire que ce texte est l’œuvre d’un régionaliste comtois…

Voici l’intégralité du document tel que vous pouvez le consulter sur Gallica. Pour le télécharger en PDF c’est ici.
Tout apport historique sera le bienvenu (mail privé ou commentaire).

Père Noël 1 – Tram’Web 0

Tsss ! Mauvaise langue que vous êtes !
Vous vous seriez donné la peine de chercher un peu, vous l’auriez trouvé vous aussi…

Quoi ? Eh bien LE FORMULAIRE évidemment ! Celui qui permet aux petits curieux de poser des questions autres que celles que l’on a déjà posées pour eux.

Alors oui, c’est vrai, il est bien caché ce formulaire ; mais il existe !

Si vous êtes perdu, suivez le guide :

Pour un accès direct c’est ici : http://www.letram-grandbesancon.fr/posez-votre-question.html

L’engagement est clair et épate d’emblée : le Tram’Web promet de répondre rapidement aux questions des internautes. La promesse sonne un peu comme un « satisfait ou remboursé » et rassure.

Les internautes Grands Bisontins ont donc la garantie d’être écoutés et d’obtenir les informations qu’ils demandent.

Quand je vous disais que vous étiez une mauvaise langue…

L’outil existe alors utilisons-le !

Première question posée dès le lancement du portail ((nommé parfois sur ce blog TramWeb par taquinerie)), le 8 octobre dernier. Elle concernait l’image illustrant la future station Veil-Picard sur cette page. En lieu et place de l’image officiellement présentée depuis le mois de juin dernier (celle avec les grands arbres et la voie cyclable), on retrouvait l’ancienne image avec des arbustes et dépourvue de voie cyclable… Sujet déjà longuement traité dans ce billet.

Je l’ai donc signalé via le formulaire en demandant s’il s’agissait d’un choix délibéré ou d’une coquille…
Tiens au fait !? J’avais posé la même question au rédacteur en chef du BVV en septembre dernier qui m’avait répondu avoir transmis ma question à la Mission Tramway de la CAGB … qui ne m’a jamais répondu.

Peu importe… ma question était à nouveau posée et nul doute que j’allais obtenir une réponse rapide puisque tel est l’engagement affiché.
Devinez ce qui arriva ?
Le lendemain, l’image aux arbustes avait disparu… remplacée par la modélisation aux grands arbres. mais point de réponse. Pas même un « merci de nous avoir signalé cette erreur… ». Tiens, tiens… voilà qui met la puce à l’oreille.

J’ai donc décidé de tester plus avant ce service de « réponses rapides » en posant quelques questions. Pour cela, j’ai utilisé plusieurs adresses électroniques créées spécialement. Chaque question a été rédigée en utilisant le formulaire dédié et j’ai utilisé à chaque fois une adresse IP différente. La date et l’horaire sont indiqués.
Voici quatre questions parmi celles que j’ai posées. Les trois premières l’ont été à la fin du mois d’octobre.

Les questions

  • Vendredi 29 octobre à 21h54
  • Samedi 30 octobre à 16h17
  • Samedi 30 octobre à 20h57
  • nom

  • Samedi 13 novembre à 16h05

Les « réponses obtenues » à la date du 8 décembre 2010

Le Tram’Web ne répond pas…

Une quarantaine de jours après la première salve de questions, personne n’a donc répondu. La promesse d’obtenir « rapidement une réponse » n’est pas tenue ; loin s’en faut.

On est en droit de s’interroger sur la pertinence d’un tel engagement quand on ne se donne pas les moyens de le tenir. A l’arrivée, l’effet en terme de communication et d’image est inévitablement contreproductif.

Maintenant une crainte : où sont passées les questions que j’ai posées ? Sont-elles passées à la trappe ? En est-il de même pour tous les internautes ayant utilisé le formulaire ? Espérons que non… Je suis preneur de tous vos témoignages.

Force est de constater que poser une question via le site du tramway reste pour l’instant vain.

Consolons-nous un peu en testant un autre grand faiseur de promesse… le père Noël himself !

Car, lui aussi met à notre disposition un beau formulaire de contact. Les bambins peuvent lui écrire et il s’engage même à leur répondre par lettre.
Alors j’ai sorti ma plus belle plume mon plus beau clavier et je lui ai écrit cela :

Figurez-vous que deux jours plus tard, je recevais la réponse par la Poste. Depuis Libourne… en Finlande c’est épatant !

C’est incontestable, le père Noël écrase le Tram’Web en terme de réactivité. Alors certes, le contenu de l’enveloppe est une lettre type mais lui au moins tient ses promesses.

Une suggestion pour enfin apporter des réponses à nos questions : embauchez le père Noël.
Non content d’être d’une efficacité redoutable, cet homme est désoeuvré une grande partie de l’année. Et quel coup de com’ formidable ! Imaginez un peu :

Le futur tramway bisontin favorise l’emploi des seniors…

Allez ! Ne désespérons pas… je vous communiquerai les réponses quand je les obtiendrai.

Mise à jour – mercredi 8 décembre à 18h15

Quelques heures après la publication de ce billet, je reçois comme par hasard une réponse à l’une de mes questions datant du samedi 30 octobre.
Et le père Noël n’y est pour rien… trop de travail en ce moment.

CHICHE !

Ambiance tendue ce mardi soir au Conseil municipal de Besançon. On y a discuté du schéma culturel de la ville pour la prochaine décennie et des amabilités ont été échangées… Des gros mots comme Sonorama ont une capacité à produire de ces effets !

Macommune.info rapporte que suite à l’intervention de Mireille Péquignot (Nouveau Centre), le Maire de la ville, Jean-Louis Fousseret se serait dit « triste et halluciné » et aurait même regretté « que le débat ne soit pas filmé ».

Sans rentrer dans le débat qui a eu lieu ce soir, répondons-lui :

« CHICHE Monsieur le Maire ! »

Beaucoup n’attendent que ça. Oui ! Filmons les débats du Conseil municipal afin de permettre au plus grand nombre d’y assister.

Toute initiative visant à montrer l’action que mènent les élus dans le cadre de leur mandat est bonne pour la démocratie. Alors utilisons les moyens que la technique met aujourd’hui à notre disposition pour permettre cela.

Mais voilà… cette idée de filmer les débats en Conseil municipal n’a pas toujours été du goût du Maire de Besançon. Rappelez-vous :

Lors du Conseil municipal du 28 septembre 2009, Philippe Gonon, conseiller MODEM, avait filmé un passage de la séance du conseil et l’avait diffusé en directe sur le Web après en avoir fait l’annonce sur Twitter. (On en parlait à l’époque sur le blog bisontin Besagora)

Cette initiative avait entraîné une réaction très vive du Maire :

Ce que vous faites là n’est pas correct. Je vais d’ailleurs faire vérifier si c’est légal. (…) ce n’est pas correct de filmer à l’insu de tout le monde et alors même que le débat n’est pas terminé, vous le diffusez déjà pour des raisons politiciennes sur Internet. Monsieur GONON cela ne vous fait pas honneur et ça ne fait pas honneur à la démocratie. (les délibérations en PDF)

Un article relatant cet épisode avait été rédigé par Christophe Grébert sur le site Webcitoyen.com. Il y apportait quelques précisions sur le droit de filmer en Conseil municipal.

La séance du conseil municipal est publique. Un élu ou un citoyen n’a pas à demander l’autorisation pour filmer. La loi l’autorise. De notre point de vue, ce ne devrait d’ailleurs plus être une option : les maires devraient avoir l’obligation de diffuser l’intégralité des conseils sur les sites municipaux, avec possibilité pour les internautes de réemployer librement ces images sur leurs blogs.

Mais au-delà de cette situation très particulière d’un élu filmant les débats, la véritable avancée pour les citoyens serait une diffusion souhaitée et organisée par la Ville des séances du Conseil municipal en vidéo et sur Internet.

Le Conseil municipal sur Internet tu ne verras point

A cet égard, Jean-Louis Fousseret s’était exprimé dans la même séance du 28 septembre 2009, suite à « la prise sur le fait » de l’élu vidéaste.
Il s’adressait alors à Jean Rosselot (élu UMP) :

En ce qui concerne la vidéo Monsieur ROSSELOT, mon cher Jean pour mettre de la convivialité, -vous n’en demandez pas tant effectivement- nous avions dit que nous ferions un essai pour le conseil municipal commun avec Fribourg, ce qui a été fait. Il y a eu, pour un coût de 7 491 € TTC 12 connexions dont 2 de contrôle interne sur les services de la Ville, c’est-à-dire que pour 7 491 € 10 personnes ont regardé, ce qui fait 700 € la connexion, je vous laisse juger. 7 400 € la séance, on peut peut-être penser que si on le faisait sur l’année ça serait peut-être un peu moins cher, simplement il y a eu 10 connexions. Le «train de vie de la Ville» ne permet pas cette dépense».

La messe était dite : la retransmission des séances est trop chère et trop peu regardée. Un essai aura suffi pour enterrer cette belle idée démocratique.

Mais on peut regretter :

– que la décision ait été prise suite à un premier essai qui ne concernait pas un véritable Conseil municipal mais un événement symbolique qui au final n’intéressait pas grand monde : la diffusion en streaming le 19 septembre 2009, d’un Conseil municipal commun entre Besançon et Fribourg (ville jumelée) ;

– que l’on se soit appuyé sur un nombre de connexions certes faibles mais représentatif de ce que l’on peut attendre pour une « première fois », alors que peu de publicité avait été faite et avant que le bouche à oreille ait fait son œuvre… Et quid des consultations a posteriori ?

– que le Maire mette en avant le coût de la diffusion en streaming de cette opération de communication qui semble tout simplement hallucinante (7 491 euros)… Il existe aujourd’hui des solutions techniques bien moins onéreuses qui pourraient être utilisées à cette fin. La qualité technique serait sans doute moindre que celle obtenue pour 7 491 euros mais suffisante pour l’objectif recherché.
Une ville citée en exemple pour son futur tramway pas cher peut sans doute s’offrir du streaming économique non ?

Science fiction, mensonge ou coquille ?

En fin d’année 2009, le ville de Besançon a fait partie des 16 villes françaises à avoir obtenu 5 arobases (le maximum) au palmarès 2010 des Villes Internet.

L’analyse des usages d’Internet dans les villes primées de 5 arobases est résumé dans un document qui détaille les points pris en compte pour décerner ce label.
Or, contre toute attente, nous lisons ceci sur l’une des pages consacrées à Besançon :

Une pilule un peu dure à avaler… non ?

L’erreur avait été relevée à l’époque, signalée mais jamais corrigée sur les documents des Villes Internet. Étonnant que personne, à la Ville, n’ait réclamé que l’on corrige cela par souci de vérité…
Voici l’intégralité du document (PDF) concernant notre ville.

Pour terminer, je dirai que je fais partie de ceux, parmi les citoyens bisontins, qui regrettent « que le débat ne soit pas filmé » en Conseil municipal. Je suis ravi ce soir d’apprendre que le Maire est du même avis. Espérons que cette prise de conscience soudaine n’était pas seulement circonstanciée et que l’on envisagera prochainement de réétudier la possibilité de diffuser les séances de Conseils municipaux en ligne.

A titre d’exemple, voici la vidéo du Conseil communautaire du Grand Besançon du 30 juin 2010 consacré à l’adoption du projet de TCSP (tramway). Cette vidéo dure 5 heures. Elle montre des élus au travail, qui prennent la parole, s’écoutent, débattent, s’apostrophent, s’applaudissent, rient parfois, puis votent… D’authentiques moments de démocratie qu’il n’est jamais inutile de montrer.


Crédit photo : Ville de Besançon (image à peine trafiquée par mes soins)

Des caméras anti-gaspillage énergétique très consensuelles (MàJ 05/2011)

Dès le premier décembre prochain, alors que les Bisontins auront tous allumé leur chauffage, la Ville de Besançon leur prêtera du matériel de mesure destiné à repérer les fuites d’énergie et les consommations d’électricité.
Dans un contexte où la consommation d’énergie dans les bâtiments et en particulier dans les logements est un enjeu important pour la lutte contre le changement climatique et pour le pouvoir d’achat, connaitre ses dépenses et ses consommations d’énergie dans son logement se révèle de plus en plus prioritaire. (…)
Telles sont les premières lignes du dossier de presse présentant le nouveau dispositif de prêt que la Ville de Besançon met en place à destination de ses habitants.

Ces derniers pourront désormais  emprunter du matériel de mesures destinés à repérer les pertes d’énergie dans leurs habitations. Ils pourront à partir de ce diagnostic y faire effectuer les améliorations nécessaires et… réaliser des économies. La ville a ainsi fait l’acquisition de 3 caméras thermiques et de 200 wattmètres.

Ce service sera géré par la Direction de la Maîtrise de l’énergie.

En période de crise économique et à l’heure où chacun est de plus en plus sensibilisé aux problématiques environnementales, cette opération qui s’adresse au portefeuille en déclarant la guerre aux gaspillages énergétiques fait coup double…

Il n’en fallait pas plus pour que l’initiative fasse le tour des médias locaux : le Pays, France 3 Franche-Comté, l’Est Républicain, puis des publications et sites spécialisés dans les questions environnementales : développement durable, Energy Cities et finisse par attirer l’attention des médias nationaux.
Voici le sujet que TF1 lui a consacré dans son 20 heures du 5 novembre 2010.

Reportage diffusé par France 3 Franche-Comté :

Un projet très consensuel donc et qui semble faire l’unanimité… Pourtant, en épluchant le compte-rendu du Conseil municipal du 30 septembre 2010 au cours duquel ce dispositif a été adopté, nous apprenons qu’un conseiller municipal (et un seul) a voté contre.
Extrait :

Le conseiller municipal en question est Philippe Gonon (Groupe MODEM) qui a accepté de me répondre par courriel :

Question :

Lors du Conseil municipal du 30 septembre 2010, vous avez été le seul à voter contre la mise en place du nouveau service de prêt de matériel de mesures aux Bisontins. Pouvez-vous expliquer les raisons qui vous ont poussé à voter contre ?

Philippe Gonon :

La thermographie n’est pas une science que l’on acquiert par un simple clic sur une camera infrarouge.

Elle demande deux compétences : d’une part, connaitre les techniques de construction des immeubles, les caractéristiques des matériaux … et d’autre part, savoir interpréter les images souvent complexes qui apparaissent à l’écran.

Ensuite, lire une image infra rouge appliquée aux bâtiments demande à la fois une formation et une expérience que seuls des professionnels détiennent.

Enfin, lire une image demande aussi des logiciels capables de mettre en évidence les dysfonctionnements thermiques.

Confier à des particuliers sans formation, la lecture et l’interprétation d’images infra rouge, peut donc être à l’origine d’erreur de diagnostic préjudiciables à la rénovation qui suivra.

J’avais proposé, comme la région de Franche Comté l’a fait avec le programme Effinergie, un partenariat public- privé dans lequel l’analyse est réalisée par des cabinets privés, sélectionnés pour leur compétence, sur une liste arrétée par la région sur des critères précis.

Le succès de ce programme a démontré la justesse de ce point de vue.

La ville de Besancon fait preuve d’une légèreté en n’accompagnant pas les Bisontins dans leur démarche . Le prêt de ce type de matériel , sans un tutorat technique professionnel tant dans la conduite de l’analyse que de l’interprétation des données, risque de conduire d’ici peu à un constat d’échec fort regrettable.

Pour en terminer, quelles conclusions tirer d’un tel audit , quels travaux réaliser ou ne pas réaliser , quel coût de rénovation thermique, quelle précautions prendre, quels pièges éviter?

La solution du simple pret sans accompagnement est une solution mal réflechie, mal pensée, sans connaissance des contraintes liées à ces techniques d’audit.

C’est donc l’utilisation des caméras thermiques et l’exploitation des données qu’elles fournissent qui poserait problème d’après Philippe Gonon.

Dans le dossier de presse nous ne trouvons aucune précision sur la formation dispensée aux usagers lors du prêt. TF1 dans son reportage évoque « 5 minutes d’initiation » et France 3 parle dans cet article d’une « petite formation ».

Il est vrai qu’à la lecture de la notice de la caméra thermique concernée (que l’on trouve sur le site du fabricant), un passage retient l’attention :

On y apprend que les caractéristiques des matériaux doivent être impérativement prises en compte lors des mesures car de cela dépend leur capacité à rayonner de l’énergie infrarouge. Selon les matériaux et revêtements de matériaux, cette capacité de rayonnement diffère et ce paramètre influe sur la détection infrarouge de l’objet par la caméra.
L’utilisateur doit donc être capable d’apporter des corrections à la valeur par défaut de l’appareil lorsqu’il effectue des mesures sur certains objets (notamment réfléchissants ou en métaux non peints).

Cela semble nécessiter une technicité qui ne s’improvise pas.

La courte initiation dispensée aux utilisateurs sera-t-elle suffisante pour apporter cette formation nécessaire ?

Sur l’exploitation des résultats, le dossier de presse de la Ville de Besançon précise que « la gestion de l’analyse des résultats s’effectuera par extraction des images et transfert sur CD ou clé. Muni de ses résultats, l’emprunteur pourra poursuivre ses démarches et sera dirigé vers les professionnels. »
Pas de précision donc sur une aide éventuelle à l’interprétation des résultats apportée les services de la Direction de la Maîtrise de l’énergie de la ville.
Toutefois, dans son article, France 3 Franche-Comté semble savoir que « les résultats seront analysés par les services de la ville et de l’agglomération bisontine. Les personnes seront également orientées vers l’Espace Info Energie ou d’autres experts« .

Je transmets dès aujourd’hui le lien de ce billet au service concerné pour avoir quelques précisions sur ces interrogations concernant l’initiation à l’utilisation des caméras et l’aide apportée à l’interprétation des résultats.

Il reste à souhaiter que ce service aux visées consensuelles et pleinement louables saura se donner les moyens indispensables aux objectifs visés et qu’il ne se limitera à constituer un excellent coup de projecteur médiatique en terme d’image pour la ville de  Besançon.


Réponse de Benoît Cypriani adjoint à l’environnement, au développement durable, et à la maîtrise de l’énergie

Comme quoi il ne faut jamais désespérer. Six mois après la publication de ce billet, une réponse arrive enfin.
C’est Benoît Cypriani, lui-même, adjoint à l’environnement, au développement durable, et à la maîtrise de l’énergie, qui m’apporte quelques précisions intéressantes. Je l’en remercie.
Pour ma part, je ne me priverai pas de tester une caméra thermique mais il m’a été expliqué qu’un écart thermique minimal est nécessaire afin que les mesures soient fiables. J’attendrai donc les mois en « -bre ».

Le but du prêt de caméra thermique, c’est que chacun, locataire ou propriétaire, s’il le souhaite, puisse se faire une idée des éventuelles fuites de chaleur. Et pour cela, pas besoin de sortir de polytechnique. Si, en effet, la notice semble compliquée à lire (mais n’est-ce pas souvent le cas, y compris pour un simple chauffe-biberon ?), l’utilisation est très simple. Je vous invite à l’essayer, ainsi que je l’ai fait moi-même. Si l’on a déjà manié un appareil photo réflex, il est vrai que l’on est un peu avantagé.
Mais les explications données par le service qui prête la caméra sont claires, permettent d’éviter les principaux pièges.
Avec cet appareil, vous regardez vos fenêtres, portes et même murs d’un autre oeil !
Mais nous le disons d’emblée, ce tour d’horizon ne remplace pas un audit et cette noble profession à laquelle appartient M. Gonon va au contraire en bénéficier. Il n’est pas question de lui faire concurrence, bien au contraire. Car que va-t-il se passer lorsque celui qui emprunte la caméra va constater des fuites ? Cela, nécessairement, va le faire réfléchir ; il va regarder sa facture de chauffage, son compte en banque. De là, il conclura à la nécessité/possibilité de poursuivre la réflexion et il pourra alors faire appel à un professionnel pour effectuer un diagnostic plus approfondi. Si l’homme est simplement locataire, il sera enclin à transmettre ses impressions à son propriétaire lequel, etc… Bref, et toutes mes excuses pour cette réponse un peu longue (et tardive), ne pas confondre audit et sensibilisation.

Un article qui jette le trouble…

Jeudi 4 novembre, en début de soirée, le site d’information Macommune.info bien connu des Bisontins a publié un article tout à fait troublant.
Voici son titre :

Besançon: une agression raciste sur le chantier du tramway ?

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Un article qui trouble par son contenu

Le témoignage rapporté au style indirect d’un homme qui dit avoir assisté à l’agression d’un « homme de couleur » (formulation employée dans l’article) par ses collègues de travail sur un chantier bisontin.

Des photos illustrent l’article. Elles ont été prises par le témoin en question. On y voit trois hommes en habits de chantier dont l’un est étendu sur le sol. Un troisième homme « en habits de ville » est également présent. La scène est confuse et pourrait être interprétée de nombreuses manières. Tous les visages sont floutés ainsi que le nom de l’entreprise sur la baraque de chantier, en arrière plan.
L’article précise que le témoin a interpelé les hommes qui auraient évoqué un amusement à l’heure de la pause de midi.

D’après Macommune.info, le témoin aurait également alerté le Maire de la ville par courrier en évoquant « une agression gratuite (raciste, bizutage…) sur un homme de couleur très choqué après l’agression ».

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Un article qui trouble
également par sa forme :

Les faits sont rapportés par un témoin mais aucune mention n’est faite d’une quelconque enquête journalistique visant à confirmer ou infirmer les faits ;

Ce dernier point n’a d’ailleurs pas échappé à plusieurs lecteurs de l’article qui le manifestent dans leurs commentaires :

Le boulot de journaliste ne se limite pas à publier des photos, il aurait peut-être fallu enquêter et publier les résultats de cette enquête non ?

Manque de sérieux, et cela donne l’impression d’une info de blog! Pour l’audience les journalistes sont décidément prêt à tout!

Il me semble qu’on est quand même bien proche de la diffamation…

La rédaction de Macommune écarte ce risque dans un commentaire en réponse à ceux qui précédent (et à d’autres) :

(…) Si les dires du témoin sur le déroulement de la scène ne se vérifient pas, personne n’aura été mis en cause. Ni les acteurs de la scène, ni le nom de l’entreprise ne sont identifiables sur les photos publiées. (…)

Et pourtant… si les visages et le nom de l’entreprise ont effectivement été floutés, cette précaution est réduite à néant par la localisation des faits qui est donnée avec précision dans l’article.

De plus, ce chantier se trouve près d’une avenue très fréquentée et à proximité d’un quartier de grands immeubles. Chaque lecteur de Macommune.info habitant à proximité ou y passant régulièrement peut très facilement, maintenant qu’il connaît l’adresse, repérer la baraque de chantier, lire le nom de la société et apercevoir les ouvriers qui y travaillent
Ce vendredi, je n’ai eu aucune difficulté à retrouver l’endroit tant les informations données dans l’article étaient précises. Aucun ouvrier à ce moment-là mais le nom et les coordonnées de l’entreprise parfaitement lisibles sur la baraque de chantier. Impossible de les manquer.
Donc si les dires du témoin ne se vérifient pas, les protagonistes, à l’instar de l’entreprise auront clairement été mis en cause. Les précautions protégeant leur identité étant insuffisantes.

J’ai pris cette photographie ce vendredi 5/11 vers 17h15. Le nom de la société est masqué de bleu.

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Un article qui trouble aussi dans l’interprétation qu’il donne des faits :

Le titre tout d’abord, racoleur accrocheur et effrayant mais délicieusement ponctué d’un point d’interrogation qui semble nous susurrer à l’oreille : « ce qu’on vous raconte ici est très grave mais on n’en est pas sûrs, donc si vous y croyez à tort, on n’y est pour rien. »

Pourquoi ensuite mettre en avant l’hypothèse raciste sous prétexte que l’homme prétendument agressé était noir (oui j’ose l’écrire) ? L’agression supposée n’est-elle pas déjà en soi inacceptable ? Si racisme avéré il y a, il constitue évidemment une circonstance aggravante ; mais faut-il tout de suite chercher à interpréter cette violence ? Le fameux témoin a-t-il entendu des mots, des injures qui vont dans le sens de cette interprétation et qui constitueraient sinon des preuves, au moins des indices ? Nous n’en saurons rien. L’article ne le précise pas.

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Alors pourquoi cet article sur ce site d’information local ?

Pour informer ?

Dès le titre, on nous parle du chantier du tramway ? C’est un détail mais personne n’a vérifié la nature réelle de ce chantier… qui n’a semble-t-il rien à voir avec le tram mais vise à la rénovation du réseau d’assainissement en lien avec la future caserne de pompiers…

Plus sérieusement, si l’intention avait été d’informer, pourquoi ne pas avoir cherché à vérifier la véracité de ces faits en tentant d’interroger les ouvriers ou en appelant l’entreprise qui les emploie ? Un journaliste n’est-il pas tenu de vérifier l’information qu’il donne ?

Quand certains journalistes se comportent comme des blogueurs ça donne furieusement envie aux blogueurs de jouer les journalistes… vis ma vie quoi !
J’ai donc osé appeler l’entreprise en question dont les coordonnées se trouvaient à l’endroit indiqué par Macommune.info.
Le responsable de la communication auquel j’ai pu parler est tombé des nues. Il n’avait pas encore entendu parler de cet article et l’a découvert pendant notre conversation. Aucun journaliste ne l’avait encore contacté.
Il m’a fait savoir que sa société se réservait le droit de porter plainte pour diffamation et n’a pas souhaité s’exprimer (surtout au téléphone) sur la scène troublante que l’on voit sur les photos. A suivre donc.

Un article pour dénoncer ?

Cette hypothèse semble la plus probable. D’ailleurs, voici la fin du commentaire publié par la rédaction de Macommune.info et que j’ai cité partiellement plus haut :

En revanche, s’il s’avère que cet acte est réellement raciste, nous aurons contribué à alerter les autorités compétentes. La balle est désormais dans leur camp. Elles se doivent de vérifier ce qui s’est réellement passé.

Tiens, je pensais que c’était aussi le rôle d’un journaliste que de vérifier ce qui s’est réellement passé… avant de publier.

Quant à ce fameux témoin n’aurait-il pas dû alerter directement la police lorsqu’il a assisté à ces faits plutôt que d’adresser son témoignage et ses photos à d’innombrables correspondants potentiellement intéressés ?

Photographier une agression supposée au lieu de prévenir les forces de l’ordre ne constitue-t-il pas un comportement de non assistance à personne en danger ?
Si enquête des « autorités compétentes » il y a, ne sera-t-elle pas faussée par les éléments déjà diffusés par ce site d’information ?

En définitive, n’assistons-nous pas ici à deux dérives inquiétantes ?

  • la dérive d’une certaine presse qui, pressentant le scoop à portée de clic, publie et interprète des information sans en vérifier l’authenticité et ne se soucie pas non plus des éventuels « dommages collatéraux » qu’elle peut causer ;
  • la dérive d’une forme de dénonciation citoyenne utilisant courriels et clichés numériques pour satisfaire son besoin de reconnaissance médiatique.

Pour information se trouve sur cette page la Charte des devoirs professionnels des journalistes français. Extraits :

Un journaliste digne de ce nom :

  • prend la responsabilité de tous ses écrits, même anonymes ;
  • tient la calomnie, les accusations sans preuves, l’altération des documents, la déformation des faits, le mensonge pour les plus graves fautes professionnelles ;
  • ne confond pas son rôle avec celui du policier.

Enquêtons sur un quartier de Besançon grâce à Google Street View

Une google car a été signalée à plusieurs reprises à Besançon au cours des dernières semaines. Elle a été repérée dernièrement sur un parking de la rue du Docteur Schweitzer.
Dès août 2009, une première campagne avait été menée par Google afin d’inclure notre ville et sa région dans son service de navigation virtuelle.

Voici les rues bisontines actuellement « visitables » dans Google Street View.

Couverture des rues de Besançon dans Google Street view - novembre 2010

Nous remarquons que de nombreuses artères de la Boucle ne sont pas encore couvertes… espérons que le travail des Google cars comblera ce manque pour permettre aux explorateurs du Web de découvrir notre ville autrement.

Mais quid du respect de la vie privée ?

Le débat est vif, notamment en Allemagne où les autorités ont exigé de Google qu’il se conforme à la législation en vigueur sur la protection de la vie privée sur Internet. A ce jour, 244 000 Allemands ont demandé à Google de ne pas faire figurer de manière reconnaissable leur domicile dans Street View. Cela représente 3% des foyers dans les 20 villes allemandes concernées précise l’AFP. On imagine le travail qui attend les petites mains de Google chargées de flouter tel bâtiment et pas tel autre.

Excès de paranoïa ou méfiance justifiée ? Voyons par nous même tout ce que Google Street View peut nous apprendre… sur notre propre ville.

Je propose à tous ceux qui veulent y participer, une enquête ludique et collaborative sur une zone bisontine restreinte représentée dans Street View. J’ai choisi les rues surlignées en bleu sur la carte ci-dessous. Ils s’agit de l’alignement de 400 mètres qui s’étend de la place Jouffroy (près du Pont Battant) jusqu’à l’extrémité de la rue Richebourg via la rue de la Madeleine et la rue des Frères Mercier. Plusieurs indices indiquent que ces rues ont été photographiées le même jour et dans le laps de temps nécessaire à la Google car pour effectuer ce court trajet.

[googlemap width= »560″ height= »450″ src= »http://maps.google.fr/maps/ms?hl=fr&ie=UTF8&msa=0&msid=116864559765446650185.000494006957c75953b93&ll=47.241148,6.019478&spn=0.003278,0.005997&z=17&source=embed »]


Cliquez ici pour agrandir.

Voyons maintenant tout ce que l’on peut puiser dans ces quelques images. Ajoutez vos découvertes, vos liens, images…

Pour cela, vous pouvez utiliser Twitter avec le hashtag #streetbesac ou directement l’espace de discussion ci-dessous.

Cliquez ici pour ouvrir dans une autre fenêtre.

Grève et service minimum d’accueil à Besançon : mythes et réalités

Pour la deuxième fois depuis la rentrée scolaire, des enseignants seront en grève dans les écoles ce jeudi 23 septembre 2010.
A Besançon, la plupart des écoles seront concernées et certaines resteront totalement fermées.

Pour la deuxième fois depuis la rentrée scolaire, Édouard Sassard et Michel Omouri (conseillers municipaux UMP) dénoncent des défaillances dans la mise en place du Service Minimum d’Accueil (SMA) par la ville de Besançon.

Sans chercher à rentrer dans le débat pour ou contre le mouvement de grève en cours, il m’a semblé intéressant de revenir sur les arguments avancés par ces deux élus au regard d’une part, de ce que la loi a instauré et d’autre part, de ce qui est effectivement mis en place à Besançon.

Premier round : pas de service minimum d’accueil pour les enfants de Besançon ?

Voici le premier communiqué diffusé le mardi 7 septembre 2010 à l’occasion du premier mouvement de grève :

Communiqué presse de Michel OMOURI et Edouard SASSARD : Service minimum d’accueil à l’école.

Le droit de grève est une liberté fondamentale que nous devons saluer pour notre démocratie. Toutefois, il s’agit d’une liberté qui doit se concilier avec d’autres.

C’est pourquoi, le législateur est intervenu, en 2007, pour assurer la continuité des services publics en temps de grève, notamment dans l’éducation via le service minimum d’accueil.

Cette obligation légale relève des Maires. C’est donc légitimement que les familles bisontines sont en droit d’attendre son respect et sa stricte application par la municipalité.

Or, nous constatons sur le terrain qu’il en est tout autrement. Les parents d’élèves étant invités à garder leurs enfants.

Nous regrettons donc les défaillances municipales sur un événement que les médias annoncent déjà depuis un certain temps.

Il n’est plus possible de pénaliser les familles dont les parents travaillent et n’ont pas d’autres choix.

Gouverner c’est prévoir. Force est de constater que deux ans après le vote de cette loi, la Ville de Besançon se trouve encore et toujours dans l’incapacité de l’appliquer.

Nous faudra-t-il encore de nouvelles hausses d’impôts dans les années à venir pour le faire ou s’agit-il simplement d’une position partisane, qui oublie le quotidien de ceux qui travaillent pour financer notre système de retraite par répartition.

En toute hypothèse, il y a là un problème à résoudre dont l’opposition actuelle est prête à relever le cas.

Rappelons d’abord ce que dit la loi n° 2008-790 du 20 août 2008 instituant un droit d’accueil pour les élèves des écoles maternelles et élémentaires pendant le temps scolaire.

Article 4 : En cas de grève des enseignants d’une école maternelle ou élémentaire publique, les enfants scolarisés dans cette école bénéficient gratuitement, pendant le temps scolaire, d’un service d’accueil qui est organisé par l’Etat, sauf lorsque la commune en est chargée en application du quatrième alinéa de l’article L. 133-4.

L’article L.133-4 du Code de l’Education ayant étant créé par l’article 5 de la même loi du 20/08/2008 :

Article 5 : (…)
L’autorité administrative communique sans délai au maire, pour chaque école, le nombre de personnes ayant fait cette déclaration et exerçant dans la commune.
La commune met en place le service d’accueil à destination des élèves d’une école maternelle ou élémentaire publique située sur son territoire lorsque le nombre des personnes qui ont déclaré leur intention de participer à la grève en application du premier alinéa est égal ou supérieur à 25 % du nombre de personnes qui exercent des fonctions d’enseignement dans cette école.
Les familles sont informées des modalités d’organisation du service d’accueil par la commune et, le cas échéant, par les maires d’arrondissement.

En résumé et chronologiquement :

  1. l’Inspection académique (autorité administrative) communique le nombre de grévistes pour chaque école aux services de la Mairie (les enseignants doivent se déclarer grévistes 48h au plus tard avant le jour de la grève) ;
  2. obligation est alors faite au Maire d’organiser le service minimum d’accueil pour les élèves concernés et scolarisés dans une école où le quart au moins des enseignants a déclaré son intention de faire grève.
  3. la commune informe les familles sur les modalités d’organisation du service d’accueil pour la commune.

Revenons maintenant sur les défaillances dénoncées par les MM. Sassard et Omouri dans la mise en place du service minimum d’accueil par la ville de Besançon.

Extrait :

Cette obligation légale relève des Maires. C’est donc légitimement que les familles bisontines sont en droit d’attendre son respect et sa stricte application par la municipalité.

Or, nous constatons sur le terrain qu’il en est tout autrement. Les parents d’élèves étant invités à garder leurs enfants.

En substance : Les deux élus UMP écrivent que le Maire de Besançon ne respecte pas strictement l’obligation qui lui est faite d’organiser le service minimum d’accueil puisqu’il invite les parents à garder leurs enfants auprès d’eux.

Dans les faits : comment cela se passe-t-il dans les écoles de Besançon ?

Le dernier jour ouvrable précédent la grève, les écoles reçoivent de la Mairie les informations à distribuer aux familles sous la forme d’un feuillet recto-verso par enfant concerné. J’ai mené une petite enquête sur le sujet et cela m’a été confirmé dans plusieurs écoles. Dans certaines écoles maternelles, la feuille est proposée aux familles par les personnels s’occupant de l’accueil périscolaire (la garderie du soir). J’ai pu le vérifier par moi-même en tant que parent d’élève.
Voilà ce document (celui-ci a été diffusé ce mardi 21 septembre et il concerne la grève du jeudi 23  mais, hormis la date, il est en tout point identique à celui qui avait été distribué aux familles lors du précédent mouvement de grève).

Un accueil est donc bel et bien proposé aux familles. La Mairie propose 268 places réparties dans 6 structures différentes à travers la ville et l’accueil y est organisé de 8h30 à 12h00 et de 14h à 16h30. Soit, comme la loi l’exige, durant les 6 heures correspondant au temps scolaire.

Quid de l’invitation de J.L. Fouseret à garder les enfants à la maison ? Vous la trouverez sur la première page. Le Maire écrit :

(…) je fais appel à votre sens civique et vous recommande dans toute la mesure du possible de garder votre enfant à la maison ce jour.

J.L. Fousseret exprime ici sa sensibilité politique et envoie également un message de soutien aux enseignants qui constitue une part non négligeable de l’électorat du PS.

C’est cette invitation du Maire adressée aux parents que MM.Sassard et Omouri ont mis en avant dans leur communiqué de presse mais en omettant délibérément de préciser qu’il ne s’agissait pas d’une injonction mais d’un conseil.
Bref, un passage sorti de son contexte dans un objectif que la dernière phrase du communiqué des deux élus UMP révèle de manière ostentatoire et pour le moins décomplexée :

En toute hypothèse, il y a là un problème à résoudre dont l’opposition actuelle est prête à relever le cas.

Le Maire de Besançon a  a rejeté ces critiques en rappelant que les conditions du service minimum d’accueil définies par la loi étaient respectées.

Deuxième round : un VRAI service minimum d’accueil à Besançon ?

Rebelote ce mardi 21 septembre : MM. Sassard et Omouri publient un nouveau communiqué daté du 17 septembre sous forme de lettre ouverte au Maire de Besançon.

Communiqué presse de Michel OMOURI et Edouard SASSARD : un vrai Service minimum d’accueil à l’école le 23 septembre

Besançon, 17 septembre 2010

Monsieur le Maire,

Suite à l’appel des familles, lors de la grève du 9 septembre dernier, concernant les possibilités d’accueil des enfants dans les écoles pour cette  journée, nous nous sommes interrogés sur la volonté du Maire de répondre à cette attente.

Le manque d’information avéré a malheureusement entraîné une utilisation réduite du dispositif : seulement 47 enfants ont été pris en charges pour 268 places d’accueil proposées.

Nous voulons un vrai service minimum d’accueil lors de la manifestation du jeudi 23 septembre, de telle sorte que les 268 places mises à disposition soient pourvues, avec une prise en charge totale pour la journée comportant toutes les prestations nécessaires (8h30-16h30 avec le déjeuner servi), sachant combien il est difficile pour les parents de récupérer leurs enfants pour le repas. La ville de Bordeaux l’a bien expérimenté en 2008.

N’oublions pas que l’Etat verse une indemnité aux mairies qui organisent un tel dispositif. Alors, Monsieur le Maire, si tout cela est mis en place nous pourrons dire qu’il y a un vrai service minimum d’accueil dans les écoles de Besançon !

Pour plus de transparence et d’efficacité, le nombre de places disponibles et le nombre d’élèves ayant profité du SMA devraient faire l’objet d’une publication.

Bien que vous soyez défavorable à l’instauration du SMA, pourtant plébiscité largement par l’opinion (72% des électeurs dont 83% des parents), les  usagers du service public ne doivent pas être pénalisés.

Il incombe au Maire d’une commune d’utiliser tous les moyens nécessaires pour répondre à l’attente des familles, souvent les plus modestes (familles monoparentales ou sans moyens de garde à domicile) ces jours de mobilisation et de perturbations.

Notre requête et nos propositions visent à laisser aux personnes qui travaillent, la même liberté que notre Démocratie accorde à celles qui font la grève.

Bien plus qu’un droit, il faut voir là une action à caractère de justice sociale.

Comptant sur votre compréhension quant à notre mobilisation, veuillez croire, Monsieur le Maire, à l’assurance de nos salutations les meilleures.

Cette fois, MM. Sassard et Omouri jouent sur l’ambiguïté du mot « VRAI » en réclamant « un vrai service minimum d’accueil lors de la manifestation du jeudi 23 septembre ».
Et précisant une évolution exigée (nous voulons…) : un accueil des enfants entre 8h30 et 16h30 ; repas de midi compris.

Mais qu’est-ce qu’un VRAI service minimum d’accueil ?

S’il le mot VRAI doit être compris dans le sens de « VÉRITABLE », alors il convient de se référer aux textes légaux qui ont défini ce qu’est le « service minimum d’accueil » et donc à la loi du 20 août 2008 mentionnée plus haut.
Or, la loi est précise : le service minimum d’accueil concerne uniquement le temps scolaire. Le temps périscolaire (repas et garderie) est donc écarté du champ de cette loi.
Dans cette acception, c’est bien un VRAI service minimum d’accueil tel que le définit la Loi, qui est mis en place à Besançon.

Le mot VRAI doit donc probablement être utilisé dans le sens de « OPTIMUM ». Auquel cas, l’adjectif minimum est de trop : « service minimum d’accueil optimum ».

Il est bien sûr possible pour une commune de faire le choix d’offrir un service d’accueil « en continu »  (le cas de Bordeaux est cité) mais cela ne peut lui être imposé légalement.

On comprend aussi, car pas totalement dupes, qu’au-delà de l’intention louable de vouloir « répondre à l’attente des familles, souvent les plus modestes » un service « optimum » d’accueil aurait le mérite de rendre les grèves plus transparentes… ce qu’une municipalité à majorité socialiste ne recherchera pas….

Concernant les indemnités que l’État verserait aux mairies qui organisent un tel dispositif « optimisé »… la loi instaurant le S.M.A. n’en dit absolument rien.
Elle ne prévoit que la compensation des frais engendrés par la mise en place du service minimum d’accueil durant le temps scolaire. Les frais supplémentaires sont donc à la charge de la collectivité.

Article 9
L’État verse une compensation financière à chaque commune qui a mis en place le service d’accueil prévu au quatrième alinéa de l’article L. 133-4 au titre des dépenses exposées pour la rémunération des personnes chargées de cet accueil.

A ce sujet, Jean-Louis Fousseret précisait dans sa réponse aux premier communiqué de presse de MM. Sassard et Omouri :

(…) Chaque journée de SMA représente un coût de près de 3500 € restant à la charge de la Ville.

L’État ne compenserait-il pas de manière suffisante les dépenses mis en œuvre par les communes pour ce dispositif ? Il serait intéressant d’avoir quelques précisions… n’hésitez pas à utiliser les commentaires pour compléter, enrichir, applaudir, contredire… pour peu que cela soit fait de manière constructive.

Références :

Premier round : pas de service minimum d’accueil pour les enfants de Besançon ?

Arbres, arbustes, bonsaïs… que verrons-nous verdir sur le Quai Veil Picard ?

Le mercredi 30 juin 2010, les élus de la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon réunis en Conseil communautaire ont débattu et se sont prononcés majoritairement en faveur du projet de réalisation du futur tramway bisontin : 104 voix pour, 26 contre et 1 abstention sur 131 votants.

Excellente initiative démocratique : cette (interminable) séance a été filmée et diffusée en direct et en streaming sur Internet. Il est désormais possible de la visionner sur le site du Grand Besançon. (durée : environ 5 heures). Le compte-rendu des délibérations est consultable ici (PDF).

La petite histoire

Les Bisontins connaissent la petite histoire de ce projet : l’opposition du Préfet au premier tracé qui traversait la boucle ; les prémices d’un autre tracé empruntant le quai Veil Picard ; l’émotion provoquée chez de nombreux Bisontins par l’abattage annoncé d’une partie des platanes longeant le Doubs (un groupe Facebook opposé à l’abattage compte à ce jour environ 4 500 membres) ; les Verts annonçant qu’ils voteraient contre…

Dès le 25 juin, le projet définitif est présenté avant d’être soumis au vote. Il intègre une nouvelle structure : un encorbellement jouxtant le quai Veil Picard et permettant l’aménagement d’une promenade d’environ 300 mètres de longueur en surplomb au dessus du Doubs.

Une image de synthèse illustre ce nouvel aménagement. L’alignement d’arbres de taille moyenne que l’on y voit laisse à penser que l’on a pris en compte l’émotion suscitée par la disparition annoncée des platanes.

De nouveaux arbres devraient donc s’élever le long de cet encorbellement.

Lors du Conseil communautaire du 30 juin, le Président de la C.A.G.B. ((Communauté d Agglomération du Grand Besançon)), Jean-Louis Fousseret, présente cet aménagement et garantit sa faisabilité technique :

© CAGB

Il confirme l’impression donnée par l’image : les arbres plantés le long de l’encorbellement mesureront six mètres de haut.
J.L. Fousseret laisse entendre que ce choix est une réponse à l’émoi suscité dans la population :

© CAGB

« Cette vue avec ces arbres est un leurre pour faire vendre mieux un tracé et techniquement je dis que ceci ne passera pas car les arbres ne pourront pas vivre. »

Lors de sa prise de parole, Françoise Presse, élue appartenant au groupe « Verts », vient mettre en cause la faisabilité technique d’une plantation d’arbres aussi hauts en bordure de l’encorbellement.
Mme Presse est conseillère municipale à Besançon et adjointe au Maire chargée notamment des espaces naturels, des espaces verts, de la biodiversité, de la prévention des risques urbains et du parc botanique.
Voici son intervention ((extrait commençant à 3h 54min 30 s)) :

© CAGB

Le moins que l’on puisse dire est que la réaction de J.L. Fousseret est à la hauteur du doute instillé par l’élue Vert(e).
Se basant sur des éléments techniques obtenus « des services », Françoise Presse affirme que les arbres ne pourraient pas survivre dans la structure telle qu’elle est présentée sur ce plan en coupe (pas d’image en meilleure résolution, désolé) :

« Techniquement, je dis que ceci ne passera pas parce que les arbres ne pourront pas vivre (…)
Regardez très bien ce système racinaire avec des racines qui devront partir d’un seul côté sous la chaussée et qui, de l’autre côté, tombent dans la construction. Ce genre de végétal n’existe pas. »

« C’est la même photo mais elle est simplement réduite pour entrer dans le cadre imparti. »

Quelques jours plus tard, le 8 juillet, se tenait un Conseil municipal au cours duquel les élus bisontins étaient appelés à se pencher sur un avis concernant le projet de révision du Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur du Quartier Battant. Révision qui doit permettre à terme la suppression de l’Espace Boisé Classé des quais Veil Picard et de Strasbourg. Étape obligatoire avant l’abattage d’une partie des arbres concernés.

Nouvel échange entre Mme Presse et le Maire de Besançon (extrait du compte-rendu des délibérations) :

«Mme Françoise PRESSE : (…)D’autre part j’ai pu voir dans le BVV qui vient de sortir qu’il y avait à nouveau cette image que j’avais commentée la semaine dernière, mais cette fois-ci les arbres ne font plus 6 m mais 3 m, ce qui met bien en valeur…
M. LE MAIRE : C’est la même image !
Mme Françoise PRESSE : …la beauté des poteaux. Je serai assez vigilante sur ce dossier mais j’y travaillerai en concertation avec les services dans un esprit constructif…
M. LE MAIRE : Mais j’espère bien !
Mme Françoise PRESSE : … ce qui n’empêche que je vais voter contre.
M. LE MAIRE : C’est la même photo mais elle est simplement réduite pour entrer dans le cadre imparti.
Mme Françoise PRESSE : Sauf que les poteaux curieusement dépassent largement !
M. LE MAIRE : Il n’y a pas deux photos c’est la même. Quant à l’étude phytosanitaire je pense que c’est le service des Espaces Verts qui a dû la faire avec l’ONF. L’agglomération vous la donnera, c’est tout à fait normal. Il y a je crois une vingtaine d’arbres qui sont en mauvais état, peut-être moins mais ce n’est pas pour cela qu’on les coupe. Ils ont été tomographiés, passés au scanner.

Quelle est donc cette image mystérieuse aperçue par Françoise Presse dans le BVV et qui montrerait des arbres bien différents de ceux annoncés en Conseil communautaire ?

La voici (page 13 du BVV de juillet-aôut 2010) :

(page 13 du BVV de juillet-aôut 2010)

L’image n’est pas la même contrairement à ce qu’affirme Jean-Louis Fousseret et le cadre imparti n’y est pour rien.
Le Maire de Besançon semble ne pas s’en être aperçu en feuilletant le BVV.
Voici les deux images superposées.

Passez votre souris sur l’image pour passer de l’une à l’autre.

La première image est celle qui a été présentée à la presse dès le 25 juin (voir le dossier de France 3 Franche-Comté) puis aux délégués communautaires lors du vote du 30/06.
La seconde image (parue dans le BVV de juillet août) représente la même perspective vue du même point de vue mais la voie cyclable n’y apparaît pas. Les arbres quant à eux y sont remplacés par de petits arbustes loin de mesurer les 6 mètres annoncés. Je n’ai trouvé qu’une seule autre « trace » de cette seconde image : Macommune.info l’utilisait pour illustrer son article du 26/06 … avant d’employer l’autre dans son article du 1/07.

J’ai contacté le rédacteur en chef du BVV par e-mail pour lui demander si la publication de cette seconde image correspondait à une coquille ou à un choix délibéré. Il m’a répondu qu’il transmettait ma question à la Mission Tramway de la CAGB qui ne m’a à ce jour pas encore répondu. J’actualiserai en fonction de la réponse.

En attendant, voici une hypothèse très subjective : l’image la plus ancienne est celle présentant les arbustes. Elle a été légèrement modifiée en vue d’offrir aux délégués communautaires, à la presse et à la population une contrepartie aux craintes de « minéralisation » intensive du quai Veil Picard… De vrais arbres donc, aptes à remplacer feux les platanes. Et puis une voie cyclable bien intégrée sur l’encorbellement et qui ne saurait déplaire aux élus Verts hésitants.

Si l’on ne doute pas de la possibilité d’intégrer une voie cyclable sur le futur Quai Veil Picard, espérons que les craintes de Françoise Presse ne se confirmeront pas et que les arbres promis ne se transformeront pas en arbustes ornementaux. A suivre donc.

excellente initiative démocratique