Archives de catégorie : Éco & techno

Suivez en direct l’inauguration de la gare de Besançon Franche-Comté TGV

Ce jeudi 1er décembre, on inaugure la gare TGV d’Auxon. Oui je sais, l’appellation officielle c’est « gare de Besançon Franche-Comté TGV« . Mais voilà, elle a été construite bien loin de Besançon, sur la commune d’Auxon-Dessous ou Dessus, on ne sait plus.

Donc reprenons : ce jeudi 1er décembre on inaugure la toute nouvelle gare d’Auxon Besançon Franche-Comté TGV. Enfin… plus exactement, disons qu’on la rinaugure car le 8 septembre dernier, le Président Nicolas Sarkozy avait décidé d’inaugurer la ligne LGV avant l’heure afin de placer un discours sur les 30 ans du TGV et l’avenir du ferroviaire.

Mais cette fois c’est NOTRE inauguration. Même si le premier TGV n’arrivera que le 11 décembre prochain. N’empêche qu’il y aura du beau monde : la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet, Guillaume Pepy (président de la SNCF), Hubert Du Mesnil (président de RFF) et Sophie Boissard (directrice de gares et connexions).

Attendez, vous n’avez encore rien vu. Deux invités de marque seront également présents sur place. J’ai nommé le Grugru (fameux contributeur de ce blog : c’est lui qui assaisonne la Grugrubrique) et Michel23 (blogueur culinaire pas comme les autres).

Ces deux personnages vous feront partager l’événement via Twitter – à leur façon – en textes et en images. Tout cela s’affichera dans le module ci-dessous. Vous y lirez également tous les autres tweets relatifs à cette inauguration.

Pour information, le compte @blogtgvrhinrhon est celui d’un ferrovipathe (fan de train) qui twittera sans doute lors de l’événement. Le compte twitter officiel de la SNCF est : @ConnectGares

Vous pourrez également réagir de deux manières

depuis Twitter en intégrant dans vos messages le hashtag #gareRR

dans le module ci-dessous en utilisant le champ dédié. Mais les messages devront être modérés et cela ne sera pas immédiat. Twitter reste donc la solution idéale.

Pour patienter jusqu’à demain, jetez donc un œil à cette vidéo exclusive de la gare TGV à la veille de son inauguration publiée par Le Pays.

Début du live-tweet aux alentours de 9h00 ce jeudi 1er décembre.

Circulation, tramway : Le GPS est mort, vive le GPS-social

Nouveau rédacteur invité, Caribou Dagno nous offre un sujet beaucoup plus technologique que ce que j’ai l’habitude de pondre. Voilà l’avantage des blogs écrits à plusieurs mains : chacun contribue en fonction des ses compétences, connaissances et centres d’intérêt.
En l’occurrence, j’aurais bien été incapable d’écrire ce billet, d’autant que Caribou y fait (un peu) la promotion de Coyote, l’une des sociétés contre laquelle je m’étais énervé tout rouge, il y a quelques mois. Mais c’est la règle du jeu et les conseils qui suivent pourraient bien faciliter le transit municipal pour peu qu’ils soient écoutés et étudiés de près.

Grrrrrr…. pouuuuet pouettttttttttttttttttttttttttt… Hey C*******, tu avances avec ta caisse bor*** ?!!q:f;:?G/.§?g ????

Si vous circulez dans Besançon ces dernières années derniers mois, vous aurez reconnu les quelques sauts d’humeur et autres mots doubs maux doux que se lancent les automobilistes. Il faut dire que la circulation dans la capitale comtoise est devenue un parcours du combattant pour de nombreux bisontins.

Accrochez votre ceinture car le dossier que La Presse Bisontine propose ce mois-ci sur la circulation dans Besançon ne va guère calmer les esprits.

En clair, si vous prenez votre voiture tous les jours pour vous déplacer dans notre belle cité durant les travaux du tramway, il faudra vous armer de patience ou trouver les bons détours pour arriver à bon port sans perdre trop de temps. D’autant que selon le journal, l’usage du GPS serait une « fausse bonne idée » durant cette période.

Pourquoi cela ? Tout simplement car la municipalité – qui ne manque pourtant jamais de se vanter d’être estampillée « 5 étoiles » par le label Villes-Internet et d’avoir un Maire superbranchouille en matière de nouvelles technos – n’a pas prévu de publier les mises à jour des points noirs aux sociétés éditrices de matériels et services GPS.

Sur ce coup, notre vénérable Maire hyperconnecté nous déçoit beaucoup mais il a sans doute de bonnes raisons puisqu’il s’agit pour lui de veiller à ne pas exploser le budget de son projet de transformation urbaine (240 millions d’euros et des broutilles si vous n’étiez toujours pas au courant).

Pour faire des économies, donc, la solution la plus ringarde dépassée qu’il soit, a été retenue : des « panneaux de déviation » que les automobilistes prendront le temps de lire en ralentissant fortement – créant un peu plus de pagaille, des « annonces presse » et l’info-travaux municipale envoyée aux médias locaux chaque semaine.

En dernier lieu, ce seront les automobilistes eux-mêmes qui préviendront les radios – notamment France Bleu Besançon, la plus écoutée le matin pour aller au boulot – de la localisation du bouchon dans lequel ils se trouvent.

La belle affaire : quitte à perdre son temps le matin pour aller bosser, autant passer un p’tit coup de fil ou un SMS à la radio écoutée par la grand-mère qui ne se déplace qu’en bus ou qui habite dans le Haut (et n’a donc absolument pas besoin des infos routières bisonto-bisontines).

Et l’on imagine déjà les 18-45 ans être contraints d’abandonner NRJ ou Cherie FM pour une station régionale qui diffusera une information hyperlocale à quelques moments précis de la journée (car France Bleu ne diffuse pas un programme continu 100% local).

Bref, la gestion de l’information routière durant les travaux du tram est à l’image de la communication autour du projet : mal ficelée et désorganisée. Pour une ville qui se targue d’être capitale des nanotechnologies, on a connu mieux en terme d’innovation.

Certes, tout n’est pas si négatif puisque l’application iPhone (officielle) du Tram’ créée par une société montpellieraine vient de sortir. Un premier pas pour rendre service aux citoyens-automobilistes même si d’autres solutions existent.

Parmi elles, la publication des données travaux actualisées quotidiennement sur un portail OpenData pourrait être une réponse à ce besoin d’infos routières en temps-réel.

Mais kézako « OpenData » ?

En anglais, Open veut dire « Ouvert » (ou « libre ») et Data veut dire « Donnée ». Assemblé en bon français, OpenData signifie Données ouvertes.

Pour en savoir plus, une association nantaise a effectué un petit rappel sur l’ouverture des données publiques, c’est-à-dire l’usage des informations non-confidentielles détenues par les collectivités et autres administrations à des fins d’information (cela s’appelle le data journalisme) ou de création de valeur. Voyez l’exemple de Rennes ou Toulouse.

Si tel était le cas à Besançon, nous pourrions imaginer un cas très concret d’usage de ces données : les services de la municipalité proposent chaque jour un fichier informatique « brut » actualisé recensant les points noirs, les zones à éviter, etc.

Dès lors, des développeurs (les gens qui créent des applications mobiles ou des sites Internet, ndlr) pourraient s’en emparer et avec leur talent, réaliser des applications web/mobiles spécifiques pour rendre service aux automobilistes bisontins en leur proposant des itinéraires bis au besoin grâce à la connaissance de la ville dans ses moindres détails ou encore en créant un vrai réseau social hyperlocal d’automobilistes.

C’est futé comme un Bison ça n’est ce pas ?

« Oulaaaaaaaaaaaaaaa mais non non non, ça coûte trop cher ».

FAUX : Le développement de ces outils éphémères (le temps des travaux donc) mais affreusement indispensables serait supporté par les citoyens bidouilleurs/développeurs/professionnels. Le coût pour la collectivité et/ou le budget du tram serait nul (sauf peut-être en temps investi par un employé chargé d’actualiser les fichiers régulièrement) et véhiculerait d’autant plus une image positive pour la collectivité.

Besançon mériterait vraiment son label « ville internet 5 étoiles » et pourrait se targuer d’être réellement avant-gardiste en matière de nouvelles technologies et de service innovant pour les citoyens. Hélas, pour l’instant, on serait plutôt un peut trop attentiste en la matière. Nul doute qu’en 2012, les choses évolueront…

Mais revenons à notre sujet initial : le GPS sera-t-il vraiment inutile durant les travaux du tram ?

Oui et Non.

Si les GPS « normaux » ne seront pas mis à jour avec les données de travaux comme l’a indiqué La presse Bisontine et à défaut d’applications locales crées à partir de données ouvertes par la municipalité pour faciliter cette mise à jour, le GPS embarqué sur un appareil mobile connecté à Internet (un smartphone disent les jeunes) sera quant à lui l’outil indispensable pour éviter de péter un boulon dans les bouchons.

Avant de poursuivre, sécurisons ces propos : l’usage du mobile au volant est formellement interdit.

En cette fin d’année, si vous ne savez pas quoi (vous) offrir à Noël, pensez par exemple au Coyote. Il ne s’agit pas d’attacher un animal pour guider votre véhicule mais de télécharger la petite application éponyme de conduite collaborative.

Celle-ci permet de connaitre la position d’un radar, mais également les autres perturbations (ralentissements, travaux…) signalées par les courageux conducteurs – surnommés « éclaireurs » – qui vous précèdent. Le Coyote est disponible ici sous forme d’application à installer sur un smartphone de type iPhone, Android ou BlackBerry.

Précision importante, arriver plus vite chez vous a un coût : 1,60€ pour le premier mois puis quelques dizaines d’euros par mois pour profiter des mises à jour.

Il existe toutefois d’autres applications comme Wikango. Ce dernier intègre également une fonction d’avertissement des perturbations routières signalées par le réseau d’utilisateurs. En clair : si un bouchon est détecté sur votre trajet, c’est le moment pour vous de ne pas vous aventurer dans cette direction et de dire merci aux conducteurs en signalant à votre tour d’éventuels problèmes sur votre trajet.

Dans le même principe, citons TomTom pour iPhone qui comprend un calcul d’itinéraires optimisé grâce à sa technologie IQ routes. Cette fonction calcule le parcours le plus futé en prenant en compte l’historique des trajets des autres utilisateurs de services GPS TomTom.

Si votre smartphone fonctionne sous le système « Android », vous devriez aussi tester « Glob trafic & Radar » (Gratuit).

Et enfin, le meilleur pour la fin : Waze, sorte de GPS-social. Gratuit.

Cette application mobile de navigation permet aux conducteurs de construire et d’utiliser des cartes, des mises à jour du trafic en temps réel et d’une navigation étape par étape pour améliorer leur trajet quotidien.

Waze comporte un volet social qui permet aux conducteurs de signaler directement aux autres utilisateurs des embouteillages, des contrôles de police, des travaux, des radars de vitesse, etc… à la manière d’un Coyote ou Wikango.

Un must pour partager vos itinéraires-bis et autres détours avec les autres utilisateurs.

En résumé : « Aide toi et la communauté d’éclaireurs t’aidera à gagner du temps ».

Vous l’aurez compris, le GPS n’est donc pas une fausse bonne idée durant les travaux du tram.

Bien au contraire, grâce à votre smartphone équipé d’une puce GPS et aux applications mobiles, ces travaux renforceront peut-être le lien (social) entre les conducteurs…


Le tram sur votre smartphone… un jour peut-être

Hé !
Hé ! Ho !
Il y a quelqu’un !?
Quelqu’un qui teste ? qui vérifie avant que la com’ communique sur notre bien-aimé tramway ?

Franchement on se demande.

Pour moi ça avait commencé dès le lancement du portail officiel du tramway du Grand Besançon. J’avais envoyé une floppée de questions depuis la page « Posez votre question, vous obtiendrez rapidement une réponse » et démontré que personne ne répondait.
JL Fousseret lui-même s’en était ému et m’avait assuré via son mur Facebook que j’obtiendrai réponse.
Un an après, j’attends toujours. C’est ballot.

Espérons que les questions parviennent désormais à la Maison du Tram récemment ouverte et ne se perdent plus dans la nature. Sinon autant attacher un message à un ballon gonflé à l’hélium, n’est-ce pas ?

Autre exemple de « bad com' » sur le dossier tram : début septembre, on annonce dans le BVV le remisage de la statue du marquis de Jouffroy d’Abbans pendant les deux années de travaux. Boulette : on avait « omis » de contacter préalablement le sculpteur Pascal Coupot pour l’en informer et obtenir son accord. Heureusement, les internautes s’en étaient mêlés et notre vaporeux marquis devrait éviter le cachot.

Et voilà qu’aujourd’hui je trouve encore matière à grommeler. Quel emmerdeur !
Oh ! vous me direz, c’est un détail. Je pinaille. Tttt ttt ttt… pas tant que ça.

Je m’explique : je suis abonné à la newsletter du tramway. Vous pouvez d’ailleurs en faire autant sur la page d’accueil du « Tram’Web » (le formulaire est en bas à gauche).
Je reçois donc cette « lettre d’information numérique » dans ma boîte mail depuis fin juin dernier. Au menu : infos sur le tram, annonces des travaux… Un moyen de communication pratique et incontournable.

Nous en sommes à la lettre n°20 et ce qui n’a pas changé depuis la n°1 c’est cette annonce que l’on trouve à la fin de chaque newsletter :

En voilà une bonne idée. Et le portail Web optimisé pour affichage sur smartphones que l’on aperçoit sur l’image à l’air sympa comme tout.

Sauf que…

Sauf qu’il s’agit d’un effet d’annonce non suivi d’effet. Sur les smartphones, le portail du tram est le même que sur « grand écran ». Rien à voir avec la jolie image-promesse ci-dessus. Le site n’est donc pas optimisé pour l’affichage sur mobile contrairement à ce que laisse entendre cette annonce depuis bientôt 5 mois (!) Et pourtant cette fois, les travaux ont bien débuté.

D’ailleurs dans les pages « spéciales tram » du BVV de novembre, on nous offre un code 2D à flasher depuis notre smarphone pour accéder directement à la page dédiée aux travaux en cours… Mais ce code ne mène qu’au site « normal » difficilement utilisable sur smartphone. Tout se passe comme si personne ne s’en était aperçu, à part les utilisateurs.

Capture d’écran depuis un Iphone :

Pour de vrai

Pourtant d’autres villes en cours de « tramification » le font POUR DE VRAI :

A Brest par exemple, on ne fait pas semblant. Le site mobile existe vraiment. On en parle sur cette page. Sur smartphone, la page optimisée ressemble à ça :

A Tours, on a carrément créé une application gratuite pour Iphone et Androïd. Et voilà ce que ça donne :


A Dijon et au Havre, on n’a créé aucun site optimisé… comme à Besançon donc. A la différence qu’au Havre et à Dijon, on ne se vante pas d’avoir un site optimisé pour les smartphones. Histoire de faire « moderne ».

Alors quoi ? Y’a quelqu’un ? Coucou les gens ! Coucou l’agence chargée de développer la site mobile !
Si c’était dans votre cahier des charges, il faut le créer ce site optimisé … ou au moins leur dire d’attendre à la com’ avant d’en parler (déjà 5 mois qu’ils en cause). Et puis dans trois ans, il sera trop tard.

Aller, pour vous faire pardonner, si on pouvait avoir en prime une webcam et un streaming en direct de notre Sainte Maquette, ce serait vraiment top ! On a besoin de bleu à l’approche de l’hiver.

3, 2, 1, 0 ! C’est parti pour la Voie des Mercureaux ! [vidéos + reportage TF1]

Ce lundi 11 juillet, c’était jour d’inauguration officielle… réservée à des personnes triées sur le volet (élus, représentants de l’Etat, associatifs…) qui ont été acheminées en cars.
La gendarmerie filtrait l’accès et la populace ne passait pas. Crainte sans doute d’une manifestation d’opposants.

A cette occasion, , le JT de la mi-journée consacrait une part importante de son édition à cet événement. Jean-Louis Fousseret, Maire de Besançon et Président de l’Agglomération, répondait à quelques questions. L’intégralité de l’émission peut être visionnée ici.


Aujourd’hui, mardi 12 juillet, la voie des Mercureaux a été ouverte à la circulation.
Le premier véhicule a « foulé » la nouvelle chaussée à 10h17, au rond-point de Beure. Il s’agissait d’une voiture blanche qui attendait depuis un certain temps… ah ! la joie d’être le tout premier !

On imagine déjà l’anecdote familiale transmise de générations en générations :

[quote]Tu sais Papy, il a attendu pendant une journée et une nuit au rond-point de Beure pour être le premier. Il a même dormi dans la voiture alors qu’un loup rodait pas très loin dans le Haut-Doubs ! On a une vidéo regarde ![/quote]
[iframe http://www.youtube.com/embed/OhW9-Vh8qvw?rel=0 575 357]

Premier véhicule empruntant le voie des Mercureaux (vidéo : GeryH depuis le Fort de Planoise)

[iframe http://www.youtube.com/embed/Bo4vkKjlIZE?rel=0 575 357]

Premiers flux montants sur la voie des Mercureaux (vidéo : GeryH depuis le Fort de Planoise)

Vidéo : la voie des Mercureaux aller/retour au départ du rond-point de Beure

[iframe http://www.youtube.com/embed/jxrA0fFucZM?rel=0 575 357]

(vidéo : GeryH)

Vidéo : le contournement de Besançon entre le rond-point de la Vèze et Ecole Valentin

Sur cette vidéo vous pouvez d’abord « suivre » la Voie des Mercureaux – dans le sens descendant – jusqu’au rond-point de Beure.

Puis c’est la portion de 4 km jusqu’au quartier de l’Amitié via Planoise. C’est le maillon manquant. La section du contournement qui reste à créer au plus vite, par risque d’engorgement. Pourtant, à l’heure actuelle, cette dernière phase n’est sortie ni de terre, ni des crayons des ingérnieurs.

Dans l’interview de France 3 Franche-Comté citée ci-dessus, Jean-Louis Fousseret dit à ce sujet :

[quote]Il faut prolonger la voie des Mercureaux, sinon ce sera une catastrophe.[/quote]

La vidéo se poursuit par le dernier tronçon qui fut chronologiquement le premier achevé. Celui qui relie le quartier de l’Amitié à Ecole-Valentin.

[iframe http://www.youtube.com/embed/7d7A4sh-m_0?rel=0 575 357]

Le contournement (inachevé) de Besançon (vidéo : GeryH qui n’a pas fait d’excès de vitesse contrairement aux apparences…)

Bref. C’est fait. La voie tant attendue est ouverte. Voilà qui me rappelle l’ouverture du tunnel sous la Citadelle en 1996 (déjà si vieux ce tunnel… et moi aussi du même coup !?).

Pendant quelques jours ce fut l’attraction bisontine. On y faisait l’aller-retour en voiture juste pour voir cet ouvrage dont la réalité devenait soudain perceptible.

Je parie, sans trop risquer de me tromper, le même « effet curiosité » pour la Voie des Mercureaux dans les jours et semaines à venir.

Profitons-en, c’est l’été et les vacances décongestionnent le trafic. En septembre, cela risque de devenir moins agréable au niveau du rond-point de Beure ! Bouchons en vue…

Et puis ce petit calcul : le coût de la Voie des Mercureaux s’élève à 160,9 millions d’euros. Sa longueur est d’environ 6 km.
Calculons le coût au centimètre : 160 900 000 : 600 000 = 268 et des poussières.

Pensez avec émotion que chaque centimètre de la Voie des Mercureaux que vous emprunterez a coûté la modique somme de… 268 euros.

Cela en fait le contournement le plus cher de France ! Au passage, voilà pourquoi je mets toujours une majuscule au V de Voie des Mercureaux… le luxe se doit d’être ostentatoire.

Mise à jour le vendredi 15 juillet

Le 13h de TF1 diffuse un reportage sur la voie des Mercureaux. Titre ironique : « Doubs : 160 millions d’euros pour 6 km »
Et à la fin du reportage… surprise ! On nous offre un chiffrage de la voie au centimètre en arrondissant : 270 euros.

On dirait bien que TF1 prend ses sources un peu partout, y compris sur les blogs.

Et vous ? Vous avez roulé sur la Voie des Mercureaux ? Qu’en pensez-vous ?

Donnez votre avis dans les commentaires ci-dessous !

Sur le Web

L’avion solaire expérimental « Solar Impulse » doit survoler Besançon ce dimanche !

Invité d’honneur du Salon du Bourget, cet avion incroyable a quitté l’aéroport situé au nord de Paris ce matin à 07H11. Il devrait rejoindre Payerne, en Suisse, dans la soirée après avoir survolé Besançon.

Cet appareil expérimental dispose de batteries solaires qui ont été rechargées à 100% hier dans la journée.

Ses ailes sont recouvertes de 12.000 cellules photovoltaïques qui alimentent quatre moteurs électriques d’une puissance de 10 chevaux chacun.

L’avion a l’envergure d’un Airbus A340 (63,40 m) mais n’est pas plus lourd qu’une voiture moyenne (1 600 kg) !

Le site officiel précise que « Si tout se passe comme prévu, il franchira la frontière franco-suisse aux alentours de 15H00, au niveau de la Brévine, après avoir survolé Besançon » et « la météo est absolument parfaite » offrant des « conditions de rêve pour cet ultime vol de la série des vols européens de Solar Impulse ».

Il semble que le survol de Besançon devrait se dérouler entre 13h et 14h à une altitude d’environ 3500 mètres. L’avion viendra du nord-ouest. Les points de vue surélevés constitueront des endroits stratégiques pour observer et photographier le vol (Montfaucon, Chapelle-des-Buis…).

Voici le tracé (en vert) prévu du passage de l’appareil au-dessus de notre ville :

Si je parviens à photographier l’appareil je posterai les photos ci-dessous. N’hésitez pas également à m’en faire parvenir si vous réussissez quelques clichés ou vidéos.

Il est possible de suivre le vol en direct sur une carte sur cette page : http://www.solarimpulse.com/europeanFlights/google.php?id=23

Toutes les informations en temps réel sur le vol sont sur la page officielle du projet : http://www.solarimpulse.com/

Mise à jour dimanche 3 juillet à 17H30

Aucune photo ! Grrr !  J’ai poireauté une heure en plein soleil à Montfaucon. L’avion m’est passé au-dessus de la tête et je n’ai rien vu !


Par contre, bonne surprise sur Twitter : le pilote, André Borschberg, a pris une photo de Besançon lors du survol. On y voit la boucle et en premier plan un moteur de l’appareil.

@Andreborschberg

Sur le Web

Traversons Besançon à bord du tramway : voici l’animation 3D présentée à la Foire Comtoise

Le week-end dernier, un internaute avait mis à notre disposition un screener (on parle de screener lorsque l’on filme directement un écran diffusant un film ou une vidéo) de la vidéo projetée sur le stand du futur tramway du Grand Besançon à la Foire comtoise.

Cette vidéo présente une partie du trajet du tramway en animation 3D, le tout accompagné de commentaires et explications.

Aujourd’hui, voici un autre screener de bien meilleur qualité. Il s’agit cette fois de l’animation 3D présentée sur les deux bornes interactives du stand. Sur place, il est possible de prendre en main l’animation et d’en changer le point de vue.

Voici donc la vidéo 3D du parcours du tramway entre Planoise et la zone des Marnières.

Lors du passage au centre-ville, vous remarquerez que la « caméra » se trouve à l’intérieur du tram. Nous sommes en vision subjective et c’est l’occasion de voir les futurs aménagements modélisés en 3D : le quai Veil Picard (nouveaux arbres, encorbellement), le nouveau pont Battant (plus large), le tracé des rails sur la place de la Révolution où les poteaux soutenant les câbles semblent moins hauts et moins « design » que ceux annoncés.

La modélisation ne restitue évidemment pas une image précise de ce que seront les aménagements définitifs du tramway mais elle nous en donne pour la première fois une vision concrète.

N’hésitez pas à donner votre avis dans les commentaires ci-dessous !

Vidéo : Virtuel City & Agence BigBang / © CAGB

T’as vu Vauban en 3D ?

Lors du Conseil municipal bisontin du 9 novembre 2010 a été présenté le schéma d’orientation pour la culture pour la décennie à venir. Le projet a été exposé par l’Adjoint à la culture, Yves-Michel Dahoui. S’en est suivi une longue intervention très critique de Mme Elisabeth Péquignot, élue de l’opposition qui a avancé d’autres propositions pour la culture à Besançon.
Parmi celles-ci, l’utilisation de la réalité augmentée afin d’offrir une attraction autour de l’époque de Vauban…

L’occasion d’un échange particulièrement croustillant et surréaliste entre l’élue et le Maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret.

Extraits :

Mme Elisabeth PEQUIGNOT : (…) Il faut s’intéresser à l’homme Vauban pour ensuite donner envie de connaître son oeuvre. Vauban c’est le point de départ qui permettra bien entendu de mieux définir à la fois les clientèles et les cibles, créer à Besançon une attraction innovante et technologique en rapport avec l’univers militaire de défense de l’époque de Vauban sur le principe de la réalité augmentée faisant appel aux technologies de l’information et de la communication.(…)

…/…

M. LE MAIRE : (…) Et quand vous parlez de la réalité augmentée, c’est quoi la réalité augmentée ? Je sais bien que je suis idiot mais je ne sais pas ce que c’est, pouvez-vous me l’expliquer ? Je vous pose cette question amicalement, je vous demande de m’instruire. Allez-y, je vous donne la parole et cela ne comptera pas dans vos interventions !

Mme Elisabeth PEQUIGNOT : On s’appuie à la fois sur la technologie. J’ai pris le temps de parler mais il me semblait utile que l’on prenne le temps du débat…

M. LE MAIRE : Non mais c’est quoi la réalité augmentée ?

Mme Elisabeth PEQUIGNOT : La réalité augmentée c’est un concept qui est très intéressant. Je ne peux pas vous expliquer exactement comment on va le mettre en place mais c’est basé notamment sur les technologies…

M. LE MAIRE : Vous avez vu cela sur internet d’accord !

Mme Elisabeth PEQUIGNOT : Vous voyez comment vous le prenez !

M. LE MAIRE : Non mais vous n’êtes pas capable de me l’expliquer. Je ne demande qu’à me cultiver, je ne sais pas ce qu’est la réalité augmentée. Quelqu’un ici peut expliquer ce que c’est ?

Mme Elisabeth PEQUIGNOT : …vous avez l’impression de revivre la réalité, on s’appuie sur les technologies de l’information, on peut vous permettre de vivre…

M. LE MAIRE : La réalité augmentée ?

Mme Elisabeth PEQUIGNOT : La réalité augmentée, voilà.

M. Michel OMOURI : Revenons sur les idées !

M. LE MAIRE : Vous avez raison, il est temps effectivement d’en venir aux idées. Je suis bien d’accord avec vous !

M. Michel OMOURI : Il y a bien du fond !

M. LE MAIRE : Oui il y a du fond ! Je vais vous dire même, Monsieur, on a touché le fond là !

Après ça, nous voilà bien avancés…

Si vous restez sur votre faim et n’avez toujours rien compris à ce concept de « réalité augmentée » suite aux explications de Mme Péquignot, voici quelques éléments complémentaires…

  • Wikipédia nous apprend ceci :

La notion de réalité augmentée désigne les systèmes (au sens informatique) qui rendent possible la superposition d’un modèle virtuel 3D ou 2D à la perception que nous avons naturellement de la réalité et ceci en temps réel. (…)
Le concept de réalité augmentée vise donc à compléter notre perception du monde réel, en y ajoutant des éléments fictifs, non perceptibles naturellement. La réalité augmentée désigne donc les différentes méthodes qui permettent d’incruster de façon réaliste des objets virtuels dans une séquence d’images. (…)
  • Des exemples d’applications de la réalité augmentée dans des champs très variés sont listés et illustrés dans ce billet.
  • Et enfin, voici un cas concret d’utilisation de la réalité augmentée à l’Abbaye de Cluny.

 

Sur le Net :

CHICHE !

Ambiance tendue ce mardi soir au Conseil municipal de Besançon. On y a discuté du schéma culturel de la ville pour la prochaine décennie et des amabilités ont été échangées… Des gros mots comme Sonorama ont une capacité à produire de ces effets !

Macommune.info rapporte que suite à l’intervention de Mireille Péquignot (Nouveau Centre), le Maire de la ville, Jean-Louis Fousseret se serait dit « triste et halluciné » et aurait même regretté « que le débat ne soit pas filmé ».

Sans rentrer dans le débat qui a eu lieu ce soir, répondons-lui :

« CHICHE Monsieur le Maire ! »

Beaucoup n’attendent que ça. Oui ! Filmons les débats du Conseil municipal afin de permettre au plus grand nombre d’y assister.

Toute initiative visant à montrer l’action que mènent les élus dans le cadre de leur mandat est bonne pour la démocratie. Alors utilisons les moyens que la technique met aujourd’hui à notre disposition pour permettre cela.

Mais voilà… cette idée de filmer les débats en Conseil municipal n’a pas toujours été du goût du Maire de Besançon. Rappelez-vous :

Lors du Conseil municipal du 28 septembre 2009, Philippe Gonon, conseiller MODEM, avait filmé un passage de la séance du conseil et l’avait diffusé en directe sur le Web après en avoir fait l’annonce sur Twitter. (On en parlait à l’époque sur le blog bisontin Besagora)

Cette initiative avait entraîné une réaction très vive du Maire :

Ce que vous faites là n’est pas correct. Je vais d’ailleurs faire vérifier si c’est légal. (…) ce n’est pas correct de filmer à l’insu de tout le monde et alors même que le débat n’est pas terminé, vous le diffusez déjà pour des raisons politiciennes sur Internet. Monsieur GONON cela ne vous fait pas honneur et ça ne fait pas honneur à la démocratie. (les délibérations en PDF)

Un article relatant cet épisode avait été rédigé par Christophe Grébert sur le site Webcitoyen.com. Il y apportait quelques précisions sur le droit de filmer en Conseil municipal.

La séance du conseil municipal est publique. Un élu ou un citoyen n’a pas à demander l’autorisation pour filmer. La loi l’autorise. De notre point de vue, ce ne devrait d’ailleurs plus être une option : les maires devraient avoir l’obligation de diffuser l’intégralité des conseils sur les sites municipaux, avec possibilité pour les internautes de réemployer librement ces images sur leurs blogs.

Mais au-delà de cette situation très particulière d’un élu filmant les débats, la véritable avancée pour les citoyens serait une diffusion souhaitée et organisée par la Ville des séances du Conseil municipal en vidéo et sur Internet.

Le Conseil municipal sur Internet tu ne verras point

A cet égard, Jean-Louis Fousseret s’était exprimé dans la même séance du 28 septembre 2009, suite à « la prise sur le fait » de l’élu vidéaste.
Il s’adressait alors à Jean Rosselot (élu UMP) :

En ce qui concerne la vidéo Monsieur ROSSELOT, mon cher Jean pour mettre de la convivialité, -vous n’en demandez pas tant effectivement- nous avions dit que nous ferions un essai pour le conseil municipal commun avec Fribourg, ce qui a été fait. Il y a eu, pour un coût de 7 491 € TTC 12 connexions dont 2 de contrôle interne sur les services de la Ville, c’est-à-dire que pour 7 491 € 10 personnes ont regardé, ce qui fait 700 € la connexion, je vous laisse juger. 7 400 € la séance, on peut peut-être penser que si on le faisait sur l’année ça serait peut-être un peu moins cher, simplement il y a eu 10 connexions. Le «train de vie de la Ville» ne permet pas cette dépense».

La messe était dite : la retransmission des séances est trop chère et trop peu regardée. Un essai aura suffi pour enterrer cette belle idée démocratique.

Mais on peut regretter :

– que la décision ait été prise suite à un premier essai qui ne concernait pas un véritable Conseil municipal mais un événement symbolique qui au final n’intéressait pas grand monde : la diffusion en streaming le 19 septembre 2009, d’un Conseil municipal commun entre Besançon et Fribourg (ville jumelée) ;

– que l’on se soit appuyé sur un nombre de connexions certes faibles mais représentatif de ce que l’on peut attendre pour une « première fois », alors que peu de publicité avait été faite et avant que le bouche à oreille ait fait son œuvre… Et quid des consultations a posteriori ?

– que le Maire mette en avant le coût de la diffusion en streaming de cette opération de communication qui semble tout simplement hallucinante (7 491 euros)… Il existe aujourd’hui des solutions techniques bien moins onéreuses qui pourraient être utilisées à cette fin. La qualité technique serait sans doute moindre que celle obtenue pour 7 491 euros mais suffisante pour l’objectif recherché.
Une ville citée en exemple pour son futur tramway pas cher peut sans doute s’offrir du streaming économique non ?

Science fiction, mensonge ou coquille ?

En fin d’année 2009, le ville de Besançon a fait partie des 16 villes françaises à avoir obtenu 5 arobases (le maximum) au palmarès 2010 des Villes Internet.

L’analyse des usages d’Internet dans les villes primées de 5 arobases est résumé dans un document qui détaille les points pris en compte pour décerner ce label.
Or, contre toute attente, nous lisons ceci sur l’une des pages consacrées à Besançon :

Une pilule un peu dure à avaler… non ?

L’erreur avait été relevée à l’époque, signalée mais jamais corrigée sur les documents des Villes Internet. Étonnant que personne, à la Ville, n’ait réclamé que l’on corrige cela par souci de vérité…
Voici l’intégralité du document (PDF) concernant notre ville.

Pour terminer, je dirai que je fais partie de ceux, parmi les citoyens bisontins, qui regrettent « que le débat ne soit pas filmé » en Conseil municipal. Je suis ravi ce soir d’apprendre que le Maire est du même avis. Espérons que cette prise de conscience soudaine n’était pas seulement circonstanciée et que l’on envisagera prochainement de réétudier la possibilité de diffuser les séances de Conseils municipaux en ligne.

A titre d’exemple, voici la vidéo du Conseil communautaire du Grand Besançon du 30 juin 2010 consacré à l’adoption du projet de TCSP (tramway). Cette vidéo dure 5 heures. Elle montre des élus au travail, qui prennent la parole, s’écoutent, débattent, s’apostrophent, s’applaudissent, rient parfois, puis votent… D’authentiques moments de démocratie qu’il n’est jamais inutile de montrer.


Crédit photo : Ville de Besançon (image à peine trafiquée par mes soins)

Des caméras anti-gaspillage énergétique très consensuelles (MàJ 05/2011)

Dès le premier décembre prochain, alors que les Bisontins auront tous allumé leur chauffage, la Ville de Besançon leur prêtera du matériel de mesure destiné à repérer les fuites d’énergie et les consommations d’électricité.
Dans un contexte où la consommation d’énergie dans les bâtiments et en particulier dans les logements est un enjeu important pour la lutte contre le changement climatique et pour le pouvoir d’achat, connaitre ses dépenses et ses consommations d’énergie dans son logement se révèle de plus en plus prioritaire. (…)
Telles sont les premières lignes du dossier de presse présentant le nouveau dispositif de prêt que la Ville de Besançon met en place à destination de ses habitants.

Ces derniers pourront désormais  emprunter du matériel de mesures destinés à repérer les pertes d’énergie dans leurs habitations. Ils pourront à partir de ce diagnostic y faire effectuer les améliorations nécessaires et… réaliser des économies. La ville a ainsi fait l’acquisition de 3 caméras thermiques et de 200 wattmètres.

Ce service sera géré par la Direction de la Maîtrise de l’énergie.

En période de crise économique et à l’heure où chacun est de plus en plus sensibilisé aux problématiques environnementales, cette opération qui s’adresse au portefeuille en déclarant la guerre aux gaspillages énergétiques fait coup double…

Il n’en fallait pas plus pour que l’initiative fasse le tour des médias locaux : le Pays, France 3 Franche-Comté, l’Est Républicain, puis des publications et sites spécialisés dans les questions environnementales : développement durable, Energy Cities et finisse par attirer l’attention des médias nationaux.
Voici le sujet que TF1 lui a consacré dans son 20 heures du 5 novembre 2010.

Reportage diffusé par France 3 Franche-Comté :

Un projet très consensuel donc et qui semble faire l’unanimité… Pourtant, en épluchant le compte-rendu du Conseil municipal du 30 septembre 2010 au cours duquel ce dispositif a été adopté, nous apprenons qu’un conseiller municipal (et un seul) a voté contre.
Extrait :

Le conseiller municipal en question est Philippe Gonon (Groupe MODEM) qui a accepté de me répondre par courriel :

Question :

Lors du Conseil municipal du 30 septembre 2010, vous avez été le seul à voter contre la mise en place du nouveau service de prêt de matériel de mesures aux Bisontins. Pouvez-vous expliquer les raisons qui vous ont poussé à voter contre ?

Philippe Gonon :

La thermographie n’est pas une science que l’on acquiert par un simple clic sur une camera infrarouge.

Elle demande deux compétences : d’une part, connaitre les techniques de construction des immeubles, les caractéristiques des matériaux … et d’autre part, savoir interpréter les images souvent complexes qui apparaissent à l’écran.

Ensuite, lire une image infra rouge appliquée aux bâtiments demande à la fois une formation et une expérience que seuls des professionnels détiennent.

Enfin, lire une image demande aussi des logiciels capables de mettre en évidence les dysfonctionnements thermiques.

Confier à des particuliers sans formation, la lecture et l’interprétation d’images infra rouge, peut donc être à l’origine d’erreur de diagnostic préjudiciables à la rénovation qui suivra.

J’avais proposé, comme la région de Franche Comté l’a fait avec le programme Effinergie, un partenariat public- privé dans lequel l’analyse est réalisée par des cabinets privés, sélectionnés pour leur compétence, sur une liste arrétée par la région sur des critères précis.

Le succès de ce programme a démontré la justesse de ce point de vue.

La ville de Besancon fait preuve d’une légèreté en n’accompagnant pas les Bisontins dans leur démarche . Le prêt de ce type de matériel , sans un tutorat technique professionnel tant dans la conduite de l’analyse que de l’interprétation des données, risque de conduire d’ici peu à un constat d’échec fort regrettable.

Pour en terminer, quelles conclusions tirer d’un tel audit , quels travaux réaliser ou ne pas réaliser , quel coût de rénovation thermique, quelle précautions prendre, quels pièges éviter?

La solution du simple pret sans accompagnement est une solution mal réflechie, mal pensée, sans connaissance des contraintes liées à ces techniques d’audit.

C’est donc l’utilisation des caméras thermiques et l’exploitation des données qu’elles fournissent qui poserait problème d’après Philippe Gonon.

Dans le dossier de presse nous ne trouvons aucune précision sur la formation dispensée aux usagers lors du prêt. TF1 dans son reportage évoque « 5 minutes d’initiation » et France 3 parle dans cet article d’une « petite formation ».

Il est vrai qu’à la lecture de la notice de la caméra thermique concernée (que l’on trouve sur le site du fabricant), un passage retient l’attention :

On y apprend que les caractéristiques des matériaux doivent être impérativement prises en compte lors des mesures car de cela dépend leur capacité à rayonner de l’énergie infrarouge. Selon les matériaux et revêtements de matériaux, cette capacité de rayonnement diffère et ce paramètre influe sur la détection infrarouge de l’objet par la caméra.
L’utilisateur doit donc être capable d’apporter des corrections à la valeur par défaut de l’appareil lorsqu’il effectue des mesures sur certains objets (notamment réfléchissants ou en métaux non peints).

Cela semble nécessiter une technicité qui ne s’improvise pas.

La courte initiation dispensée aux utilisateurs sera-t-elle suffisante pour apporter cette formation nécessaire ?

Sur l’exploitation des résultats, le dossier de presse de la Ville de Besançon précise que « la gestion de l’analyse des résultats s’effectuera par extraction des images et transfert sur CD ou clé. Muni de ses résultats, l’emprunteur pourra poursuivre ses démarches et sera dirigé vers les professionnels. »
Pas de précision donc sur une aide éventuelle à l’interprétation des résultats apportée les services de la Direction de la Maîtrise de l’énergie de la ville.
Toutefois, dans son article, France 3 Franche-Comté semble savoir que « les résultats seront analysés par les services de la ville et de l’agglomération bisontine. Les personnes seront également orientées vers l’Espace Info Energie ou d’autres experts« .

Je transmets dès aujourd’hui le lien de ce billet au service concerné pour avoir quelques précisions sur ces interrogations concernant l’initiation à l’utilisation des caméras et l’aide apportée à l’interprétation des résultats.

Il reste à souhaiter que ce service aux visées consensuelles et pleinement louables saura se donner les moyens indispensables aux objectifs visés et qu’il ne se limitera à constituer un excellent coup de projecteur médiatique en terme d’image pour la ville de  Besançon.


Réponse de Benoît Cypriani adjoint à l’environnement, au développement durable, et à la maîtrise de l’énergie

Comme quoi il ne faut jamais désespérer. Six mois après la publication de ce billet, une réponse arrive enfin.
C’est Benoît Cypriani, lui-même, adjoint à l’environnement, au développement durable, et à la maîtrise de l’énergie, qui m’apporte quelques précisions intéressantes. Je l’en remercie.
Pour ma part, je ne me priverai pas de tester une caméra thermique mais il m’a été expliqué qu’un écart thermique minimal est nécessaire afin que les mesures soient fiables. J’attendrai donc les mois en « -bre ».

Le but du prêt de caméra thermique, c’est que chacun, locataire ou propriétaire, s’il le souhaite, puisse se faire une idée des éventuelles fuites de chaleur. Et pour cela, pas besoin de sortir de polytechnique. Si, en effet, la notice semble compliquée à lire (mais n’est-ce pas souvent le cas, y compris pour un simple chauffe-biberon ?), l’utilisation est très simple. Je vous invite à l’essayer, ainsi que je l’ai fait moi-même. Si l’on a déjà manié un appareil photo réflex, il est vrai que l’on est un peu avantagé.
Mais les explications données par le service qui prête la caméra sont claires, permettent d’éviter les principaux pièges.
Avec cet appareil, vous regardez vos fenêtres, portes et même murs d’un autre oeil !
Mais nous le disons d’emblée, ce tour d’horizon ne remplace pas un audit et cette noble profession à laquelle appartient M. Gonon va au contraire en bénéficier. Il n’est pas question de lui faire concurrence, bien au contraire. Car que va-t-il se passer lorsque celui qui emprunte la caméra va constater des fuites ? Cela, nécessairement, va le faire réfléchir ; il va regarder sa facture de chauffage, son compte en banque. De là, il conclura à la nécessité/possibilité de poursuivre la réflexion et il pourra alors faire appel à un professionnel pour effectuer un diagnostic plus approfondi. Si l’homme est simplement locataire, il sera enclin à transmettre ses impressions à son propriétaire lequel, etc… Bref, et toutes mes excuses pour cette réponse un peu longue (et tardive), ne pas confondre audit et sensibilisation.