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TGV Rhin-Rhône : à lui de vous faire préférer l’autoroute

Par Caribou Dagno, rédacteur invité

Il est arrivé en grandes pompes et à grand renfort de communication. Ce « il », c’est le TGV Rhin-Rhône.

Mais face à cette révolution ferroviaire, il y a des victimes. On dénombre parmi elles le département du Jura et l’agglomération bisontine.

Si l’on prend le cas de la seconde, le constat est sans appel : il fallait auparavant 2h35 « maximum » pour se rendre à Paris depuis la gare Viotte (l’exemple est aussi valable pour Roissy, Mickey, et Lille). Il faut désormais pas moins de 2h40 depuis le cœur de Besançon pour poser le pied à Paris… et non 2h05 comme annoncé mensongèrement à tort par une coûteuse campagne de promotion.

Le gain de temps mystère

D’emblée, on se doutait que le gain de temps serait quasi-nul : Environ 25 minutes « si tout va bien » pour se rendre à la gare d’Auxon (Besançon TGV) avec la navette TER depuis la Gare Viotte puis quelques minutes d’attente « si tout va bien » (disons 10 pour être positif) pour monter dans le TGV et enfin 2h05 « si tout va bien » pour atteindre Paris.

Calculons : 25 min + 10 min + 2h05 min = 2h40 « minimum si tout va bien » contre 2h35 dans l’ancienne version.

Sauf que dans la pratique, si l’on en croit les médias [exemple ici] et les expériences de voyageurs glanées au détour de commentaires sur les réseaux sociaux, les problèmes s’enchainent depuis le 11 décembre.

La navette (gratuite avec un billet TGV) est tout le temps bondée ou souvent en retard ce qui a eu pour conséquence de faire rater leur train à de nombreux usagers. La Présidente de Région – Marie-Guite Dufays’en est émue récemment en s’adressant au Président de la SNCF.

Espérons que la Présidente de Région ne sera pas la seule à monter au créneau rapidement et avec force car c’est en partie avec l’argent des collectivités (et donc par extension des impôts des contribuables que nous sommes) que cette nouvelle ligne formidable a pu voir le jour.

Un petit détail supplémentaire qui fait tache : la navette risque de finir par coûter cher puisqu’elle fonctionne au kérosène sur une ligne toute neuve et qui plus est électrifiée.

Très cher parking

Si la navette ne fonctionne pas (ou mal), il conviendrait d’envisager de prendre sa voiture pour se rendre à la gare patate d’Auxon. Bien mal en prendrait à ceux qui voudraient opter pour cette option en espérant réaliser un quelconque gain.

Outre l’accès qui n’est toujours pas finalisé, le parking de cette gare est payant et hors de prix. En moyenne, comptez 10 euros par jour pour laisser votre voiture dormir sous les arbres et la retrouver le lendemain redécorée par les corbeaux – désagrément bien connu des habitués du parking Chamars, à Besançon.

Ajoutez à cela le coût d’un petit-pipi dans la Gare (oui, les toilettes sont payantes), celui d’un sandwich beurk et d’un magazine ou journal pour agrémenter votre déplacement et le prix du billet qui a très largement gonflé depuis la mise en service de la nouvelle ligne à grande vitesse.

« Les infrastructures, ça ne se finance pas tout seul (…) les usagers demandent toujours plus de services » nous rétorquera-t-on. Bah voyons.

Les seuls rescapés de l’histoire sont peut-être les habitants du nord de l’agglomération bisontine qui pourront se rendre à la gare d’Auxon à pied ou en voiture en évitant les bouchons et les 25 minutes de navette. Mais peut-être pas le coût du parking de luxe.

L’heure du premier bilan

En clair, le premier bilan de l’effet TGV Rhin-Rhône pour les Grands-Bisontins est négatif contrairement à celui du Nord Franche-Comté qui profite pleinement de cette nouvelle ligne et des retombées qui vont avec comme la création d’une toute nouvelle zone d’activité à proximité de la Gare locale (Meroux TGV). Ce n’est pas pour rien que le TGV Rhin-Rhône est surnommé dans certaines sphères le « TGV Chevènement » ou « la piste d’essai d’Alstom« .

Hélas, à Besançon, le logo – inversé – du TGV en ferait plutôt le TGV « escargot » pour symboliser la perte de temps et « L’Orient Express » pour ses tarifs démesurés. L’on en vient presque à se demander si l’on veut vraiment aider les populations à se déplacer ou si l’on cherche au contraire à éviter que trop de monde ne vienne chez nous.

L’afflux de touristes n’est de toute manière pas au programme. Il n’y a même pas une succursale de l‘Office du Tourisme dans cette gare planquée en rase campagne… c’est dire si la stratégie « effet TGV » a été bien pensée par nos décideurs.

Bref, on vous a gardé le meilleur pour la fin.

Comme si cette myriade de problèmes n’était pas suffisante, on apprend aujourd’hui que les tarifs SNCF vont encore augmenter de 3,2% en 2012 grâce à un décret récent qui laisse plus de liberté à la compagnie ferroviaire publique.

Vous l’aurez compris : pour rejoindre Paris et d’autres territoires, le meilleur moyen reste peut-être de prendre son véhicule (achetez français de préférence, si possible Peugeot pour cela profite un peu plus au nord Franche-Comté) et de circuler pied-au-plancher (130 maxi) sur ce bon vieil A36.

La SNCF avait pourtant cherché à nous faire préférer le train. Visiblement, pour les grands-bisontins, c’est totalement raté.

Dernier coup de pub en date pour le TGV Rhin-Rhône : un Dijon-Strasbourg via Besançon en… 6h30 (soit un peu plus de 51 km/h de moyenne) et sans la moindre excuse de la part de la SNCF. Tout va bien vous dit-on.

Si vous avez emprunté le TGV Rhin-Rhône, faites-nous part de tous vos commentaires positifs/négatifs.

Bonne année ça c’est fait

Rappelez-vous, c’était au XXe siècle.

Une tradition vivace occupait nos soirées entre Noël et le Jour de l’An.
Nous adressions nos vœux à Tata Nicole, à notre pote Juju ou à notre cher patron et nous le faisions à l’aide d’outils ancestraux alors très répandus :
un stylo (-plume pour les plus nostalgiques),
une « carte de vœu ». Il s’agissait d’un rectangle de papier rigide, souvent de petite taille et orné au verso d’une illustration rarement de bon goût, voire même parfois d’une image pieuse.
– enfin, une enveloppe emballait l’objet. Elle était munie d’un timbre garantissant l’acheminement du tout jusqu’au destinataire desdits vœux…

Le geste était rétroactif… nous vœutions et l’on nous vœutait.

La bonne technique pour adresser efficacement ses vœux consistait à les présenter le plus tôt possible mais pas avant que l’an nouveau débute – superstition oblige. Point de vœu non plus au delà du 31 janvier au risque de passer pour un malpoli.
Autre élément – et non des moindres – que nous prenions jadis en considération : l’inertie postale. Un courrier posté arrivait (à cette époque bénie) le lendemain MAIS l’énorme surcroît de travail dû à l’affluence des innombrables cartes de vœux dans les centres de tri retardait de quelques jours le traitement puis la distribution des précieuses bafouilles.
Il fallait aussi garder à l’esprit que si le Jour de l’An est férié, le 2 janvier est lui digestif… y compris pour les facteurs.

Ces multiples contraintes une fois assimilées, le bon sens nous incitait donc à rédiger et à poster nos vœux quelques jours avant le Nouvel An, tout du moins si l’on souhaitait qu’ils arrivent au tout début de la nouvelle année. La tradition était ainsi respectée.

Ça c’est fait

Quittons ici l’évocation de cette tradition finalement pas si lointaine… et revenons à cette vérité que je vous dois…
Chers amis, chère famille, chers collègues, chers élus… – disais-je – vous qui me présentez désormais des vœux numériques plus ou moins personnalisés… savez-vous que ces voeux que vous m’envoyez virtuellement d’un clic me parviennent dans les secondes qui suivent ?
Point de timbre, ni d’enveloppe. Pas de passage non plus par un centre de tri postal, aucun travail pour le facteur… juste quelques bits (si si) qui transitent à la vitesse de la lumière dans des câbles de toutes tailles et voilà… « Vous avez un message »… bienvenu au XXIe siècle !

Pas assez clair ?

Je reformule donc pour les moins dégourdis de la comprenette : vos p* de vœux de m* qui bougent dans tous les sens avec votre tête sur un corps de chien ou de danseur entouré de feux d’artifices et que vous croyez si originaux le sont sans doute pour vous MAIS je les reçois en DÉCEMBRE nom de D* ! Vous me souhaitez une bonne année 2011 en 2010 ! C’est ballot non ?
Déjà que l’essentiel du travail a été effectué par un développeur anonyme, vous pourriez au moins faire l’effort de retenir votre index clicophile quelques heures de plus !
Si vous ne le faites pas par intelligence, faites-le au moins par politesse et puis… savourez l’année 2010 bon sang… vous ne la reverrez pas de sitôt !
Merci donc de patienter encore un peu, jusqu’au matin du 1er janvier (ou vers midi plutôt) et cliquez alors avec la satisfaction de la tradition respectée, mais au bon moment… en 2011 !

Et bonne année tiens !

De fausses cheminées sur les toits de ma ville… méfie-toi père Noël (l’intégrale !)

Petit papa Noël
Quand tu descendras du ciel
Avec tes jouets par milliers
N’oublie pas, mes petits souliers.

Je te tutoie, ne t’en offusque pas. C’est la chanson qui veut ça. Et puis quand on appelle quelqu’un « papa », ce n’est pas pour le vouvoyer dans la même phrase n’est-ce pas ?

Dans quelques jours, tu repartiras pour ta grande tournée annuelle. Sacrée tournée dis donc.
Tu ne travailles peut être qu’un jour par an – qu’une nuit même – mais quelle nuit ! Et tu vois, ce que j’apprécie en toi c’est que tu ne nous as jamais fait le coup de la « dernière tournée (bidon) » avant retraite, façon Johnny H…
Toi tu es là chaque année, discret, furtif, efficace, ponctuel. Tu dois être suisse, pas finlandais.

Tout ça pour te dire qu’en échange de tes bons services, en remerciement des sourires que tu accroches aux lèvres de nos gosses, on te doit au moins ça : te faciliter la tâche.
Au minimum : faire ramoner la cheminée une fois l’an et s’assurer que les braises sont bien éteintes le 24 au soir juste avant le coucher.

Malgré cela ta tâche reste ardue. On se doute que depuis l’avénement du nucléaire, ton boulot s’est énormément complexifié : le chauffage électrique t’obligeant parfois à emprunter la VMC, le vide-ordures ou la hôte (sic) aspirante pour atteindre les petits chaussons.
Heureusement, les lutins sont sveltes eux des assistants fidèles et très compétents.

Mais voilà, à Besançon – comme dans de nombreuses villes – certains pièges menacent ton équipée nocturne. De véritables chausse-trapes capables de vous dégoûter un Papa Noël au point de lui faire définitivement passer l’envie de remplir nos petits souliers. Imagine un peu la tête des petits Bisontins au matin d’un 25 décembre sans toi…

Afin d’éviter cela, j’ai décidé de te donner un coup de main, assisté en cela par mon complice Ramono avec qui j’ai recensé quelques cheminées maudites qui pourraient bien te rendre fou. Ces cheminées sont comme les autres en apparence. Parfois un peu trop blanches et lisses certes, mais certaines sont particulièrement réussies : tes fiers lutins pourraient bien s’y user le bonnet…

Ces cheminées vois-tu n’en sont pas. Ce sont des antennes de téléphonie mobile installées  par les trois opérateurs qui se partagent (pour l’instant) le marché hexagonal : Orange, Bouygues Telecom et SFR.
Ces antennes, notre joyeux trio les as dissimulées dans de fausses cheminées. Ils ne l’ont pas fait pour te jouer un sale tour mais pour deux raisons très pragmatiques :

  • la première est officielle : il convient de ne pas polluer visuellement le paysage, de respecter le patrimoine bâti. Dans un site UNESCO, ça se défend
  • la seconde raison est moins avouable : mieux vaut installer ces antennes en toute discrétion sans alerter une population inquiète des dangers potentiels des ondes GSM.
    Nombreux sont les utilisateurs de téléphones mobiles. Mais tous préfèrent savoir les antennes indispensables à leur fonctionnement le plus loin possible de leur domicile, de l’école de leurs enfants et de leur lieu de travail. Dissimuler les antennes-relais permet d’éviter l’inquiétude des riverains, les pétitions et les procédures…

J’en reviens à nos lutins. Tu l’auras compris père Noël, ces cheminées de carton-pâte vont te faire perdre un temps précieux. Avec Ramono, nous avons donc décidé de t’en fournir la liste et la localisation précise.
Tu me diras, qu’il existe déjà un site pour ça puisque les opérateurs sont tenus d’informer la population. Oui mais ce site est volontairement étonnamment très perfectible : la carte est petite et la localisation est bien imprécise.
Nous avons donc cherché les fausses cheminées directement sur le terrain en affinant les  informations à notre disposition. Nous avons aussi comparé des photos avant/après pour être sûrs.
Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour toi hein père Noël ?

Je ne te cache pas que quelques antennes nous ont malheureusement échappé car elles sont parfois bien cachées. La liste n’est donc pas exhaustive et sera complétée au fur et à mesure.

Et au fait, avons-nous le droit d’indiquer les emplacements des antennes de téléphonie mobile ? Oui. Chacun à la droit d’être informé : habitants des immeubles concernés, riverains, usagers des services publics voisins et… toi bien sûr, pour impératifs professionnels.
Les propriétaires des bâtiments accueillant ces antennes sont évidemment les premiers informés puisqu’ils sont en contrat avec les opérateurs et leur louent les emplacements nécessaires aux installations. Oui, tu sais, ça rapporte des euros…

Les locataires des immeubles concernés doivent également être informés par leurs propriétaires. Dans le cas très regrettable où ils ne l’auraient pas été… ils le sauront maintenant.

Aller, on commence… et parce qu’on est joueurs avec l’ami Ramono, on va procéder par épisodes.
Chaque jour, jusqu’au 24 décembre, nous te signalerons quelques fausses cheminées… et nous compléterons la carte ci-dessous. C’est notre petit calendrier de l’Avent à nous en quelque sorte.

Épisode 1 : 2 immeubles HLM et 1 bâtiment public


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  • 21 rue du Petit Battant (localisation) : 2 fausses-cheminées/antennes Bouygues Telecom (1 et 2) sur un immeuble HLM Habitat 25.

  • 5 rue de l’Orme de Chamars (localisation) : 2 antennes Orange dans une fausse cheminée en pseudo-briques (1 et 2). L’installation se trouve sur un bâtiment de la Faculté de Médecine, juste en face de la Mairie et du bureau du Maire de la ville.
    Il a fallu retrouver une photographie d’avril 2003 pour confirmer que cette cheminée n’est pas d’origine.

  • 18 rue de la Pelouse (localisation) : 2 fausses cheminées dissimulant deux antennes Orange (1 et 2). Elles sont situées sur un immeuble de l’Office Public d’Habitat de Besançon (Grand Besançon Habitat).
    Les antennes sont à 40 mètres à peine de la crèche Saint-Ferjeux qui se trouve juste de l’autre côté de la rue.

J’espère que tu as entré tout ça dans ton GPS père Noël.

Épisode 2 : des HLM encore et encore, une vieille maison et… un clocher

  • 3 rue des Frères Mercier (localisation) : 2 antennes Bouygues Telecom dans une fausse cheminée. On la voit bien, depuis la rue de la Madeleine, juste derrière l’une des plus vieilles maison de la ville. Tiens d’ailleurs, vois ces deux photos avant-après.

  • 12 rue de Chaillot (localisation) : sur le toit de cet immeuble Grand Besançon Habitat (tiens encore), deux fausses cheminées dissimulant une antenne SFR et deux antennes Orange (1 et 2).

  • 48 rue de Belfort (localisation) : sur le toit de ce grand immeuble collectif géré par Grand Besançon Habitat (encore ? décidément…), tu trouveras deux antennes SFR (1 et 2). Elles ne sont même pas camouflées. Donc pas de souci pour toi dans l’immédiat. Par contre, note l’adresse pour l’année prochaine. L’Est Républicain de ce mercredi 21/12 a justement publié un article sur le sujet. Figure-toi qu’un riverain a mené l’enquête et découvert qu’une nouvelle antenne – camouflée dans une fausse cheminée celle-là – serait prochainement installée sur le même toit par Bouygues Telecom. Ça fera donc trois antennes pour ce HLM et encore une fois, à quelques dizaines de mètres d’une crèche.

Notre riverain – Président de l’association Vivre aux Chaprais a écrit au Maire de la Besançon pour l’alerter. Tu vois, père Noël, je ne suis pas le seul à prendre soin de toi.
Par contre, ce qui risque d’énerver très très fort ce monsieur et qu’il ne sait apparemment pas encore que Free Mobile (qui sera prochainement le 4e opérateur de téléphonie mobile) a lui aussi déposé une demande pour établir une antenne sur le même bâtiment.

Pour en finir avec ce deuxième volet de notre calendrier de l’Avent, je voulais te parler d’une pancarte qui a  intrigué pas mal de Bisontins. Il faut dire que cette pancarte se trouve à plus de 3 mètres de hauteur sur la façade de l’église Saint-François-Xavier, rue du Lycée (localisation).


Tu sais comment sont les gens ? Ils voient un truc bizarre hors de leur vue et ils pensent immédiatement qu’on leur cache quelque chose. Les paranos ! Alors ils sortent le zoom – comme moi.

Oh ! C’est une déclaration de travaux pour un nouveau « RELAIS TELEPHONIE MOBILE » Orange. Et sur les deux feuilles en bas, que lit-on ? Le tout étant apposé à plus de 3 mètres de hauteur, on sort cette fois le très gros zoom.

Il s’agit de la décision d’autoriser les travaux prise par Monsieur le Préfet lui-même (Monument historique oblige). Cette décision date du 2 mars 2010 et on y apprend que des antennes seront planquées mises en place dans le clocher sous réserve du respect de tout un tas de prescriptions inhérentes à la teneur patrimoniale du lieu.
Il semble que les travaux n’aient pas encore commencé. Le clocher est encore un clocher.

En voilà un chouette point de vue pour toi père Noël. Idéal pour repérer les cheminées alentours. Et tu sais quoi ? De là-haut tu pourras directement livrer les pauvres gamins qui sont obligés de passer Noël à l’hôpital. Celui-ci se trouve précisément derrière l’église et l’un de ses pavillons est juste en contrebas du clocher. Vois le détail entouré sur la photo.


C’est assez pour aujourd’hui. La suite demain vendredi 23 décembre… Bien à toi !

Épisode 3 : une bonne fournée de fausses cheminée pour ce troisième volet

  • 8 Quai Bugnet (localisation) : sur le toit d’une résidence privée, 2 antennes SFR (1 et 2) dans une fausse cheminée


  • 73 rue de Chalezeule (localisation) : sur le toit d’une tour, 2 antennes Orange (1 et 2) dans deux fausses cheminées.

  • 48 rue du professeur Jules Haag (localisation) : sur cet immeuble géré par Grand Besançon Habitat (ça devient une habitude), 2 antennes SFR (1 et 2) dans deux fausses cheminées.

  • 24 boulevard Léon Blum (localisation) : en haut d’une tour, 3 fausses cheminées camouflent 1 antenne SFR et 2 antennes Orange (1 et 2)

  • 1 rue de la Butte (localisation) : sur le toit de cette résidence privée, 2 antennes Orange (1 et 2) dans une fausse cheminée.

Pour aujourd’hui ça suffira. La suite demain et ce sera le dernier jour. Au programme encore des cheminées bidon, quelques antennes introuvables et le must du camouflage d’antenne à Besançon.

Épisode 4 : voici le dernier volet. C’est copieux.

  • 8b rue Charles Nodier (localisation) : sur le toit du Conseil Général du Doubs, deux fausses cheminées très grossièrement faites (un père Noël digne de ce nom ne s’y tromperait pas). Elles camouflent 2 antennes Orange (1 et 2)

  • 13 rue de la Préfecture (localisation) : sur le toit de ce bâtiment administratif appartenant également au Conseil Général du Doubs, 2 antennes Bouygues Telecom (1 et 2) dans une fausse cheminée.

  • 23 rue de Chaillot (localisation) : sur le toit de cette tour gérée par Grand Besançon Habitat, trois fausses cheminées abritant 2 antennes Bouygues Telecom (1 et 2) et 2 antennes SFR (3 et 4)

Sur la photo on aperçoit la grande barre du 26 rue de Fontaine-Écu. Elle aussi supporte des antennes mais elles ne sont pas camouflées

  • 13 ter, rue du Chapitre (localisation) : sur le toit de cette résidence, une cheminée juste au-dessus d’une fenêtre. Bizarre, hein père Noël ? Bah oui elle est fausse et camoufle 2 antennes SFR (1 et 2)

  • 132 rue de Belfort (localisation) : sur un bâtiment de la maison de retraite « La Retraite ». Deux antennes Orange (1 et 2) dans une fausse cheminée.

  • 18 rue des Jardins (localisation) : sur le toit de cette grande résidence, 2 émetteurs Bouygues Telecom (1 et 2) dans deux ou trois fausses cheminée(s).

  • 3 rue du Port Citeaux (localisation) : deux antennes Orange (1 et 2) dans une fausse cheminée sur ce bâtiment technique (France Telecom ?)

  • 8 faubourg Rivotte (localisation) : juste à l’entrée du tunnel sous la Citadelle, cette fausse cheminée très bien faite comporte pourtant des trappes étranges… elle dissimule des antennes. Quatre émetteurs sont signalés sur ce bâtiment : 2 Bouygues Telecom (1 et 2) et 2 Orange (3 et 4)

Ces antennes que nous n’avons pas trouvées et qui sont peut-être dissimulées dans de fausses cheminées : fais gaffe père Noël !

  • 20 rue de Vignier : adresse correspondant au logement foyer pour personnes âgées Le Marulaz
  • 39 Grande Rue : 2 antennes Bouygues Telecom (1 et 2). Pas assez de recul pour voir sur le toit.

Voilà, la liste des fausses cheminées des toits de Besançon est à toi. Elle n’est pas complète – tu l’auras compris – mais c’est en bonne voie !

Pour le plaisir, je voudrais juste te montrer jusqu’où l’on est capable de pousser le vice ou le génie (au choix) pour dissimuler les antennes de téléphonie dans notre bonne ville de Besançon.
Regarde bien le lanternon qui surplombe le dôme de l’ancien cinéma Plazza qui se trouve  au 59 rue des Granges.
Avec une bonne paire de jumelles, tu y apercevras des détails qui te feront vite comprendre que le lanternon est bidon et sert à dissimuler des émetteurs. Deux antennes Bouygues Telecom (1 et 2).

Père Noël je te salue et te souhaite une bonne tournée… c’est ce soir ! Ramono et moi espérons t’avoir été utiles.
Au fait, si tu veux une vue d’ensemble des cheminées (des vraies !) du centre-ville de Besançon, tu peux jeter un oeil ici. Il y a de quoi faire. Bon courage !


Pour aller plus loin

Ami Facebook recherche pigeon pour arnaque au bon coin

MISE EN GARDE

Cet billet est en ligne depuis décembre 2012. Il est particulièrement bien référencé par Google, et les internautes qui font une recherche avec les mots-clés « arnaque leboncoin » tombent régulièrement dessus.
Ces personnes viennent souvent d’être victimes elles-mêmes d’une arnaque et écument Internet pour trouver une solution. Ils lisent les commentaires à la recherche d’une aide.

Mais d’autres personnes malhonnêtes ont repéré le filon et passent le plus clair de leur temps à laisser des commentaires sous ce type de billet. Ils se font alors passer pour d’anciennes victimes d’arnaques qui ont pu s’en sortir. Généralement, ils vous donnent, une adresse email qu’ils prétendent être celle d’un « lieutenant d’Interpol » (ça peut faire sourire) qui serait l’homme providentiel capable de vous aider.

Autre technique : ils ont mis en place de faux sites avec une adresse comportant le mot « Interpol ». Une fois sur ce site, on vous invite à laisser un témoignage. Ensuite vous recevez un mail et on vous embobine en vous faisant croire qu’il faut faire une avance de frais pour votre procédure.
Au final, vous voilà arnaquer pour une seconde fois.
Vous savez quoi ? Les commentaires en question ont tous une adresse IP en Côte d’Ivoire…
Donc méfiez-vous en lisant les commentaires sous ce billet. Vous voilà avertis.

Ce vendredi soir, un « ami Facebook » que je ne connais pas (j’accepte tout le monde ou presque) m’envoie un « bonjour bonjour » en privé. La suite vous la lirez ci-dessous.
À l’évidence, il s’agit d’une arnaque… L’homme (ou la femme) cherche une tierce personne pour poster en son nom une annonce sur leboncoin.fr

Voyez le début de la conversation, mon « ami » me parle comme quelqu’un qui me connait alors que je n’avais jamais échangé avec lui. En l’occurrence, le profil utilisé était celui d’un restaurant de Besançon qui a pignon sur rue… ça peut rassurer.

Bref, ça sentait l’arnaque à plein nez mais j’ai voulu jouer. Bonne lecture. Vous trouverez ensuite quelques explications.

Notre arnaqueur s’est donc retrouvé le bec dans l’eau et moi j’ai bien rigolé… Petite précision : je ne travaille pas à la Gare d’Eau 🙂
Mais où est l’arnaque ? Quel est le risque si l’on rend ce petit service ?

Dans un premier temps j’ai pensé  que l’objectif était de trouver un pigeon pour poster une annonce cachant une classique arnaque à la vente. La publication de l’annonce se faisant depuis l’ordinateur du pigeon, c’est son adresse IP qui est alors collectée. On imagine les risques qu’il encourt si une plainte liée à cette vente est ensuite déposée.

Mais c’est un message posté sur un forum de discussion qui m’a révélé le véritable danger de ce type d’arnaque… et le risque est très grand.

Si mon « arnaqueur » insistait tant pour que je valide mon annonce, c’est parce qu’une fois notre annonce validée, leboncoin.fr nous en présente un récapitulatif et nous demande de choisir un mot de passe qui servira ultérieurement à modifier l’annonce.


Le naïf donne alors un mot de passe…. et comme il a l’habitude (à tort) d’utiliser toujours le même pour l’ensemble de ses comptes (Facebook, courriel…), il y a de grandes chances pour qu’il utilise son mot de passe habituel.
Une fois l’annonce validée par leboncoin quelques heures plus tard, c’est l’arnaqueur qui recevra la confirmation à l’adresse email qu’il avait indiquée à sa victime. Or cette confirmation affiche en clair le mot de passe donné par le pigeon.

Notre arnaqueur n’a plus qu’à essayer ce mot de passe sur le compte Facebook de sa victime, sur son compte mail, etc.
Si ça marche, c’est bingo ! Car on trouve beaucoup d’informations intéressantes dans nos courriels non effacés : des identifiants, des mots de passe….

Notre compte Facebook piraté servira à son tour pour appâter nos propres amis. Et ainsi de suite…

Conclusion : si l’on vous demande ce genre de service via Facebook ou MSN, fuyez ! Vos amis ne sont peut être pas vos amis…

Mise à jour (samedi 17 décembre)

J’ai fait un petit test hier soir avec une annonce bidon. Apparemment, leboncoin.fr n’envoie plus le mot de passe en clair dans ses messages de confirmation. À confirmer si vous faites le test vous aussi.

Toi aussi, dis du bien du tram et de la Sainte-Maquette !

Dans ma boîte aux lettres, j’ai reçu la « Lettre du Tram n°3 ». Si vous êtes Grands-Bisontins, elle a dû vous parvenir également. Cherchez bien dans votre tas de prospectus Noëlicides.
Tenez ! là ! Sous la pub Carrefour, délicatement glissée entre le dépliant Super U et le spécial Réveillon de Géant Casino.

Bon sang que ça fait du bien de la retrouver ! Non, je n’exagère pas.

La « Lettre du Tram n°3 » n’est pas une lettre comme les autres. Ce n’est pas un vulgaire prospectus. En vérité, c’est une bulle de bonheur bleu-turquoise qui éclate et nous submerge de ses ondes incroyablement positives et généreuses. Elle nous offre à voir au-delà de la crise en présageant d’un avenir merveilleux.
Elle est la lueur qui paraît à l’horizon, la promesse d’un jour nouveau. Cette aube que nous attendons tous sera bleu-turquoise !

Purée ! Qu’est-ce que c’est beau !

Si vous doutez, regardez un peu les sourires de ces gens. Ils sont entrés dans la Sainte-Maquette du Tramway et les voilà heureux, sereins, réconciliés avec l’avenir qu’ils savent désormais réjouissant. Ils l’auront leur tram et ça changera tout. Ils en sont désormais assurés.

Le bonheur de ces gens fait vraiment plaisir à voir.

Le plus beau ce sont ces paroles si touchantes que nous rapporte la « Lettre du Tram n°3 ». Des mots prononcés par des gens simples et sincères. Les mots que choisissent les Grands-Bisontins pour évoquer leur tram lorsqu’ils découvrent – ébahis – la beauté de la Sainte-Maquette.
Ce sont des paroles spontanées et c’est précisément cet aspect qui leur confère cette force immense :

On imagine la difficulté immense qu’ont rencontré les responsables de la communication du tramway lorsqu’il a fallu faire un choix. Lorsqu’ils ont dû sélectionner huit commentaires parmi les innombrables réactions positives que suscite le tramway dans la population. Sinon évidemment, la « Lettre du Tram n°3 » n’y aurait pas suffi.
Notez au passage que les rédacteurs de la « Lettre du Tram n°3 » ont été beaux joueurs et ont publié le seul commentaire partiellement négatif entendu cu côté de la Maison du Tram.

REPLAY

Mais voilà, huit commentaires ne suffisent pas à rendre compte de l’immense joie ressentie dans la population grand-bisontine depuis le dévoilement de la Sainte-Maquette. Une joie doublée de gratitude non feinte à l’égard de la société CAF à qui l’on doit ce magnifique cadeau.

Le père Noël existe et il est espagnol.

Aussi je vous propose d’utiliser les commentaires de ce billet afin d’exprimer à votre tour votre admiration, votre bonheur, votre excitation, votre reconnaissance, bref : votre désir de tram.

A lire absolument

Le Figaro assassine Miss France, se ravise et efface tout

Ce matin, le site tvmag.lefigaro.fr nous a sorti une perle. Le genre de petite merveille éditoriale qu’on ne s’attend pas du tout à découvrir dans TV Magazine, d’ordinaire si consensuel.

Le titre de l’article en question : « Miss France 2012 : un spectacle effarant »

Ouille ! L’essentiel est dit. Le contenu de l’article est quant à lui proprement assassin envers l’élection de Miss France 2011 diffusée sur TF1 ce samedi 4/11. La mise en scène et à les protagonistes en prennent tous pour leur grade. Pas volé.

Le style est grinçant. Les mots bien pesés. Le type d’article qu’on s’attend plus à lire dans Libération que dans le Figaro (eh oui TVMag c’est le Figaro).

Extraits :

[quote](…) c’est ici le triomphe de la potiche

(…) dans le rôle du vieux mâle, Alain Delon, qui brame et hâble ; à ses côtés, Francis Huster en clergyman précieux et Pascal Obispo en eunuque dégarni

(…) et l’inquiétante Sylvie Tellier, cyborg au regard mort

(…) l’être humain est ici réduit à sa plus simple expression : la viande.[/quote]

D’ailleurs lisez-le cet article et sans perdre de temps ! Il est ici : http://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/article/divertissement/66230/miss-france-2012-un-spectacle-effarant.html

Quoi ? Il n’y a pas d’article sur cette page vous dites ? Ah… vous aussi vous avez remarqué…

Effacé. Supprimé. Débarrassé. Nettoyé. Oublié l’article.

L’article ? Quel article d’ailleurs ? Il n’y a pas d’article sur cette page. Il n’y en a JAMAIS eu.

Si si, il y en avait un. Et un bon en plus. Heureusement :

  • Un moteur de recherche l’avait gardé en cache. En voici donc une capture d’écran.

  • le site Yahoo! Actualités a repris l’article et ne l’a pas encore effacé.
  • Et moi je me permet d’en publier une copie ci-dessous… bah oui pas de problème de droits n’est-ce pas vu que cet article n’a jamais existé… et surtout, un tel billet ne mérite pas de disparaître. Il doit être lu !
    Faites-en bonne lecture. On reparlera ensuite des raisons de la disparition soudaine de ce billet qui fait crac boum huuuu…

Article écrit par Nicolas d’Etienne d’Orves (Le Figaro.fr) et publié le lundi 05/12/2011 à 11:03 sur tvmag.lefigaro.fr

Photo : TF1

« Miss France 2012 : un spectacle effarant »

La bêtise est parfois charmante, touchante à force d’application. Dans le cas des Miss France , on s’enfonce si loin dans l’inanité, si profond dans les catacombes du néant, qu’on reste juste un peu effaré de ce que l’on s’est infligé pendant plus de trois heures. Cette élection est surtout la preuve que des siècles de soi-disant libération de la femme n’ont pas servi à grand-chose, car c’est ici le triomphe de la potiche.

Un spectacle à la fois sexiste et « dé-sexué », fondé sur l’attrait physique et paradoxalement dénué de toute sensualité (une émission d’ailleurs regardée en majorité par un public féminin). Très archaïque, tout ça !

Le jury chargé de juger la reine du « char fleuri » rappelle bien une société primitive, ou quelque harde forestière : dans le rôle du vieux mâle, Alain Delon, qui brame et hâble ; à ses côtés, Francis Huster en clergyman précieux et Pascal Obispo en eunuque dégarni ; puis les femmes, grognardes de la beauté plastique : Linda Hardy et la chanteuse Lorie. Enfin, l’incontournable Jean-Pierre Foucault, meneur de revue, et l’inquiétante Sylvie Tellier, cyborg au regard mort, qui a remplacé la pétulante Geneviève de Fontenay. Avouons qu’on la regrette, mamie Fontenay.

Avec ses bravades de maquerelle, elle annonçait vraiment la couleur : ses pouliches paradaient comme les demoiselles aguichent le client. Aujourd’hui, c’est moins clair. C’est surtout profondément ennuyeux. Miss Alsace (la gagnante) va récolter 90 000 eur de maquillage et porter couronne ? Quelle sinécure ! Disons qu’à l’heure du bio et des produits vrais, l’être humain est ici réduit à sa plus simple expression : la viande.

Publié à 11h03 donc. Cet article a commencé à circuler sur Twitter et Facebook où il a vite rencontré son public. Puis, en début d’après-midi, il a purement et simplement disparu du site de TVMag.

Pour quelles raisons ?

A priori personne n’en sait rien. En gratouillant un peu, on peut toutefois émettre des hypothèses crédibles. Pas besoin de mobiliser les théoriciens du complot pour cela.

– Le lectorat de TVMag n’est pas forcément le plus réceptif à ce genre de billet corrosif sur les Miss. Pour preuve certaines unes du magazine et le contenu de sa page Facebook toute entière consacrée à l’élection depuis quelques jours.

– Ah la la… figurez-vous que dans la liste des partenaires de l’élection de Miss France 2011, on trouve… TV Magazine. C’est ballot non ?

– Endemol, société « propriétaire des Miss », est un annonceur qui se respecte…

Bref, les bases de la déontologie : « On ne touche pas aux Miss ! »…

Voilà voilà. Pour ma part, j’ai posé la question sur le mur de la page Facebook de TV Mag et en m’adressant à son compte Twitter. On verra ce qu’en fera le Community Manager.

Alors ? Autocensure ? Pressions ? Les aliens ? Les cyborgs (aux regards morts) ? Manque d’humour ? Erreur d’aiguillage…

En tout cas : merci pour ce billet M. Nicolas d’Etienne d’Orves !

Mise à jour (mardi 6/12 à 2h25)

Je reçois des précisions par mail de David Mercereau de TV Mag

Bonjour,
Pour répondre à votre article et votre question sur le retrait de
l’article sur la cérémonie des Miss France, il s’agit d’un article
publié lundi dans le journal Le Figaro, réalisé par la rédaction
du Figaro et non par celle du TV Magazine.
Cet article s’est retrouvé par erreur sur le site Internet du TV
Magazine et a donc été retiré. Vous pouvez le retrouver dans les
pages du Figaro du lundi 5 décembre 2011.
Cordialement,
Damien MERCEREAU

L’auteur de l’article m’a également répondu suite à un commentaire posté sur son blog.  Il me dit n’avoir même pas su que son billet avait été repris sur le site de Figaro MagTV. Il confirme que cet article a été publié dans les pages TV du Figaro papier.

C’est où Paris ? À 2h05 de… Auxon !

Avec le TGV, tout va changer. La vie va enfin aller vite. Plus de temps perdu. Besançon enfin aux portes du monde ! Ah ! Vivement le 11 décembre !

Depuis cette semaine, les sucettes Decaux sont mobilisées. La Communication municipale a turbiné et nous a sorti une série d’affiches plutôt drôles qui déclinent l’idée suivante :

[quote]C’est où  Paris ? À 2h05 de Besançon ![/quote]

Sauf que voilà… ces affiches sont tout simplement mensongères puisqu’elles entretiennent la confusion Besançon / Gare de Besançon Franche-Comté TGV. Or la gare TGV – toute neuve, fraîchement inaugurée et dont l’ouverture est prévue ce 11 décembre – cette gare TGV donc n’est pas à Besançon : elle se trouve à Auxon (-Dessus et -Dessous), en rase campagne, là au nord de Besançon.

Pour s’y rendre depuis Besançon ou pour faire le trajet inverse, une navette est prévue depuis la gare Viotte. La durée du trajet se rajoute donc à la durée du trajet annoncé sur les affiches… Et ça change tout :

Besançon-Paris : rajoutez 20% de temps de trajet

Alors ? Paris sera à 2h05 de Besançon ? Eh non !

  • Gare d’Auxon – Paris-Gare de Lyon : 2h05. On est d’accord (meilleur temps)

  • Besançon Viotte – Paris-Gare de Lyon : 2h30. Soit 25 minutes de plus que ce que promet l’affiche ci-dessus.

Besançon-Lyon : rajoutez 20% de temps en plus

Alors on va gagner du temps sur ce trajet ? À vrai dire : que dalle !

  • Gare d’Auxon – Lyon : 1h57 (meilleur temps). L’affiche gratouille 2 minutes de plus…

  • Besançon Viotte – Lyon : 2h20 soit 23 minutes de plus que ce qu’annonce la mignonne affiche.

Remarquons au passage que le gain de temps apporté par le TGV sur le trajet Paris-Lyon est purement anecdotique puisque qu’en TER, au départ de Besançon Viotte et sans aucun changement, rejoindre Lyon ne vous prendra que 15 minutes de plus. Le billet, quant à lui, sera beaucoup moins cher. Vive le TER !

Besançon-Strasbourg : il faudra en réalité compter 30% de temps supplémentaire…

  • Gare d’Auxon – Strasbourg : 1h39 Ouha ! Mieux que sur l’affiche.

  • Besançon Viotte – Strasbourg : 2h08 soit 29 minutes de plus que ce que l’affiche nous fait miroiter…
    Mais restons optimiste : le gain de temps est au rendez-vous sur ce trajet car faire Besançon-Strasbourg était jusque là bien long.

Bref, vous l’aurez compris, cette campagne de communication autour des liaisons « Besançon-reste du Monde » nous prend pour des truffes.

Pourtant l’idée de départ était sympathique. Sans doute qu’il faut faire passer l’augmentation à venir du coût des billets et les réels gains en temps apportés par la ligne LGV ne les justifieront pas.

Tiens, pour finir sur une note positive et afin de montrer que je ne me contente pas de critiquer : je propose une petite mise à jour de l’affiche « officielle ». C’est simple mais ça a le mérite de dire enfin la vérité. C’est libre de droits.

Le jeu des 4 différences définitives

Cette semaine, il s’est passé quelque chose Quai Veil Picard à Besançon. En toute discrétion. Aussitôt fait, les traces ont effacées histoire que ça ne fasse pas trop causer.

Mais je n’en dirai pas plus… à vous de trouver les 4 différences entre ces deux photographies. Attention : je parle de 4 différences « définitives »

Si vous pensez avoir trouvé, voici pour vérifier un message posté sur Twitter ce lundi 28 novembre par un habitant du quai. Merci à @letramquaiveilp pour sa vigilance.

Le Monopoly édition Besançon comporte désormais la gare TGV d’Auxon !

Le « Monopoly édition Besançon » n’est pas nouveau. Il date de 2004. On se rappelle que la rue la plus chère (correspondant à la rue de la Paix) était la Grande rue… mouais… mouais. La plus abordable : le boulevard Kennedy.

À l’approche de Noël, le Monopoly édition Besançon s’apprête à « ressortir » mais il a subi une mise à jour qui ne se limite pas à un simple relookage.

Mieux : une correction bien sentie a été apportée au plateau de jeu qui comporte désormais la toute récente gare de Besançon Franche-Comté TGV d’Auxon.

Le moins que l’on puisse dire c’est que le souci de réalisme a été poussé à l’extrème par les concepteurs du jeu.

En voilà une belle idée de cadeau pour Noël !

Suivez en direct l’inauguration de la gare de Besançon Franche-Comté TGV

Ce jeudi 1er décembre, on inaugure la gare TGV d’Auxon. Oui je sais, l’appellation officielle c’est « gare de Besançon Franche-Comté TGV« . Mais voilà, elle a été construite bien loin de Besançon, sur la commune d’Auxon-Dessous ou Dessus, on ne sait plus.

Donc reprenons : ce jeudi 1er décembre on inaugure la toute nouvelle gare d’Auxon Besançon Franche-Comté TGV. Enfin… plus exactement, disons qu’on la rinaugure car le 8 septembre dernier, le Président Nicolas Sarkozy avait décidé d’inaugurer la ligne LGV avant l’heure afin de placer un discours sur les 30 ans du TGV et l’avenir du ferroviaire.

Mais cette fois c’est NOTRE inauguration. Même si le premier TGV n’arrivera que le 11 décembre prochain. N’empêche qu’il y aura du beau monde : la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet, Guillaume Pepy (président de la SNCF), Hubert Du Mesnil (président de RFF) et Sophie Boissard (directrice de gares et connexions).

Attendez, vous n’avez encore rien vu. Deux invités de marque seront également présents sur place. J’ai nommé le Grugru (fameux contributeur de ce blog : c’est lui qui assaisonne la Grugrubrique) et Michel23 (blogueur culinaire pas comme les autres).

Ces deux personnages vous feront partager l’événement via Twitter – à leur façon – en textes et en images. Tout cela s’affichera dans le module ci-dessous. Vous y lirez également tous les autres tweets relatifs à cette inauguration.

Pour information, le compte @blogtgvrhinrhon est celui d’un ferrovipathe (fan de train) qui twittera sans doute lors de l’événement. Le compte twitter officiel de la SNCF est : @ConnectGares

Vous pourrez également réagir de deux manières

depuis Twitter en intégrant dans vos messages le hashtag #gareRR

dans le module ci-dessous en utilisant le champ dédié. Mais les messages devront être modérés et cela ne sera pas immédiat. Twitter reste donc la solution idéale.

Pour patienter jusqu’à demain, jetez donc un œil à cette vidéo exclusive de la gare TGV à la veille de son inauguration publiée par Le Pays.

Début du live-tweet aux alentours de 9h00 ce jeudi 1er décembre.