Une union qui se ferait – selon la volonté de Philippe Gonon – sur la base d’un programme à définir en commun et sans présager dès le départ de qui serait la tête de liste…
« Certains devront mettre leur égo dans leur poche. », confie-t-il à France 3 Franche-Comté.
Il en demande beaucoup Philippe Gonon, et Jacques Grosperrin s’est rapidement chargé de calmer ses ardeurs via un communiqué publié sur sa page Facebook ce lundi 2 septembre.
Et quand Jacques Grosperrin met un énorme soufflet à Philippe Gonon, ça donne ça :
Sortons le Petit Robert :
Préséance : Droit de précéder quelqu’un dans une hiérarchie protocolaire.
En substance, le candidat UMP rappelle – non sans une pointe d’arrogance – à Philippe Gonon que l’UDI est un parti inféodé à l’UMP et que s’il a choisi de quitter le MODEM pour s’y encarter, il ferait bien de s’en rappeler. Des égos certes. Des égaux non.
« rappelons chacun à sa position »
Portrait diffusé auprès de la presse par l’équipe de campagne de Jacques Grosperrin. Un brin modifié par mes soins.
N’empêche, que si Jacques Grosperrin écoutait vraiment les Bisontins, il pourrait envisager un tout autre ordre de préséance. Celui – par exemple – qui ferait passer en premier le conseiller municipal qui connait les dossiers bisontins. Qui les connait suffisamment pour ne pas – par exemple – se fourvoyer en prenant pour argent comptant des rumeurs tramophobesrépandues entendues au Café du Commerce :
Pour en finir avec le communiqué de Jacques Grosperrin, je ne résiste pas à cette petite gourmandise. Extrait :
Il serait facile de m’engouffrer dans la polémique et de m’interroger tout haut sur d’étonnantes rencontres estivales de la tête de la municipalité actuelle avec un candidat récemment déclaré…dans l’opposition, mais cela ne ferait qu’entrer dans le jeu politicien que les Bisontines et les Bisontins sont las de lire dans les médias locaux.
En résumé : je vous dis ce que je ne vous dirai pas… oups, finalement je l’ai dit… Même si bien sûr le nom de l’honni Jean-François Humbert n’a pas été lâché.
Une tentative de « prise de hauteur » d’autant plus amusante, que trois jours avant l’annonce de la candidature dudit Humbert, c’est le porte-parole de campagne de Jacques Grosperrin qui s’était chargé d’instillé le doute sur Twitter :
Oui, l’union de la droite et du centre pour les municipales à Besançon a un sérieux problème d’égo(s)…
Vous connaissez Facebook et vous aimez y trouver des informations sur Besançon et votre région ? Alors vous devriez adorer Twitter et son flux d’informations en temps réel. La communauté des bisontins (et francs-comtois) y est déjà nombreuse. Elle n’attend plus que vous !
Voici quelques réponses aux questions que vous vous poserez sans doute avant de vous lancer…
Twitter, c’est quoi ?
Pour schématiser, Twitter est le plus grand café du commerce du monde. Il a été créé aux Etats-Unis en mars 2006 par Jack Dorsey et Evan Williams (source Wikipedia).
Le principe est simple : une fois le profil créé, vous pourrez vous exprimer en 140 caractères maximum à travers un « tweet » (message public) auprès de vos « followers » (suiveurs) c’est à dire les abonnés à votre compte qui recevront chaque message que vous publierez. Ces derniers pourront relayer (retwitter) vos messages à leurs propres abonnés générant parfois un effet de « buzz » sur le réseau (bouche à oreille).
Plus ce que vous publiez est utile, drôle, insolite, surprenant, intéressant… plus vos tweets auront de chance d’être lus et relayés par la communauté.
A l’inverse, vous pourrez suivre (following) des comptes Twitter, puis – si le contenu diffusé vous intéresse – le proposer à vos propres abonnés. C’est le principe du relais (retweet).
Débuter sur Twitter
Nous n’allons pas ici refaire ce que d’autres ont très bien conçu auparavant, alors autant vous inviter à consulter ces articles ou tutoriels-vidéo qui expliquent comment débuter sur ce réseau social :
Détail important : Twitter est (à ce jour) 100% gratuit et ne vous demandera donc jamais votre numéro de carte bancaire. Raison de plus pour vous y mettre sans craindre une mauvaise surprise !
Des risques pour ma vie privée ?
Pas plus que sur les autres réseaux. C’est VOUS qui décidez de ce que VOUS publiez donc pour éviter les déconvenues, essayez de limiter la divulgation publique d’informations vous concernant ou concernant vos proches et susceptibles de leur porter préjudice, de les mettre en danger ou encore de nuire à leur identité numérique.
Lors de votre inscription, pensez à choisir un mot de passe que vous seul connaîtrez. Vous pourrez le changer dans votre profil une fois le mail de validation confirmé.
Par ailleurs, Twitter dispose d’outils vous permettant de restreindre l’accès à votre profil et/ou de le personnaliser de façon à ne pas communiquer votre identité. Si vous vous ennuyez au boulot… vous savez quoi faire.
Il me faut un logiciel spécial ?
Non. Pour débuter, une connexion à votre compte via le site Twitter.com peut vous permettre de comprendre les fondamentaux.
Il existe toutefois une panoplie d’outils proposés par Twitter ou par des entreprises tierces. On peut citer des logiciels spécifiques comme Metrotwit (Windows) Tweetdeck (Windows, Mac ou directement dans votre navigateur) ou encore l’application mobile officielle Twitter pour iPhone/iPad, Android, Windows Phone, Nokia et Blackberry.
Il est généralement recommandé aux débutants de ne pas d’utiliser des applications inconnues qui demandent un accès à votre compte, certaines pouvant envoyer des messages malveillants à votre place. Méfiance donc, un petit coup d’œil aux avis d’autres utilisateurs vaut mieux qu’un ennui de sécurité.
Qui dois-je « suivre » pour avoir de l’information locale de qualité (et pas seulement) ?
Pour trouver du contenu local, voici les comptes indispensables à suivre lorsque vous débarquez sur Twitter…
Cette liste n’est évidement pas exhaustive. Et beaucoup d’autres twittos méritent d’être suivis. N’hésitez pas à suggérer votre compte Twitter dans les commentaires.
Au fait, vous savez quoi ? Derrière ces pseudos, il y a de vraies personnes qui ont plaisir à se rencontrer lors d’apéros entre twittos. On appelle ça des twunchs ou twapéros…
Vous pourrez trouver d’autres comptes via les suggestions proposées par Twitter accessibles via votre compte (à gauche dans la page) mais aussi au fil des tweets que vous lirez, via une recherche sur Twitter (mots clés de préférence), via des « listes » créées par les utilisateurs (voir ci-dessous) ou encore lors de votre navigation sur différents sites web… Il vous suffira alors de « suivre » le compte.
Les # hashtags : la revanche du mot dièse
Au fil des tweets, vous pourrez découvrir des mots sans espaces et sans accents précédés d’un signe dièse. Par exemple : #besancon #franchecomte
Ce sont des hashtags qui servent à regrouper les tweets autour d’un thème précis. Si vous voulez envoyer une info à vos followers depuis Besançon, ajoutez le hashtag #besancon dans votre tweet pour que d’autres membres de la communauté puisse le repérer et éventuellement, le faire suivre à leurs propres followers et ainsi de suite.
Veillez évidemment à ne pas hashtaguer tous les mots de votre tweet, cela ne servirait à rien. Sélectionnez uniquement 2 ou 3 mots clés, tout au plus.
Pour se perfectionner / aller plus loin…
Twitter, c’est aussi une série d’outils édités par un écosystème de sociétés qui ont développé des services bien pratiques.
Twilert vous permet de suivre des comptes, mots clés… en recevant des alertes par mail à intervalles définies.
Telly vous permet de poster des vidéos. Twitter propose quant à lui un outil intégré via son site pour publier des images.
Bref…
Vous êtes prêts ? Alors publiez votre pseudo Twitter dans les commentaires de ce billet et intégrer le hashtag #BesanconTwitte dans vos premiers tweets afin que la communauté des twittos vous repère… Les derniers tweets comportant ce hashtag apparaissent automatiquement ci-dessous.
C’est tout neuf et ça vaut le coup d’œil : le logiciel Google Earth qui nous permettait déjà de visiter les moindres recoins de notre planète depuis le ciel, nous offre désormais une modélisation en 3D des bâtiments de Besançon et de la plupart des communes de l’agglomération.
L’église de la Madeleine
Cette possibilité était jusque là réservée aux plus grandes villes. Il semble que Google l’étende à de nombreuses agglomérations.
Voici une petite vidéo rapidement réalisée (désolé pour les saccades) afin de vous donner un aperçu des possibilités de l’outil.
Aïe ! Pas de chance : ils nous ont modélisé une ville en chantier…
Pour activer l’affichage des bâtiments 3D, pensez juste à cocher la case correspondante dans le menu « calques » du logiciel.
Dring dring (les sonneries modernes sont difficiles à restituer sous forme d’onomatopées)
– Oui, allo ?
– Bonjour, je travaille pour l’IFOP et j’effectue un sondage sur divers sujets d’actualité. Est-ce que vous accepteriez de répondre à quelques questions ?
– Pourquoi pas [pour une fois qu’on me sonde]…
– Sachez d’abord, que certaines questions portent sur vos opinions personnelles et l’IFOP s’engage à ce que cela reste confidentiel et respectueux de la loi Informatique et Libertés.
– C’est parfait.
– Alors tout d’abord, quelle est votre année de naissance ?
– [je lui ai dit mais pas à vous, na !]
– Quel est le dernier diplôme que vous avez obtenu ?
– [idem]
– Quelle est le profession du chef de famille ?
– Euh, je ne sais pas moi. On est deux en fait dans le couple. Vous voulez les deux professions ?
– Non, seulement celle du chef de famille.
– Mais il n’y a pas de chef de famille, désolé. On est en 2013…
– Bah oui mais ce sont les critères de l’INSEE…
– Alors on va en rester là. La profession du sondé d’accord, mais si je donne mon avis personnel et qu’au final ça compte comme celui d’un chef de famille qui engage le couple, il est faussé d’avance votre sondage. Désolé mais j’arrête là. Faut évoluer.
Au revoir poli.
C’est vrai quoi. C’est qui l’chef ?
J’avoue que la notion de « chef de famille », balancée comme ça soudainement, m’a semblé surgir d’un autre âge. Alors, après ce court entretien, j’ai effectué une rapide recherche sur le site de l’INSEE et sur Wikipedia. Il semble que la notion de « chef de famille ou de ménage » a du plomb dans l’aile depuis pas mal de temps mais que l’INSEE évolue beaucoup plus lentement dans ses sondages, que la prédominance masculine est encore à l’ordre du jour et que l’IFOP est encore bien ancrée dans le XXe siècle….
Pas sûr qu’avec ce genre de notion archaïque servant toujours de référence aux sondeurs, on fasse efficacement évoluer l’égalité entre hommes et femmes (ou femmes et hommes c’est selon).
Personne de référence du ménage
En 1982, à la notion de « chef de ménage », dont la connotation était jugée trop hiérarchique, on a substitué celle de « personne de référence du ménage ». A chaque ménage correspond une personne de référence et une seule.
Elle est déterminée de la manière suivante. La personne de référence du ménage est déterminée à partir des seules 3 personnes les plus âgées du ménage. S’il y a un couple parmi elles, la personne de référence est systématiquement l’homme du couple.
Si le ménage ne comporte aucun couple, la personne de référence est l’actif le plus âgé (homme ou femme), et à défaut d’actif, la personne la plus âgée. (source : INSEE)
Depuis les années 1960, en France, le législateur essaie de promouvoir l’égalité des sexes, allant ainsi à l’encontre de la tendance « naturelle » de la société, qui ne la réalise pas spontanément1.
Après avoir remplacé le titre « Chef de famille » par celui de « Personne de référence », tout en gardant la prédominance masculine, l’INSEE a attendu 2004 pour commencer à intégrer l’égalité des époux dans le contenu de ses sondages. (source : Wikipedia)
Ludovic Fagaut, porte-parole de campagne de Jacques Grosperrin pour Besançon 2014, semble très inquiet :
via Twitter le 23/08/2013
Eh oui, Jean-François Humbert, sénateur du Doubs (et également UMP) a prévenu : il fera une annonce à la presse ce lundi matin.
La teneur de cette annonce ne laisse guère de doute : JF.Humbert annoncera sa candidature aux municipales de 2014 à Besançon. Une candidature en dissidence puisque M.Humbert n’avait pas été retenu par les instances de l’UMP en mars dernier pour briguer la mairie de Besançon. Chacun, à l’UMP, devait désormais se ranger derrière Jacques Grosperrin.
Mais voilà, c’était visiblement sans compter avec Jean-François Humbert et son besoin régulier d’exister « seul contre tous ». Or, le problème avec les candidatures dissidentes de Jean-François Humbert, c’est qu’elles sont régulièrement réchauffées et que leur crédibilité s’effrite chaque fois un peu plus.
source : senat.fr
Résumons :
2001 – élections municipales : Jean Rosselot et le candidat officiel de la droite. Jean-François Humbert promet d’y aller quand même – en dissident – et se retire finalement. Il n’ira pas.
2008 – élections municipales : re-Jean Rosselot. Re-bravade de JF.Humbert : il ira jusqu’au bout et pis c’est tout ! Mais non, il n’ira pas.
2010 – élections régionales : tous derrière Alain Joyandet (un ministre ça le fait)… sauf JF.Humbert qui va y aller seul contre tous, non mais ! Et puis in extremis, il ne déposera pas sa liste, abandonné – dira-t-il – par ses colistiers.
Alors vous comprenez, Monsieur Humbert, on veut bien vous croire quand vous nous promettez D’Y ALLER… Mais comment dire, on sait déjà que vous vous débinerez au dernier moment. Comme d’hab.
Par contre, c’est vrai qu’un peu d’animation dans cette pré-campagne de 2014 ne fera pas de mal. Soyez remercié pour cela. D’ailleurs, si à gauche on pouvait faire aussi un petit effort de dissidence…
Tiens au passage; qu’insinue le porte-parole de Jacques Grosperrin dans son tweet ? Que vous auriez rencontré cet été Jean-Louis Fousseret – maire de Besançon sortant et probablement candidat à sa propre succession ? Et cela pour « faire perdre la droite à Besak« . Jean-François Humbert, dissident télécommandé depuis le cabinet du maire. Hmmm…
N’empêche, avant son annonce prévue lundi devant la presse, Jean-François Humbert va passer un très long week-end. Les pressions ne vont pas manquer :
«Allo ? Jean-François (H) ? C’est Jean-François (C). Dis mon vieux, c’est pas sympa ce que tu fais au petit Jacques (G)…»
Franchement, si j’étais Jean-François Humbert, je mettrais mon mobile en mode avion – en vrai dissident qui IRA JUSQU’AU BOUT. Rebelle quoi qu’il en coûte.
En fait non, si j’étais Jean-François Humbert, je ferais comme d’habitude : je répondrais au téléphone jusqu’à ce que l’on me garantisse la tête de liste aux prochaines sénatoriales. Je rentrerai alors dans le rang – non sans bougonner un peu, histoire de conserver un peu de crédibilité pour mes futures dissidences. Rebelle en carton.
Cette semaine, Besançon a fait les gros titres à cause d’un fait au demeurant bien anodin. À l’arrivée, un bad buzz dont l’image de la ville aurait pu faire l’économie.
Au départ, il y a cette interview de Benoit Poelvoorde dans la Nouvelle République (30/06). Alors qu’il répond à une question sur sa pratique d’Internet, le comédien belge que l’on savait provocateur et plutôt drôle fait une sortie acerbe sur Besançon, son climat, l’ennui profond qu’il y a ressenti et le respect qu’il ressent pour ceux qui… y vivent :
– « Je n’ai pas Internet là-dessus et heureusement ! Moi, je m’abonne à Twitter, je suis en prison en deux jours pour insultes, diffamation ! Surtout que je dis n’importe quoi quand j’ai un verre dans le nez. J’imagine si j’avais eu ça à Besançon ! »
Qu’est-ce qui s’est donc passé à Besançon ?
– « J’y ai tourné La Guerre des miss de Patrice Leconte et si je garde un excellent souvenir des habitants, je crois que c’est là que je me suis le plus ennuyé de ma vie et donc que j’ai le plus bu !
« Tu regardes devant toi, il y a le soleil ; tu te retournes, il grêle ! Regardez bien les gens qui font la météo, ils cachent toujours Besançon ! Les gens qui survivent à Besançon ont tout mon respect ! On ne peut y tourner que des films sur la fin du monde ou les tueurs en série ! Non, je rigole, hein ! Ils sont très bien à Besançon… »
Voilà donc un Benoît Poelvoorde un brin trolleur mais pas forcément au top de sa répartie comme on d’ailleurs pu le constater dernièrement au 20h de TF1.
Pourquoi le Parisien a-t-il relevé cette citation ? Pour tenter un buzz Paris vs Province toujours bienvenu en pleine torpeur estivale (plutôt Bruxelles vs Province en l’occurrence) ? Peut-être aussi parce qu’Aurélie Rossignol, l’auteur du billet, a étudié à l’IUT Info-Com de Besançon et qu’elle a gardé (au choix) :
une dent contre la ville (gnarf gnarf, il a bien raison Poelvoorde) ;
un bon souvenir de Besançon (ne laissons pas dire n’importe quoi sur cette chouette ville que j’ai tant aimée)…
Bref, le billet du Parisien sort, il commence à tourner sur les réseaux sociaux (surtout Franc-Comtois). A partir de là, trois manière de réagir s’offrent à la ville de Besançon :
Faire le dos rond
Ne pas réagir et attendre que cette actualité n’en soit plus une. Aucune dépêche AFP à l’horizon, c’est l’été ; il n’y a pas le feu au Doubs…
Communiquer intelligemment Et pourquoi pas retourner la situation à son avantage : une dose d’opportunisme, une once d’humour et un soupçon d’autodérision. Il y a à peine deux mois, alors que Besançon s’en était pris une bonne sur Fun Radio, le directeur adjoint à la communication de la ville avait su s’y prendre de la sorte. A l’arrivée une dizaine de minutes gratuites d’antenne à une heure de forte audience durant lesquelles la ville aura su faire parler d’elle autrement qu’en mode protestataire et en luttant contre les moulins à vents de clichés anti-provinciaux.
Dans le cas qui nous intéresse, on imagine une caisse de Bisontine adressée à Benoit Poolvoerde et accompagnée d’un petit mot du type : « Vous ne l’aviez peut-être pas remarqué lors de votre séjour mais nous avons aussi à Besançon une excellente eau du robinet. Nous espérons qu’elle vous fera le plus grand bien et saura vous donner l’envie de revenir nous voir. Auquel cas nous répondrons présents pour vous montrer tous les autres aspects positifs de notre ville. »Un double du petit mot à la presse et zou : bonne réaction, pub gratos. S’en sortir par le haut.
Répondre frontalement et connaître les joies de l’effet Streisand
C’est souvent la plus mauvaise solution en terme de communication institutionnelle car elle crée une polémique dont la presse et les réseaux sociaux sont friands. C’est l’effet Streisand garanti : le fait de départ (la citation de Poelvoorde) qui aurait pu rester inaperçu, bénéficie d’une couverture médiatique provoquée par la polémique qui visait à en amoindrir l’effet. En définitive, cela ne peut pas profiter à l’offensé qui ne fait qu’encourager la diffusion de l’offense. Cercle vicieux.
Dans le cas de « Besançon contre Poelvoorde », comment la ville a-t-elle réagi ?
Etonnamment, c’est la pire des solutions qui a été retenue. Mais vraisemblablement, les services de la ville n’y sont pour rien dans ce choix. Le service communication et son utile expérience de la « gestion de crise en terrain médiatique miné » a même été totalement squizzé.
C’est le maire de la ville – Jean-Lous Fousseret lui-même – qui a réagi en accordant illico une interview à l’Est Républicain (le jour même de la sortie du billet du Parisien).
Extraits :
« J’ai le plus grand respect pour ce comédien, mais je trouve que les artistes ont une fâcheuse tendance à déraper, à ne pas suffisamment réfléchir aux conséquences de leurs paroles… »
« Je pense qu’il aurait dû venir me voir lors de son passage ici, j’aurais été son guide et je suis sûr qu’il aurait retenu autre chose de notre ville. Il serait bien qu’il se cantonne à faire rire, ce qu’il sait très bien faire. Moi, je ne saurais pas le faire, alors je ne m’y aventure pas. Que chacun reste à sa place. Enfin, si je peux me permettre, il devrait aussi calmer un peu… L’absinthe ! »
À partir de là, que pouvait-il se passer ? La polémique est lancée et elle est reprise par de nombreux sites d’actualité en ligne. Les plus people s’en délectent. Les réseaux sociaux en font des gorges chaudes.
Le problème, voyez-vous, c’est que les gens adorent les trolleurs pour les réactions de courroux qu’ils provoquent. Et dans ce genre de situation, c’est injuste mais c’est comme ça : c’est l’offensé qui passe pour un couillon.
Les lecteurs de cette polémique retiendront donc que le maire de Besançon se met en pétard quand on dit du mal de sa ville et qu’il n’a pas d’humour. Quant à savoir vers le discours duquel ira leur bienveillance : le politique ou l’humoriste ? J’ai peur que…
Priorité à la communication interne
Alors ? Pourquoi notre maire a-t-il choisi la plus mauvaise des solutions pour répondre à cette boutade (pourtant pas « de Dijon ») ? Jean-Louis Fousseret avait pourtant forcément en mémoire la réaction comparable du maire de Montbéliard lorsqu’une pique de Djamel Debbouze sur « les moches » de Montbéliard avait fait grand bruit en décembre dernier.
Peut-être qu’il y a un an, on aurait laissé la com’ éviter l’effet Streisand mais voilà, nous sommes en juillet 2013 et ça ne vous a sans doute pas échappé, nous sommes à huit mois d’une échéance électorale majeure : les élections municipales de 2014.
Depuis quelques mois, beaucoup ont remarqué l’inflation des réactions, communiqués et autres conférences de presse du maire de Besançon sur beaucoup de sujets chauds concernant la ville. Surtout ceux touchant à la sécurité de ses administrés (cambriolage, vandalisme). Se montrer comme un maire protecteur est crucial à l’approche des élections. Apparaître en défenseur de l’image et de l’honneur de sa ville peut également être porteur électoralement parlant.
Mais pas facile de communiquer quand on est maire et potentiel futur candidat à sa propre succession. Difficile et dangereux à l’approche d’une élection. Dangereux car le code électoral interdit d’utiliser la position du maire et les finances municipales pour promouvoir le candidat. Il faut parfois jouer sur des œufs et se méfier des éventuels procédures post-électorales.
Jean-Louis Fousseret sait parfaitement qu’il y a « en face », un candidat d’opposition déjà déclaré – Jacques Grosperrin – qui est très mauvais perdant et a la procédure facile… Alors jusqu’en mars 2013, les inaugurations et autres festivités organisées par la ville en présence de la presse deviennent terrains minés.
Or voilà que s’offre une opportunité de se montrer sans risque et avec une visibilité nationale garantie. De surcroit, en enfilant la cape du maire défenseur de sa ville et de l’honneur de ses habitants. Y’a pas à hésiter.
Habilement (ou pas) conseillé par un cabinet entièrement dévolu à sa (ré-)réélection, Jean-Louis Fousseret – n’hésite pas alors à dégainer des propos cinglant à l’encontre de celui qui dénigre sa ville, fusse-t-il un people renommé et populaire.
Tant pis pour l’effet Streisand que sa réaction courroucée a enclenché. Et tant pis pour les dégâts sur l’image de la ville. Tout cela c’est l’affaire des gens de la com’. L’important à huit mois des élections c’est avant tout le message envoyé en interne aux Bisontins et aux Bisontines : votre maire ne laissera pas dire n’importe quoi sur votre ville. C’est une question d’honneur. Ça mérite bien une petite réélection, non ?
Malheureusement, à cause de cette polémique partie de rien, la France entière (sans oublier la Belgique) aura lu la boutade de Benoît Poelvoorde et malgré l’opportuniste coup de gueule de notre maire, beaucoup auront pensé qu’il n’y a pas de fumée sans feu et… pas de soleil sans grêle à Besançon.
Mercredi 26 juin 2013, le dernier carré bisontin des « anti mariage pour tous » se réunissait sous le kiosque Granvelle sous haute protection policière pour affirmer sa désobéissance civile vis à vis de la loi instaurant le mariage homosexuel.
La veille, sur le compte Twitter des « Veilleurs » de Besançon, on montrait patte blanche. Histoire d’anticiper la contre-manifestation à laquelle les « Réveilleurs » de Besançon avait appelé.
Comme si la première des violences, en République, n’était pas le refus de l’égalité des droits pour tous…
Bilan de la soirée : autant de veilleurs que de réveilleurs. Et surtout une présence policière tournée du côté des seconds afin que leur laïcité exacerbée ne viennent surtout pas perturber la prière de rue autorisée par le Préfet.
Dans l’Est Républicain du lendemain, on peut lire cet extrait d’un article consacré à cette veillée :
Est Républicain du 27/06/2013
Je vous ai surligné mon passage préféré. Le coup de l’ami homosexuel qui est totalement d’accord pour avoir moins de droits que les autres citoyens ; elle est bien bonne celle-là. On l’a déjà tellement entendue, y compris de la bouche de ceux qui voudraient devenir les « meilleurs d’entre nous » :
Revenons à Raymond Balmes, l’organisateur de cet instant d’homophobie décomplexée camouflé en charmante veillée de prière au coin du feu de la bougie.
À la lecture des inepties que ce monsieur a confié à l’Est Républicain sur l’homosexualité et les homosexuels, il apparaît évident qu’accorder l’égalité des droits aux Raymond n’est vraiment pas une solution. Il y a sans doute d’autres manières d’accueillir ces gens dans la société.
Les Raymond n’y sont évidemment pour rien s’ils se prénomment ainsi. Ce sont des victimes, parfois blessées violemment dans leur identité.
Faut dire que c’est pas simple de s’appeler Raymond, et cela explique sans doute leur différence dans la relation à l’autre. Alors les autoriser à se marier, à faire des gosses et tout ça, non. D’ailleurs la majorité des Raymond n’y est pas favorable.
J’ai des amis prénommés Raymond qui pensent exactement la même chose que moi, alors bien malin celui qui me traitera de raymondphobe !
Ce samedi après-midi, en traversant notre chère passerelle Battant, j’aperçois des passants sur l’encorbellement du quai Veil Picard. C’est surprenant car la zone est encore en chantier et des barrières empêchent l’accès.
Je décide d’aller jeter un œil et je comprends vite comment nos intrus se sont retrouvés là : entre les barrières renversées, celles qui sont mal fixées et le cheminement temporaire pas toujours bien fléché depuis le pont Canot… Pas compliqué d’accéder à l’encorbellement.
Bref. Je ne suis pas le dernier des curieux et je me glisse en douce sur le quai et monte sur l’encorbellement
Premières impressions…
Vraiment sympa ce plancher. Avec un peu d’imagination, on se croirait presque sur un ponton au bord de la mer. On ferme les yeux et on entend les corbeaux mouettes.
Et voici une belle perspective sur la cité Canot récemment rénovée.
Cette future promenade de 300 mètres de long au-dessus du Doubs est assez large (3 mètres). Tant mieux car elle devra être partagée entre piétons et cyclistes.
Des bandes anti-dérapantes ont été prévues. Elles devraient nous éviter de jolies glissades par temps de pluie.
Le garde-corps a de la gueule. On imagine déjà les petits cadenas. Mais ce type de grillage est-il solide et durable sur le long terme ?
À droite de la photo ci-dessous, on peut voir des espaces entourés de murets de béton. Ils sont actuellement remplis de graviers. C’est là que doivent être plantés les tilleuls de 6 mètres de haut dès le mois de novembre 2013.
Les rails seront bientôt posés sur la plateforme centrale.
N’hésitez pas à donner votre avis sur ce nouvel aménagement dans les commentaires de ce billet.
En effet, ce jeudi 6 juin 2013, la première rame du tramway sera livrée – bien emballée – sur un très long camion en provenance de Saragosse (Espagne).
Est Républicain du 5/06/2013
Après plus d’un an et demi d’un chantier omniprésent dont chacun souhaite désormais apercevoir la fin, l’arrivée de cette chenillette bleu turquoise dans le paysage bisontin n’a rien d’anecdotique. Elle annonce le (presque) bout du tunnel. C’est en décembre 2014 que le tram bisontin entrera enfin en service.
On imagine aisément que la livraison de la première rame sera célébrée comme il se doit : presse conviée, discours émus, population invitée à venir toucher du doigt le pressssssieux, petits enfants bisontins chantant « Il est né le divin enfant… » (ou pas). On suppose aussi que l’événement sera filmé sous tous les angles : depuis le sol, le ciel, le sous-sol…
Nous voici donc à la veille de ce grand événement et un article de l’Est Républicain du jour annonce le programme. Dans cet article, un passage étonnant, étrange, mystérieux :
LA DATE n’a pas été choisie au hasard. « On nous avait promis la livraison de la première rame du tramway courant juin. On a voulu que ce soit précisément le 6, une date symbolique », explique dans un sourire Pascal Gudefin, directeur du projet tram à l’agglomération.
M’enfin ! Qu’est-ce qu’il veut dire le chef des tramophiles ? Qu’y a-t-il de si particulier le 6 juin et pourquoi avoir choisi cette date ? Où qu’il est le symbole ? Pourquoi ce sourire ? Est-ce un sourire sardonique ?
Alors évidemment, quand on vous dit « 6 juin », vous répondez « 44 » ; enfin j’espère. Au mieux parce que vous avez un minimum de culture historique. Au pire par simple réflexe neuronal parce que « 6 juin » ça va avec « 44 » et pis c’est tout !
Le 6 juin 1944 donc, le fameux D-Day, jour du débarquement des troupes alliés en Normandie – est-ce à cette date historique que notre « tramoculteur en chef » se réfère ?
Mais non bien sûr. Notre première rame n’est pas britannique, pas américaine, ni même canadienne. Elle est espagnole. Et puis elle ne débarque pas : elle chemine par la route.
Et puis, franchement, un « directeur du projet tram » ne se permettrait pas de comparer l’arrivée d’un bout de métal-plastifié bleu turquoise – fusse-t-il cher et attendu – au débarquement héroïque de soldats prêts à donner leur vie pour libérer l’Europe du joug nazi.
Non, il n’oserait décemment pas.
Alors ? Qu’y a-t-il de symbolique dans cette date du 6 juin ?
Là j’avoue, j’ai dû creuser. J’ai commencé par m’informer sur le Saint du jour : c’est Claude.
Le 6 juin c’est la Saint Claude.
Saint Claude, né à Bracon (Jura) vers 607 et mort en 699 à Saint-Oyand-de-Joux (auj. Saint-Claude), est un évêque catholique de Besançon.
(…) On l’honore le 6 juin. Il est le saint patron des tourneurs sur bois, qui sont nombreux dans le Haut-Jura. [source : Wikipédia]
Wikipédia – auteur : Vassil
Certes, il y a bien ici un lien avec Besançon mais voilà, le tramway il n’est ni jurassien (au grand dam de certaines dames) ni en bois. Cherchons une autre explication…
Pour ce faire, Wikipédia nous offre un outil précieux : pour chaque date du calendrier – par exemple le 6 juin – une page de l’encyclopédie collaborative en ligne répertorie les événements correspondants (naissances, décès, batailles, inventions…)
Pour notre 6 juin, il y a l’embarras du choix…
Tiens ! Nous avons par exemple le sacre de Charles II le Chauve en 848. Mais la référence me semble un tantinet éloignée du sujet qui nous intéresse.
Sinon, voilà Joseph Bonaparte – frère de l’autre – qui devint Roi d’Espagne le 6 juin 1808.
Hmm… Espagne / CAF / tram… ça pourrait le faire mais… c’est un coup à vous réveiller Mireille Péquignot ça. Pas sûr que ce soit une bonne idée. Passons.
Ah tiens ! J’ai autre chose : il y a un an pile poil, avait lieu le transit de Vénus devant le Soleil et c’était le dernier du XXIe siècle ! Bon bon… j’ai compris, je continue à chercher.
La naissance de René Monory le 6 juin 1923 ? Non : trop à droite.
Celle de Albert II, roi des Belges, en 1934 ? Non, non : trop belge.
Alors la naissance de Björn Borg en 1956 ? On aime bien le tennis à Besançon, non ? Non : à Besançon on célèbre le tennis FÉMININ.
Tiens ! J’ai quelque chose là ! La mort de Louis Lumière, il y a 55 ans, le 6 juin 1948 ! Ça tient le route ça non ? Louis Lumière et né à Besançon tout comme son frère Auguste avec lequel il a inventé le cinématographe – rien que ça !
Et puis vous savez quoi ? Les frères Lumière auront eux aussi leurs trombines sur une rame du tram.
photo : France 3 Franche-Comté
Mouais… en fait non : les frères Lumière c’est un sujet tabou à Besançon, du fait de leurs affinités vichyssoises très prononcées durant l’Occupation. On s’éloigne de plus en plus du 6 juin 44… Laissons-là Louis Lumière.
Croyant ne jamais trouver l’explication de la date symbolique du 6 juin, j’ai bien failli abandonner… Et là je suis tombé sur le 6 juin 1978, date de naissance de Faudel.
Qui ça ?
Mais si allons ! Faudel. Ce chanteur de raï pour Top 50 qui rencontra quelques jolis succès à la fin des années 90, avant d’être oublié…
Faudel, que l’on surnommait « le petit prince du raï » aura 35 ans demain. Le jour où notre première rame de tram sera livrée.
Un hasard ? Une coïncidence ? Sans doute.
À moins que Faudel ait inspiré certaines vocations parmi les Bisontins et que ces derniers lui rendent ce petit hommage – le choix du 6 juin – en remerciement…
Et puis si vous n’êtes pas convaincus, il y a la thèse qui fait super peur mais là vous êtes prévenus.
Il est question de numérologie, regardez un peu :
6 / 06 / 2013 -> 2+0+1+3 = 6
Vous les voyez les trois 6 qui font 666 ? Sacrebleu ! Le nombre du Diable !
De là à affirmer qu’il y a des satanistes derrière le bleu turquoise, il n’y a qu’un pas que je ne franchirai pas, mais bon… on a quand même la réponse pour le sourire : il était bien sardonique.
(merci Ganette pour cette explication).
S’il te plaît, toi qui nous offres ces petites virgules de poésie et d’humour qui font tant de bien dans cet hiver trop long : continue.
Ne t’arrête pas et surtout ne nous dis rien de tes motivations. Ou du moins, ne les révèle pas tout de suite.
Je ne suis pas pressé de savoir si tu es artiste ou anarchiste, en service commandé pour la Maison de quartier des Bains-Douches, étudiant(e) aux Beaux-Arts ou tout simplement poète…
Conserve encore le mystère sur ta démarche et continue à ponctuer la ville de tes petites phrases sur fond jaune, orange, vert ou fuchsia .
Et laisse-nous croire qu’elles apparaissent comme par magie aux endroits les plus insolites de la ville.
Si si ! S’il te plaît : continue !
Quelques specimens collectés (merci à tous ceux qui m’ont fait parvenir des photos)
près de la mairie
Place de la Révolution
Poste de Battant
Place Pasteur
Le jour de la Fête des Mères
Le jour de la Fête des Mères
Rue des Granges
Rue de la Madeleine
Rue Moncey
Rue de l’école
Place Marulaz
Sur l’un des porches de la fac de lettes
Vers le square Granvelle
Sur un arbre de Granvelle
Si vous en photographié d’autres, n’hésitez pas à m’envoyer vos clichés : lebisonteint@gmail.com