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Employés de la Ville de Besançon : le Tramway needs you !

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On a tous déjà vu cette scène au cinéma. C’est un grand classique des films de guerre.
Le général passe en revue ses troupes. Les soldats sont alignés, au garde à vous. Leurs visages sont graves. L’heure est grave. La voix du général est grave :

« – J’ai besoin de volontaires pour mener une mission particulièrement périlleuse. Cependant, ceux qui accepteront doivent savoir qu’ils n’en reviendront peut-être pas vivants. Mais ce sacrifice ne sera pas vain. C’est le prix que nous devons payer pour gagner cette guerre ( trémolos virils dans la voix).
Maintenant c’est à vous et à vous seuls de décider. »

Généralement, la caméra nous offre alors un plan large. Le silence se fait. Pas un soldat ne bouge. Les regards sont fixes.
C’est alors que l’un des hommes fait un pas en avant (nappe de violoncelles). Puis un autre (altos), suivi d’un troisième, d’un quatrième (cors, hautbois). C’est ensuite toute la troupe qui avance d’un pas (la musique s’emballe, les violons tonitruent et la lèvre inférieure de notre général tremblote d’émotion).
C’est beau. On en a les larmes aux yeux. Les héros ça fait toujours ça. Mais ce n’était que du cinéma.

Toutefois, amis Bisontins, les héros ça existe aussi au quotidien. Ils sont parfois tout près de vous. Figurez-vous que cette scène émouvante que je viens de vous décrire se joue en ce moment dans votre ville, sans que vous en ayez conscience.
Ici, point de généralissime discourant devant ses troupes au garde à vous. Il faut vivre avec son temps.
Tout se passe désormais par le biais d’un email collectif envoyé ce matin par Patrick Ayache (Directeur Général des Services de la mairie) à tous les services de la ville de Besançon. En voici la teneur (j’ai pris la liberté de mettre en gras les passages les plus émouvants, libre à vous d’imaginer violons, hautbois…) :

Chers collègues,

Le Tram a besoin de vous.

Avec la fin des vacances, le trafic automobile va retrouver son volume normal et comme les travaux du TRAM ont bien avancé cet été, les problèmes de circulation risquent d’être très aigus.

Un certain nombre de dispositions vont être mises en œuvre dont la mise en place d’itinéraires conseillés. Pour informer efficacement les automobilistes, des documents d’information vont être distribués aux conducteurs.

Nous recherchons donc des volontaires pour cette importante mission de contact avec les usagers et de diffusion efficace de l’information.
La mission: par équipe de 3, distribuer des « flyers » aux automobilistes à certains endroits stratégiques.

Les dates :

· vendredi 31 août de 7 H 30 à 9 H 00

· lundi 3 et mardi 4 septembre de 7 H 30 à 9 H 00 et de 17 H 00 à 18 H 30

Prolongement de l’opération si nécessaire.
Possibilité d’assurer un ou plusieurs créneaux au choix.

Formation : jeudi 30 août à 11 H 30 – salle Mégevand (Direction Voirie et Déplacements – 1er étage – 6 rue Mégevand)

Inscriptions : avant mercredi 29 août midi et avec l’accord de votre chef de service auprès de xxxx

xxx@grandbesancon.fr poste 6414.

Merci d’avance pour votre mobilisation et bonne rentrée à tous.

Voilà. Imaginez maintenant nos fonctionnaires municipaux recevant ce vibrant appel et répondant tout de go et comme un seul homme (et les dames aussi) :

« – J’EN SUIS !!! »

Bien sûr, vous l’aurez remarqué, notre généralissime municipal a oublié un passage important dans son vibrant appel. Celui où il annonce clairement les risques à ses troupes. C’est pourtant ce passage qui confère à la mission sa portée sacrificielle.
Corrigeons donc ce petit oubli :

Nous recherchons donc des volontaires pour cette importante mission de contact avec les usagers et de diffusion efficace de l’information.
La mission: par équipe de 3, distribuer des « flyers » aux automobilistes à certains endroits stratégiques.
Vous devez toutefois savoir que vous vous ferez parfois copieusement injurier par les automobilistes.
Certains parmi vous n’en reviendront peut-être pas…
Mais c’est le prix à payer pour gagner cette guerre et espérer une réélection en 2014.

Glups !

Au passage, les élus de la ville ont également reçu cet émouvant message… sans avoir été consultés sur l’opportunité politique de cette mission à hauts risques.
Pas sûr qu’ils apprécient tous cet appel à l’héroïsme… les lâches !

Commerces bisontins : et s’il suffisait d’un plongeon dans le Doubs ?

À la une, à la deux, à la trois…

La scène se déroule à Tver en Russie. On y voit 133 personnes sautant simultanément « à l’élastique » d’un pont situé au-dessus de la Volga. Images impressionnantes, idée insolite et forcément voilà une vidéo qui buzze sur le Web depuis quelques jours.

Et si j’en parle ici c’est parce que Tver, ville de 480.000 habitants située à moins de 200 kms au nord de Moscou ; Tver donc, est jumelée avec Besançon depuis 1996 !

Alors une idée me vient. Je pense à nos commerçants bisontins en lutte contre le chantier du Grand Méchant Tram et ses effets négatifs sur le commerce local. Je pense à l’Union des Commerçants de Besançon (UCB) toujours à la recherche d’idées nouvelles et de coups médiatiques prompts à faire gagner à sa cause les gens de Besançon et d’au-delà.
Le chantage autour du passage du Tour de France ayant fait long feu, l’UCB a lancé récemment une pétition… Une de plus. Les pétitions, n’est-ce pas, ça fait tellement XXe siècle

Alors pourquoi ne pas envisager un gros coup à la manière de nos jumeaux de Tver ?

Projetons-nous : nos braves commerçants se retrouveraient sur la passerelle Battant, au coeur du chantier (symbole) et 1 et 2 et 3 et… PLOUF dans le Doubs !
Bah oui, plouf. Forcément. Le coup des élastiques a déjà été fait et puis les gens de Tver avaient une bonne excuse pour s’éviter la Volga : l’eau y est froide.
Mais le Doubs en été, il n’y a pas d’excuse mesdames et messieurs les commerçants ! PLOUF donc.

Et quel plouf ! Un plouf sacrificiel exécuté sous les objectifs des médias locaux bien sûr, mais surtout sous les yeux médusés des Bisontins réunis sur les quais pour assister à l’événement.

Des habitants de la Boucle subjugués par le courage de leurs commerçants de proximité. Des Bisontins touchés en plein coeur (de ville). Des Bisontins jurant haut et fort que jamais, plus jamais ils ne se rendraient dans les grandes surfaces périphériques ou sur Internet pour faire leurs courses !

Des Bisontins qui se dirigeront alors tout de go vers la Sainte Maquette du tramway espagnol honni afin de lui jeter des tomates… espagnoles (zut !)…

Il aura donc suffi d’un plongeon dans le Doubs.

Discussion au-dessus du Doubs

~


[Vacarme. Bruit mécanique. Un chantier.]

Passerelle : Mon pauvre. Ça va dis ? T’as pas un p’tit creux sous le tablier ? 🙂

Pont Battant : Fais ta maligne gamine. Taquine-moi tant que tu peux. Au moins j’ai l’impression d’exister et d’être encore un peu utile.

Passerelle : Non vraiment, j’ai mal pour toi mon vieux. T’es devenu un vrai gruyère, une passoire.

Pont Battant : Ouais. Y’a plus que la pluie pour me traverser. Quelle fin minable, j’te jure…

Passerelle : C’est long non ?

Pont Battant : Tu m’étonnes. Des mois que ça dure. Mais là, j’aimerais qu’on en finisse.

Passerelle : C’est pour bientôt va. Les gens en parlent quand ils m’empruntent. Ils disent qu’ils vont te découper en tranches – schlac ! schlac ! – et évacuer tes restes dans des barges. 🙁

Pont Battant : Tu veux dire que je vais prendre le bateau ? Mais c’est mon rêve ça ! Depuis toujours !

Passerelle : Un solide gaillard comme toi avec des rêves de gosse !?

Pont Battant : Faut me comprendre. Ça fait presque soixante ans qu’ils me passent sous le tablier les bateaux. A chaque fois j’ai les piles qui me démangent mais je reste là comme un vieux danseur pathétique à faire le grand écart entre Battant et la boucle. Je les regarde s’éloigner, disparaître. Je m’accroche un moment aux dernières vaguelettes de leur onde.
Et après, je m’emmerde. Si tu savais comme je m’emmerde.

Passerelle : Allez ! T’es un Battant non !? Et puis t’es pas si vieux. Celui qui était là avant toi – le pont Romain – ils l’avaient gardé plus de mille ans !

Pont Battant : Je sais gamine. C’est ça le progrès. On appelle ça l’obsolescence programmée. Moi j’étais pas fait pour durer. C’est comme ça.

Passerelle : En tout cas, moi j’y prends goût à cette ville et à ces gens. J’aime bien vibrer sous leurs pas, résonner de leurs mots et de leurs rires. Ils ont un drôle d’accent non ?

Pont Battant : Profite, gamine. Parce qu’après moi, il y en aura un autre, tout neuf, et…

Passerelle : … je deviendrai inutile, je sais. Ils me démonteront, m’empileront, me rangeront et je retournerai – docile – dans mon camion. Je m’en irai vers un autre fleuve, une autre rivière… 🙁

Pont Battant : … et un autre condamné.

Passerelle : Je suis juste une remplaçante. A poor lonesome passerelle. Une fille de passage et rien de plus.

Pont Battant : Mais tu remplaces bien et j’aime que tu sois là, gamine.

Passerelle : LOL!! Charmeur 🙂 <3

Pont Battant : Charmante…

[Vacarme. Bruit mécanique. Un chantier.]

Photo empruntée au site http://lfdinfrance.blogspot.fr

Premier rail : une étape technique, rien de plus…

« Concernant ce non-événement sur le quai Veil Picard, ce n’est qu’une étape technique qui devait survenir sur un quai fermé pour travaux depuis plusieurs mois, rien de plus … »

Voilà ce qu’un élu bisontin de la majorité municipale (Franck Monneur) écrivait en janvier dernier sur Facebook suite à l’émoi suscité par l’abattage des arbres du quai Veil Picard. Abattage qui avait été lancé en catimini par peur des réactions des méchants Zécologistes et autres platanophiles obsessionnels…

Bref, ça c’est fait et nous voici quelques mois plus tard, à quelques heures de la pose très médiatisée (élus invités, journalistes convoqués, retransmission en direct sur Internet) du premier rail du tramway sur l’avenue François Mitterrand.

Un acte purement technique donc mais que la communication (jusque là assez problématique) du tram Tram va tenter de transformer en un événement fédérateur prompt à concrétiser un peu l’arrivée encore bien lointaine des premières rames bleu turquoise.

Mais ne boudons pas notre plaisir et transposons à ce vendredi 22 juin, la citation de Franck Monneur, puisqu’elle est à l’évidence parfaitement adaptée à l’événement du jour :

« Concernant ce non-événement sur l’avenue François Mitterrand, ce n’est qu’une étape technique qui devait survenir sur une voie en travaux depuis plusieurs mois, rien de plus … »

Ah oui, ça le fait.

A lire pour compléter :

Le tout premier rail, vaille que vaille…

Le tout premier rail, vaille que vaille

Le vendredi 22 juin 2012, le premier rail du tramway de Besançon sera officiellement posé avenue François Mitterrand.

Pagaille, ferraille, grisaille, Bisontins qui braillent. Aïe aïe aïe ! Faudrait pas que le tram déraille…

Vite ! Vaille que vaille, saisir le gouvernail, éviter la mitraille et les diseurs qui raillent.

Il faut trouver un éventail afin de chasser cette grisaille. Ramener les brebis au bercail.

Alors inviter tout le sérail. Lui servir mangeaille et cochonnaille arrosées de jus de papaye et de crémant extra-dry.

Puis, médaille au poitrail et fier comme un samouraï, inaugurer LE PREMIER RAIL.

Non pas comme un bout de ferraille, comme un détail ou un bonzaï. Plutôt sortir tout l’attirail et faire de ce feu de broussailles de merveilleuses retrouvailles.

En somme, la fin de la grande muraille séparant les ouailles de l’éminent épouvantail :

« – Oh que m’offrez-vous là mon ami ? Un rail de fiançailles ? Je tressaille, je défaille, les émotions m’assaillent… ».

A moins bien sûr que la belle bâille, piaille et puis s’en aille. Tournant le dos aux épousailles, au rail, à cette canaille d’autorail :

« Ton feu de paille sent l’ail et pis y’a pas marqué cobaye. Bye bye. »

Les premières photos aériennes du quai Veil Picard sans ses arbres

Depuis janvier, il n’y a plus de platanes sur le quai Veil Picard. Ce dernier est en chantier. Actuellement troué, pelleté, foré… Il sera ensuite relifté et on lui rajoutera même un joli balconnet et de nouveaux implants arborés, des tilleuls.

N’empêche que le quai nu, ça fait sacrément bizarre. Heureusement, pour se souvenir, il reste les innombrables photos touristiques et autres cartes postales de Besançon. La plupart conservent le souvenir du ruban vert qui recouvrait le quai chaque année, dès le mois d’avril.

Sur les photos aériennes c’est flagrant.

(via Bing Maps)

Et grâce à Google Street View, les plus nostalgiques peuvent encore se balader auprès de leurs regrettés platanes. Quand on vous dit que technologie et nostalgie sont compatibles…

[iframe https://maps.google.fr/maps?q=veil+picard+Besan%C3%A7on&oe=utf-8&client=firefox-a&ie=UTF8&hl=fr&hq=&hnear=Quai+Ve%C3%AFl+Picard,+25000+Besan%C3%A7on,+Doubs,+Franche-Comt%C3%A9&t=h&layer=c&cbll=47.237025,6.016617&panoid=vTNva9CNWH4LwT98S3ZWcQ&cbp=13,41.33,,0,2.4&ll=47.228676,6.022611&spn=0.0204,0.049353&z=14&source=embed&output=svembed 575 350]

Mais revenons à la réalité du moment. Mon ami Blogbesançon (c’est son pseudo sur Twitter) a effectué aujourd’hui un vol au-dessus de Besançon. Il l’a mis à profit pour prendre quelques photos de la ville.

Voici donc pour la première fois deux clichés du quai Veil Picard… chauve.

Les images sont zoomables mais vous pouvez également y accéder grâce aux liens. Merci à Blogbesançon pour ces photos !

Accéder à l’image


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Le tramway de Besançon se presse même les jours fériés…

C’est bien connu, les socialistes sont opposés à un assouplissement de la législation sur le travail dominical. Le dimanche ça se respecte et les jours fériés idem !

Pourtant on pouvait lire dans l’Est Républicain de ce 8 mai 2012 (jour férié) :

« (…) à noter que deux entreprises ont obtenu des dérogations pour travailler le 8 mai, sous réserve de commencer après 9 h. Bouygues sur le pont Battant et Eiffage au giratoire de Micropolis. »

Tiens tiens… des salariés qui travaillent sur le chantier du tramway de Besançon un jour férié. Une ville à majorité de socialiste, pourtant.
Y aurait-il des pressions sur les délais de livraison du tramway ? Bah oui… L’engin tant attendu devra être sur ses rails le plus tôt possible. Il ne faut perdre aucun jour, aucune heure car plus tôt les trous seront rebouchés, plus tôt le goût amer des travaux sera passé et les rancoeurs associées oubliées.

La date fatidique c’est sans doute mars 2014. Non, ne rêvez pas, le tram ne sera pas encore en fonction mais il serait bon il est impératif qu’à cette date, le plus difficile soit passé, que l’on aborde la phase « propre » : les essais et la cosmétique.

D’ailleurs il y aura également des élections municipales en mars 2014. Il y a peut-être un lien.

Cet embouteillage vous est offert par Nicolas Sarkozy

C’était, il y a deux semaines (presque). Un vendredi noir que les Bisontins ne sont pas prêts d’oublier. C’était le vendredi du Grand Bouchon.

Soudain, aux alentours de 17 heures, tout s’est bloqué. Rues, boulevards, avenues… constipation circulatoire généralisée. Les Bisontins – couillons – sont restés là dans leurs boîtes à quatre roues parfois contraints de patienter pendant une ou deux heures à quelques centaines de mètres de chez eux.
Patienter. En voilà un doux euphémisme, car dans ce genre de situation on trépigne plus qu’on ne patiente. On hurle contre le connard-de-70 qui vient de la droite et tente de se faufiler à la Cosaque. On grogne contre le bus qui pue là, juste à côté. Et on injurie la donzelle qui feint de ne pas voir les autres véhicules – histoire de ne pas se sentir obligée d’en laisser passer quelques-uns.
Au milieu de cette occlusion routière, on oublie vite les bonnes manières. Courtoisie et gentlemanie à quoi bon ? En trois mots : ça rend con.

Pouët ! Tuuut ! Bordeeeeeeeeeeeeel !!!! Connaaaaaaaaasse !!!

Au final, les Bisontins en sont sortis sains et saufs de ce grand embouteillage. De très mauvais poil, ils ont reintégré leur petit nid douillet et ont immédiatement oublié la donzelle, le bus et le connard-de-70. Par contre, il ont pointé du doigt LE VRAI RESPONSABLE.
Un responsable tout désigné qui n’avait pas besoin de ça pour être malaimé, le pauvre. Le tramway ! Le Grand Méchant Tram ! L’enfoiré ! Salopard va !
Ce satané tramway et son chantier qui vous retourne la ville façon Beyrouth-sur-le-Doubs… Bien sûr que c’est à cause de lui. Et ça ne fait que commencer. Paraitrait même qu’il faudrait trouver autre chose que la voiture pendant deux ans. Pour plus de tranquillité qu’ils disent. Vélo, trottinette, cheval, pieds… Non mais dingue quoi !

Il y en a pourtant que cette joyeuse pagaille pourrait bien servir à terme : je parle des ambitieux de l’opposition municipale (de droite). Pour eux, les nuisances dues au chantier du tram sont du pain béni. Eux n’en ont pas voulu de ce tramway. Ils le détestent et l’affublent de tous les maux : le tram est inutile, surdimensionné, il est espagnol, c’est une lubie du maire, un puits sans fond qui va plomber les impôts des Bisontins, etc. L’engin de malheur et les nuisances qui l’accompagnent offrent matière à taper, cogner, baffer la majorité municipale (de gauche) qui — elle — soutient son tramway corps et âme.
L’impopularité du tram disparaitra sans doute le jour où il sera réellement mis en circulation. Mais cet horizon est encore bien lointain et avant de l’atteindre, que de nuisances à venir !
Des nuisances et… des élections municipales, en 2014…

Les bouchons et le mécontentement qui va avec, voilà donc un sujet que l’on prend très au sérieux du côté de la Mairie de Besançon. Dès le lundi qui a suivi le Grand Bouchon, une réunion de crise s’y est d’ailleurs tenue. Branle-bas de combat, urgence, priorité absolue : il fallait trouver les raisons et les solutions. Pas possible que le Grand Bouchon devienne hebdomadaire, voire quotidien.

l’Est Républicain – 20/03/2012

Le vendredi suivant, les services municipaux ont donc pris quelques mesures de bon sens et surtout, la police municipale a joué le rôle de fluidifiant. Des agents à chaque carrefour à risque, un coup de sifflet par-ci, un regard autoritaire par-là et hop hop, tout s’est passé comme sur des roulettes. Mieux qu’un vendredi normal d’avant les travaux. Ouf !
On se croyait donc sorti d’affaire. Plus de vendredi noir à l’horizon.

Mais c’est dans ce contexte optimiste que la nouvelle est tombée : Nicolas Sarkozy sera en meeting à Micropolis ce vendredi 30 mars à 17 heures.

On ne pourrait pas trouver mieux pour générer un nouveau bouchon record :

  • Micropolis, un point noir hautement bouchonnable,
  • un vendredi soir à 17 heures : on ne pouvait choisir pire heure,
  • Nicolas Sarkozy : fourgons de CRS, sécurité partout, des cars de militants qu’on achemine de tout l’Est de la France afin de simuler l’immense popularité du Président-candidat…

Voilà voilà… Nicolas Sarkozy aurait voulu mettre le feu dans une ville gérée par la gauche, il ne s’y serait pas pris autrement.

Mais au fait, pourquoi Sarkozy à Besançon ?

Il parait que les militants UMP Francs-Comtois faisaient le forcing depuis quelques semaines pour obtenir un meeting à Besançon. Eh bien c’est fait. Mais cette fois, si un bouchon monumental se produit, la responsabilité devra être co-assumée : le tram, Sarko et l’opposition locale qui aura tout fait pour faire venir son héraut à Micropolis un vendredi soir à 17 heures. De là à dire qu’ils l’ont fait exprès… Merci d’avance.

Quant aux militants Hollandistes — s’ils veulent faire preuve d’humour et d’opportunisme politique — ils profiteront sans doute du grand embouteillage de Micropolis pour y distribuer des tracts avec un petit feuillet bonus précisant :

[quote]Cet embouteillage vous est offert par Nicolas Sarkozy et l’UMP locale. Patience. Plus que quelques semaines.[/quote]

Retour de la statue du marquis de Jouffroy d’Abbans

Matinal le marquis. Les employés de la ville aussi. La statue a été réinstallée dès 5h30 du matin ce mardi 6 mars.
Voici donc le plus photographié des Bisontins en villégiature — le temps des travaux du tram — sur le quai de Strasbourg. Il se trouve quelques mètres de son emplacement original (voir la vidéo). Dans deux ans, il trouvera une place définitive.
Sur le nouveau pont Battant ? Pas gagné. La papa du marquis — le sculpteur Pascal Coupot — devra pour cela donner son accord.

Faut dire qu’il a eu chaud le marquis. Il a bien failli passer deux ans au fond d’une cave. Rappel ici et des épisodes précédents.

Heureusement, le charme du charismatique marquis, semble n’avoir pas souffert de ce petit déménagement :

À lire sur le Net