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Besançon : un concours photo bidon avec la bénédiction de l’Office du Tourisme

Où l’on apprend que les organisateurs du concours photo ‘City Calendrier Besançon’ s’assoient copieusement sur leur propre réglement et que les photos généreusement offertes par les photographes amateurs de la région ne leur conviennent visiblement pas.

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Peut-être avez-vous déjà lu ce précédent billet relatif au concours photo intitulé « CITY CALENDRIER BESANÇON« .

Petite séance de rattrapage : ce concours est organisé par une société privée – Studio 1517 – qui en appelle aux « talents photographiques amateurs du territoire » pour constituer un calendrier perpétuel (une photo par jour) consacré à Besançon.

Ce calendrier sera ensuite vendu 19 euros. Les bénéfices reviendront à la société éditrice qui fait habilement miroiter aux photographes amateurs l’immense privilège qu’elle leur offre : inscrire leur prénom et leur nom sous leur jolie photo…
L’égo des photographes amateurs est souvent démesuré mais tout de même, se laisseront-ils pigeonner si facilement ?

Afin d’apporter un peu de sérieux et d’officialité à cette opération, l’Office du Tourisme et des Congrès de Besançon est partenaire et co-organisateur du concours..
En réalité, il semble bien que son rôle se limite à :

  • publier un dossier de presse copié-collé de ceux qui ont été diffusés dans les autres villes ayant organisé un concours similaire avec Studio1517 ;
  • participer au « comité de sélection des photos lauréates« .
  • offrir aux dix premiers photographes lauréats des prix presque insultants quand on sait que le concours s’adresse à des photographes bisontins ;

extrait du réglement

  • et surtout, notre Office du Tourisme est là – et vous l’aurez compris sans peine – afin d’apporter une caution institutionnelle à une opération commerciale grimée en concours douteux et dont l’objectif inavouable pourrait être résumé en cette simple phrase : « Offrez-nous vos photos et nous, nous gagnerons de l’argent avec.« 

J’avais publié le précédent billet quelques jour avant la date limite de participation au concours qui était fixée au 5 mai dernier et nous aurions pu en rester là.

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extrait du réglement du concours

 

9 jours après la fin du concours…

Et voilà que le 14 mai dernier – soit 9 jours après la date limite de participation – la société organisatrice poste sur sa page Facebook dédiée au concours ce message :

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Tiens tiens… 9 jours après la date limite, il reste en fait encore 5 jours pour participer. Étonnant non ?

Est-ce à dire que nos photographes amateurs locaux n’auraient pas « offert » suffisamment de photographies ? À tel point que les organisateurs du concours ont décidé de s’asseoir sans vergogne sur leur propre réglement et de repousser – en douce – la date limite de participation ?

A moins que ce soit la qualité des photos déposées par les participants qui soit en cause. Les  « talents photographiques amateurs du territoire » ayant participé à ce concours ne seraient-ils pas assez talentueux pour permettre à Studio 1517 de constituer un calendrier suffisamment qualitatif et… commercialisable ?

Personnellement je penche pour cette seconde explication. Et la preuve nous en est apportée par la société Studio 1517 elle-même puisque…

 

18 jours plus tard après la fin du concours…

C’est au matin du 23 mai dernier que Stéphane Gavoyel’un de nos photographes amateurs locaux les plus talentueux – reçoit ce courriel :

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Pas de chance : Stéphane est justement la personne qui avait attiré mon attention sur ce concours douteux il y a environ deux mois. Il fait partie de ceux qui ont vite détecté ce pigeonnage commercial déguisé en concours.

Reprenons deux éléments du courriel envoyés par Studio 1517 à Stéphane :

  1. « Ce concours vient de se terminer (…) »
  2. « Je trouve vos travaux sur votre blog particulièrement intéressants. Seriez-vous intéressé pour que vos photos soient publiées (avec signature de l’auteur bien entendu) ?

Joli paradoxe. En substance : le concours est terminé mais vous pouvez participer puisque que vous faites de chouettes photos.
Au passage, avez-vous remarqué le délicieux « lien vers le réglement » ?

En résumé, Stéphane Gavoye se voit généreusement proposer d’offrir ses plus beaux clichés à un éditeur de calendrier en échange du privilège de pouvoir les signer. Quel veinard ce Stéphane !

Et au fait… est-ce bien réglementaire de proposer ainsi à un photographe n’ayant pas participé au concours d’être publié dans le CITY CALENDRIER BESANÇON ?
Non. L’article 5 du réglement est très clair : les clichés lauréats, c’est à dire ceux qui seront publiés dans le CITY CALENDRIER, seront choisis par le comité de sélection « au terme du concours« .

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extrait du réglement du concours

L’opération commerciale déguisée en concours, les délais, la tentative de recruter des participants hors concours : tout faux.

J’en connais un qui devrait sérieusement commencer à regretter d’avoir apporter sa caution à cette opération : c’est notre Office du Tourisme. Car c’est bien lui qui a officiellement encouragé les photographes amateurs bisontins à participer à ce concours photo bidon*.
Au passage, et maintenant que la violation du réglement de ce concours est sur la place publique, notre Office du Tourisme n’a plus qu’une possibilité : exiger son annulation et retirer ses billes.

Moi je parie qu’il fera l’autruche…

 

*Dès lors que les organisateurs d’un concours s’assoient sur le réglement qu’ils ont rédigé, ce concours mérite amplement le qualificatif de « bidon ».

 

À voir sur le Net :

Union des Commerçants : le faux départ de Jérôme Cart

Aujourd’hui le site MaCommune.info titrait « Jérôme Cart démissionne de l’Union des commerçants de Besançon. »

Les statuts de l’association exigent en effet que la présidence en soit confiée à un commerçant en activité. Or, ce ne sera plus le cas de Jérôme Cart – l’actuel président – dont le magasin « Cart Encadrements » fermera le 1er juin prochain.

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On aurait pu en rester là. Mais voici le courrier que vient d’envoyer Jérôme Cart aux adhérents de l’Union des Commerçants.

Objet : Nouvelle Administration de lUnion des Commerçants de Besançon
Chères Adhérentes , Chers Adhérents,
bonjour
Les Administrateurs de l’Union des Commerçants de Besançon souhaitaient vous informer de la nouvelle administration de notre association.
Le Conseil dAdministration de l’UCB s’est réuni Mardi 14 Mai 2013 à 19 h 30. Lors de ce Conseil, j’ai confirmé ma démission prévue du poste de Président suite à la cession du droit au bail de ma société CART Encadrements en date du samedi 1 er Juin 2013 .
Suite à un vote à l’unanimité des Administrateurs présents et représentés, l’association sera co-présidée par Madame Christiane MARCHANDEAU et par Monsieur Jean Jacques VOINET.
Les Administrateurs m’ont proposé de rester dans l’association comme Directeur afin de continuer à manager l’équipe composée de Philippe VIEILLE pour toute la partie commerciale et de Marie-Claire DAVIOT pour la partie comptable et administrative.
Nous restons à votre disposition si vous souhaitez de plus amples renseignements .
Jérôme CART, Président

Voici qui fait mentir le titre de l’article de Macommune car au final M.Cart ne démissionne pas de l’UCB. Il ne quittera pas le navire. Il cessera juste de le commander depuis « le pont ».
Un nouveau poste sera donc créé pour lui au sein de l’association des commerçants : celui de directeur salarié (même si ce dernier mot a été oublié dans le courrier ci-dessus).

Certaines mauvaises langues ne manqueront pas d’y voir une manière habile de contourner les statuts : nous avions un président – ABRACADABRA ! – nous avons un directeur.

Message de service : Laurence – si tu nous lis – tu aurais peut-être dû tenter toi aussi d’obtenir un poste de « directrice » au MEDEF,..
Faux départ

Faux départ

 

Directeur de l’UCB. Un poste pas trop exposé médiatiquement. Un peu éloigné du pont du navire certes, mais une position parfaite pour conserver toute son influence auprès des commerçants.
Cela pourrait même tomber à point nommé à l’approche des municipales de 2014. Voilà un poste clé sur lequel Jacques Grosperrin – candidat désigné par l’UMP afin de conquérir Besançon en 2014 – saura probablement s’appuyer pour attiser une « tramophobie » électoraliste de bon aloi.

Et sinon, quid de la masse salariale de l’UCB ? Elle devrait logiquement augmenter du fait d’une équipe dirigeante qui gonfle, qui GONFLE… L’UCB compterait donc désormais trois permanents.
Rien n’est dit pour l’instant sur la rémunération du directeur et sur celles des deux co-présidents (à moins que désormais présidence rime avec bénévolat).

Voilà un sujet dont on pourrait penser qu’il ne concerne que l’Union des Commerçants et ses adhérents. Mais ce serait oublier qu’une part essentielle du budget de l’association provient des bénéfices des deux braderies annuelles. Deux jours durant lesquelles la Ville de Besançon cède son droit de voirie à l’association qui perçoit les droits de place auprès des commerçants itinérants.
Extrait de la Presse Bisontine du mois de septembre 2012 ;

Presse Bisontine (septembre 2012)

Presse Bisontine (septembre 2012)

Question : à budget égal, une masse salariale qui augmente ne risque-t-elle pas d’entraîner logiquement une réduction de la part consacrée aux animations (qui constituent un objectif majeur de l’UCB) ?

Animation : Parce que nous pensons que l’achat doit rester un achat plaisir, nous investissons au quotidien dans un cadre exceptionnel (vitrines, propreté) et dans un ensemble d’animations ponctuant les saisons et dynamisant notre centre-ville. (source : UCB)

A ce propos, lorsque la Ville de Besançon avait acceptée la création de la seconde braderie en 1999, n’avait-elle pas exigé en contrepartie que ses recettes soient exclusivement consacrées aux animations ?
L’engagement a-t-il été tenu ?

Mise à jour (jeudi 16 mai 2013) : l’Est Républicain semble lui aussi avoir cru à ce faux départ…

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Est Républicain du 16 mai 2013

 

 

Photographes bisontins : voici un concours pour vous (pigeonner)

Dites les photographes amateurs bisontins, ça vous tenterait de participer à un concours photos ?

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entête du réglement du concours

 

Dites les photographes amateurs bisontins, ça vous plairait que les photos que vous avez proposées pour ce concours paraissent dans un calendrier et que l’on flatte un peu votre égo d’artiste méconnu, histoire de vous motiver un peu ?

 

cap 2013-05-01 à 17.20.17

extrait du réglement du concours

 

Dites les photographes amateurs bisontins, ça vous semblerait normal qu’une société privée organise ce concours, qu’elle commercialise le calendrier en question et ne vous reverse rien en échange ?

 

cap 2013-05-01 à 17.22.40

extrait du réglement du concours

 

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extrait du réglement du concours

 

Dites les photographes amateurs bisontins, cela vous rassurerait sur le sérieux de cette entreprise si l’Office du Tourisme de Besançon apportait sa caution à ce concours et si votre bien-aimé bulletin municipal (le BVV) en assurait l’aimable promotion  ?

 

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via Twitter

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extrait du réglement du concours

 

cap 2013-05-01 à 17.28.37

BVV du mois de mai 2013

 

Dites les photographes amateurs bisontins, cela achèverait-il de vous convaincre si la presse locale se faisait l’écho de ce concours en omettant de poser les questions qui gratouillent (coût du calendrier à la vente, lots à gagner pour les participants, lieux de ventes hormis l’Office du Tourisme, bénéfices de l’opération pour la société privée organisatrice…).

 

Dites les photographes amateurs bisontins, que diriez-vous de participer à ce concours photo, sachant que l’Office du Tourisme a mis dans l’escarcelle des prix tout à fait…. dépaysants :

 

prix

extrait du réglement du concours

 

Dites les photographes amateurs bisontins, pas trop de regret d’avoir un Office du Tourisme aussi pingre et de ne pas être photographe amateur marseillais ?

 

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City Calendrier de Marseille

… ou photographe amateur mulhousien ?

 

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City Calendrier de Mulhouse

 

Encore une précision : il n’est dit nulle part que les participants au concours dont au moins une photo aura été retenue recevront un exemplaire gratuit du calendrier. J’ai envoyé un message privé pour interroger le gestionnaire de la page Facebook du concours mais je n’ai pas reçu la moindre réponse.

Reconnaissez qu’il serait tout à fait regrettable que chaque participant doive acheter lui-même son calendrier à 19 euros pour dire : « Regardez ! Ma photo est dedans ! »

Si malgré tout cela, ce concours vous tente. Vous pouvez toujours offrir gracieusement vos photos à la société Studio 1517 qui se fera un plaisir de commercialiser le calendrier « Besançon au jour le jour » avec vos photos dedans. Vous avez pour cela jusqu’au 5 mai. Quelle chance vous avez !

Pour ma part, j’éviterai ce concours comme la peste. Offrir mes photos à une société privée qui en fera commerce sous prétexte que c’est une sacrée chance de voir ainsi mes clichés mis en valeur… non désolé je ne marche pas.
Je n’adhère pas non plus au fait que notre Office du Tourisme apporte sa caution institutionnelle à cette opération douteuse. Sans doute a-t-il été naïvement séduit par le fait que d’autres Offices du Tourisme, avant lui, se sont laissés convaincre.

Mais au final qu’apportera ce calendrier perpétuel à l’attractivité touristique de la ville ? Un bel objet souvenir que quelques visiteurs achèteront ? Sans doute. Mais alors pourquoi notre Office du Tourisme serait partenaire de cette opération ? Et pourquoi ne ferait-il pas de même avec tous les guides et albums photos concernant Besançon ?

Et pourquoi ce prix non négligeable de 19 euros ? Par quoi est-il justifié ? Certainement pas par le coût de la rétribution des droits photographiques puisque ceux-ci auront été cédés par des pigeons photographes amateurs bisontins.
Une pensée au passage pour tous les photographes professionnels locaux qui voient ce genre d’initiative comme une forme de concurrence déloyale organisée avec l’aimable complicité de l’Office du Tourisme local. Une chance pour eux : ils sont exclus de fait de la possibilité de participer (gratuitement) à ce concours. Qu’ils n’hésitent pas à s’exprimer dans les commentaires.

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extrait du réglement

 

Sinon sachez qu’il existe à Besançon un concours photo annuel à visée non lucrative. Il est organisée par la Ville de Besançon. L’objet final est un calendrier de qualité distribué à tous les Bisontins. Les lauréats ne gagnent pas ici des lots de pacotille. Ils remportent des bons d’achats de 150 euros valables dans un commerce spécialisé (photo) de Besançon.

 

Pour aller plus loin :

le règlement du concours « Besançon au jour le jour »

le communiqué de presse de l’Office du Tourisme repompé sur le modèle que la société Studio 1517 fournit à ses partenaires institutionnels comme par exemple l’Office du Tourisme de Lille ou celui de Rennes.

 

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Il y a 100 ans : des commerçants bisontins en colère contre le tram

Je ne résiste pas au plaisir de partager cette petite découverte que je viens de faire dans les archives du Petit Comtois, « Journal Républicain démocratique quotidien » qui parut de 1883 à 1944.

C’était il y a cent ans, le samedi 26 avril 1913. Le quotidien publiait ce jour-là une « tribune publique » écrite par un commerçant anonyme signant « Un commerçant qui demain sera lésé aussi« . La voici :

 

precision-29-avril-1913

Quelques jours plus tard, dans le Petit Comtois du 29 avril 1913, un épicier visiblement « soupçonné » d’être l’auteur de la chronique dont il est question, demande au quotidien de le « disculper » :

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Ainsi les années passent mais les conséquences d’un chantier de l’ampleur de celui d’une ligne de tramway restent les mêmes : des rues défoncées et des commerçants qui se plaignent des répercussions sur leur activité.

Voilà d’ailleurs la version 2012 si vous y aviez échappé :

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Pavé dans la Mare : le rapport de la commission transparence

 

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La Commission transparence sur le Pavé dans la Mare a rendu son rapport. Ses conclusions doivent être rendues publiques lors du conseil municipal de ce mardi 26 mars.

Mais voilà, le rapport a fuité une semaine plus tôt dans la presse. L‘Est Républicain nous a appris que le Pavé serait sorti « de la Mare », que tout irait bien, que les doutes levés quelques mois plus tôt aurait été balayés par le travail de cette commission indépendante. Youpi !

Certains élus d’opposition se sont pourtant offusqués de cette diffusion prématurée – alors qu’eux-mêmes n’avaient pas encore reçu le rapport définitif et que les membres de la commission étaient astreints au secret jusqu’à la diffusion officielle. Conclave à la sauce bisontine mais visiblement sans excommunication à la clé…
Au passage, on peut s’interroger : l’opposition se serait-elle retenue de diffuser « en douce » le rapport à la presse si les conclusions avaient été inverses ? Sans doute pas.

Bref, nous voici dans la situation d’un rapport TOP SECRET qui ne l’est plus vraiment. Alors autant que vous vous en fassiez votre propre idée avant le conseil municipal de ce soir.
Rappelons au passage que la séance sera retransmise en direct sur Internet à cette adresse dès 17h00 : http://www.sunsey.com/streaming/ville-de-besancon/2013-03-26_17h/

Voici donc le rapport de la Commission de transparence sur le Pavé dans la Mare (à télécharger PDF – 2,7 Mo)

PDF-download-icon1

rapport-commission-transparence.pdf


Pour ma part, je n’ai pas eu le temps de l’éplucher en détail et vos observations (commentaires) seront les bienvenues.

Toutefois, j’ai relevé un passage étonnant. Il provient du compte-rendu d’une réunion du 17 janvier dernier, au cours de laquelle la commission a auditionné des membres du Pavé dans la Mare, et notamment M.Hugel, le président de l’association.

Alors qu’il est question de « la production d’œuvres » (p.19 du rapport) et de la vente d’œuvres par l’association Sauf’Art – Pavé dans la Mare , le président de la structure affirme :

« Le Pavé dans la Mare n’exerce aucunement les activités de galerie d’art. »

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Tiens donc. Et c’est pourtant bien dans cette catégorie que le Pavé dans la Mare (association Sauf’Art – Pavé dans la Mare) s’est référencé sur les Pages Jaunes.
C’est aussi dans la catégorie « Galerie d’art » que l’on trouve l’association sur le site de l’Office du Tourisme de Besançon…

Et puis, mais là c’est carrément ballot : voici les mots clés que le webmaster du site du Pavé dans la Mare a offert en pâture aux moteurs de recherche… Ils apparaissent dans le code HTML de la page d’accueil :

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Mais puisqu’on vous dit que ce n’est pas une galerie d’art…

Moins anecdotique mais non sans lien : le compte-rendu de l’audition du directeur de la DRAC.
Ce dernier relève un manque de lisibilité des actions du Pavé dans la Mare, situé « entre la galerie et le centre d’art ».
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Et de souligner des anomalies dans le montage financier de la vente du fameux « Dédale » à la ville par la Pavé dans la Mare alors que les bonnes pratiques exigent que la vente soit opérée par l’artiste.

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Lire le compte-rendu de l’audition des représentants de la DRAC :

rapport-commission-transparence.pdf by BisonTeint

Rythmes scolaires : voilà pourquoi Besançon n’ira qu’en 2014


rythmes-scolaires

Alors cette réforme des rythmes scolaires ? 2013 ou 2014 ? 

Voilà la question que l’on se pose encore à Besançon alors que de nombreuses autres villes ont déjà fait connaitre leur choix.
Mais les Bisontins n’auront plus à attendre longtemps puisque la question est à l’ordre du jour du conseil municipal de ce mardi 26 mars. C’est même précisément sur ce sujet que s’ouvrira la séance.

cap 2013-03-24 à 15.30.22Le suspense est donc à son comble. Les parents d’élèves, les enseignants et les acteurs privés et publics en lien avec l’enfance attendent tous de savoir quand aura lieu le grand chambardement : en septembre prochain ou un an plus tard ?

Allez, je m’avance : si la ville avait fait le choix de 2013, elle n’aurait pas attendu la fin du mois de mars pour faire part de sa décision.
Besançon n’appliquera donc la réforme qu’à la rentrée scolaire 2014 et ceci pour un certain nombre de raisons…

Devoir d’allégeance

Cette réforme est instituée par le décret d’un gouvernement de gauche. Elle est portée par un socialiste, Vincent Peillon – ministre de l’Education nationale.
Pour les villes de droite, le choix est clair : ce sera 2014, tout en contestant bien sûr le bien fondé de la réforme.
Ainsi en est-il de la bonne vieille manière de faire de la politique (celle qui plait tant aux abstentionnistes) : voici une mesure de gauche ; nous sommes de droite ; nous sommes contre. Évidemment.
Et la droite de tenter au passage de récupérer la grogne enseignante. Un électorat pourtant traditionnellement acquis à la gauche. On ne perd rien à essayer.

Mais qu’en est-il des communes de gauche et plus particulièrement de celles qui sont dirigées par une majorité PS, comme Besançon ? En toute logique, celles-ci devraient appliquer la réforme dès la rentrée 2013, sans sourciller.
Inversons l’adage : voici une mesure socialiste ; nous sommes socialistes ; faisons allégeance au gouvernement et appliquons fissa cette réforme bénie. Forcément. Pour certains ces arguments sont suffisants. Ambitions ministérielles obligent.

Mais pour d’autres, certains aspects ne peuvent être occultés : la réforme est coûteuse et des échéances électorales pourraient souffrir de sa mise en œuvre prématurée…

Très chère réforme

Rappelons que le temps périscolaire supplémentaire institué par cette réforme est à la charge des communes. À elles le financement et la responsabilité d’organiser les activités qui compléteront les journées de classe, à elles également les charges liées à la demi-journée de classe supplémentaire (ce sera le mercredi matin à Besançon).

Selon l’Association des Maires de Grandes Villes de France, le coût de la mise en place de cette réforme se montera à environ 150 euros par enfant.

 « soit environ 600 millions d’euros par an à la charge de l’ensemble des communes.« 

[La Gazette des Communs : Rythmes scolaires : combien va coûter la réforme aux collectivités locales ?]

Dans le cas de Besançon, le calcul est simple : environ 8.700 enfants sont concernés (source : lemonde.fr) : 8.700 x 150 = 1,3 millions d’euros par an.

On imagine aisément le tollé qu’aurait provoqué cette mesure dans la majorité municipale, si elle était venue d’un gouvernement de droite. Un édito du BVV aurait sans doute été consacré à ce honteux et irresponsable défaussement de l’Etat sur les finances des collectivités qui n’ont franchement pas besoin de ça en pleine crise.
Mais là, rien. Pas de critique. Pas de plainte. Allégeance.

Il faut reconnaître que le gouvernement sait s’y prendre pour faire du chantage aux inciter les communes et les pousser à adopter la réforme dès la rentrée 2013. On leur promet une jolie carotte :

« Toutes les communes ayant décidé de mettre en œuvre les nouveaux rythmes scolaires à la rentrée 2013 se verront allouer une dotation forfaitaire de 50 euros par élève. » (source)

La carotte pour les bons élèves… et pour les autres qui attendront 2014, il n’y aura rien.
Et puis il y a le bâton. Pour les maires PS, il prend la forme de pressions intenses qu’exercent plus ou moins directement sur eux ceux pour qui la mise en place massive de la réforme dès 2013 est politiquement nécessaire.
Mais non, mais non, là j’exagère. Ce genre de pratique ne peut pas exister…

Mais alors ? Pourquoi Besançon ne choisirait pas 2013 ?

D’abord parce qu’une carotte seule ne suffit pas à faire une bonne soupe. Cette réforme sera douloureuse pour les finances de la ville, alors autant souffrir le plus tard possible.

Et puis, il y a cette fichue année 2014 qui s’annonce…

Une réforme malvenue en période électorale

2014, année électorale importante. Jean-Louis Fousseret sera sans doute candidat à sa propre (re)succession en mars et l’on sait que le tramway ne sera en fonctionnement qu’en décembre 2014.
Un tramway qui pèsera forcément sur l’élection. En négatif, pour une partie des électeurs qui ont l’impression de ne pas avoir fait le choix de ce mode de transport et qui n’en perçoivent encore que les désagréments causés par une ville en chantier. En mars 2014, nous serons encore bien loin du mois de décembre. L’effet positif du tram ne jouera pas encore. La ville sera certes sortie de la phase « chantier » mais pas encore de joli tramway pour reconquérir le cœur de ces tramosceptiques.

Avec ce boulet bleu-turquoise au pied, l’équipe sortante devra pouvoir compter sur une base électorale traditionnelle. Or, justement, on trouve parmi les encartés et sympathisants PS, de nombreux enseignants. Lesquels sont très majoritairement hostiles à la réforme des rythmes scolaires telle qu’elle est actuellement présentée et… soutenue par la municipalité PS bisontine.
Quant aux parents d’élèves, les réunions des récents conseils d’écoles ont montré que la plupart ne voient pas l’intérêt d’une réforme qui au final ne raccourcira par réellement la journée d’école. Par contre, beaucoup s’inquiètent de l’organisation future : les enfants auront-ils de vraies activités ou de la simple garderie comme c’est déjà le cas ? Et le mercredi, comment feront-ils  alors qu’ils seront pris entre leur travail et la nécessité de récupérer leur(s) enfant(s) à l’école en fin de matinée (car il n’y aura pas de cantine le mercredi midi à Besançon) ?

Il y a également l’épineuse question du coût du temps périscolaire. Il faut savoir qu’à Besançon, l’actuel temps de « garderie » du matin, ainsi que celui de la fin d’après-midi sont gratuits. Enfin… pour être exact, cette garderie (ou étude le soir pour les plus grands) est financée par les impôts locaux de l’ensemble des Bisontins mais elle ne fait pas l’objet d’une redevance dont devraient s’acquitter les parents des enfants qui en bénéficient. C’est loin d’être le cas dans toutes les communes. Besançon est même un cas à part.
Une expérience « pilote » (sic) de garderie payante avait bien été maladroitement menée en 2010, mais dans une seule école (celle d’Arènes). Ce qui avait provoqué le mécontentement des parents concernés et le non renouvellement de l’expérimentation.

L’habitude de cette gratuité apparente des temps périscolaires risque fort d’être contrariée par la mise en place de la réforme des rythmes. Le financement devra bien être trouvé quelque part. Il pourrait l’être en partie dans les poches des parents d’élèves usagers qui… sont aussi électeurs.
Alors autant leur faire cette chouette surprise à l’automne 2014, une fois les élections passées.

Pour toutes ces raison, mettre en place cette réforme dès la rentrée 2013, soit six mois avant les municipales, serait prendre un risque électoral difficilement mesurable mais réel.

Jouer sur des œufs

Alors ? Comment faire pour repousser à 2014 tout en restant une bonne mairie PS ?

Dans un premier temps, il convient de rappeler son adhésion à la réforme des rythmes scolaires et d’afficher l’ambition de l’appliquer au mieux dans l’intérêt « des petits Bisontins« . Comme ça par exemple :

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BVV (mars 2013)

Ensuite, il s’agit d’organiser des consultations auprès des parents d’élèves, des enseignants, de leurs syndicats… De dire à chacun que leur avis comptera dans le choix final.

Alors on pourra annoncer, après avoir pris le temps présenté comme celui de la réflexion que :

« Nous sommes totalement favorables à cette réforme mais nous tenons à bien faire les choses, sans précipitation. Et puis nous avons tenu à écouter les parents, les enseignants… qui sont majoritairement pour un report à 2014. »

Bien joué.
Par contre, il faudra prendre garde à ne pas laisser s’exprimer la vraie sensibilité de gauche de la majorité municipale. Celle qui sait bien que cette réformette n’est qu’une rustine, un nuage de fumée pour faire gagner du temps et… de l’argent (à l’Etat cette fois).

Vous savez, l’argent et la volonté nécessaires à une véritable réforme de fond de l’Education nationale. Et notamment en ce qui concerne les écoles, à une refonte véritable de la formation des enseignants et à la remise à flot des RASED (les Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté).
Ces RASED dont les enfants en échec scolaire ont tant besoin. Ces RASED qui disparaissent peu à peu et ne concernent déjà plus que quelques écoles. Ces RASED dont Jean-Louis Fousseret vilipendait la disparition dans un communiqué, il y a un peu plus d’un an déjà, alors qu’il soutenait les promesses du candidat Hollande. Ces RASED qui n’ont rien vu venir depuis et manquent toujours cruellement à de nombreuses écoles et à de nombreux enfants.

Ces RASED contre la fermeture desquels Jean-Louis Fousseret ne publie désormais plus aucun communiqué. Allégeance.

Et pourtant :

 

Mise à jour (lundi 25 septembre à 12h30)

Quelques heures après la publication du présent billet, Jean-Louis Fousseret a fait une déclaration à la presse qui confirme que les nouveaux rythmes scolaires ne seront appliqués à Besançon qu’en 2014.
Etrangement, nous retrouvons dans sa déclaration les mêmes éléments de langage que ceux qui j’avançais à la fin de mon billet.
Dingue…

 

Si j’étais maire sortant de Besançon

Si j’étais le maire sortant de Besançon, je ferais installer des caméras de vidéo-surveillance dans l’année précédant les élections municipales afin de couper “l’herbe sécuritaire” sous le pied de mes adversaires de droite.

Je suis malin.

Évidemment, cela m’obligerait à faire le grand écart avec des principes que j’avais longtemps défendus ; mais je ne le dirais pas comme cela.
Je saurais habilement opposer mon “sens pragmatique” de maire de terrain aux “grandes positions idéologiques” de ceux qui seraient tentés de protester — y compris dans mon propre camp.
Et puis je prendrais bien soin de ne pas parler de « vidéosurveillance » mais de « vidéoprotection« . Nuance.

J’ai tout prévu.

Pour un maire sortant, se montrer protecteur à l’approche des élections, c’est bon ça.
Les « vieux » adorent. Ça les rassure. Et les « vieux »… ils votent – eux.

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Précision : ce billet est une « mise à jour » de cet autre billet publié il y a environ un an, dans un contexte un peu différent.

Quand le site du tram fait dans l’humour noir

Le site Web du tramway du Grand Besançon est un grand mystère.

Cet outil de communication descendante (à destination de la population mais sans le moindre espace d’expression mis à disposition de cette dernière) semble parfois échapper à la raison et au « bon goût ».

Ainsi trouvons-nous à gauche de la page d’accueil un lien spécialement destiné aux commerçants. Une initiative fort pertinente quand on sait combien la cohabitation entre ces derniers et le chantier en cours est délicate (doux euphémisme).

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L’espace commerçant propose des liens utiles aux commerçants ainsi que des informations sur la Commission d’Indemnisation Amiable du Tramway supposée apporter une compensation financière aux commerces dont l’activité est directement impactée par le chantier.

Et puis il y a ce lien qui nous annonce des témoignages de commerçants :
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On clique dessus en se doutant bien que les témoignages sélectionnés sont forcément positifs… Logique.

Le premier l’est en effet. Voici une coiffeuse du quai Veil Picard qui se réjouit des futurs flux de clientèle que le tramway apportera au centre-ville :

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Et puis il y a ce second témoignage. Celui du gérant d’une sandwicherie de la rue des Boucheries :

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 « J’espère aussi que les indemnisations seront délivrées rapidement. On ne peut pas attendre des années si le chiffre d’affaire baisse.»

Dommage que le site du tram ne fasse pas état de la suite de l’histoire. Car l’inquiétude de ce commerçant était malheureusement prémonitoire et son témoignage demeurant en l’état sur le site du tramway confinerait presque à l’humour noir.

En effet, le 18 septembre dernier, quelqu’un postait sur Twitter ce message accompagné d’une photographie :

Détail :

cap 2013-03-10 à 22.01.28

Il s’agit bien de la même sandwicherie.
Quelques jours plus tard, l’Est Républicain faisait état de sa fermeture :

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Est Républicain du 19/09/2012

On apprend notamment dans cet article que les indemnisations espérées ont bien été versées mais que cela n’a pas suffit – selon le commerçant – à compenser les pertes dues aux travaux. Celui-ci ne s’est d’ailleurs pas privé de l’afficher aux yeux de tous.

Mais dans sa peine, cet homme conserve une chance inédite : alors même que son entreprise a été liquidée il y a bientôt six mois, le site du tramway – qui semble rarement « rafraîchi » –  conserve son témoignage. L’espoir de ce commerçant y demeure intact comme embaumé pour l’éternité.
Ironie du sort : cet homme contribue bien malgré lui à la com’ d’un tramway qu’il a considéré – à tort ou à raison – comme le principal fossoyeur de son commerce.

Le site Web du tramway est un grand mystère… non dénué d’humour noir.

Ce billet risquant de provoquer un effacement aussi rapide que discret du témoignage en question, voici une capture d’écran pour la postérité :

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[VIDÉO] Besançon : pris en flagrant délit d’abus de canettes sur la voie publique

Ces étranges et tintamarrifiants « hommes-canettes » qui déambulaient ce jeudi 7 mars dans les rues de Besançon, sont nés de l’imagination de Eddy Ekété, artiste de Kinghasa qui expose ses œuvres picturales à la Maison de quartier des Bains Douches (rue de la Madeleine) du 7 au 30 mars 2013.

Pour en savoir plus :

http://100pour100culture.com/