Photographes, peintres, sculpteurs… et si vous exposiez gratuitement chez Etam ?

Tout commence avec la marque de lingerie Etam qui veut s’offrir un coup de pub rajeunissant.
En 2012 on fait comment déjà ? Ah oui ! Un buzz sur le Net via une vidéo virale… évidemment.

La vidéo a donc été publiée sur DailyMotion ce lundi 9 janvier . On y voit trois mannequins en mode un peu cruche filmées en caméra cachée alors qu’elles s’apprêtent à pénétrer dans le Musée d’Orsay :

[quote]Nous allons visiter le Musée d’Orsay et… Nous allons improviser un défilé de mode à l’intérieur.[/quote]

Une fois dans les lieux, elles simulent brièvement de l’intérêt pour les oeuvres puis soudainement, ôtent leurs impers et Ô ! suprise… les voici aux trois-quarts nues, tout juste vêtues de leur lingerie… Etam !

Alors s’ensuit une course échevelée au travers de quelques salles d’Orsay – façon dindes inconscientes tentant d’échapper avec le sourire au Réveillon de Noël.
Sur leur passage, elles semblent faire forte impression (ah ah) auprès des visiteurs. Seules les toiles impressionnistes restent stoïques. Les filles sortent ensuite en courant, visiblement très excitées par leur performance.

Slogan : Vous les avez manquées… retrouvez-les lors du live show Etam bla bla bla…

[iframe http://www.dailymotion.com/embed/video/xnjtk2 560 315]

Au final le buzz n’a pas réellement pris mais le Musée d’Orsay, lui, l’a très mal pris comme en atteste cette réaction d’une porte-parole du temple de l’impressionnisme :

[quote]Cette vidéo, tournée en fraude, porte une grave atteinte aux droits du musée d’Orsay mais également aux droits de tiers, dont le musée ne saurait être tenu pour responsable. »[/quote]

Pas content non plus le président du Musée d’Orsay qui va demander au PDG d’Etam que la vidéo soit retirée du Web. Et rappelant que filmer et photographier sont interdits dans l’enceinte du musée et qu’aucune demande d’autorisation de tournage en bonne et due forme n’avait été présentée. Menaces de poursuites judiciaires, gros yeux, sourcils qui se froncent…

Lexpress.fr raconte : Des filles en culotte chez les impressionnistes : le musée d’Orsay proteste

En résumé, nous avons :

  • d’un côté la marque de lingerie Etam qui s’offre une image un peu fofolle, moderne (utilisation des outils de com’ qui plaisent aux djeunes) et limite rebelle (pensez donc, on a bravé la loi nous madame et en petite culotte en plus !).
  • de l’autre côté, ce bon vieux Musée d’Orsay suffisamment ringard pour avoir interdit de photographier chez lui depuis juin 2010 (ce qui avait provoqué un tollé chez de nombreux photographes). Le musée donc, qui sort la grosse artillerie : poursuites judiciaires, atteinte à l’image et à la réputation… C’est son droit mais…

Mais en définitive quelles peuvent bien être les retombées de ce petit buzz en terme d’image ? Pour Etam, l’humour, la légèreté, la jeunesse, le modernisme, la vie quoi ; et pour Orsay, l’image d’une institution coincée, procédurière et sans humour qui veut figer son image dans le marbre… le passé quoi…

Qui gagne ? Etam évidemment qui s’offre à bas prix (dommages et intérêts compris) une com’ rajeunissante à destination d’une clientèle qu’elle cherche sans doute à séduire.

Et pourtant…

Et pourtant rien de « moderne » dans cette vidéo qui donne une image affligeante de ces filles… Des « porte-fringues » (si peu) lâchées en liberté dans ce temple de « la culture ». Culture uniquement bonne à servir de décor à leur jeu juvénile, mais surtout pas de nourriture spirituelle.

Logique n’est-ce pas ? Des jolies filles dans un musée… des mannequins qui plus est… Elles ne peuvent pas être là pour s’intéresser aux tableaux… n’est-ce pas ?

Et pourquoi pas une réponse du berger à la bergère ?

Et si Orsay au lieu de faire sa vierge de marbre effarouchée en profitait également pour offrir une cure de jeunesse à son image via un joli « contre-buzz » ?

Et si la bonne vieille institution muséale répondait du tac au tac à Etam et avait suffisamment d’humour pour se faire le porte-parole du monde de l’art en lançant un appel aux artistes plasticiens, peintres, sculpteur, photographes,etc… et en leur disant en substance :

Vous êtes sans doute en recherche de lieu d’exposition pour vos oeuvres ?

Il y a bien une boutique Etam dans votre ville ?

Allez donc y accrocher vos oeuvres.  Mais ne demandez pas d’autorisation, c’est inutile. Entrez tout simplement et exposez.

Bien sûr, n’oubliez pas de filmer la scène et de diffuser vos vidéos sur Internet… ça peut devenir de l’art en soi.
Des performances filmées qui pourraient même intéresser certains musées.

Le Centre Pompidou par exemple. Allez savoir…

Chiche ?

Réjouissances

Il parait que je critique trop et que la critique est facile. Soit. Je vais donc mettre à profit ce début d’année pour me réjouir haut et fort.

C’est vrai quoi, regardez ces Bisontins grognons qui se plaignent sans cesse de leur ville en chantier.
Ils ont trouvé un bouc émissaire bien confortable : le tramway.
Le pauvre. Même pas encore là pour se défendre et déjà affublé de tous les maux : le tram fait fuir les commerçants, il est trop onéreux, trop espagnol, pas suffisamment ornanais, trop bleu ou pas assez, son tracé ne passe pas où il faut et… à cause de lui – suprême outrage – on va couper les platanes du quai Veil Picard !

Or – voyez-vous – les Bisontins sont très attachés à ces 87 centenaires du bord du Doubs.
Alors pour calmer les excès platanophiles de ses administrés, le Maire de la ville a promis d’autres arbres. Des spécimens encore plus beaux et plus vigoureux. Mais rien n’y fait. L’abattage est imminent et la Boucle pleure déjà. Pathos.

PO-SI-TI-VEZ les gens !

Moins d’arbres ça veut dire moins d’ombre et donc plus de soleil ! On en manque non ?
Et puis ces arbres sont malades vous savez : un champignon les ronge de l’intérieur. Ils souffrent, c’est horrible. On ne va pas les abattre vous savez, on s’apprête juste à les euthanasier. Généreusement.

Et les allergies ! Comment vous ne saviez pas ? Le pollen de platane est un allergène TERRIFIANT ! Tout Besançon éternuait au printemps à cause de ces 87 mercenaires. Et ils nous offraient quoi en échange ? De vieux troncs même pas beaux à regarder. Tout tordus, avec des bosses, des trous. Pouah !

Non mais vous avez vu ces tronches ?

Non vraiment, sans regret, tronçonnons et réjouissons-nous ! Des copeaux ! Des copeaux !
Et zut quoi ! La place des arbres c’est à la campagne non ?

Ici c’est la ville ! Non mais !

Plouf, pas plouf… le canular qui fait boire la tasse au site d’info locale

Il était environ 15h15, ce dimanche 8 janvier, lorsque un Bisontin a publié ce message sur Twitter

S’ensuit alors un échange de tweets

L’image est ensuite publiée sur Facebook et partagée par de nombreux Bisontins.
Beaucoup « aiment » – les fourbes ! … Bah oui, un véhicule de la fourrière tombé dans le Doubs… On peut les comprendre…

A 16h51, Macommune.info emporte le scoop en publiant un article comportant une autre photographie prise par « un internaute » ainsi que son témoignage. (capture d’écran de la page)

Pourtant dans cet article aucune précision sur les circonstances de cet accident. Pas non plus de nouvelles rassurantes du conducteur.
Le site Macommune.info n’aurait tout de même pas publié cette information sans la vérifier sur la seule foi d’un témoignage transmis par mail ? Juste pour faire du sensationnel ? Nan ???

Évidemment que non ! Nous avons affaire à des journalistes avec une exigence déontologique comme nous le confirmait ce reportage diffusé dans le JT de midi de France 3 Franche-Comté en date du 6 janvier dernier. Extrait (le site dijonnais dont il est question dans l’extrait est Dijonscope) :

C’est clair, la carte de presse ça change tout… Les journalistes vérifient les infos, mènent des investigations et tout ça. Respect.

Et pourtant…

Reculons d’une journée. Samedi soir, Macommune publiait un billet étrange intitulé  » Confrontation violente entre jeunes et policiers à Besançon » . Au menu, des heurts violents entre « jeunes » alcoolisés et forces de l’ordre, à la sortie de certains bars, dans la nuit de vendredi à samedi. Ce qui est étrange c’est la deuxième partie du billet. Ce sont des propos rapportés entre guillemets :

« Le centre de Besançon va de mal en pis. Quand les autorités municipales se rendront-elles compte de ce qui se passe dans les rues de leur ville… Arrêtons d’affirmer que tout va bien quand tout va mal plusieurs nuits par semaine.
Quand va-t-on imposer au bars de limiter et de contrôler les entrées, de respecter les règles de sécurité à l’intérieur de leurs établissements, de limiter la consommation d’alcool et d’arrêter, par mercantilisme pur et dur, d’enfreindre les lois sur la distribution d’alcool
», écrit un témoin des scènes de violence.

« écrit un témoin » ?? Est-ce à dire que la personne dont les dires ont été rapportés par Macommune n’a fait que transmettre son témoignage… par email ?

Naïf que je suis. Je pensais que tous les journalistes titulaires de cartes de presse rencontraient leurs sources ou tout du moins leur passaient un petit coup de fil, histoire de « jauger » leur crédibilité…

Testons

Pour en avoir le coeur net : montons un fake (un faux, un canular) et voyons ce qui se passera. Je sais c’est mal.

Scénario :

1. Sur Twitter, un Bisontin diffuse une photo en twittant en substance : « Ah ah la voiture de la fourrière nage sur le Doubs ! #besancon »

Coulisses du photomontage n°1

2. La communauté bisontine présente sur Twitter réagit et lui demande des précisions.

3. Le témoin précise alors que la photo a été prise il y a environ 40 minutes afin que quelqu’un qui se rendrait sur place pour vérifier ne trouve plus rien.
Il précise aussi avoir vu le conducteur sur le quai en train de courir pour remonter, téléphone à l’oreille.
Notre témoin n’a pas vu ce qui s’est passé avant. Il pense que la voiture ne coulait pas. Il a dû partir ensuite.

4. Quelques minutes plus tard, un autre témoin (bidon) envoie une autre photo à la rédaction de MaCommune…. avec son témoignage écrit que voici :

bonjour
je vous envoie cette photo. Je l’ai prise tout à l’heure vers 3 heures moins le quart en face de Bellevaux. Un véhicule était dans l’eau au niveau du parking puis ile courant l’a fait tourner et il s’est enfoncé dans l’eau. C’est la seule photo que j’ai fait. Il n’y avait personne dedans mais un employé (peeut être le conducteur) était sur le quai et téléphonait quand la voiture a commencé à couler. Si ça vous semble itnéressant faites-en bon usage.
René Bonnard (fidèle lecteur et habitant Velotte)

Coulisses du photomontage n°2

Le temps de trouver un ou deux complices et…

Et attendons…

Pas bien longtemps puisque moins d’une heure et demie plus tard, Macommune publie son article avec la photo et le témoignage écrit (et une faute en bonus).

Un coup de fil au commissariat ou à la fourrière aurait suffi pour en savoir plus et – en l’occurrence – cela aurait permis aux journalistes titulaires de cartes de presse de Macommune.info d’apprendre qu’il s’agissait d’un gros bobard.

Mais non, rien de tel n’a été fait. Point non plus de demande adressée au témoin afin de le contacter par téléphone et de jauger sa crédibilité. Le faux René Bonnard n’a reçu que ceci en réponse à son mail :

Et puis Twitter n’est-ce pas, n’est pas une source en soi… il s’y dit des vérités et des bêtises aussi. Trier le bon grain de l’ivraie est une étape obligée. Sans quoi…

Aller on se le refait juste pour le plaisir et n’oubliez pas : consommez de l’info c’est bien mais sans perdre son esprit critique, c’est mieux

[iframe http://w.soundcloud.com/player/?url=http%3A%2F%2Fapi.soundcloud.com%2Ftracks%2F32807742&show_artwork=true 575 166]

Mise à jour (lundi 9 janvier à 7h55)

L’article a été effacé du site Macommune.info quelques minutes après la publication de ce billet.

Il faut dire que l’Est Républicain – dans son édition du jour – a fait de cette affaire son billet d’humeur. Il semble qu’à l’Est Républicain ont ait passé les coups de fil indispensables à la vérification de l’information. CQFD

Dans la matinée, Macommune.info publie un « rectificatif », précisant qu’il s’agissait en fait d’un canulard canular et que la photo était « un montage transmis à la rédaction par un lecteur mal intentionné… ». Excès de confiance dites donc.

Mal intentionné le René Bonnard… quel sale type oui !  En même temps une bonne leçon c’est toujours positif non ?

C’était la première fois parait-il. Pas si sûr, rappelez-vous…

Laittre à Pauline

Au commencement, il y eut cette lettre d’amour que Pauline adressa à Baptiste quelques jours après Noël.

Baptiste attendit la nouvelle année pour réagir. Il prit alors sa plume Azertyuiop (trop jeune pour avoir un Montblanc) et adressa à Pauline une réponse toute en douceur. Il appela cela « Droit de réponse » pour faire un peu comme les grands ; mais dans le fond, personne n’est vraiment dupe : cette lettre est une déclaration. Une bafouille chargée d’émotions et délicatement emprunte d’une maladresse fort touchante.

Bon, par contre sur la forme Baptiste, il faudra fournir encore quelques efforts. La langue française mérite le respect. M.Guéant l’a d’ailleurs fait savoir aux candidats à la naturalisation (manquerait plus qu’il exige la même chose des Jeunes Pop).

Sur le fond également quelques confusions que je me suis permis d’annoter. C’est pour aider. Mon côté Cupidon…

(également ici en PDF)

Capture de la page http://baptisteserena.fr/blog/?p=222 le 4 janvier 2012 à 9h15

Pour l’appréciation finale, on va laisser faire le prof principal si vous voulez bien…

Rencontres Doubs – 100% Gratuit

« les belles rencontres du Doubs » qu’ils ont décidé de s’estampiller au Comité Départemental du Tourisme du Doubs.

Avec un slogan comme celui-là ça devait arriver. Forcément. Voir d’ailleurs la conclusion taquine de ce billet de novembre dernier.
On tombe donc sur cette nouvelle « marque touristique » et – logique – on veut en savoir plus.

C’est quoi donc « les belles rencontres du Doubs » ?

Google va bien nous le dire n’est-ce pas ? Sauf que – comme c’est ballot – le CDT du Doubs a oublié d’acheter les mots clés « les belles rencontres du Doubs » pour être en tête des liens sponsorisées suggérés par le moteur de recherche… et là, c’est le drame.

Promesses de belles rencontres dans le Doubs… y’a pas à dire. Mais faites gaffe tout de même : les belles rencontres ça débouche parfois sur du sérieux. Le tout nouveau logo du CDT du Doubs nous prévient de manière subliminale. Il suffit de le retourner et…

Chaîne alimentaire bisontino-bisontine

Il y a un article qui dit beaucoup, mais alors beaucoup de bien de Macommune.info dans le BVV de ce mois-ci ➜ le BVV dont la dernière page est systématiquement consacrée à une publicité achetée par l’annonceur SMCI ➜ la SMCI qui est une agence immobilière mais aussi l’actionnaire principal de Macommune.info Macommune.info dont un article dit beaucoup, mais alors beaucoup de bien dans le BVV de ce mois-ci ➜ le BVV dont la dernière page etc.

Le BVV, la tribune libre et les portes ouvertes

Dans l’espace « Expressions politiques » du BVV de novembre dernier, Martine Jeannin – conseillère municipale (Gauche moderne, groupe Centre droit) nous parlait des dangers de l’eau polluée par les médicaments.

Dans le tout nouveau BVV de janvier 2012, Mme Jeannin reprend la plume pour nous alerter cette fois-ci contre les dangers de la vidéo surveillance et de « la navigation en ligne ».


Des sujets fort intéressants au demeurant mais très généraux et que Mme Jeannin ne prend pas la peine de rattacher aux « réalités locales ».

Pourtant sur la vidéo surveillance notamment, il y avait moyen de « causer concret ». En mettant en regard ces jolies déclarations de principes avec quelques propositions de conseillers municipaux UMP ou bien encore avec certaines déclarations du Maire de Besançon.

Mais non rien de cela. On reste dans le général voire même le consensuel : gare aux libertés individuelles (bah oui bien-sûr), pas bien les médicaments dans l’eau (et les chiffres de cette pollution dans notre eau du robinet bisontine où sont-ils ?), pas bien les méchants escrocs sur Internet (ah bon ?)…

Autre exemple extrait du billet de janvier :

[quote]Si la technologie peut avoir une réelle utilité, pour diffuser l’information, pour exemple : tout en restant chez soi, suivre les débats du conseil municipal (…)[/quote]

Quelle belle occasion manquée de sortir du général pour parler du cas de Besançon !
Le conseil municipal de Besançon dispose depuis peu d’une nouvelle salle équipée pour filmer les séances du Conseil municipal qui sont d’ailleurs retransmises en direct… dans la salle des pas perdus qui est juste à côté, pour le public présent sur place.

Or la municipalité a fait le choix de ne pas retransmettre les séances sur Internet. Pas de podcast du conseil municipal pour les Bisontins. Ils n’ont qu’à se déplacer ces paresseux et y assister sur place !
Un choix très contestable qu’Emmanuel Dumontadjoint à la Communication avait justifié en ces termes via Facebook :
[quote]Les séances sont publiques, chacun peut y assister et nous évitons les shows démagogiques avec cette non retransmission.[/quote]
Comme si les conseils municipaux ou communautaires actuels – sans vidéo – étaient épargnés par les shows démagos… ah la la…

Bref, sur ce point localement très sensible, Mme Jeannin aurait pu utiliser sa tribune dans le BVV afin d’exiger haut et fort la retransmission sur Internet du Conseil Municipal, en expliquant en quoi cela aurait apporté un progrès démocratique… Elle aurait sans doute rencontré une belle adhésion auprès des Internautes bisontins… Mais non. Rien. Juste des considérations d’ordre général.

Il faut dire que dire un peu trop de mal de la Majorité municipale de gauche – quand est estampillée Gauche moderne – c’est prendre le risque de ne pas pouvoir y retourner un jour, dans cette majorité, dans le cas où…
Et s’opposer un peu trop fermement à l’opposition de droite – lorsqu’on est rattaché au Centre droit – pourrait empêcher d’y faire à nouveau allégeance dans l’hypothèse où…

Mieux vaut donc faire plaisir à tout le monde en enfonçant des portes ouvertes… mais pas des portes trop bisontines hein…

Tiens au fait, que dit le réglement intérieur du Conseil municipal sur le contenu des pages d’expressions politiques ?
Il dit ça :

Extrait :
[quote]Le contenu des tribunes libres est consacré à des questions d’intérêt local, communal et intercommunal, voire régional.[/quote]
Donc « pas beau les médicaments dans l’eau », « ouille ! dangereux la vidéo-surveillance » et « attention au méchant Internet » c’est bien, mais sans rattachement concret à l’intérêt « local » c’est limite out non ?
Sinon, chaque groupe pourrait utiliser cette tribune pour parler au final de tout et de n’importe quoi. Le BVV est un bulletin municipal non ?

Au passage, ce sont les élus MODEM qui doivent apprécier. Eux qui ont perdu une grande part de leur espace d’expression après que les deux élus de la « Gauche Moderne » se soient émancipés du groupe UMP et assimilés.
Je m’en étais « ému » auprès de Martine Jeannin en novembre dernier, en lui adressant un message sur Twitter (son compte est @centristesbesac)
Voici notre échange surréaliste :

Alors j’ai taquiné un peu :

Et de quoi nous parle Mme Jeannin dans le BVV de janvier ? Ah oui :

[quote]Alors oui à la technologie mais l’homme devra veiller à rester  le  maître de l’éthique des TICS.[/quote]

Hé oui logique… qu’Internet serve à interpeler un élu municipal c’est pas très éthique tout ça…
Ça nous emme….  ok ?

Sondage

Faites part à Martine Jeannin des prochains sujets auxquels vous souhaiteriez qu’elle consacre sa prochaine tribune libre dans le BVV. Vous pouvez voter pour plusieurs sujets et même en proposer. C’est beau les TICS hein les Bisontins ?


TGV Rhin-Rhône : à lui de vous faire préférer l’autoroute

Par Caribou Dagno, rédacteur invité

Il est arrivé en grandes pompes et à grand renfort de communication. Ce « il », c’est le TGV Rhin-Rhône.

Mais face à cette révolution ferroviaire, il y a des victimes. On dénombre parmi elles le département du Jura et l’agglomération bisontine.

Si l’on prend le cas de la seconde, le constat est sans appel : il fallait auparavant 2h35 « maximum » pour se rendre à Paris depuis la gare Viotte (l’exemple est aussi valable pour Roissy, Mickey, et Lille). Il faut désormais pas moins de 2h40 depuis le cœur de Besançon pour poser le pied à Paris… et non 2h05 comme annoncé mensongèrement à tort par une coûteuse campagne de promotion.

Le gain de temps mystère

D’emblée, on se doutait que le gain de temps serait quasi-nul : Environ 25 minutes « si tout va bien » pour se rendre à la gare d’Auxon (Besançon TGV) avec la navette TER depuis la Gare Viotte puis quelques minutes d’attente « si tout va bien » (disons 10 pour être positif) pour monter dans le TGV et enfin 2h05 « si tout va bien » pour atteindre Paris.

Calculons : 25 min + 10 min + 2h05 min = 2h40 « minimum si tout va bien » contre 2h35 dans l’ancienne version.

Sauf que dans la pratique, si l’on en croit les médias [exemple ici] et les expériences de voyageurs glanées au détour de commentaires sur les réseaux sociaux, les problèmes s’enchainent depuis le 11 décembre.

La navette (gratuite avec un billet TGV) est tout le temps bondée ou souvent en retard ce qui a eu pour conséquence de faire rater leur train à de nombreux usagers. La Présidente de Région – Marie-Guite Dufays’en est émue récemment en s’adressant au Président de la SNCF.

Espérons que la Présidente de Région ne sera pas la seule à monter au créneau rapidement et avec force car c’est en partie avec l’argent des collectivités (et donc par extension des impôts des contribuables que nous sommes) que cette nouvelle ligne formidable a pu voir le jour.

Un petit détail supplémentaire qui fait tache : la navette risque de finir par coûter cher puisqu’elle fonctionne au kérosène sur une ligne toute neuve et qui plus est électrifiée.

Très cher parking

Si la navette ne fonctionne pas (ou mal), il conviendrait d’envisager de prendre sa voiture pour se rendre à la gare patate d’Auxon. Bien mal en prendrait à ceux qui voudraient opter pour cette option en espérant réaliser un quelconque gain.

Outre l’accès qui n’est toujours pas finalisé, le parking de cette gare est payant et hors de prix. En moyenne, comptez 10 euros par jour pour laisser votre voiture dormir sous les arbres et la retrouver le lendemain redécorée par les corbeaux – désagrément bien connu des habitués du parking Chamars, à Besançon.

Ajoutez à cela le coût d’un petit-pipi dans la Gare (oui, les toilettes sont payantes), celui d’un sandwich beurk et d’un magazine ou journal pour agrémenter votre déplacement et le prix du billet qui a très largement gonflé depuis la mise en service de la nouvelle ligne à grande vitesse.

« Les infrastructures, ça ne se finance pas tout seul (…) les usagers demandent toujours plus de services » nous rétorquera-t-on. Bah voyons.

Les seuls rescapés de l’histoire sont peut-être les habitants du nord de l’agglomération bisontine qui pourront se rendre à la gare d’Auxon à pied ou en voiture en évitant les bouchons et les 25 minutes de navette. Mais peut-être pas le coût du parking de luxe.

L’heure du premier bilan

En clair, le premier bilan de l’effet TGV Rhin-Rhône pour les Grands-Bisontins est négatif contrairement à celui du Nord Franche-Comté qui profite pleinement de cette nouvelle ligne et des retombées qui vont avec comme la création d’une toute nouvelle zone d’activité à proximité de la Gare locale (Meroux TGV). Ce n’est pas pour rien que le TGV Rhin-Rhône est surnommé dans certaines sphères le « TGV Chevènement » ou « la piste d’essai d’Alstom« .

Hélas, à Besançon, le logo – inversé – du TGV en ferait plutôt le TGV « escargot » pour symboliser la perte de temps et « L’Orient Express » pour ses tarifs démesurés. L’on en vient presque à se demander si l’on veut vraiment aider les populations à se déplacer ou si l’on cherche au contraire à éviter que trop de monde ne vienne chez nous.

L’afflux de touristes n’est de toute manière pas au programme. Il n’y a même pas une succursale de l‘Office du Tourisme dans cette gare planquée en rase campagne… c’est dire si la stratégie « effet TGV » a été bien pensée par nos décideurs.

Bref, on vous a gardé le meilleur pour la fin.

Comme si cette myriade de problèmes n’était pas suffisante, on apprend aujourd’hui que les tarifs SNCF vont encore augmenter de 3,2% en 2012 grâce à un décret récent qui laisse plus de liberté à la compagnie ferroviaire publique.

Vous l’aurez compris : pour rejoindre Paris et d’autres territoires, le meilleur moyen reste peut-être de prendre son véhicule (achetez français de préférence, si possible Peugeot pour cela profite un peu plus au nord Franche-Comté) et de circuler pied-au-plancher (130 maxi) sur ce bon vieil A36.

La SNCF avait pourtant cherché à nous faire préférer le train. Visiblement, pour les grands-bisontins, c’est totalement raté.

Dernier coup de pub en date pour le TGV Rhin-Rhône : un Dijon-Strasbourg via Besançon en… 6h30 (soit un peu plus de 51 km/h de moyenne) et sans la moindre excuse de la part de la SNCF. Tout va bien vous dit-on.

Si vous avez emprunté le TGV Rhin-Rhône, faites-nous part de tous vos commentaires positifs/négatifs.

Bonne année ça c’est fait

Rappelez-vous, c’était au XXe siècle.

Une tradition vivace occupait nos soirées entre Noël et le Jour de l’An.
Nous adressions nos vœux à Tata Nicole, à notre pote Juju ou à notre cher patron et nous le faisions à l’aide d’outils ancestraux alors très répandus :
un stylo (-plume pour les plus nostalgiques),
une « carte de vœu ». Il s’agissait d’un rectangle de papier rigide, souvent de petite taille et orné au verso d’une illustration rarement de bon goût, voire même parfois d’une image pieuse.
– enfin, une enveloppe emballait l’objet. Elle était munie d’un timbre garantissant l’acheminement du tout jusqu’au destinataire desdits vœux…

Le geste était rétroactif… nous vœutions et l’on nous vœutait.

La bonne technique pour adresser efficacement ses vœux consistait à les présenter le plus tôt possible mais pas avant que l’an nouveau débute – superstition oblige. Point de vœu non plus au delà du 31 janvier au risque de passer pour un malpoli.
Autre élément – et non des moindres – que nous prenions jadis en considération : l’inertie postale. Un courrier posté arrivait (à cette époque bénie) le lendemain MAIS l’énorme surcroît de travail dû à l’affluence des innombrables cartes de vœux dans les centres de tri retardait de quelques jours le traitement puis la distribution des précieuses bafouilles.
Il fallait aussi garder à l’esprit que si le Jour de l’An est férié, le 2 janvier est lui digestif… y compris pour les facteurs.

Ces multiples contraintes une fois assimilées, le bon sens nous incitait donc à rédiger et à poster nos vœux quelques jours avant le Nouvel An, tout du moins si l’on souhaitait qu’ils arrivent au tout début de la nouvelle année. La tradition était ainsi respectée.

Ça c’est fait

Quittons ici l’évocation de cette tradition finalement pas si lointaine… et revenons à cette vérité que je vous dois…
Chers amis, chère famille, chers collègues, chers élus… – disais-je – vous qui me présentez désormais des vœux numériques plus ou moins personnalisés… savez-vous que ces voeux que vous m’envoyez virtuellement d’un clic me parviennent dans les secondes qui suivent ?
Point de timbre, ni d’enveloppe. Pas de passage non plus par un centre de tri postal, aucun travail pour le facteur… juste quelques bits (si si) qui transitent à la vitesse de la lumière dans des câbles de toutes tailles et voilà… « Vous avez un message »… bienvenu au XXIe siècle !

Pas assez clair ?

Je reformule donc pour les moins dégourdis de la comprenette : vos p* de vœux de m* qui bougent dans tous les sens avec votre tête sur un corps de chien ou de danseur entouré de feux d’artifices et que vous croyez si originaux le sont sans doute pour vous MAIS je les reçois en DÉCEMBRE nom de D* ! Vous me souhaitez une bonne année 2011 en 2010 ! C’est ballot non ?
Déjà que l’essentiel du travail a été effectué par un développeur anonyme, vous pourriez au moins faire l’effort de retenir votre index clicophile quelques heures de plus !
Si vous ne le faites pas par intelligence, faites-le au moins par politesse et puis… savourez l’année 2010 bon sang… vous ne la reverrez pas de sitôt !
Merci donc de patienter encore un peu, jusqu’au matin du 1er janvier (ou vers midi plutôt) et cliquez alors avec la satisfaction de la tradition respectée, mais au bon moment… en 2011 !

Et bonne année tiens !