Et si le tramway du Grand Besançon… s’habillait couleur platane ?

Quoi ? T’es pour le tram toi ? T’aimes pas les platanes alors ?

Forcément…

Ou bien :

Tu kiffes les platanes ? C’est ringard. Le tramway ça c’est d’la bombe !!!

Évidemment…

Et vous ? Avez-vous choisi votre camp ?

Quoi ? Non !? Il faut absolument vous positionner et fissa ! Parce qu’entre amis, avec les collègues ou autour du poulet dominical, le sujet arrivera tôt ou tard sur le coin de la table. C’est inévitable et l’on attendra de vous que vous preniez position…

Ne cochez qu’une seule case :

□ J’aime les platanes du quai Veil-Picard (choix n°1)
□ Je suis favorable au futur tramway du Grand Besançon (choix n°2)

Petite mise en garde :

Dans le cas où vous opteriez pour le choix nº1, sachez que les tenants du choix n°2 vous considéreront comme un écolo-conservateur un brin naïf et carrément anti-progressiste. Vous gagnerez votre piédestal au poussiéreux musée des refuseurs d’avenir, où vous profiterez de la compagnie des opposants à la Tour Eiffel de 1889, des paniqués de l’an Mil et autres flippés du nucléaire (pourtant si bon si propre).
Bref, pour l’autre camp vous êtes un con.

Si c’est le choix n°2 qui a emporté votre suffrage, alors acceptez cette réalité : aux yeux des adeptes du choix n°1, vous ne valez pas mieux que les responsables de la déforestation en Amazonie. Vous n’êtes qu’un goudronneur sans cœur, un enlaidisseur urbain… Vous serez tenus directement responsable du quai sans platanes, des hausses d’impôts, des futures crues du Doubs et de la disparition des abeilles.
Donc pour l’autre camp vous êtes un salaud.

Pouf pouf… On en est là. Et on fait quoi maintenant ?

Et bien pour la première fois on propose aux habitants du Grand Besançon de prendre concrètement part à un choix concernant le tramway : celui de son habillage.
Bonne idée ! Beaucoup ont en effet regretté que le choix de ce futur mode de transport ait été effectué sans qu’on veuille bien les consulter.
Au moins, ils seront associés au choix de sa couleur !

Cette semaine, des modélisations de l’engin ont donc été présentées à la presse. Belle bête, plutôt racée.
Une face souriante diront « les choix n°2 ».
De petits yeux vicieux glisseront « les choix n°1 »
Dans un premier temps, trois habillages différents ont été présentés à la presse : blanc nacré, fuchsia et bleu turquoise.

Ce samedi, une quatrième et ultime livrée a été ajoutée. Cet habillage supplémentaire ne manquera pas de surprendre et sans doute de consoler les esprits chagrins puisque ce n’est pas d’une couleur dont il s’agit cette fois, mais d’une « texture » imitant… l’écorce de platane !
Incroyable idée dont l’objectif a n’en pas douter est double :

  • rendre un hommage appuyé aux platanes centenaires du quai Veil Picard « sacrifiés » sur l’autel du tramway naissant ;
  • jouer l’apaisement en offrant aux tenants du choix n°1 une contrepartie symbolique à l’abattage de ces arbres, tout en les invitant à adhérer au projet…

Les quatre habillages proposés pour le futur tramway du Grand Besançon


Et voici les modélisations représentant le tramway avec les quatre livrées proposées.

Les Grands Bisontins sont appelés à se prononcer dès le 18 avril prochain en différents lieux et par le biais de supports variés (coupons à découper, vote en ligne, etc).

Mais vous pouvez déjà donner votre avis en votant ci-dessous pour votre habillage préféré.


En direct de l’occupation de l’Inspection Académique du Doubs à Besançon

Depuis le début de l’après-midi de ce lundi 4 avril 2011, l’Inspection Académique du Doubs, à Besançon est occupée par un collectif de parents en colère contre la carte scolaire et les projets de fermetures de classes dans le département.
Les informations concernant cette occupation peuvent être publiées ci-dessous :
– directement depuis cette page ;
– depuis Twitter en utilisant le hashtag #IA25 dans vos messages.

Vous pouvez vous exprimer ci-dessous en choisissant un pseudo. Vous pouvez aussi vous connecter grâce à votre identifiant Facebook.
Mise à jour lundi 4/04 à 22h15 : fin du live que l’on peut encore consulter ci-dessous.

Queues du dimanche… consommation, compassion et abstention

Léon

Léon, c’est le dernier. A moins que ce soit le premier.
Lui préfère d’ailleurs voir les choses comme ça : être en tête de cortège plutôt qu’en queue de peloton. Par amour-propre sans doute…
D’autant que Léon n’a pas toujours tenu la pôle position

En prenant des cernes, Léon est devenu un peu snob : il aime à se considérer comme le seul arbre de la place plutôt que comme le quatre-vingt-septième du quai.

C’est lui que l’on croise en premier quand on longe le Doubs depuis Battant. Il est aussi le premier à nous offrir son ombre généreuse quand le soleil plombe en été.

Sa situation lui offre une vue bien dégagée sur la place Jouffroy et sur le pont. Alors depuis toujours, Léon observe et il regarde la ville changer.

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Et puis il y eut ces moments décoiffants qui rythmèrent son existence de souvenirs inoubliables…

1910. Le Doubs est monté si haut que le Pont Battant en fut presque submergé. Léon était encore si jeune. Il en conserva une crainte de l’eau et des caprices de cette rivière…
Dès lors, ses branches poussèrent plus volontiers dans la direction opposée.

Juin 1940, le Pont Battant : Boum !

Ce jour-là, il se souvient, ce fut comme un automne précoce. De nombreuses feuilles arrachées par le souffle. Les rescapées furent recouvertes d’une poussière jaune ; celle des pierres du vieux Pont presque deux fois millénaire.
Rien n’est éternel. Léon le comprit alors pour la première fois.

Et ce fut le début d’un hiver très long.


Quand le printemps revint, les Bisontins bâtirent un nouveau pont. Quelques arbres trop proches furent abattus. Pas éternels eux non-plus.
Et c’est ainsi que Léon devint le premier.

Quelques années plus tard, ce furent l’espoir et la colère de ce flot d’hommes et de femmes : les LIP.
Il les vit venir vers lui depuis la rue Battant, puis ils le dépassèrent.
A cet instant, Léon aurait voulu les suivre. Mais les racines ça vous retient.


Plus récemment est arrivé ce nouveau voisin avec ses drôles de racines.
Plus jeune, Léon l’aurait certainement considéré comme un rival sur ses terres. Mais aujourd’hui, il prend plaisir à observer la valse des passantes qui lui lancent des œillades complices, les enfants qui le touchent et lui parlent, les fêtards qui lui griment la face et le coiffent d’objets de toutes sortes.

Léon, ça lui fait des vacances…


Léon a été abattu le lundi 23 janvier 2012.
Les témoins présents sur place m’ont rapporté qu’il fut le premier du quai à tomber.

Léon en quelques clichés

De nouveaux arbres sur le quai Veil Picard ? Une promesse non tenable…

La promesse était ferme et prétendait répondre à l’émoi suscité par l’abattage annoncé des 87 platanes du quai Veil-Picard : d’autres arbres de 6 mètres de haut devaient être replantés le long du futur encorbellement du quai.

httpv://www.youtube.com/watch?v=NmEQQ1UVIJY
© CAGB

Voilà ce que Jean-Louis Fousseret annonçait le mercredi 30 juin 2010, schémas et modélisations à l’appui, aux 131 élus du Grand Besançon réunis en Conseil Communautaire afin de débattre puis de voter le projet de réalisation du futur tramway bisontin.

Au cours de cette séance, Françoise Presse, une élue appartenant au groupe « Verts », avait mis en cause la faisabilité technique d’une plantation d’arbres aussi hauts en bordure de l’encorbellement. Provoquant une réaction très vive de J.L. Fousseret.

httpv://www.youtube.com/watch?v=mCmJIp7WT64
© CAGB

Or aujourd’hui, l’affaire semble pliée : de ces fameux arbres de 6 mètres de haut nous ne verrons jamais le feuillage.  Les balades estivales sur le  quai Veil-Picard se feront sans ombre et plein sud. L’impossibilité technique de planter de grands arbres dans l’encorbellement est reconnue.
Cette information n’est pas un canular et elle  sera sans doute diffusée plus officiellement dans les jours ou les semaines à venir et les raisons de cette prise de conscience tardive ne manqueront pas de nous être expliquées.
Gageons toutefois que cela provoquera un émoi justifié chez les Bisontins.

En attendant, je propose un nouveau mot : encorbeller.

Encorbeller : (v.)  Se faire encorbeller. Synonyme : se faire endormir par une promesse sur un sujet qui fâche.
Exemple : les élus du Grand Besançon se sont fait encorbeller par des belles images de modélisation qui resteront virtuelles…


Ceci dit, je vous invite à relire cette anecdote sur la valse des images de modélisation de ce fameux encorbellement.
A la lumière de ces grands arbres que nous ne verrons jamais, cette anecdote devient très intéressante non ?

Génération éco-moraliste, Transjurassienne et canons à neige

« Dis Papa, pourquoi à la télé on voit de la neige sur les pistes de la Transju et pas autour ?

– Parce que c’est n’est pas de la neige qui est tombée du ciel. On l’a apportée là…

– Ce n’est pas de la neige de nuages ?

– Non, c’est de la neige de camions. On l’a amenée sur les pistes car il n’avait pas neigé depuis longtemps.

– Mais les camions ça pollue !?

– Oui mon fils, mais l’important c’était d’avoir de la neige pour la Transju !  Tout est expliqué ici, regarde et écoute :

Source : France 3 Franche-Comté

– Et ils sont allés la chercher où cette neige ?

– En fait ce n’est pas de la vraie neige. On l’a fabriquée avec des machines.

– Ah bon ? Et avec quoi on l’a fabriquée Papa ?

– Avec  de l’eau.

– De l’eau des nappes frénétiques ?

– Phréatiques ! Oui c’est ça, avec l’eau des réserves souterraines.

– Mais à l’école, on nous dit toujours qu’il ne faut pas gâcher l’eau ! Qu’il faut fermer le robinet quand on se brosse les dents, qu’on doit prendre une douche au lieu d’un bain et tout ça…
Il y en a trop de l’eau dans les réserves souterraines ?

– Non fiston. Il paraît même que  les réserves d’eau sont plutôt basses.

– Alors c’est idiot de faire  tout ça juste pour une course, non ?

– Pas n’importe quelle course mon fils : la Transju !

– Mais tout ce qu’on nous dit à l’école sur l’environnement, les ressources de la nature qu’il faut protéger et toutes ces choses… c’est que pour les enfants ? Les adulte, eux, peuvent faire n’importe quoi ?

– Regarde bien cette vidéo fiston et tu seras rassuré.

Source : France 3 Franche-Comté

– C’est qui la dame qui parle ?

– C’est Marie-Guite Dufay, la Présidente de notre région Franche-Comté ! C’est une femme de gauche et elle a été élue avec l’aide des écologistes. S’il y avait un problème avec la Transju, elle l’aurait dit haut et fort et n’y aurait pas participé.  Et tu as vu, comme elle est contente ?

– Mais Papa, c’est n’importe quoi ! Et les gens qui travaillent avec elle, ils sont d’accord avec ce qu’elle raconte là ?

– Pas tous, des écologistes élus à la Région ont dit qu’ils n’étaient pas d’accord avant la course et qu’ils préféraient qu’elle soit annulée.

– Et ils ont dit quoi après la course quand Madame Dufay a dit que ça aurait fait « du mal au massif » d’annuler la Transju ? Ils n’ont pas dû être contents !

– Regarde la réaction de Alain Fousseret, c’est son 3e vice-président, il est écologiste et connaît bien les problèmes de l’eau.

– Mais Papa… il ne parle pas quand je clique…

– C’est normal. En fait il n’a rien dit et les autres élus écologistes non plus. Ils ont protesté avant mais n’ont pas réagi à ce qu’a dit Madame Dufay après la course. Donc tout va bien.

– Alors ils sont d’accord avec ce qu’elle a dit ?

– En tout cas, ils ne veulent pas « polémiquer »… c’est la politique mon fils. Ils sont du même bord et maintenant que la Transjurassienne a eu lieu, ils préfèrent ne pas trop redire qu’ils étaient contre…

– Mais Papa je ne comprends pas une chose. Pourquoi sur le site de la Transju, tout en bas, il est écrit « ECO-MANIFESTATION ». C’est pour dire que c’est écologique  tout ça ? Avec les camions, les machines à neige, l’eau gaspillée ?


– C’est pour indiquer que les organisateurs font l’essentiel en matière d’environnement : ils collectent les gobelets en plastique. C’est important pour l’image de la Transju !

– Mais Papa…

– Stop les questions ! Il est tard. File te préparer et n’oublie pas de fermer le robinet quand tu te brosseras les dents…

.

.

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Pour aller plus loin

Très chère horloge…

Voilà une information qui chatouille ou grattouille c’est selon…
Cela concerne l’horloge monumentale installée place de la Révolution sur la façade du Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie, depuis le mois de décembre dernier.

2010-12-11 11-32-05 PHIer

©Eric PHILIPPE – Galerie Flickr

Ce que l’on savait déjà

Cette énorme horloge design a été commandée et financée par le Conseil régional de Franche-Comté afin de matérialiser le compte à rebours jusqu’à l’arrivée des premiers TGV en gare d’Auxon-Dessus, le 11 décembre 2011.
Cette commande a coûté environ 40 000 euros au Conseil régional.

Ce que l’on ne savait pas…

C’est la Ville de Besançon qui réglera les frais d’installation. Et la facture est salée : 35 000 euros !
Les élus seront amenés à valider cette dépense… déjà engagée, lors du Conseil municipal du 14 février prochain.

En résumé

  • Prix de l’horloge : 40 000 euros aux frais du Conseil régional de Franche-Comté qui n’a pas oublié d’y apposer son logo de la manière la plus ostentatoire qui soit et restera le légitime propriétaire de l’œuvre au terme du compte à rebours.
  • Frais d’installation de l’horloge : 35 000 euros facturés à la Ville de Besançon… qui en échange de cette « petite participation aux frais » aurait tout de même pu prétendre y glisser son logo.
    Eh bien non ! Pas la moindre cédille rouge à l’horizon !

Coût total de l’engin : 40 000 + 35 000 = 75 000 euros

L’information a été twittée par Philippe Gonon (Conseiller municipal MODEM) le vendredi 4 février suite au passage en commission de cette dépense.

Et que deviendra cette horloge après le 11 décembre 2011 ? On murmure qu’elle rejoindrait sa cousine de 6 tonnes à la gare d’Auxon…
Qui paiera alors sa désinstallation et son déménagement ? Pas les Bisontins s’il vous plait.

2010-12-11 11-38-27 PHIer

©Eric PHILIPPE – Galerie Flickr

Cantonales : Georges Tron en 3D à Besançon !

Georges Tron, le secrétaire d’État à la Fonction publique, était en visite à Besançon ce mercredi 2 février 2011.
Au programme  : rencontre avec des jeunes Francs-Comtois (encartés chez les Jeunes Populaires il va sans dire) et visite de petits commerçants dans le quartier de St-Ferjeux…

Ah oui ! N’oublions pas cette précision importante : Georges Tron ne venait pas dans notre ville en tant que secrétaire d’État à la Fonction publique mais simplement en tant que Georges Tron, venu soutenir les candidats UMP aux élections cantonales de mars prochain…

Il va sans dire que les candidats en question, s’ils avaient eu le choix, auraient sans doute préféré recevoir le soutien de ténors de l’UMP tels que Michèle Alliot-Marie (génial !), Frédéric Lefebvre (super !) ou Éric Woerth (ouais !).
Mais voilà… l’envoyé fut Georges Tron et l’on imagine aisément les yeux écarquillés du petit commerçant voyant pénétrer Georges Tron dans son établissement :

– Bonjour Monsieur le boucher, je suis Georges Tron !
– Qui ?
– Euh, Georges Tron… j’accompagne Madame Dalphin…
– Qui ?
– .Euh… Madame Dalphin… votre candidate aux élections cantonales…
– Des élections ? Encore !?

Bref, en images ça donne le grand moment de sociologie qui suit et que l’on doit à l’initiative et à l’humour d’un sympathique vidéaste anonyme. Merci à lui !

Un mystérieux collectif appelle à casser les panneaux de pub et les abribus

Ce lundi 24 janvier, a été signalé sur Twitter le communiqué d’un mystérieux groupe dénommé « Kollectif autonome des partisans de l’action directe » (KAPAD). A moins que le K corresponde à Kommando comme l’indiquent ces affichettes.
Ce texte a été publié sur un blog créé il y a quelques jours et hébergé par over-blog.

Le groupe en question qui dit regrouper des « militants révolutionnaires » se revendiquant de « l’autonomie populaire » appelle…

chacun à venir prendre part à la lutte en y participant selon ses moyens, que se soit en fleurissant les murs de villes de grafs, en bouchant les serrures des administrations, en mettant le feu partout où cela est possible, en refusant de payer les loyers, les impôts, brûler les écoles, les centres du trésor public, retardant les trains, jetant des boules puantes dans les magasins de luxe, faisant déplacer les flics à toutes heures et de les caillasser, de casser les panneaux de pub et les abris de bus afin de propager l’action directe et le sabotage…

A Besançon, cet appel à casser les panneaux de pub et les abribus ne passera pas inaperçu dans un contexte où déjà depuis plusieurs mois de nombreux panneaux d’affichage Decaux ont été vandalisés et continuent de l’être

Pas d’évocation directe de Besançon dans ce texte si ce n’est que l’existence du blog en question a été signalée il y a quelques jours par un mail envoyé sur une liste de diffusion de militants anarchistes bisontins. Certains l’avaient alors diffusée sur Twitter.
Autre élément qui semble corroborer un rapport avec notre ville : un utilisateur de Twitter habitant Planoise, signalait le 11 janvier dernier :

Il y a une multitude de papiers collés dans la rue contre la publicité et le flicage des flics. Signé  » KAPAD « 

Plus inquiétantes sont les actions édifiantes auxquelles ce groupe appelle : « mettre le feu partout où cela est possible », « brûler les écoles »… rien que ça…
Certains ne manqueront sans doute pas d’établir une relation avec des faits récents : le taggage de l’église de la Madeleine en décembre dernier ou encore celui du Monument au Morts des Français d’Outremer début janvier 2011.

Si les auteurs de ce communiqué sont bien ceux des destructions de panneaux publicitaires dans Besançon, force est de constater que la médiatisation ne semble pas leur déplaire… et qu’ils prennent goût à faire parler d’eux.

Mise à jour le mardi 25 janvier 2011 à 20h10

Nouveau billet sur le blog du KAPAD qui cette fois-ci nous dit comprendre entièrement les tagueurs du Monument au Morts bisontin… sans aller jusqu’à revendiquer cet acte.

T’as vu Vauban en 3D ?

Lors du Conseil municipal bisontin du 9 novembre 2010 a été présenté le schéma d’orientation pour la culture pour la décennie à venir. Le projet a été exposé par l’Adjoint à la culture, Yves-Michel Dahoui. S’en est suivi une longue intervention très critique de Mme Elisabeth Péquignot, élue de l’opposition qui a avancé d’autres propositions pour la culture à Besançon.
Parmi celles-ci, l’utilisation de la réalité augmentée afin d’offrir une attraction autour de l’époque de Vauban…

L’occasion d’un échange particulièrement croustillant et surréaliste entre l’élue et le Maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret.

Extraits :

Mme Elisabeth PEQUIGNOT : (…) Il faut s’intéresser à l’homme Vauban pour ensuite donner envie de connaître son oeuvre. Vauban c’est le point de départ qui permettra bien entendu de mieux définir à la fois les clientèles et les cibles, créer à Besançon une attraction innovante et technologique en rapport avec l’univers militaire de défense de l’époque de Vauban sur le principe de la réalité augmentée faisant appel aux technologies de l’information et de la communication.(…)

…/…

M. LE MAIRE : (…) Et quand vous parlez de la réalité augmentée, c’est quoi la réalité augmentée ? Je sais bien que je suis idiot mais je ne sais pas ce que c’est, pouvez-vous me l’expliquer ? Je vous pose cette question amicalement, je vous demande de m’instruire. Allez-y, je vous donne la parole et cela ne comptera pas dans vos interventions !

Mme Elisabeth PEQUIGNOT : On s’appuie à la fois sur la technologie. J’ai pris le temps de parler mais il me semblait utile que l’on prenne le temps du débat…

M. LE MAIRE : Non mais c’est quoi la réalité augmentée ?

Mme Elisabeth PEQUIGNOT : La réalité augmentée c’est un concept qui est très intéressant. Je ne peux pas vous expliquer exactement comment on va le mettre en place mais c’est basé notamment sur les technologies…

M. LE MAIRE : Vous avez vu cela sur internet d’accord !

Mme Elisabeth PEQUIGNOT : Vous voyez comment vous le prenez !

M. LE MAIRE : Non mais vous n’êtes pas capable de me l’expliquer. Je ne demande qu’à me cultiver, je ne sais pas ce qu’est la réalité augmentée. Quelqu’un ici peut expliquer ce que c’est ?

Mme Elisabeth PEQUIGNOT : …vous avez l’impression de revivre la réalité, on s’appuie sur les technologies de l’information, on peut vous permettre de vivre…

M. LE MAIRE : La réalité augmentée ?

Mme Elisabeth PEQUIGNOT : La réalité augmentée, voilà.

M. Michel OMOURI : Revenons sur les idées !

M. LE MAIRE : Vous avez raison, il est temps effectivement d’en venir aux idées. Je suis bien d’accord avec vous !

M. Michel OMOURI : Il y a bien du fond !

M. LE MAIRE : Oui il y a du fond ! Je vais vous dire même, Monsieur, on a touché le fond là !

Après ça, nous voilà bien avancés…

Si vous restez sur votre faim et n’avez toujours rien compris à ce concept de « réalité augmentée » suite aux explications de Mme Péquignot, voici quelques éléments complémentaires…

  • Wikipédia nous apprend ceci :

La notion de réalité augmentée désigne les systèmes (au sens informatique) qui rendent possible la superposition d’un modèle virtuel 3D ou 2D à la perception que nous avons naturellement de la réalité et ceci en temps réel. (…)
Le concept de réalité augmentée vise donc à compléter notre perception du monde réel, en y ajoutant des éléments fictifs, non perceptibles naturellement. La réalité augmentée désigne donc les différentes méthodes qui permettent d’incruster de façon réaliste des objets virtuels dans une séquence d’images. (…)
  • Des exemples d’applications de la réalité augmentée dans des champs très variés sont listés et illustrés dans ce billet.
  • Et enfin, voici un cas concret d’utilisation de la réalité augmentée à l’Abbaye de Cluny.

 

Sur le Net :