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Belfort : quand Damien Meslot (dé)bloque sur Twitter

Pour une fois ça se passe à Belfort. Ce n’est pas si loin Belfort. Et comme ça concerne un député… ça concerne aussi tous les Français n’est-ce pas ?

Le député en question c’est Damien Meslot qui est élu UMP dans la 1ère circonscription du Territoire de Belfort. On a jusque-là surtout pris l’habitude d’entendre Damien Meslot pousser des « coups de gueule » de manière opportune à l’occasion des manifestations contre le Mariage pour tous ou encore en poussant des cris d’orfraie après avoir découvert sa bobine sur le désormais célèbre « Mur des cons » du Syndicat national de la Magistrature.

Aujourd’hui Damien Meslot est en campagne pour conquérir la mairie de Belfort. Et comme il est également présent sur Facebook et sur Twitter, c’est par ce biais que certains Belfortains et potentiels futurs administrés l’interpellent.

C’est précisément ce qu’a voulu faire mon amie @sofyling en réponse à un tweet que Damien Meslot publiait ce 4 janvier :

tweet-meslot

Pas de réponse de M.Meslot mais très vite c’est le compte « Jeunes Actifs UMP 90 » qui s’y colle :

meslot-tweet-suite

Mais voilà, le journée passe et toujours pas de réponse de Damien Meslot.
Et c’est là que @sofyling constate qu’elle a été tout simplement « bloquée » par le candidat. Elle peut toujours insister, reposer sa question, ce dernier ne verra plus ses tweets s’afficher. C’est LA punition ultime sur Twitter. On la réserve généralement aux spammeurs et aux personnes abusives.
Bref, voilà notre @sofyling bannie pour avoir osé poser poliment une question à un candidat qui sollicite son suffrage… et qui est par ailleurs son député.

blocage

Vient alors l’argument à deux centimes d’euros du compte précédemment cité :

tweet

On résume : notre amie, très présente aux différents événements belfortains, y voit rarement Damien Meslot et l’interroge sur le sujet.
Il n’a pas le temps de répondre car… il passe sa vie sur le terrain. Ce terrain où elle s’étonnait précisément de ne jamais le voir. Alors il la bloque.
Allez comprendre.

Une anecdote me direz-vous ? Sans doute. Même si elle peut-être représentative d’une certaine manière d’envisager la politique en se caressant le nombril avec ses quelques supporters tout en ignorant le contact direct avec les autres. Les autres : ceux qui s’interrogent, vous interrogent et ne constituent pas un bulletin de vote acquis.

N’empêche, avec cette petite anecdote, Damien Meslot nous apprend deux choses :

  • il ne connait pas l’effet Streisand. Ce phénomène lié à l’extraordinaire capacité du Web et des réseaux sociaux à amplifier ce que l’on a cherché à cacher ou à réaliser en douce.
    En l’occurrence, @sofyling est très suivie sur la twittosphère belfortaine et pas pour y faire de la politique. Cette non-réponse de Damien Meslot et ce qu’il convient d’appeler une forme de censure de sa part, ne sont pas restées entre lui et @sofyling. Cela a été retweeté (partagé) sur Twitter et observé par des électeurs belfortains. Mais aussi par les journalistes locaux, des blogueurs, d’autres politiques…
    Il aurait pourtant suffi à M.Meslot de prendre exemple sur son rival Christophe Grudler qui sait y faire avec Twitter. Il aurait pu répondre d’un sympathique et habile :

Mon agenda ne me permet pas d’être présent à tous les événements mais j’y suis chaque fois que c’est possible. Au plaisir de vous y croiser!

  • un autre point dont on peut être sûr : Damien Meslot n’a pas lu le fort utile Petit manuel à l’usage des politiciens sur Twitter de mon ami @legrugru.
    Il y apprendrait notamment que Twitter n’est pas l’outil virtuel et désincarné que pensent ceux qui l’utilisent pour de mauvaises raisons. Il découvrirait alors que de vraies communautés locales se créent aussi autour de cet outil. Que ces dernières sont constituées de vrais gens – par ailleurs électeurs – qui se rencontrent même « en vrai » (sur le terrain comme dirait l’autre). Que ces « twittos » discutent alors de tout, y compris des élections municipales, des candidats et des contacts qu’ils ont eu (ou pas) avec eux via Twitter.
    Tiens d’ailleurs, un apéro en twittos est prévu à Belfort le 11 janvier prochain.

Et au passage, un ancien maire de Belfort a déjà fait fort avec Twitter. Il serait dommage ne pas au moins l’égaler :

chevenement-twitter

Conclusion : Damien Meslot devrait réfléchir à tout cela en écoutant un disque de Barbra Streisand pour se détendre un peu. Il pourrait éventuellement ensuite reprendre la main sur son compte Twitter.
Le confier à un enfant n’était pas une bonne idée.

 

* photo empruntée aux archives du Post (et légèrement modifiée)

 

 

La campagne pour Besançon 2014 vue du côté des réseaux sociaux

Cette fois c’est fait : la campagne pour les prochaines élections municipales est lancée. Ce samedi 30 novembre 2013 aura vu le début des véritables hostilités.
Au menu, une conférence de presse à droite, un premier tractage à gauche et… pas mal de mouvement sur les réseaux sociaux.

Samedi matin, c’est Jacques Grosperrin, qui se réjouit le premier sur Facebook des accords de Granvelle (arf arf) signés le matin même. Un chouette mariage pour tous… Enfin… pour tous ceux de l’UMP, du MODEM et de l’UDI.

facebook-grosperrin

Sur Twitter – où il n’est présent qu’en période électorale – Jacques Grosperrin nous gratifie ensuite de ce joli loupé photographique.
Certaines mauvaises langues y verront sans doute l’illustration symbolique du quart de tour vers la droite amorcé ce matin-là par ceux qui se prétendaient, il y a quelques jours encore, du fameux « ni droite ni gauche » :

MODEM-UDI-UMP

 

Une union qui serait parfaite si Jean-François Humbert (UMP lui aussi) ne s’était pas mis, il y a trois mois déjà, en mode « je vais y aller« . Même si personne ne croit vraiment qu’il ira jusqu’au bout, cet Humbert-là empêche nos nouveaux mariés de Granvelle de la jouer sur le mode « l’opposition est unie contrairement à la majorité sortante » .

Des blogs et des tweets

Tiens d’ailleurs. Que croyez-vous qu’il s’est passé du côté du PS ce samedi-là ? Eh bien on s’est empressé de lancer le site officiel de campagne et dans la foulée, le compte Twitter qui va avec. Le tout quelques heures après les fameux accords de Granvelle. Et puis plus tard dans l’après-midi, il y a eu tractage.

Ne jamais laisser l’adversaire occuper seul le terrain médiatique.

cap 2013-12-01 à 22.17.38

cap 2013-12-01 à 21.35.23

Du côté de Jacques Grosperrin, il y a aussi un site de campagne, disons plutôt un blog. Il a été rendu public quelques jours plus tôt.
Et puis il y a également un compte Twitter. Il n’est pas clairement assumé « de campagne » mais il n’a été actif que durant deux périodes : la campagne précédant les élections législatives de 2012 et là, depuis quelques mois, à l’approche des prochaines municipales.

Le compte Twitter de Jacques Grosperrin se présente comme le compte personnel du candidat :

Grosperrin

Avantage d’un compte Twitter personnel : on peut y  interpeller directement le candidat en campagne, lui poser des questions et échanger avec lui sur des points d’accord ou de désaccord. Parfait sur le papier, mais…
Inconvénient : si le candidat ne répond pas ou ne réserve ses réponses qu’à quelques comptes identifiés comme « influents » (journalistes ou blogueurs), cela a le don d’énerver les twittos qui sont aussi – ne l’oublions pas – de potentiels électeurs.
Au final, c’est ballot voire contreproductif.
Or c’est précisément ce qui se passe avec le compte @jgrosperrin. Il est essentiellement utilisé pour diffuser de mini-communiqués au passage souvent incompréhensibles du fait de leur concision et d’une syntaxe pour le moins étrange :
cap 2013-12-01 à 22.00.46 cap 2013-12-01 à 22.00.35

cap 2013-12-01 à 21.49.10 tweets

Un compte Twitter qui – sans doute par souci de ne pas trop exposer le candidat – passe à côté de l’essentiel : créer le lien et le contact direct avec des abonnés Twitter également citoyens bisontins pour la plupart.
Et puis il faut bien dire que l’on se prend parfois à douter que Jacques Grosperrin gère lui-même son compte Twitter.
À moins que notre candidat soit affecté d’une alain-delonite aiguë, l’emploi de la troisième personne ne pardonne pas :

cap 2013-12-01 à 21.49.41

 

Revenons au candidat Fousseret. Son compte Twitter, contrairement à celui de son adversaire, assume dès son descriptif être celui de l’équipe de campagne de Jean-Louis Fousseret.

twitter-jlf

Et quand on pose la question, on obtient confirmation :

twitter-jlf

Une communication huilée

On dirait bien que l’on a tiré la leçon des erreurs d’en face du côté de JLF2014. Il semble même que l’on a décidé de mettre le paquet sur la com’ côté Twitter.
L’outil semble maîtrisé. La gestion du compte relève des techniques rodées du community managing :

– on accueille les abonnés ;

cap 2013-12-01 à 22.31.22

– on leur fait même des sourires ;

cap 2013-12-01 à 22.36.37

– on répond à tous,

cap 2013-12-01 à 22.35.58

– y compris aux détracteurs ;

cap 2013-12-01 à 22.35.07

– on instille habilement une petite dose d’humour et de complicité. On risque même quelques « mdr ! »

cap 2013-12-01 à 22.33.13

– on évite de se laisser « emmener » par les trolleurs ;

cap 2013-12-01 à 22.38.09

cap 2013-12-01 à 22.39.11
– on sait aussi ne pas répondre quand c’est préférable 🙂

cap 2013-12-01 à 22.41.05

Il est tellement lisse et efficacement communiquant ce compte Twitter de campagne de JLF 2014, qu’on a presque l’impression qu’il pourrait faire la com’ de manière interchangeable pour une marque d’aspirateur ou pour un opérateur de telecom.

Et qu’est-ce qu’il peut nous vendre comme sourires et petits moments de bonheur en famille !

cap 2013-12-01 à 22.46.24

cap 2013-12-01 à 22.45.54

cap 2013-12-01 à 22.45.28
Le problème avec les communications bien huilées c’est qu’il y a des spécialistes pour ça et que lorsque des militants sincères mais nullement experts en la matière décident de s’en mêler, cela peut vite gripper une si belle mécanique…

Les grains de sable

En réponse au tweet ci-dessus et à cette photo qui nous présente une famille Ingalls unie et souriante en train de tracter place du 8 septembre, je taquine un peu en m’étonnant de l’absence de certains élus sur la photo. Vous savez, ces élus qui ont appris il y a quelques jours qu’ils ne seraient pas sur la liste JLF2014 où pour certains, qu’ils y seraient en position non éligible :

cap 2013-12-01 à 22.57.38

Quelques minutes plus tard, c’est un militant PS qui me répond en substance que @manudumont (adjoint à la communication évincé de JLF2014) était bien là mais pas dans le cadre de la photo. Un tweet effacé depuis et vous allez vite comprendre pourquoi…

Puis c’est un autre militant du PS bisontin qui va dans le même sens :

cap 2013-12-01 à 23.10.11

Or voilà que quelques heures plus tard, une source très bien informée m’apprend une toute autre version que je twitte ce dimanche matin :

cap 2013-12-01 à 23.14.04

 [précision : il est question d’une manifestation contre le racisme qui se déroulait également à ce moment-là sur la place du 8 septembre]

Je déclenche alors chez mon militant un agacement enrobé d’une couche de mauvaise foi tout à fait croustillante.

cap 2013-12-01 à 23.17.16

cap 2013-12-01 à 23.17.30

 

Mon geste de consolation restera vain : nous nous quittâmes fâchés.

On aurait pu en rester là. Mais le coup de grâce est venu d’un autre militant PS. Un Montebourien, comme Emmanuel Dumont. Visiblement le fait d’avoir vu sa présence à une manifestation voisine ainsi exploitée n’a pas dû plaire à ce dernier. Et c’est un autre qui se charge de rétablir la vérité :

cap 2013-12-01 à 23.25.59

Et voilà comment le travail d’un community manager autour de la thématique « TOUS UNIS » peut se retrouver ruiné en quelques tweets par la maladresse, la précipitation et le manque de méfiance de certains militants.
Au final, c’est une toute autre réalité qui est mise en lumière. Et cela s’est fait au grand jour.

De bons conseils

Il devient courant de voir débouler de nouveaux comptes de personnalités politiques sur les réseaux sociaux en période électorale. Sur Facebook, on connait la chanson : une page officielle est créée. Le candidat y publie des statuts et des photos que les abonnées – souvent acquis à sa cause – « likeront » et commenteront complaisamment. Une situation confortable qui peut aisément être déléguée à un aide-de-camp.

Sur Twitter, c’est différent et il est rare qu’un candidat tout frais débarqué le comprenne et ne tombe pas dans le piège d’une communication descendante et sourde totalement contreproductive.

Je vous conseille vivement sur le sujet cet excellent guide de mon ami legrugru. C’est aussi drôle que pertinent.
Tout candidat à une élection devrait le lire avant de débarquer sur Twitter et d’y planter son petit drapeau.

cap 2013-12-02 à 00.05.18

Tiens, on me signale à l’instant l’arrivée de l’adjoint Yves-Michel Dahoui sur Twitter. Une arrivée qui suit de quelques mois celle de Jean-Sébastien Leuba.
Comme quoi, on finit toujours par se retrouver entre soi sur les réseaux sociaux.

 

Petit Manuel à l’Usage des Politiciens Locaux sur Twitter

Twitter, c’est un peu comme la chasse :

– le mauvais politicien, il pense un truc, il twitte
– le bon politicien, il pense un truc, il twitte.

Toutefois, vu la très mauvaise impression que me laisse la plupart des comptes Twitter de politiciens locaux, je pense que ce

Manuel à l’Usage des Politiciens Locaux sur Twitter

n’est pas inutile. Continuer la lecture

Tout Besançon Twitte : et si l’on gazouillait tous ensemble ?

bandeau

Vous connaissez Facebook et vous aimez y trouver des informations sur Besançon et votre région ? Alors vous devriez adorer Twitter et son flux d’informations en temps réel. La communauté des bisontins (et francs-comtois) y est déjà nombreuse. Elle n’attend plus que vous !

Totalement gratuite, l’inscription sur Twitter ne vous prendra que quelques minutes.

Voici quelques réponses aux questions que vous vous poserez sans doute avant de vous lancer…

twitter-logo

Twitter, c’est quoi ?

Pour schématiser, Twitter est le plus grand café du commerce du monde. Il a été créé aux Etats-Unis en mars 2006 par Jack Dorsey et Evan Williams (source Wikipedia).

Le principe est simple : une fois le profil créé, vous pourrez vous exprimer en 140 caractères maximum à travers un « tweet » (message public) auprès de vos « followers » (suiveurs) c’est à dire les abonnés à votre compte qui recevront chaque message que vous publierez. Ces derniers pourront relayer (retwitter) vos messages à leurs propres abonnés générant parfois un effet de « buzz » sur le réseau (bouche à oreille).
Plus ce que vous publiez est utile, drôle, insolite, surprenant, intéressant… plus vos tweets auront de chance d’être lus et relayés par la communauté.

A l’inverse, vous pourrez suivre (following) des comptes Twitter, puis – si le contenu diffusé vous intéresse – le proposer à vos propres abonnés. C’est le principe du relais (retweet).

Débuter sur Twitter

Nous n’allons pas ici refaire ce que d’autres ont très bien conçu auparavant, alors autant vous inviter à consulter ces articles ou tutoriels-vidéo qui expliquent comment débuter sur ce réseau social :

Détail important : Twitter est (à ce jour) 100% gratuit et ne vous demandera donc jamais votre numéro de carte bancaire. Raison de plus pour vous y mettre sans craindre une mauvaise surprise !

Des risques pour ma vie privée ?

Pas plus que sur les autres réseaux. C’est VOUS qui décidez de ce que VOUS publiez donc pour éviter les déconvenues, essayez de limiter la divulgation publique d’informations vous concernant ou concernant vos proches et susceptibles de leur porter préjudice, de les mettre en danger ou encore de nuire à leur identité numérique.

Lors de votre inscription, pensez à choisir un mot de passe que vous seul connaîtrez. Vous pourrez le changer dans votre profil une fois le mail de validation confirmé.

Par ailleurs, Twitter dispose d’outils vous permettant de restreindre l’accès à votre profil et/ou de le personnaliser de façon à ne pas communiquer votre identité. Si vous vous ennuyez au boulot… vous savez quoi faire.

Il me faut un logiciel spécial ?

Non. Pour débuter, une connexion à votre compte via le site Twitter.com peut vous permettre de comprendre les fondamentaux.

Il existe toutefois une panoplie d’outils proposés par Twitter ou par des entreprises tierces. On peut citer des logiciels spécifiques comme Metrotwit (Windows) Tweetdeck (Windows, Mac ou directement dans votre navigateur) ou encore l’application mobile officielle Twitter pour iPhone/iPad, Android, Windows Phone, Nokia et Blackberry.

Il est généralement recommandé aux débutants de ne pas d’utiliser des applications inconnues qui demandent un accès à votre compte, certaines pouvant envoyer des messages malveillants à votre place. Méfiance donc, un petit coup d’œil aux avis d’autres utilisateurs vaut mieux qu’un ennui de sécurité.

Qui dois-je « suivre » pour avoir de l’information locale de qualité (et pas seulement) ?

Pour trouver du contenu local, voici les comptes indispensables à suivre lorsque vous débarquez sur Twitter…

Cette liste n’est évidement pas exhaustive. Et beaucoup d’autres twittos méritent d’être suivis. N’hésitez pas à suggérer votre compte Twitter dans les commentaires.

Au fait, vous savez quoi ? Derrière ces pseudos, il y a de vraies personnes qui ont plaisir à se rencontrer lors d’apéros entre twittos. On appelle ça des twunchs ou twapéros

Vous pourrez trouver d’autres comptes via les suggestions proposées par Twitter accessibles via votre compte (à gauche dans la page) mais aussi au fil des tweets que vous lirez, via une recherche sur Twitter (mots clés de préférence), via des « listes » créées par les utilisateurs (voir ci-dessous) ou encore lors de votre navigation sur différents sites web… Il vous suffira alors de « suivre » le compte.

Bison Teint (BisonTeint) sur Twitter

blogbesancon

 

Les # hashtags : la revanche du mot dièse

Au fil des tweets, vous pourrez découvrir des mots sans espaces et sans accents précédés d’un signe dièse. Par exemple : #besancon #franchecomte

Ce sont des hashtags qui servent à regrouper les tweets autour d’un thème précis. Si vous voulez envoyer une info à vos followers depuis Besançon, ajoutez le hashtag #besancon dans votre tweet pour que d’autres membres de la communauté puisse le repérer et éventuellement, le faire suivre à leurs propres followers et ainsi de suite.

Veillez évidemment à ne pas hashtaguer tous les mots de votre tweet, cela ne servirait à rien. Sélectionnez uniquement 2 ou 3 mots clés, tout au plus.

Pour se perfectionner / aller plus loin…

Twitter, c’est aussi une série d’outils édités par un écosystème de sociétés qui ont développé des services bien pratiques.

Twilert vous permet de suivre des comptes, mots clés… en recevant des alertes par mail à intervalles définies.

Telly vous permet de poster des vidéos. Twitter propose quant à lui un outil intégré via son site pour publier des images.

Bref…

Vous êtes prêts ? Alors publiez votre pseudo Twitter dans les commentaires de ce billet et intégrer le hashtag #BesanconTwitte dans vos premiers tweets afin que la communauté des twittos vous repère… Les derniers tweets comportant ce hashtag apparaissent automatiquement ci-dessous.

À bientôt sur Twitter et… n’oubliez pas de suivre le @bisonteint 😉

Un grand merci à @nkgl pour son aide précieuse dans la rédaction de ce billet ! cap 2013-08-29 à 12.20.42

BVV et SOS Futures Mamans : la ville de Besançon fait son discret mea culpa

Il y a quelques jours, je publiais un billet sur le blog dans lequel il était question du BVV de décembre et d’un encart que l’on y trouve à la page 10. Cet encart fait la promotion de l’association SOS Futures Mamans (sise rue Pasteur) et appelle aux dons pour ladite association.
Le problème est que l’association en question, hormis sa vocation annoncée de venir en aide aux femmes enceintes en détresse, est aussi de la mouvance anti-IVG…
Rien n’est stipulé sur ce point dans le BVV de décembre et c’est bien là que réside l’embrouille.

Depuis aucune réaction du côté de la ville et du BVV. Pourtant dans l’Est Républicain de ce mercredi 12 décembre, c’est le billet d’humeur pontissalien qui se saisit de la question. Il faut dire qu’à Pontarlier, l’association en question est en pleine implantation.

L’occasion était fort belle de relancer la ville de Besançon sur les suites données à cet étrange dérive du BVV. L’échange a eu lieu sur Twitter.

Enfin une réponse de la Ville de Besançon mais… uniquement via Twitter.

Ce mea-culpa diffusé par le compte Twitter de la Ville de Besançon est donc tout à fait officiel et c'est une bonne nouvelle : la diffusion de cet encart par le BVV était bien une bourde due à un défaut de vigilance. La ville ne donne aucune subvention à l'association en question.
N'empêche : quid de ce message diffusé à peu de frais par SOS Futures Mamans dans le journal municipal ? Car le message et son appel à la générosité publique sont passés et la légitimité du BVV lui a été offerte sur un plateau. Alors ? On s'arrête là ? Quelques tweets et puis s'en va ?

Ok ok... c'était donc ça. La Ville de Besançon a éteint le feu qui couvait sur Twitter. C'et prudent car les journalistes locaux y sont aussi, attentifs et toujours à l'affut d'un sujet potentiel. Cette série de tweets visaient donc à calmer le jeu et à satisfaire les twittos un peu insistants, dans mon genre. Les emmerdeurs 2.0 quoi 🙂

Pas de réponse. Les Bisontins ne doivent pas savoir. Et tant pis s'ils ont lu l'encart faisant la pub de SOS Futures Mamans. Et tant pis s'ils conseillent un jour à la petite voisine d'y aller faire un tour en cas de "problèmes" plutôt que de s'adresser aux services publics compétents. C'est vrai quoi, c'est forcément sérieux puisqu'on en a parlé en bien dans le BVV...

Eh oui... forcément. Et soyons honnête : voilà le genre de bourde qu'il n'est sans doute pas simple de gérer pour une collectivité de bonne foi.

J'en connais qui doivent dire : "vivement le BVV de janvier !"

Quand la rumeur devient argument politique : petit exemple bisontin

Le Web va vite. L’info fuse. À peine un fait s’est-il déroulé qu’il est déjà relaté sur Twitter, retwitté ((un message Twitter est retwitté lorsqu’il est partagé par une personne abonné au compte de la personne qui l’a diffusé)) et encore retwitté…
Le hic, c’est que l’info de départ est généralement brute, elle n’est pas encore analysée, ni mise en perspective. Voire pire : elle n’a parfois même pas été vérifiée.

À l’échelle nationale cela peut mener par exemple à la fausse mort de Margareth Thatcher annoncée sur Twitter par un pseudo site d’actualité qui avait pris pour argent content une info diffusée sur le faux compte Twitter de Carla Bruni Sarkozy…

Au niveau local, voici une anecdote du jour…

Ce samedi 26 mai 2012, un conseiller municipal UMP de Besançon poste un statut sur son profil Facebook.

S’ensuit un échange avec d’autres conseillers municipaux… de droite et de gauche. Ils ne sont pas d’accord, on s’en doute. Le débat démocratique se passe aussi sur les réseaux sociaux.
Dans cet échange, intervient Martine Jeannin qui elle aussi est élue au Conseil municipal de Besançon. Mme Jeannin est étiquetée Gauche moderne… comprenez Centre droit — un jour il faudra d’ailleurs qu’on m’explique.
Mme Jeannin commente :

On l’aura compris, Martine Jeannin n’aime pas plus du tout le PS dont elle fut pourtant la candidate aux législatives de 2007 sur la 5e circonscription du Doubs. Aujourd’hui elle semble surtout obnubilée par les sujets de l’immigration et de la burqa.

Quant à ses propos sur Mme Taubira et cette histoire de drapeaux tricolores brûlés que la ministre aurait excusée…  il s’agit d’une rumeur totalement bidon, montée et relayée par une certaine droite qui a fait de Mme Taubira, la cible favorite de son racisme latent non assumé. Et même le chef de l’UMP s’en mêle.

Il ne s’agit pas ici de classer Mme Jeannin dans cette triste catégorie mais d’observer que quiconque relaie ce genre de rumeur, fait preuve en — conscience ou non — de complaisance voire de complicité envers des méthodes pour le moins nauséabondes.
Côté judiciaire, relayer de telles rumeurs infondées revient à calomnier et à prendre le risque d’une plainte en diffamation. Venant d’une élue de la République, c’est ballot et pas exemplaire pour deux sous.

Décryptage : pour propager efficacement une rumeur de droite, liste des ingrédients :

  • une bonne dose de rancœur envers l’élection de François Hollande et l’arrivée de la gauche au pouvoir ;
  • un soupçon d’envie d’en découdre aux législatives ;
  • une grosse louche de propension à diffuser tout ce qui semble démontrer la vilenie et l’antipatriotisme de ladite gauche ;
  • une rumeur répondant à toutes ces attentes …

Un ingrédient suffirait pourtant à s’éviter une recette immangeable : une simple cuillère à soupe d’esprit critique. Dans le cas qui nous intéresse, celle-ci semble avoir clairement manqué à Mme Jeannin qui n’a pas pris la peine de douter et à accepté sans coup férir l’antipatriotisme dénoncé de Christine Taubira.
Une simple recherche sur Internet à l’aide des mots-clés « drapeau Taubira » lui aurait pourtant permis de démonter la rumeur puisque l’on trouve plusieurs articles sur le sujet et notamment le premier d’entre eux (publié le 20 mai dernier) :

Mais que Martine Jeannin se rassure. Elle n’est pas la première. Roselyne Bachelot elle-même s’était faite l’écho des drapeaux brûlés de Taubira (avant la publication de l’article d’Europe 1) :

Et puis, ce péché de « Web-crédulité » n’est pas l’apanage de la droite. Rappelons le cas de Jean-Luc Mélenchon qui — entre les deux tours de la Présidentielle — évoquait sur France Inter une affiche pétainiste titrée « Fête du vrai travail » et dénonçait à grands cris la reprise par Nicolas Sarkozy de ce slogan vichyste …. À ceci prêt que l’affiche en question n’était qu’un fake circulant sur le Net.
Je vous laisse donc transposer à gauche la recette précédente…

Mélenchon, Jeannin dans le même panier. Qui l’eût cru ?

Pour en finir avec notre anecdote locale, la discussion s’est poursuivie sur Facebook avec Mme Jeannin :

Voià voilà… pas de regret donc de la part de notre élue. Aucun sentiment de responsabilité individuelle dans le colportage de cette rumeur. Comprenez bien : c’est tellement facile de partager, de retwitter… que certains se sentent visiblement totalement déresponsabilisés des conséquences de leurs « clics » et de leurs commentaires.
En résumé : ce n’est pas de ma faute, « Y’a quelqu’un qui m’a dit… » comme chanterait l’autre…

Je ne sais pas vous, mais venant d’élus de la République, je trouve ce genre de comportement fort inquiétant.

En résumé : le sens de la critique n’est rien quand on le prive d’esprit critique.

Post scriptum : Mme Jeannin a rapidement effacé son dernier commentaire…

Dimanche soir, rendez-vous sur Radio Londres

C’est ballot cette histoire. Dimanche soir, premier tour des élections présidentielles. Premières estimations officielles autorisées : 20 heures. C’est l’heure à laquelle les derniers bureaux de vote de métropole (ceux des grandes villes) fermeront. Avant cette heure-là, rien ne devra filtrer : radio, TV et Internet devront rester muets.

Donc pas d’estimations avant 20 heures. Que dalle ! Tout juste quelques allusions des journalistes en plateau. Vous savez, le genre :

[quote]Il y aura des surprises ce soir…[/quote]

Purée ! Ça me rappelle un certain 21 avril ça… Nous aurons aussi droit aux « atmosphères des QG de campagne » que l’on entre-apercevra furtivement à l’image histoire de nous faire attendre avec un nonosse à ronger.

Et pourtant… il y a Internet.
Et ça fait tout de même quelques années. Et sur le Web, les premières estimations seront publiées bien avant 20h. Mais voilà, ce ne sera pas sur l’Internet français, c’est interdit. Il faudra donc s’expatrier d’un clic et se rendre sur le Web belge ou suisse.
Ils s’en tamponnent le coquillard nos voisins européens de nos règlements et de notre CSA. Ils ont pour habitude de publier dès 18 heures les toutes premières estimations de nos élections nationales. Et les Français le savent bien.
En 2007, ça embouteillait grave devant les portails du quotidien belge le Soir et de son concurrent la Libre Belgique. Et cette année, il en sera de même. Les médias belges et suisses l’ont déjà annoncé.

Donc tout va bien ?

Non ! Ça ne va pas ! On connaitra les premières estimations dès 18 heures grâce aux Helvètes et aux Belges… mais nulle envie de garder ça pour pour soi et surtout : une ÉNORME envie de partager, d’en parler, de commenter… et pas seulement dans le cercle familial. Non bon sang ! Sur les réseaux sociaux ! Sur Facebook et surtout sur Twitter ! Oh oui ! oui ! oui ! Que ça va être excitant ! Mais…
Mais voilà, ils ont prévenu les bougres. Le Net sera sous surveillance. Limite, ils nous menacent…

Les Échos résument :

Dimanche 22 avril et 6 mai, Twitter sera sous surveillance. Tout comme la blogosphère française, Facebook et d’une façon générale tous les médias en ligne, le site de micro-blogging sera sous l’oeil attentif d’une dizaine de personnes de la Commission nationale de contrôle de la campagne électorale en vue de l’élection présidentielle.

BON. On fait comment ? On planque le smartphone ? On suit Twitter qui fait semblant de ne rien savoir, de ne rien dire ? On guette le premier couillon qui twittera « Hollande est à … % et Sarkozy à … % etc »… ? On n’osera même pas retweeter, commenter… pfff ! C’est pas une vie de twittos un soir d’élection ça ! Alors ?

Alors on cherche dans ses cours d’Histoire. Celle avec un grand H. Et on ressort Radio Londres. Radio Londres et ses petits messages personnels codés à destination de la Résistance ! Quelques exemples :

  • L’infirme veut courir -> annonçait un parachutage d’armes
  • Le sapin est vert -> annonçait le bombardement d’une gare de triage
  • Véronèse était un peintre -> confirmait le bombardement de voies de chemins de fer

On applique ça à notre élection présidentielle et on balance des petits messages codés mais gentiment compréhensibles. Attention, on ne cite aucun candidat, pas de chiffres non plus… on reste allusif. Limite poète 🙂
Dimanche soir, entre 18 heures et 20 heures, Twitter pourrait devenir ça :

Aller les gens, à dimanche soir… avec le tag officiel #RadioLondres

POM POM POM POM

et merci à @YannickOlivier et aux twittos bisontins pour leurs contributions

Mise à jour (fin de soirée)

Les grands esprits se rencontrent

François Hollande à Besançon : enquête sur l’affaire des sandales scandaleuses

Avant de tenir meeting à Besançon ce mardi 10 avril en soirée, François Hollande à dédicacé son livre « Changer de destin » dans une célèbre librairie de la Grande rue : « les Sandales d’Empédocle ».
À Besançon, comme partout ailleurs, on abrège affectueusement les noms des institutions : pour la librairie Camponovo, on dit « Campo » et pour « les Sandales d’Empédocle », les initiés disent simplement « les Sandales ».

Voilà donc le candidat du Parti Socialiste, dédicaçant son ouvrage. L’occasion pour lui de s’offrir un bain populacier sous les objectifs convoqués pour immortaliser ce beau moment. François Hollande est au milieu des Bisontins, il offre un sourire, quelques mots et une signature à Julie, à Jean-Pierre ou à Amina qui n’ont pas fini de se la péter grave avec leur spéciale dédicace…

Bref, un instant de grâce, de beaux sourires, de chouettes photos mais…

PAF ! La bourde. Il est 16h21 précises lorsqu’un message pour le moins maladroit est publié sur la compte Twitter de François Hollande :

Oui vous avez bien lu : à la librairie des SCANDALES… ah non mais hé ! Pas de scandales chez nous hein François.
Y’a pas marqué « Carlton » ou « SOFITEL » sur la librairie ! Y’a marqué « les SANDALES d’Empédocle » !
Aller, chut… ça ne va pas être relevé, on fait comme si… Ah ah ! C’était compter sans la vigilance des Michel.

Bah oui ! C’est mon ami Michel23 qui repère la coquille en premier.

Bien vu Michel !
En fait, il faut toujours se méfier des Michel. Ce sont des gens, parfois un brin tordus, mais souvent futés et influents… Et s’il fallait encore le prouver : d’après vous que pouvait-on lire dans l’Est Républicain du lendemain ? Hmmm ? Eh bien un petit billet de Yves Andrikian. Pas de doute, le journaliste suit probablement en douce les tweets de mon copain Michel. À moins qu’Yves ne soit qu’un pseudo-prénom et qu’il se prénomme lui-même Michel. Auquel cas il aurait pu trouver ça tout seul, c’est vrai.

Par contre Yves-Michel c’est déjà pris à Besançon… faut le savoir. Et c’est peut-être même déposé.

En somme, une simple faute de frappe d’après l’Est Républicain. On en sourit un coup dans un petit billet. Et puis ça s’arrête là.

Mouais. Vous êtes sympas les journaleux mais vous auriez pu gratter un peu. Une coquille de ce genre n’est sans doute pas si anodine que ça. Si elle avait été prononcée de vive voix par François Hollande, n’auriez-vous pas soupçonné un lapsus révélateur, freudiens que vous êtes ?

Soit, vous n’en avez rien fait. Mais moi j’ai décidé de comprendre… dussé-je y passer mes nuits (bien dit ça).

[Mode investigation ON]

D’abord une évidence : ce n’est pas François Hollande lui-même qui twitte. Le candidat a autre chose à faire et ses doigts sont pris ailleurs : serrer des mains, dédicacer, remonter ses lunettes de temps à autre… Yves Andrikian en est d’ailleurs conscient lui aussi :

Bon, ce n’est pas Hollande qui a directement tweeté mais un proche.

Un proche ? Pas un community manager resté à Paris donc. Un proche… tiens tiens… mais un proche au sens « géographique » ? au sens « politique » ? ou dans l’acception « familiale » du terme ?
Il me fallait savoir QUI avant de comprendre POURQUOI. C’était évident.

C’est là que mon enquête est devenue passionnante… J’ai très vite eu le sentiment que Yves Andrikian en savait plus. Qu’il n’avait pas tout écrit. Qu’il se taisait pour une bonne raison… Pour ne pas soulever un lièvre et sans doute pour ne pas se mettre lui-même en danger.
Cette affaire commençait à sentir le Watergate. Elle occupait toutes mes pensées.

De toute façon, je ne pouvais plus reculer. J’étais déjà allé trop loin. Autant avancer.

Bon sang mais oui ! Celui qui a publié ce message était forcément dans les parages ! En effet, seuls les Bisontins savent que l’on dit « les Sandales ». Le présumé coupable l’aura certainement entendu puis mal restitué sur Twitter…
Donc il suffisait de chercher des photos de cette séance de dédicace. Des clichés réalisés à l’intérieur de la librairie aux alentours de l’heure fatidique. On y verrait sans doute quelqu’un en train d’utiliser le smartphone de François Hollande. Une personne en qui le candidat avait toute confiance ; en tout cas, jusqu’à 16h21…

Alors j’ai cherché partout. Sur le Net, sur les sites d’actualité, dans les journaux papier. J’ai visionné le journal télévisé de France 3. J’ai même cherché sur les murs Facebook des élus qui accompagnaient le candidat. En vain. Rien de rien. Aucune photographie montrant « mon inconnu(e) » à proximité du potentiel prochain Président de la République.

J’en étais là, bredouille, déçu et fatigué. Ça commençait méchamment à sentir le cul-de-sac cette affaire. Encore un billet de blog qui ne verrait jamais le jour. Frustrant.
Et puis j’ai repensé à Twitter. C’est de là que cette histoire était partie. Il fallait y retourner ! Éplucher les messages et les photos twittées à l’heure du crime de la coquille.

Au bout d’une heure de recherches intensives : bingo ! LA découverte. Autant vous dire que je n’en ai d’abord pas cru mes yeux. Puis j’ai compris… J’ai compris le silence d’Yves Andrikian, j’ai compris l’importance de ce que je venais de mettre au jour, j’ai compris que je tenais là une énorme affaire.
Maintenant, c’est à vous de décider si vous souhaitez en savoir plus en cliquant sur l’image ci-dessous. Vous êtes prévenus… c’est à vos risques et périls.

Cliquez ou pas…

Mais comment est-ce possible !? Notre maire Jean-Louis Fousseret ! Mon maire ! Comment a-t-il pu commettre pareille erreur ? Pas par ignorance évidemment. Il connaît parfaitement les commerces de sa ville et… « les Sandales » — bon sang ! — c’est « les Sandales » quoi !

Alors ? La faute au correcteur orthographique de l’Iphone que l’on aperçoit sur la photo ? Non. J’ai essayé sur le mien. Il connait parfaitement le mot « sandales » et l’accepte sans broncher.

Il ne reste donc qu’une explication : LE lapsus. Et révélateur de surcroit… car le mot « sandales », s’il évoque une librairie dans notre ville, désigne avant tout un type de chaussures. Mais pas n’importe quel type de chaussures. Car d’après vous, à part les Allemands en shorts de nos campings estivaux, qui affectionne particulièrement le port de la sandale ? Hmmm ?
Je sens que vous brûlez… Ça y’est, vous les voyez ces êtres hirsutes et barbus dans leurs chemises à fleurs ? Au pied, ils ont des sandales n’est-ce pas ? Même en hiver d’ailleurs… avec les chaussettes qui vont bien… Oui oui ! Vous les avez reconnus ! Ce sont… ce sont….

Ce sont les « Écolos » bien sûr !

Les Verts comme on dit aujourd’hui pour faire plus « moderne et urbain ». Certes ils ont changé, nos écolos…  la sandale comme la barbe tombent un peu en désuétude. Paraitrait même que certains auraient les cheveux courts. Y’a plus d’valeurs j’vous l’dis…. N’empêche : la sandale reste LE symbole vestimentaire écolo par excellence.

Et alors ? C’est quoi le rapport avec ce tweet malheureux ? Il est où le scandale de la sandale ?

Eh bien, si le mot sandale n’est pas passé sous les doigts de notre Maire, c’est sans doute parce qu’il n’a pas digéré quelque chose concernant les écolologistes locaux.

D’abord bien-sûr il y a cette 2e circonscription du Doubs que Jean-Louis Fousseret convoite fortement mais qui a été réservée à un candidat écologiste par l’accord PS-Europe-Écologie-les Verts…  Une affaire qui a déjà fait et fera encore beaucoup de bruit, de vagues et de fureur sur Besançon.

Mais ce n’est pas tout… il y a eu aussi la cerise sur le gâteau : cette scène immortalisée devant la Mairie de Besançon quelques minutes avant la fameuse séance de dédicace.

(source : mur Facebook de Eric Alauzet)

A droite de François Hollande, l’homme souriant avec des lunettes mais sans sandales ni barbe, c’est Eric Alauzet. C’est lui l’empêcheur de Palais-Bourboner en rond. Il est le candidat de la Gauche investi par le parti écologiste et par le PS sur la 2e circonscription. Il n’était vraisemblablement pas venu pour accueillir Eva Joly. Ou alors il a dû être déçu. Non non, plus sérieusement, il semble être délibérément venu se montrer aux côtés de François Hollande. Histoire de bien montrer qu’il n’a pas été investi seulement par son parti mais également par le PS.

De quoi vous rendre la sandale bien indigeste… et limite scandaleuse.

Sacré Freud va !

[Mode investigation OFF]


Après propos


Ceci n’était que de la politique fiction… bien que tout soit vrai à un petit détail près. Un détail qui vient totalement décrédibiliser les conclusions de ma belle enquête : la photo de Jean-Louis Fousseret tapotant sur son Iphone derrière François Hollande ne peut en rien l’incriminer dans la coquille puisqu’elle a été publiée sur Twitter en même temps que le fameux messages « des Scandales ». Notre Maire n’y est donc pour rien. Dommage pour Freud.

 

Et si le tramway bisontin apprivoisait un peu le grand méchant Web ?

Dans l’Est Républicain du dimanche 19 février 2012, il y a un article d’Eric Barbier avec un titre très « rentre dedans » :

Jean-Louis Fousseret est excédé par les chiffres virtuels qui circulent sur le tram

« J’ATTAQUERAI EN DIFFAMATION… »

Le maire de Besançon, également président de la Communauté d’agglomération a décidé de ne plus laisser dire n’importe quoi sur le tramway. Visiblement, Jean-Louis Fousseret a été excédé par des commentaires anonymes laissés sur Internet et affirmant que le coût du projet de tram exploserait.

Il faut dire que ça cause comme au comptoir dans les commentaires de certains billets.

Donc ras-le-bol ! C’est dit : à l’avenir, la justice pourrait bien être mise dans le coup et s’il faut en arriver là, des plaintes en diffamation seront déposées.

Une suggestion en passant : la maison d’arrêt étant déjà bien pleine, peut-être pourrions-nous réclamer l’incarcération des coupables dans l’aquarium de la Sainte Maquette durant quelques jours. Le pire des châtiments pour ces vilains garnements !

Deux extraits de l’article paru dans l’Est Républicain ce 19/02/2012

Déjà dans le dernier BVV, on pouvait lire une charge du maire de Besançon contre « les calomnies » . Dans un éditorial baptisé « 2012, l’année de la vérité » , il visait clairement les accusations de l’opposition relatives au marché de construction des rames du tram confié à une entreprise espagnole et non au local de l’étape, Alstom.

Le coupable

Ce salopard, ce couard, ce félon pointé du doigt par M.Fousseret. Celui qu’il désigne vertement comme le grand saboteur de l’image du tramway auprès de la population bisontine. Le présumé coupable c’est lui :

« le grand méchant Web »

Ouf ! L’honneur est sauf… Ce n’était donc pas la faute de la communication calamiteuse autour de ce projet. Communication toujours prompte à nous noyer de chiffres démontrant l’impérieuse nécessité du tramway mais incapable de créer simplement « l’envie » pourtant nécessaire à l’adhésion de la population. Non non, la communication institutionnelle est blanchie, innocente. Le problème vient d’Internet.

D’ailleurs vous savez quoi ? L’article de l’Est Républicain est illustré d’une image capturée sur une page Internet. Oh ! Pas n’importe quelle page : la page Facebook « Tramway Grand Besançon » que vous trouverez ici si vous n’y êtes pas encore abonné.

En voilà de l’Internet fiable et institutionnel. C’est officiel ça Madame.
C’est LA page Facebook du tramway du Grand Besançon. Rassurante. On y retrouve le logo que les Bisontins commencent à bien connaître. Les infos qui y sont publiées sont pour l’essentiel reprises du portail officiel du tramway, comme les images d’ailleurs et même les infos générales qui sont copiées-collées depuis le site officiel.

C’est sûr qu’en venant là, on ne risque pas de tomber sur du Web de caniveau avec des méchants commentaires calomnieux voire diffamatoires envers le tram.

En pourtant…

Et pourtant cette page Facebook est tout sauf officielle. Elle n’a pas été créée par le Grand Besançon. Elle est l’initiative d’une agence locale « spécialisée dans le contenu qui conseille les marques, les entreprises et les institutions dans leur communication digitale ». Une agence que le Grand Besançon n’a pas mandatée et qui laisse habilement planer le doute sur l’officialité de ladite page… pour en faire quoi au fait ? C’est peut-être au service supposé gérer la communication autour du projet de tramway de se renseigner non ? Ils sont au courant depuis quelques temps déjà…

Un autre exemple édifiant : le 17 novembre dernier, un compte Twitter « @TramwayBesancon » a été créé. La communauté locale Twitter s’y est vite intéressée et s’est demandée si ce compte était « officiel ». J’ai personnellement adressé quelques messages à des personnes impliquées dans le projet pour en savoir plus. Aucune n’a daigné répondre.

Les premiers messages publiés par le compte en question semblant fiables, il a très vite gagné des abonnés : plus d’une centaine de personnes parmi lesquelles la plupart des journalistes locaux.
Un compte potentiellement officiel donc, jusqu’à ce message publié le 17 janvier :

 

Evidemment, après ça…

Grand méchant Web ?

Des gens qui se défoulent, disent n’importe quoi, colportent des rumeurs et diffament, il y en a toujours eu. Avec Internet, l’anonymat et les commentaires de blogs ou de sites d’information en ligne, c’est encore plus facile. Mais tous les commentaires ne sont pas à classer dans cette catégorie. Loin s’en faut. Beaucoup expriment aussi des ressentis et des positions bien légitimes. Certains s’opposent ou critiquent, d’autres s’interrogent, doutent ou expriment un certain désarroi face aux travaux et à la ville qui change. Face à un projet qu’ils ne comprennent pas toujours.

Alors au lieu d’accuser le grand méchant Web, peut-être serait-il temps de tenter de l’apprivoiser un peu, car beaucoup d’opinions sur le tramway s’y construisent sur la base d’un grand n’importe quoi qu’on lit ici ou là…
Il pourrait être intéressant notamment de créer une (vraie) page Facebook officielle pour communiquer directement avec les Grands-Bisontins (ils sont nombreux sur ce réseau social). Evidemment, que cette page recevra souvent des commentaires critiques ; mais au moins il y aura la possibilité d’y répondre, d’argumenter et donc de ne pas laisser le champ libre aux détracteurs de tout poil.

Être présent sur les réseaux sociaux pour un projet tel que celui-ci — serait aussi et surtout une manière de montrer qu’il y a des gens qui écoutent et réagissent derrière le monolithique tram. Et ça c’est incontournable pour commencer à susciter l’envie.

Un mystérieux collectif appelle à casser les panneaux de pub et les abribus

Ce lundi 24 janvier, a été signalé sur Twitter le communiqué d’un mystérieux groupe dénommé « Kollectif autonome des partisans de l’action directe » (KAPAD). A moins que le K corresponde à Kommando comme l’indiquent ces affichettes.
Ce texte a été publié sur un blog créé il y a quelques jours et hébergé par over-blog.

Le groupe en question qui dit regrouper des « militants révolutionnaires » se revendiquant de « l’autonomie populaire » appelle…

chacun à venir prendre part à la lutte en y participant selon ses moyens, que se soit en fleurissant les murs de villes de grafs, en bouchant les serrures des administrations, en mettant le feu partout où cela est possible, en refusant de payer les loyers, les impôts, brûler les écoles, les centres du trésor public, retardant les trains, jetant des boules puantes dans les magasins de luxe, faisant déplacer les flics à toutes heures et de les caillasser, de casser les panneaux de pub et les abris de bus afin de propager l’action directe et le sabotage…

A Besançon, cet appel à casser les panneaux de pub et les abribus ne passera pas inaperçu dans un contexte où déjà depuis plusieurs mois de nombreux panneaux d’affichage Decaux ont été vandalisés et continuent de l’être

Pas d’évocation directe de Besançon dans ce texte si ce n’est que l’existence du blog en question a été signalée il y a quelques jours par un mail envoyé sur une liste de diffusion de militants anarchistes bisontins. Certains l’avaient alors diffusée sur Twitter.
Autre élément qui semble corroborer un rapport avec notre ville : un utilisateur de Twitter habitant Planoise, signalait le 11 janvier dernier :

Il y a une multitude de papiers collés dans la rue contre la publicité et le flicage des flics. Signé  » KAPAD « 

Plus inquiétantes sont les actions édifiantes auxquelles ce groupe appelle : « mettre le feu partout où cela est possible », « brûler les écoles »… rien que ça…
Certains ne manqueront sans doute pas d’établir une relation avec des faits récents : le taggage de l’église de la Madeleine en décembre dernier ou encore celui du Monument au Morts des Français d’Outremer début janvier 2011.

Si les auteurs de ce communiqué sont bien ceux des destructions de panneaux publicitaires dans Besançon, force est de constater que la médiatisation ne semble pas leur déplaire… et qu’ils prennent goût à faire parler d’eux.

Mise à jour le mardi 25 janvier 2011 à 20h10

Nouveau billet sur le blog du KAPAD qui cette fois-ci nous dit comprendre entièrement les tagueurs du Monument au Morts bisontin… sans aller jusqu’à revendiquer cet acte.