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Toi aussi, dis du bien du tram et de la Sainte-Maquette !

Dans ma boîte aux lettres, j’ai reçu la « Lettre du Tram n°3 ». Si vous êtes Grands-Bisontins, elle a dû vous parvenir également. Cherchez bien dans votre tas de prospectus Noëlicides.
Tenez ! là ! Sous la pub Carrefour, délicatement glissée entre le dépliant Super U et le spécial Réveillon de Géant Casino.

Bon sang que ça fait du bien de la retrouver ! Non, je n’exagère pas.

La « Lettre du Tram n°3 » n’est pas une lettre comme les autres. Ce n’est pas un vulgaire prospectus. En vérité, c’est une bulle de bonheur bleu-turquoise qui éclate et nous submerge de ses ondes incroyablement positives et généreuses. Elle nous offre à voir au-delà de la crise en présageant d’un avenir merveilleux.
Elle est la lueur qui paraît à l’horizon, la promesse d’un jour nouveau. Cette aube que nous attendons tous sera bleu-turquoise !

Purée ! Qu’est-ce que c’est beau !

Si vous doutez, regardez un peu les sourires de ces gens. Ils sont entrés dans la Sainte-Maquette du Tramway et les voilà heureux, sereins, réconciliés avec l’avenir qu’ils savent désormais réjouissant. Ils l’auront leur tram et ça changera tout. Ils en sont désormais assurés.

Le bonheur de ces gens fait vraiment plaisir à voir.

Le plus beau ce sont ces paroles si touchantes que nous rapporte la « Lettre du Tram n°3 ». Des mots prononcés par des gens simples et sincères. Les mots que choisissent les Grands-Bisontins pour évoquer leur tram lorsqu’ils découvrent – ébahis – la beauté de la Sainte-Maquette.
Ce sont des paroles spontanées et c’est précisément cet aspect qui leur confère cette force immense :

On imagine la difficulté immense qu’ont rencontré les responsables de la communication du tramway lorsqu’il a fallu faire un choix. Lorsqu’ils ont dû sélectionner huit commentaires parmi les innombrables réactions positives que suscite le tramway dans la population. Sinon évidemment, la « Lettre du Tram n°3 » n’y aurait pas suffi.
Notez au passage que les rédacteurs de la « Lettre du Tram n°3 » ont été beaux joueurs et ont publié le seul commentaire partiellement négatif entendu cu côté de la Maison du Tram.

REPLAY

Mais voilà, huit commentaires ne suffisent pas à rendre compte de l’immense joie ressentie dans la population grand-bisontine depuis le dévoilement de la Sainte-Maquette. Une joie doublée de gratitude non feinte à l’égard de la société CAF à qui l’on doit ce magnifique cadeau.

Le père Noël existe et il est espagnol.

Aussi je vous propose d’utiliser les commentaires de ce billet afin d’exprimer à votre tour votre admiration, votre bonheur, votre excitation, votre reconnaissance, bref : votre désir de tram.

A lire absolument

Le jeu des 4 différences définitives

Cette semaine, il s’est passé quelque chose Quai Veil Picard à Besançon. En toute discrétion. Aussitôt fait, les traces ont effacées histoire que ça ne fasse pas trop causer.

Mais je n’en dirai pas plus… à vous de trouver les 4 différences entre ces deux photographies. Attention : je parle de 4 différences « définitives »

Si vous pensez avoir trouvé, voici pour vérifier un message posté sur Twitter ce lundi 28 novembre par un habitant du quai. Merci à @letramquaiveilp pour sa vigilance.

Circulation, tramway : Le GPS est mort, vive le GPS-social

Nouveau rédacteur invité, Caribou Dagno nous offre un sujet beaucoup plus technologique que ce que j’ai l’habitude de pondre. Voilà l’avantage des blogs écrits à plusieurs mains : chacun contribue en fonction des ses compétences, connaissances et centres d’intérêt.
En l’occurrence, j’aurais bien été incapable d’écrire ce billet, d’autant que Caribou y fait (un peu) la promotion de Coyote, l’une des sociétés contre laquelle je m’étais énervé tout rouge, il y a quelques mois. Mais c’est la règle du jeu et les conseils qui suivent pourraient bien faciliter le transit municipal pour peu qu’ils soient écoutés et étudiés de près.

Grrrrrr…. pouuuuet pouettttttttttttttttttttttttttt… Hey C*******, tu avances avec ta caisse bor*** ?!!q:f;:?G/.§?g ????

Si vous circulez dans Besançon ces dernières années derniers mois, vous aurez reconnu les quelques sauts d’humeur et autres mots doubs maux doux que se lancent les automobilistes. Il faut dire que la circulation dans la capitale comtoise est devenue un parcours du combattant pour de nombreux bisontins.

Accrochez votre ceinture car le dossier que La Presse Bisontine propose ce mois-ci sur la circulation dans Besançon ne va guère calmer les esprits.

En clair, si vous prenez votre voiture tous les jours pour vous déplacer dans notre belle cité durant les travaux du tramway, il faudra vous armer de patience ou trouver les bons détours pour arriver à bon port sans perdre trop de temps. D’autant que selon le journal, l’usage du GPS serait une « fausse bonne idée » durant cette période.

Pourquoi cela ? Tout simplement car la municipalité – qui ne manque pourtant jamais de se vanter d’être estampillée « 5 étoiles » par le label Villes-Internet et d’avoir un Maire superbranchouille en matière de nouvelles technos – n’a pas prévu de publier les mises à jour des points noirs aux sociétés éditrices de matériels et services GPS.

Sur ce coup, notre vénérable Maire hyperconnecté nous déçoit beaucoup mais il a sans doute de bonnes raisons puisqu’il s’agit pour lui de veiller à ne pas exploser le budget de son projet de transformation urbaine (240 millions d’euros et des broutilles si vous n’étiez toujours pas au courant).

Pour faire des économies, donc, la solution la plus ringarde dépassée qu’il soit, a été retenue : des « panneaux de déviation » que les automobilistes prendront le temps de lire en ralentissant fortement – créant un peu plus de pagaille, des « annonces presse » et l’info-travaux municipale envoyée aux médias locaux chaque semaine.

En dernier lieu, ce seront les automobilistes eux-mêmes qui préviendront les radios – notamment France Bleu Besançon, la plus écoutée le matin pour aller au boulot – de la localisation du bouchon dans lequel ils se trouvent.

La belle affaire : quitte à perdre son temps le matin pour aller bosser, autant passer un p’tit coup de fil ou un SMS à la radio écoutée par la grand-mère qui ne se déplace qu’en bus ou qui habite dans le Haut (et n’a donc absolument pas besoin des infos routières bisonto-bisontines).

Et l’on imagine déjà les 18-45 ans être contraints d’abandonner NRJ ou Cherie FM pour une station régionale qui diffusera une information hyperlocale à quelques moments précis de la journée (car France Bleu ne diffuse pas un programme continu 100% local).

Bref, la gestion de l’information routière durant les travaux du tram est à l’image de la communication autour du projet : mal ficelée et désorganisée. Pour une ville qui se targue d’être capitale des nanotechnologies, on a connu mieux en terme d’innovation.

Certes, tout n’est pas si négatif puisque l’application iPhone (officielle) du Tram’ créée par une société montpellieraine vient de sortir. Un premier pas pour rendre service aux citoyens-automobilistes même si d’autres solutions existent.

Parmi elles, la publication des données travaux actualisées quotidiennement sur un portail OpenData pourrait être une réponse à ce besoin d’infos routières en temps-réel.

Mais kézako « OpenData » ?

En anglais, Open veut dire « Ouvert » (ou « libre ») et Data veut dire « Donnée ». Assemblé en bon français, OpenData signifie Données ouvertes.

Pour en savoir plus, une association nantaise a effectué un petit rappel sur l’ouverture des données publiques, c’est-à-dire l’usage des informations non-confidentielles détenues par les collectivités et autres administrations à des fins d’information (cela s’appelle le data journalisme) ou de création de valeur. Voyez l’exemple de Rennes ou Toulouse.

Si tel était le cas à Besançon, nous pourrions imaginer un cas très concret d’usage de ces données : les services de la municipalité proposent chaque jour un fichier informatique « brut » actualisé recensant les points noirs, les zones à éviter, etc.

Dès lors, des développeurs (les gens qui créent des applications mobiles ou des sites Internet, ndlr) pourraient s’en emparer et avec leur talent, réaliser des applications web/mobiles spécifiques pour rendre service aux automobilistes bisontins en leur proposant des itinéraires bis au besoin grâce à la connaissance de la ville dans ses moindres détails ou encore en créant un vrai réseau social hyperlocal d’automobilistes.

C’est futé comme un Bison ça n’est ce pas ?

« Oulaaaaaaaaaaaaaaa mais non non non, ça coûte trop cher ».

FAUX : Le développement de ces outils éphémères (le temps des travaux donc) mais affreusement indispensables serait supporté par les citoyens bidouilleurs/développeurs/professionnels. Le coût pour la collectivité et/ou le budget du tram serait nul (sauf peut-être en temps investi par un employé chargé d’actualiser les fichiers régulièrement) et véhiculerait d’autant plus une image positive pour la collectivité.

Besançon mériterait vraiment son label « ville internet 5 étoiles » et pourrait se targuer d’être réellement avant-gardiste en matière de nouvelles technologies et de service innovant pour les citoyens. Hélas, pour l’instant, on serait plutôt un peut trop attentiste en la matière. Nul doute qu’en 2012, les choses évolueront…

Mais revenons à notre sujet initial : le GPS sera-t-il vraiment inutile durant les travaux du tram ?

Oui et Non.

Si les GPS « normaux » ne seront pas mis à jour avec les données de travaux comme l’a indiqué La presse Bisontine et à défaut d’applications locales crées à partir de données ouvertes par la municipalité pour faciliter cette mise à jour, le GPS embarqué sur un appareil mobile connecté à Internet (un smartphone disent les jeunes) sera quant à lui l’outil indispensable pour éviter de péter un boulon dans les bouchons.

Avant de poursuivre, sécurisons ces propos : l’usage du mobile au volant est formellement interdit.

En cette fin d’année, si vous ne savez pas quoi (vous) offrir à Noël, pensez par exemple au Coyote. Il ne s’agit pas d’attacher un animal pour guider votre véhicule mais de télécharger la petite application éponyme de conduite collaborative.

Celle-ci permet de connaitre la position d’un radar, mais également les autres perturbations (ralentissements, travaux…) signalées par les courageux conducteurs – surnommés « éclaireurs » – qui vous précèdent. Le Coyote est disponible ici sous forme d’application à installer sur un smartphone de type iPhone, Android ou BlackBerry.

Précision importante, arriver plus vite chez vous a un coût : 1,60€ pour le premier mois puis quelques dizaines d’euros par mois pour profiter des mises à jour.

Il existe toutefois d’autres applications comme Wikango. Ce dernier intègre également une fonction d’avertissement des perturbations routières signalées par le réseau d’utilisateurs. En clair : si un bouchon est détecté sur votre trajet, c’est le moment pour vous de ne pas vous aventurer dans cette direction et de dire merci aux conducteurs en signalant à votre tour d’éventuels problèmes sur votre trajet.

Dans le même principe, citons TomTom pour iPhone qui comprend un calcul d’itinéraires optimisé grâce à sa technologie IQ routes. Cette fonction calcule le parcours le plus futé en prenant en compte l’historique des trajets des autres utilisateurs de services GPS TomTom.

Si votre smartphone fonctionne sous le système « Android », vous devriez aussi tester « Glob trafic & Radar » (Gratuit).

Et enfin, le meilleur pour la fin : Waze, sorte de GPS-social. Gratuit.

Cette application mobile de navigation permet aux conducteurs de construire et d’utiliser des cartes, des mises à jour du trafic en temps réel et d’une navigation étape par étape pour améliorer leur trajet quotidien.

Waze comporte un volet social qui permet aux conducteurs de signaler directement aux autres utilisateurs des embouteillages, des contrôles de police, des travaux, des radars de vitesse, etc… à la manière d’un Coyote ou Wikango.

Un must pour partager vos itinéraires-bis et autres détours avec les autres utilisateurs.

En résumé : « Aide toi et la communauté d’éclaireurs t’aidera à gagner du temps ».

Vous l’aurez compris, le GPS n’est donc pas une fausse bonne idée durant les travaux du tram.

Bien au contraire, grâce à votre smartphone équipé d’une puce GPS et aux applications mobiles, ces travaux renforceront peut-être le lien (social) entre les conducteurs…


EXCLUSIF : le futur règlement intérieur du Tram de Besançon

Tel le Julien Assange des hauts-plateaux, LeGrugru a mis la main sur un important document encore confidentiel des Services Secrets Municipaux :
le futur Règlement intérieur du Tramway bisontin

logo_reglement

Préambule

Le Tramway bisontin est un espace convivial et doit à ce titre être utilisé par tous dans le respect de chacun. Merci de respecter ces quelques règles élémentaires de savoir-vivre.

Tenue vestimentaire

Le port de la casquette est toléré à l’endroit. Le port de la chaussette par dessus le jogging est strictement prohibé. Le caleçon et le string se portent sous le pantalon.Les rots, pets et autres odeurs corporelles seront limités à une ventilation par voyage et par voyageur. Merci d’utiliser le vaporisateur de Fébrèze disponible à l’avant du Tram.

Comportement et attitude des passagers

Malgré le fait que le tram se déplace sur un chemin de fer, il est bien entendu interdit de se « taper un rail » dans les wagons.

Les graffitis du type « 408 en FORCE » ou « Planoise cé lé méyeur » seront interdits. Les publicités seront par contre autorisées, notamment les publicités pour les Zoos municipaux avec d’affreuses têtes de singe.

Téléphonie, Multimédia et Appareils audios

L’utilisation des téléphones mobiles est autorisée à la condition que tout le wagon puisse entendre distinctement votre conversation. L’envoi de SMS est conditionné à l’utilisation d’un correcteur orthographique.

Les Ipods et autres accessoires de nerds qui aiment les trucs gras dans les oreilles sont tolérés à condition d’éviter le mauvais rap de caillera, la chanson française et le R&B. Nous invitons les passagers importunés à faire appliquer ce point précis du règlement par une bonne baffe sans sommation.
Les adolescentes hystériques avec un Q.I. de poule sont invitées à jouer silencieusement avec leurs smartphones.
Le Tramway sera bien évidemment sonorisé par une rediffusion permanente de la dernière des « Grosses Têtes » avec le regretté Jean Amadou.

Titre de Transport

Le voyageur doit dans tous les cas être muni d’un titre de transport valide. Les contrevenants seront ligotés et placés sur les rails en attente du prochain passage.
Merci de respecter le personnel de la compagnie de transport : ce

n’est pas une sinécure que de conduire sans avoir à tourner le volant, contrôler tous ces otages usagers des transports publics et coller des topics à des pauvres qui n’ont même pas les moyens de se payer une voiture avec chauffeur.

Transport des animaux et des enfants en bas âge.

Les animaux doivent être transporté dans un petit panier, porté sur les genoux par Mamie. Si Mamie voyage avec un doberman, le panier sera lourd, soyez sympathique et empêchez-là de monter dans le tram.

Les enfants en bas âge sont tenus en laisse, muselés et entravés.

Handicapés, femmes enceintes, seniors

Les personnes en fauteuil roulant ayant réussi à monter dans le tram font déjà bien assez chier avec leurs places handicapées dans les parkings. Pas de pitié, ils voyagent debout comme tout le monde.

Les femmes enceintes doivent prouver par une échographie en cours de validité qu’elles ne sont pas tout simplement obèses. On nous l’a déjà fait ce coup-là.

Les séniors sont traités avec le respect qui leur est dû, sauf aux heures de pointes, où de petits coups de pied dans les genoux sont tolérés.

Utilisation responsable du Tramway

Le tramway est un équipement permettant à des GENS de faire des VOYAGES. Ce n’est en aucun cas un moyen de transport pour les GENS DU VOYAGE. Il est donc interdit d’atteler une caravane double essieu au Tramway.

Nous rappelons également que le tramway circule sur des rails. Il est donc inutile de demander au conducteur de « prendre à gauche là dans cette rue, s’il vous plaît, ça fait un raccourci ». Le trajet du tramway a été étudié en détail pour desservir un maximum de zones inhabitées ou parfaitement desservies par d’autres moyens de transport. Nous vous rappelons que ce tramway ne vous permet pas d’aller à la Gare d’Auxon, à l’Université de la Boulo

ie, ou à la ZAC ChateauFarine. Inutile donc de menacer le conducteur avec cette tronçonneuse. Le transports de tronçonneuse est d’ailleurs interdit.

Respect des Horaires

Les horaires seront respectés à la lettre. Mr Luc P. sera personnellement mandaté pour le contrôle de la mise en œuvre de ce point précis du règlement intérieur.

Procédures d’urgence

En cas d’atterrissage forcé, enfilez les gilets de sauvetages placés sous les sièges, et attendez la mise en service des toboggans extérieurs. Les sièges éjectables sont réservés en priorité au séniors.

Droit de retrait

Le conducteur du tramway, en cas d’agression ayant entraîné une mort violente, a le droit inaliénable de faire le mort en attendant les services funéraires.
Le caillassage du tramway est strictement interdit, Carglass ça ne marche pas pour les trams.

Contraventions

En cas de non respect dudit règlement intérieur, les contrevenants seront soumis à une amende forfaitaire équivalente à quatorze fois le taux moyen d’augmentation de la taxe d’habitation. En cas de paiement différé, cette somme est portée à vingt-deux fois le montant annuel des intérêts d’emprunts nécessaire au financement du déficit de la Société de Transport.

Le Grugru

Pour suivre LeGrugru sur Twitter c’est ici.

Le tram sur votre smartphone… un jour peut-être

Hé !
Hé ! Ho !
Il y a quelqu’un !?
Quelqu’un qui teste ? qui vérifie avant que la com’ communique sur notre bien-aimé tramway ?

Franchement on se demande.

Pour moi ça avait commencé dès le lancement du portail officiel du tramway du Grand Besançon. J’avais envoyé une floppée de questions depuis la page « Posez votre question, vous obtiendrez rapidement une réponse » et démontré que personne ne répondait.
JL Fousseret lui-même s’en était ému et m’avait assuré via son mur Facebook que j’obtiendrai réponse.
Un an après, j’attends toujours. C’est ballot.

Espérons que les questions parviennent désormais à la Maison du Tram récemment ouverte et ne se perdent plus dans la nature. Sinon autant attacher un message à un ballon gonflé à l’hélium, n’est-ce pas ?

Autre exemple de « bad com' » sur le dossier tram : début septembre, on annonce dans le BVV le remisage de la statue du marquis de Jouffroy d’Abbans pendant les deux années de travaux. Boulette : on avait « omis » de contacter préalablement le sculpteur Pascal Coupot pour l’en informer et obtenir son accord. Heureusement, les internautes s’en étaient mêlés et notre vaporeux marquis devrait éviter le cachot.

Et voilà qu’aujourd’hui je trouve encore matière à grommeler. Quel emmerdeur !
Oh ! vous me direz, c’est un détail. Je pinaille. Tttt ttt ttt… pas tant que ça.

Je m’explique : je suis abonné à la newsletter du tramway. Vous pouvez d’ailleurs en faire autant sur la page d’accueil du « Tram’Web » (le formulaire est en bas à gauche).
Je reçois donc cette « lettre d’information numérique » dans ma boîte mail depuis fin juin dernier. Au menu : infos sur le tram, annonces des travaux… Un moyen de communication pratique et incontournable.

Nous en sommes à la lettre n°20 et ce qui n’a pas changé depuis la n°1 c’est cette annonce que l’on trouve à la fin de chaque newsletter :

En voilà une bonne idée. Et le portail Web optimisé pour affichage sur smartphones que l’on aperçoit sur l’image à l’air sympa comme tout.

Sauf que…

Sauf qu’il s’agit d’un effet d’annonce non suivi d’effet. Sur les smartphones, le portail du tram est le même que sur « grand écran ». Rien à voir avec la jolie image-promesse ci-dessus. Le site n’est donc pas optimisé pour l’affichage sur mobile contrairement à ce que laisse entendre cette annonce depuis bientôt 5 mois (!) Et pourtant cette fois, les travaux ont bien débuté.

D’ailleurs dans les pages « spéciales tram » du BVV de novembre, on nous offre un code 2D à flasher depuis notre smarphone pour accéder directement à la page dédiée aux travaux en cours… Mais ce code ne mène qu’au site « normal » difficilement utilisable sur smartphone. Tout se passe comme si personne ne s’en était aperçu, à part les utilisateurs.

Capture d’écran depuis un Iphone :

Pour de vrai

Pourtant d’autres villes en cours de « tramification » le font POUR DE VRAI :

A Brest par exemple, on ne fait pas semblant. Le site mobile existe vraiment. On en parle sur cette page. Sur smartphone, la page optimisée ressemble à ça :

A Tours, on a carrément créé une application gratuite pour Iphone et Androïd. Et voilà ce que ça donne :


A Dijon et au Havre, on n’a créé aucun site optimisé… comme à Besançon donc. A la différence qu’au Havre et à Dijon, on ne se vante pas d’avoir un site optimisé pour les smartphones. Histoire de faire « moderne ».

Alors quoi ? Y’a quelqu’un ? Coucou les gens ! Coucou l’agence chargée de développer la site mobile !
Si c’était dans votre cahier des charges, il faut le créer ce site optimisé … ou au moins leur dire d’attendre à la com’ avant d’en parler (déjà 5 mois qu’ils en cause). Et puis dans trois ans, il sera trop tard.

Aller, pour vous faire pardonner, si on pouvait avoir en prime une webcam et un streaming en direct de notre Sainte Maquette, ce serait vraiment top ! On a besoin de bleu à l’approche de l’hiver.

Besançon et le tram espagnol : le Grand Dijon jette de l’huile sur le feu et moi je fais un rêve

Et c’est reparti pour un bref rappel des faits :

Épisode 1 : le marché des rames du tramway du Grand Besançon a été remporté par une entreprise espagnole : CAF.

Épisode 2 : Fin septembre, alors que la CAGB organisait un voyage de presse sur le futur site de production en Espagne, Mireille Péquignot (conseillère municipale bisontine de l’opposition et déléguée communautaire) fustige le choix d’un constructeur espagnol dans un communiqué de presse. On y lit notamment :

[quote]Faire venir des rames d’Espagne alors que nous produisons ces matériels en Franche-Comté est un véritable non sens économique, industriel, écologique et social.[/quote]

Mme Péquignot accuse également le Président de la CAGB – Jean-Louis Fousseret – « de jouer les VRP de luxe de l’entreprise espagnole CAF, concurrente d’Alstom (…) » l’importante industrie et employeur régional que tout le monde connait.

Épisode 3 : Jean-Louis Fousseret répond dans un communiqué cinglant publié dès le lendemain. Extrait :

[quote]Je ne suis le VRP de personne, si ce n’est de notre ville, et de notre région, et spécialement auprès du monde économique… [/quote]

Il ajoute :

[quote] (…)dois-je vous rappeler que les marchés publics de ce type sont soumis à une procédure d’appels d’offres au niveau Européen, qui répond à un strict ordonnancement juridique soumis au contrôle du juge … [/quote]

Épisode 4 : Le 7 octobre dernier, en Conseil communautaire du Grand Besançon, Mme Péquignot remet ça et une grande partie des délégués présents quittent la salle.
Quelques jour plus tard, elle publie une nouvelle lettre ouverte. Selon elle, le Grand Besançon aurait pu choisir Alstom pour fabriquer ces rames de tramway.

Épisode 5 : La polémique dépasse le microcosme bisonto-bisontin puisqu’elle vient de Dijon. Du Grand Dijon pour être précis.


Dans son édition du 31/10, l’hebdomadaire « Le Journal du Palais de Bourgogne » (rien que ça) publie un article sur l’arrivée de la première rame du tramway de Dijon. Le constructeur est Alstom.
Un encadré complète l’article. Il commence ainsi :

C’est une « pique » à peine déguisée à la communauté d’agglomération du Besançon, qui vient de choisir, pour fabriquer son tramway, l’espagnol CAF, alors même qu’Alstom possède deux sites industriels en Franche-Comté, l’un à Ornans, l’autre à Belfort. (…). CAF était sur les rangs aussi à Dijon, un peu moins cher qu’Alstom (50.000 euros de moins par rame).
Mais « nous sommes fiers d’avoir retenu Alstom au terme de notre appel d’offres« , souligne André Gervais, conseiller du Grand Dijon chargé du projet de transport en commun en site propre (TSCP).
(…) l’élu insiste sur la volonté politique du Grand Dijon de « contribuer au soutien de l’industrie française et de ses emplois » …

Pan sur les doigts ! Donc en substance, pour ce représentant du Grand Dijon : quand on veut on peut. Ils n’en manquent jamais une les Dijonnais pour rappeler que c’est eux « les grands ».

Bien bien…

Résumons :

  • à ma gauche JL Fousseret et ceux qui affirment qu’il n’est pas possible d’orienter un appel d’offre de cette envergure vers le choix d’une entreprise locale ( procédure d’appels d’offres au niveau Européen, strict ordonnancement juridique soumis au contrôle du juge, etc.) ;
  • à ma droite M. Péquignot et le délégué TSCP du Grand Dijon pour qui il est tout à fait possible d’orienter un appel d’offre comme celui-ci vers le choix d’une entreprise locale.

Et le débat entre ces deux thèses où est-il ? Nulle part car nous n’avons eu droit au final qu’à un échange de certitudes. C’est pour l’instant à celui qui parle le plus fort. Les arguments, les vrais, nous n’en avons pas lus, pas vus, pas entendus.
Les Grands Bisontins sont-ils des gens trop simples incapables de comprendre quand on leur explique ? Pourtant ça apporterait de la clarté ne croyez-vous pas ? Ca éviterait les rumeurs, les « on m’a dit que »… ça permettrait de se faire un avis, un vrai.

Alors moi j’ai fait un rêve

Un rêve façon « Martin Luther King bisontin ». Un vrai rêve de citoyen qui en a plus qu’assez d’entendre des élus du peuple s’invectiver sans oser élever le débat au niveau de notre compréhension. Dans mon rêve, il est question de pédagogie à l’endroit des Grands Bisontins. Je vous raconte :

  1. Première partie de mon rêve : Mme Péquignot m’envoie une petite lettre (elle aime bien écrire des lettres je crois) dans laquelle elle étaye ses propos.
    Elle explique concrètement comment doit s’y prendre une communauté d’agglomération qui lance un appel d’offre au niveau européen afin d’orienter son choix en toute légalité vers une entreprise locale.
    Dans sa lettre elle ne se contente pas de donner des positions de principe sur l’intérêt de privilégier l’économie locale (comme elle l’a fait jusqu’alors).
    Non non, elle précise comment s’y prendre techniquement et juridiquement. Bref, elle démontre par A + B que c’est possible.

    Bref , un véritable argumentaire. De la politique avec un gand P. La base d’un débat est enfin établi. Et moi, petit blogueur, je publie sa lettre.
    J’y crois. Elle va le faire !

  2. Seconde partie de mon rêve : Jean-Louis Fousseret, piqué au vif par le magistral argumentaire détaillé que vient de pondre son opposante, décide de répondre à son tour et de faire preuve – lui aussi – d’une grande pédagogie en expliquant pourquoi les procédures d’appel d’offre au niveau européen ne permettaient pas de choisir Alstom en lieu et place du constructeur espagnol. Il ne se contente pas de dire : « ce n’était pas possible juridiquement » et de renvoyer son opposante dans les choux (comme il l’a fait jusqu’alors).
    Non non : il explique et donne des arguments techniques et juridiques précis. On veut des références, des textes, du Code des marchés publics et tant pis si on ne comprend pas tout.
    Et tant mieux si c’est un conseiller très pointu qui s’occupe de la réponse. Je ne sais pas vous mais moi je préfère quand on m’explique. Même si je secoue parfois la tête de haut en bas pour faire croire que j’ai tout intégré…

    Et vous savez quoi ? Le petit blogueur décide – grand seigneur – de publier la lettre de son Maire et Président d’Agglomération.
    Et voilà comment on se retrouve en présence de deux beaux argumentaires. En les confrontant, je suis sûr que l’on pourra se rendre compte si quelqu’un bluffe ou nous cache des choses.

Et c’est là que je me suis réveillé…

…mais je ne demande qu’à reprendre ce rêve citoyen. Alors chers élus, vous êtes les bienvenus. Cet espace vous est ouvert.

Gonflé non ?


Pour aller plus loin

  • l’article du « Journal du Palais de Bourgogne » dont il est question dans ce billet.

  • et comme qui ne risque rien n’a rien :


Alléluia ! Elle est là !

L’Est Républicain l’annonce dans son édition de ce jour : c’est aujourd’hui – enfin – que la maquette doit revenir parmi nous. LA bonne nouvelle !

Dehors, il pleut et pas qu’un peu. Tant pis : je veux être LE premier pèlerin.

Alors je m’encapuche et je sors. J’affronte ces gouttes glaciales et ce sol flaqueux. Hue ! fier destrier ! Mène moi à la Sainte-Maquette !

Je précise ici que le temps des pèlerinages à genoux dans les pierres coupantes est révolu : je pélerine en vélo électrique. Il faut vivre avec son temps.

Dans les rues, je zigzague autour des piétons aveuglés de pluie.

Tiens ! encore de nouveaux chantiers ouverts un peu partout.

Je dépasse le centre St-Pierre et là où hier encore il n’y avait qu’un emplacement vide aménagé pour l’accueillir : je LA vois.
Disons plutôt que je reconnais cette silhouette, cette grâce.
Elle est recouverte d’un drap blanc qui ne laisse rien paraître de ce bleu turquoise que les Bisontins ont appelé de leurs voeux. La Sainte-Maquette est là, blanche de pureté. Comme elle est belle !

Autour d’elle des hommes besogneux s’affairent à lui bâtir un abri de verre et de bois. L’espace d’un instant, je pense à arracher un petit bout du drap – une relique – mais je n’ose pas m’approcher. Trop intimidé. Je me contente donc d’un ou deux clichés dérobés entre les gouttes.

A bien y réfléchir, notre tramway vénéré c’est un peu Benjamin Button : il vit sa vie à l’envers. Le voici aujourd’hui immobile gisant sous son suaire. Demain il prendra place pour quelques années sous un sarcophage de verre.
Sous les regards patients des Bisontins, il attendra alors que tout soit prêt pour lui.

Alors il verra le jour. Alors il prendra vie.