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Les cinq ans de Polo et le people que personne n’attendait

Dimanche dernier, j’étais invité chez ma sœur pour fêter les cinq ans de son fils Polo. Si vous maîtrisez les bases de la généalogie et du darwinisme, vous aurez certainement compris que Polo – le fils de ma soeur – est aussi mon neveu à moi.

Je l’aime bien le petit Polo. Il est marrant ce gosse. Lui c’est un passionné de mécanique et de bricolage. Tout moi à l’envers en somme. Parce que moi, avec la bricole et les outils, je suis plutôt du genre à avoir deux mains gauches dans une paire de gants de boxe.

Polo lui, il aime les bidules qui roulent, les trucs qui flottent et les machins qui volent, les poulies qui grincent, les engrenages qui tournent, les moteurs, les machines et véhicules en tous genres.

C’est clair que pour Polo, le chantier du tramway de Besançon c’est mieux qu’Europa Park. On le pose entre une foreuse et un camion-benne et le Polo, il bronche plus. Il observe, il fait le plein d’émotions. Le chantier du tram fait au moins un heureux à Besançon.

Dimanche donc, c’était son anniversaire à Polo et le brave tonton que je suis arrive un peu avant midi avec dans les bras un cadeau, comme il se doit.
Un gros paquet que mon Polo déballe sans traîner avec une excitation non feinte. Le papier vole dans toute la pièce et là… je vois son visage qui s’allume. Et l’ampoule qui éclaire son visage poupin, c’est son sourire d’enfant (violons). Un sourire qui va littéralement de son oreille gauche à son oreille droite. À moins que ce soit le contraire, je ne sais plus.

Le cadeau de Polo donc ; c’était un train électrique. Si si ça existe encore ces trucs-là. Un vrai hein ! Avec la locomotive (une BB 26000 orange et grise, un pure modèle des années 80), et puis quatre wagons, une petit gare et des rails à assembler pour faire une chouette voie ferrée dans la chambre de Polo.

Allez ! Ni une ni deux, on s’y colle avec mon neveu. Et pendant qu’il admire sa locomotive et repère le système de fixation des wagons, moi je tente de m’occuper des rails. Oui je sais, je suis un boulet en bricolage mais bon, je suis un bon tonton avant tout, alors au moins j’essaie.

J’allais donc commencer le montage de la voie ferrée quand…

DING DONG !

On sonne à l’entrée (vous l’aurez compris). Trente secondes plus tard, ma soeur déboule avec un air perplexe : « C’est quelqu’un pour vous les garçons ! ».

Elle s’écarte et une homme de stature pour le moins ventripotente entre alors dans la chambre. Il n’est pas très grand et il a sur la tête une sorte de brushing de cheveux gris blancs, plus blancs que gris d’ailleurs. Il porte un costume, une cravate rouge et il a le sourire courtois. Je le connais ce type, c’est évident. Je le vois souvent mais impossible de mettre un nom sur son visage.

C’est la situation gênante par excellence ça. Et ça m’arrive régulièrement. Il suffit que je rencontre une connaissance dans un contexte autre que celui où je la fréquente habituellement et paf… impossible de me rappeler de qui il s’agit. Ça me l’a fait l’année dernière au salon de l’érotisme avec l’instit de mon gosse. C’était très gênant.

J’en reviens à l’intrus dans la chambre de Polo. Voilà qu’il me tend la main avec un grand sourire. C’est sûr on se connait, bon sang !
C’est alors que Polo se glisse entre nous, il lève les yeux vers l’homme, l’observe quelques instants et me dit : « C’est le monsieur des toilettes, tonton ! » Je lui fais les gros yeux : « Polo enfin quoi ! ».
Il insiste « C’est le monsieur qui est dans les journals des toilettes ! »

Ouais, l’orthographe n’est pas son fort à Polo. N’empêche, grâce à lui, j’ai compris brusquement qui était notre inconnu. Bon sang mais c’est bien sûr ! Nom d’un petit bonhomme ! Euréka ! Dans les toilettes des Bisontins, il y a toujours cette revue que personne ne lit à part aux toilettes justement : le BVV ! Notre journal municipal à nous les Bisontins ! Et cet homme, oui cet homme qui est là dans le chambre de mon neveu Polo. Cet homme, évidemment que je l’ai déjà vu. Cet homme c’est Jean-Louis FOUSSERET ! Non mais dingue ! Le Maire de Besançon dans la chambre de Polo !

« Mais qu’est-ce que vous faites là Jean-Louis Fousseret ?

Eh bien, je viens pour la pose du premier rail… Vous alliez bien poser le premier rail ?

– Fichtre ! C’est sérieux ? »

Alors tout s’est enchainé très vite. Deux autres hommes sont entrés dans la chambre. Eux aussi portaient des costards. Le premier des deux m’a lancé un regard complice accompagné d’une petite moue gênée et d’un haussement d’épaule discret. C’est fou comme certaines mimiques peuvent se suffire à elles-mêmes. En tout cas j’y ai lu clairement « Ne vous inquiétez pas allez, ça durera pas longtemps et ça lui fait tellement plaisir à Jean-Louis vous savez ».

Le deuxième homme lui, tenait un appareil photo. Il n’a d’ailleurs pas tardé à s’en servir puisqu’à côté de nous, Jean-Louis Fousseret s’était déjà agenouillé.

Je ne soupçonnais pas une telle souplesse municipale…

Il a alors assemblé les deux premiers rails d’un coup comme ça. Clic ! On aurait dit qu’il avait fait ça toute sa vie. C’était impressionnant. À cet instant, sur son visage, j’ai reconnu le sourire qu’arborait Polo tout à l’heure. D’une oreille à l’autre ; tout pareil.

Notre maire s’est alors relevé. Il m’a à nouveau serré la main et il a fait pareil avec Polo qui était trop fier. Et puis il a ajouté : « Surtout vous m’appelez quand c’est fini, hein ? Je viendrais l’inaugurer. Vous promettez ? »

J’ai dit :« Promis m’sieur l’maire… »

Et puis ils sont partis comme ils étaient venus. Et on s’est retrouvés tous les deux avec Polo. On s’est regardés, encore interloqués et Polo a dit :

« Dis Tonton, le monsieur il a fait ça parce qu’il en a pas de train à lui ?

– Oui Polo. En fait tu sais il aura un train à lui mais seulement dans trois ans. Un petit train tout bleu qui doit venir d’Espagne. Le monsieur est juste un peu impatient… »

Alors avec Polo, on a terminé le montage de la voie ferrée et on n’a pas rappelé Jean-Louis Fousseret. Je sais bien que j’avais promis mais faut quand même pas déconner.

Et puis le petit train de Polo c’est une affaire de famille.


Cette chronique a été écrite pour l’épisode 2 de l’émission radiophonique bisontine « Vous reprendrez bien un peu de purée ? » diffusée en direct sur Radio Bip le samedi soir à 20h30. Comment ? Vous ne connaissez pas encore ?
L’émission est à écouter grâce au player ci-dessous ou à télécharger en mp3 :

Tatami contre Courtepaille

Dans le dernier numéro de la Presse Bisontine (sorti ce 21/09), Jacques Grosperrin s’exprime pour la première fois depuis sa défaite aux Législatives de juin.

On y apprend dans cette interview, concernant les prochaines élections municipales de 2014 que l’hypothèse que l’ancien député UMP prenne la tête d’une liste d’opposition à Besançon est « un scénario possible« .

Un peu plus loin, s’exprimant sur la limitation du cumul des mandats, Jacques Grosperrin estime qu’ « il faudrait imposer une limite d’âge au-delà de laquelle on ne pourrait plus se présenter à une élection. La limite devrait être 65 ans car ce sont des fonctions où il faut de l’énergie et être en prise avec la vie. »

Tiens au fait, quel âge a Jean-Louis Fousseret ?

Ah tiens, il a 65 ans…

On pressent donc cet angle d’attaque pour 2014 : le « jeune » sportif (57 ans tout de même) contre le « vieux » (pas moi qui le dis) pas sportif du tout.
Tatami contre Courtepaille en quelque sorte. Prometteur.

Elle est belle, elle est fraîche ma rumeur bisontine…

Vous là ! Vous qui arrivez sur cette page après une petite recherche sur le Web !

Laissez-moi deviner…

Vous êtes à la recherche de détails croustillants n’est-ce pas ?

Vous aimeriez en savoir plus sur L’AFFAIRE dont tout le monde parle ?

Il faut dire que CETTE AFFAIRE aurait parfaitement sa place dans les colonnes de « VOICI la boucle » et autre « Closer 25 »… Mais voilà, les journaux people locaux y’en a pas.

C’est frustrant, c’est même rageant et surtout tellement injuste : aucune trace de L’AFFAIRE dans la presse bienpensante locale. Rien. Que dalle !

Pourtant, hier, votre collègue était formel : il tenait cette information depuis le matin, lorsqu’il avait acheté sa baguette à la boulangerie du coin. Des clients en parlaient tout en sourires goguenards. L’un d’eux semblait d’ailleurs très bien informé puisqu’il l’avait appris de son voisin qui fait du foot avec le frère d’un commerçant dont l’une des employée est la sœur d’une aide-soignante de la Polyclinique. Cette dernière n’était pas de service ce jour-là, mais… mais voilà quoi. C’est une source fiable. Forcément. En plus tout le monde en parle non ? Alors pourquoi douter ?

C’est là que votre pulsion de curiosité est devenue soudainement incontrôlable. Et puis vous avez bien le droit d’être informé n’est-ce pas ? D’ailleurs si personne n’en parle OFFICIELLEMENT c’est forcément qu’ON cache des choses aux Bisontins. Mais pas dupe…

Allez, zou : Google, deux ou trois mots-clés résumant L’AFFAIRE et pof ! Vous voilà sur cette page.

Et alors ?

Je suis bien mignon de vous raconter tout ça moi, mais vous le savez déjà puisque vous êtes ici.

Alors ? L’AFFAIRE quoi !? Qui ? Quoi ? Quand ? Comment ? Avec qui ? Pourquoi ?
Du croustillant, vous avez ?

Sauf que…

Sauf que le plus croustillant dans cette AFFAIRE, c’est précisément le fait qu’il n’y a pas d’affaire…
Juste une rumeur sournoise qui enfle enfle enfle jusqu’à devenir plus grosse que le bœuf le sens critique de beaucoup de gens. D’ailleurs – le saviez-vous ? – il y a de cela quelques années, le précédent maire de Besançon avait été visé par la même rumeur. Exactement la même !
On dit que la foudre ne frappe jamais deux fois de suite au même endroit. La bêtise et la méchanceté, par contre, en sont tout à fait capables.

Mais d’où est est partie cette rumeur ? Malheureusement, si l’on peut remonter une rivière jusqu’à sa source, il est rare que l’on puisse en faire autant avec une rumeur. Dommage car on pourrait parfois être fort surpris de l’identité du « créateur originel », ainsi que de ses intentions.

Mais pourquoi nous laissons-nous si facilement convaincre ?

Par curiosité malsaine bien sûr mais aussi parce que la rumeur concerne toujours les puissants, ceux que nous connaissons tous mais que nous n’approchons pas. Consciemment ou pas, la rumeur nous offre une occasion de les atteindre, de renverser l’ordre habituel des choses. À notre tour de devenir — un peu — puissants… à leurs dépens. C’est moche mais tristement humain.

Parmi les procédés qui apportent de la crédibilité à une rumeur, citons le fameux témoin qui serait le dépositaire de l’information de départ. Un témoin à la parole forcément incontestable de part sa fonction ou sa réputation.
Ce témoin, nous ne l’avons pas directement entendu ni même rencontré et nous ne le connaissons généralement ni d’Eve, ni d’Adam.
En fait nous le connaissons plutôt de Stéphanie qui connaît Mathieu qui connaît Kevin qui connaît Fatima qui connaît Corinne qui…. connait personnellement LE témoin en question.
Et voilà comment on remonte à la fameuse aide soignante, au fameux pompier ou qui sais-je encore… bref à quelqu’un de présumé FIABLE … et qui SAIT.

Tenez, vous par exemple : demandez-vous ce qui vous a poussé à croire en l’authenticité de L’AFFAIRE qui vous a mené jusque ici. Vous tenez sans doute l’information de quelqu’un en qui vous avez confiance. Mais ce quelqu’un, de qui la tient-il ?

De l’ours qui a vu l’ours qui a vu l’homme je parie.

Autre facteur qui accroit la rumeur : le silence suspect. Si personne ne dément L’AFFAIRE, c’est qu’elle est vraie et que l’on cherche à l’étouffer, n’est-ce pas Madame Ginette ?…

Au passage, j’en profite pour préciser que JE NE SUIS PAS UN VRAI BISON. Je préfère démentir pour le cas où certains apercevraient de jeunes vaches à longs poils quelque part dans le Haut-Doubs. C’est pas moi.

Garder à l’esprit qu’au départ de la chaîne de la rumeur, il y a toujours l’intention de nuire. Et si les maillons suivants ne pèchent le plus souvent que par naïveté, ils n’en deviennent pas moins les complices passifs et complaisants de cette intention de départ.

Mais voilà, la responsabilité se dissout dans le nombre. Alors tant mieux tant pis si c’est faux. On en parlera nous aussi au voisin, à la caissière ou à la nounou du petit dernier. Avec la fierté d’être dans la confidence d’une information incroyable et d’en faire profiter d’autres personnes.
Joie de voir leurs yeux s’écarquiller, leurs lèvres former un grand O.
Passe à ton voisin.

Pour mémoire, voici un exemple édifiant dont le tout Paris médiatique fit des gorges chaudes en 1986. Une actrice, une rumeur et au final la nécessité pour elle de démentir au journal de 20 heures. Pourtant à l’époque, pas d’Internet, de Facebook, de Twitter.
La rumeur n’a pas besoin de ça. Elle n’a besoin que d’un terreau pour croître : l’humain. Elle n’a qu’un seul ennemi : votre sens critique.

Petite séance de rattrapage pour ceux qui ont manqué les années 80. Révision pour les autres :


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François Hollande à Besançon : enquête sur l’affaire des sandales scandaleuses

Avant de tenir meeting à Besançon ce mardi 10 avril en soirée, François Hollande à dédicacé son livre « Changer de destin » dans une célèbre librairie de la Grande rue : « les Sandales d’Empédocle ».
À Besançon, comme partout ailleurs, on abrège affectueusement les noms des institutions : pour la librairie Camponovo, on dit « Campo » et pour « les Sandales d’Empédocle », les initiés disent simplement « les Sandales ».

Voilà donc le candidat du Parti Socialiste, dédicaçant son ouvrage. L’occasion pour lui de s’offrir un bain populacier sous les objectifs convoqués pour immortaliser ce beau moment. François Hollande est au milieu des Bisontins, il offre un sourire, quelques mots et une signature à Julie, à Jean-Pierre ou à Amina qui n’ont pas fini de se la péter grave avec leur spéciale dédicace…

Bref, un instant de grâce, de beaux sourires, de chouettes photos mais…

PAF ! La bourde. Il est 16h21 précises lorsqu’un message pour le moins maladroit est publié sur la compte Twitter de François Hollande :

Oui vous avez bien lu : à la librairie des SCANDALES… ah non mais hé ! Pas de scandales chez nous hein François.
Y’a pas marqué « Carlton » ou « SOFITEL » sur la librairie ! Y’a marqué « les SANDALES d’Empédocle » !
Aller, chut… ça ne va pas être relevé, on fait comme si… Ah ah ! C’était compter sans la vigilance des Michel.

Bah oui ! C’est mon ami Michel23 qui repère la coquille en premier.

Bien vu Michel !
En fait, il faut toujours se méfier des Michel. Ce sont des gens, parfois un brin tordus, mais souvent futés et influents… Et s’il fallait encore le prouver : d’après vous que pouvait-on lire dans l’Est Républicain du lendemain ? Hmmm ? Eh bien un petit billet de Yves Andrikian. Pas de doute, le journaliste suit probablement en douce les tweets de mon copain Michel. À moins qu’Yves ne soit qu’un pseudo-prénom et qu’il se prénomme lui-même Michel. Auquel cas il aurait pu trouver ça tout seul, c’est vrai.

Par contre Yves-Michel c’est déjà pris à Besançon… faut le savoir. Et c’est peut-être même déposé.

En somme, une simple faute de frappe d’après l’Est Républicain. On en sourit un coup dans un petit billet. Et puis ça s’arrête là.

Mouais. Vous êtes sympas les journaleux mais vous auriez pu gratter un peu. Une coquille de ce genre n’est sans doute pas si anodine que ça. Si elle avait été prononcée de vive voix par François Hollande, n’auriez-vous pas soupçonné un lapsus révélateur, freudiens que vous êtes ?

Soit, vous n’en avez rien fait. Mais moi j’ai décidé de comprendre… dussé-je y passer mes nuits (bien dit ça).

[Mode investigation ON]

D’abord une évidence : ce n’est pas François Hollande lui-même qui twitte. Le candidat a autre chose à faire et ses doigts sont pris ailleurs : serrer des mains, dédicacer, remonter ses lunettes de temps à autre… Yves Andrikian en est d’ailleurs conscient lui aussi :

Bon, ce n’est pas Hollande qui a directement tweeté mais un proche.

Un proche ? Pas un community manager resté à Paris donc. Un proche… tiens tiens… mais un proche au sens « géographique » ? au sens « politique » ? ou dans l’acception « familiale » du terme ?
Il me fallait savoir QUI avant de comprendre POURQUOI. C’était évident.

C’est là que mon enquête est devenue passionnante… J’ai très vite eu le sentiment que Yves Andrikian en savait plus. Qu’il n’avait pas tout écrit. Qu’il se taisait pour une bonne raison… Pour ne pas soulever un lièvre et sans doute pour ne pas se mettre lui-même en danger.
Cette affaire commençait à sentir le Watergate. Elle occupait toutes mes pensées.

De toute façon, je ne pouvais plus reculer. J’étais déjà allé trop loin. Autant avancer.

Bon sang mais oui ! Celui qui a publié ce message était forcément dans les parages ! En effet, seuls les Bisontins savent que l’on dit « les Sandales ». Le présumé coupable l’aura certainement entendu puis mal restitué sur Twitter…
Donc il suffisait de chercher des photos de cette séance de dédicace. Des clichés réalisés à l’intérieur de la librairie aux alentours de l’heure fatidique. On y verrait sans doute quelqu’un en train d’utiliser le smartphone de François Hollande. Une personne en qui le candidat avait toute confiance ; en tout cas, jusqu’à 16h21…

Alors j’ai cherché partout. Sur le Net, sur les sites d’actualité, dans les journaux papier. J’ai visionné le journal télévisé de France 3. J’ai même cherché sur les murs Facebook des élus qui accompagnaient le candidat. En vain. Rien de rien. Aucune photographie montrant « mon inconnu(e) » à proximité du potentiel prochain Président de la République.

J’en étais là, bredouille, déçu et fatigué. Ça commençait méchamment à sentir le cul-de-sac cette affaire. Encore un billet de blog qui ne verrait jamais le jour. Frustrant.
Et puis j’ai repensé à Twitter. C’est de là que cette histoire était partie. Il fallait y retourner ! Éplucher les messages et les photos twittées à l’heure du crime de la coquille.

Au bout d’une heure de recherches intensives : bingo ! LA découverte. Autant vous dire que je n’en ai d’abord pas cru mes yeux. Puis j’ai compris… J’ai compris le silence d’Yves Andrikian, j’ai compris l’importance de ce que je venais de mettre au jour, j’ai compris que je tenais là une énorme affaire.
Maintenant, c’est à vous de décider si vous souhaitez en savoir plus en cliquant sur l’image ci-dessous. Vous êtes prévenus… c’est à vos risques et périls.

Cliquez ou pas…

Mais comment est-ce possible !? Notre maire Jean-Louis Fousseret ! Mon maire ! Comment a-t-il pu commettre pareille erreur ? Pas par ignorance évidemment. Il connaît parfaitement les commerces de sa ville et… « les Sandales » — bon sang ! — c’est « les Sandales » quoi !

Alors ? La faute au correcteur orthographique de l’Iphone que l’on aperçoit sur la photo ? Non. J’ai essayé sur le mien. Il connait parfaitement le mot « sandales » et l’accepte sans broncher.

Il ne reste donc qu’une explication : LE lapsus. Et révélateur de surcroit… car le mot « sandales », s’il évoque une librairie dans notre ville, désigne avant tout un type de chaussures. Mais pas n’importe quel type de chaussures. Car d’après vous, à part les Allemands en shorts de nos campings estivaux, qui affectionne particulièrement le port de la sandale ? Hmmm ?
Je sens que vous brûlez… Ça y’est, vous les voyez ces êtres hirsutes et barbus dans leurs chemises à fleurs ? Au pied, ils ont des sandales n’est-ce pas ? Même en hiver d’ailleurs… avec les chaussettes qui vont bien… Oui oui ! Vous les avez reconnus ! Ce sont… ce sont….

Ce sont les « Écolos » bien sûr !

Les Verts comme on dit aujourd’hui pour faire plus « moderne et urbain ». Certes ils ont changé, nos écolos…  la sandale comme la barbe tombent un peu en désuétude. Paraitrait même que certains auraient les cheveux courts. Y’a plus d’valeurs j’vous l’dis…. N’empêche : la sandale reste LE symbole vestimentaire écolo par excellence.

Et alors ? C’est quoi le rapport avec ce tweet malheureux ? Il est où le scandale de la sandale ?

Eh bien, si le mot sandale n’est pas passé sous les doigts de notre Maire, c’est sans doute parce qu’il n’a pas digéré quelque chose concernant les écolologistes locaux.

D’abord bien-sûr il y a cette 2e circonscription du Doubs que Jean-Louis Fousseret convoite fortement mais qui a été réservée à un candidat écologiste par l’accord PS-Europe-Écologie-les Verts…  Une affaire qui a déjà fait et fera encore beaucoup de bruit, de vagues et de fureur sur Besançon.

Mais ce n’est pas tout… il y a eu aussi la cerise sur le gâteau : cette scène immortalisée devant la Mairie de Besançon quelques minutes avant la fameuse séance de dédicace.

(source : mur Facebook de Eric Alauzet)

A droite de François Hollande, l’homme souriant avec des lunettes mais sans sandales ni barbe, c’est Eric Alauzet. C’est lui l’empêcheur de Palais-Bourboner en rond. Il est le candidat de la Gauche investi par le parti écologiste et par le PS sur la 2e circonscription. Il n’était vraisemblablement pas venu pour accueillir Eva Joly. Ou alors il a dû être déçu. Non non, plus sérieusement, il semble être délibérément venu se montrer aux côtés de François Hollande. Histoire de bien montrer qu’il n’a pas été investi seulement par son parti mais également par le PS.

De quoi vous rendre la sandale bien indigeste… et limite scandaleuse.

Sacré Freud va !

[Mode investigation OFF]


Après propos


Ceci n’était que de la politique fiction… bien que tout soit vrai à un petit détail près. Un détail qui vient totalement décrédibiliser les conclusions de ma belle enquête : la photo de Jean-Louis Fousseret tapotant sur son Iphone derrière François Hollande ne peut en rien l’incriminer dans la coquille puisqu’elle a été publiée sur Twitter en même temps que le fameux messages « des Scandales ». Notre Maire n’y est donc pour rien. Dommage pour Freud.

 

Conseil municipal sur Internet : à Besançon tout est prêt, sauf la volonté du Maire

Une bonne et une mauvaise nouvelle.
La bonne c’est qu’une nouvelle boulangerie a ouvert pas loin de chez moi. Ça m’évitera d’aller acheter ma baguette à Pétaouchnok et ça c’est bien.
La mauvaise maintenant : dans cette nouvelle boulangerie, il faut consommer le pain sur place. Oui c’est absurde je sais mais c’est comme ça. Il y a des chaises dans une petite salle à côté de la boutique. Les clients s’y assoient avec leur baguette et ils la grignotent. On se regarde du coin de l’oeil un peu honteux et on engouffre. C’est pas simple de s’enfiler une baguette entière comme ça. C’est juste du pain, y’a rien dedans. Alors on apporte notre Tupperware de sauce de la veille et vas-y que ça trempouille.
De toute façon, on le sait en rentrant. Il y a une affichette sur la porte qui dit :
« Consommation uniquement sur place« 
C’est une situation complètement ubuesque, mais c’est ça ou Pétaouchnok.

Bon aller. Je déconne. C’était pour rire. Pas de boulangerie de ce genre dans ma rue. On peut toujours ramener le pain à la maison. Ouf !

Mais maintenant que vous avez saisi l’absurdité de cette situation imaginaire, je vais vous présenter une autre situation tout aussi absurde mais bien réelle celle-là. Il n’est plus question de boulangerie mais du Conseil municipal de Besançon.

Le Conseil municipal est un lieu et un moment démocratique public. Malheureusement, pas de place pour tout le monde dans la salle du Conseil bisontin. Oh… vous me direz, qui ça intéresse ? Peut-être pas vous mais il y a toujours des Bisontins aux séances du Conseil. Et puis il y a aussi tous ceux qui souhaiteraient y assister mais ne peuvent pas. Les séances débutent à 17h, c’est tôt. Certaines personnes habitent dans des quartiers éloignés ou rencontrent des problèmes de mobilité.

Bref, à l’ère d’Internet — vous l’aurez compris — on se prend à espérer une diffusion en ligne de ces séances, en direct ou au moins en « podcast »… solution permettant de visionner quand bon nous semble les séances passées.

A Besançon ça fait un bail que le sujet a été lancé… J’en avais déjà fait un billet en novembre 2010 que je vous conseille de lire pour connaître « l’historique du sujet ».

La situation actuelle est la suivante :

La salle du Conseil municipal a été entièrement rénovée l’année dernière et depuis sa réouverture, en novembre 2011, un système vidéo a été installé. Désormais, les séances sont filmées et retransmises en direct dans la salle des pas perdus qui se trouve à quelques mètres. Ceci afin de permettre au public qui n’a pas pris place dans la salle du conseil de suivre la séance.

Mais pour l’instant, la municipalité tient bon : il n’est pas question de retransmettre le Conseil municipal sur Internet. Pas plus en direct qu’en « podcast ». C’est donc un investissement important qui a été fait pour équiper cette salle mais il ne profite à chaque séance qu’à… une dizaine de personnes.

Le public en question se rend donc au Conseil municipal pour assister aux séances sur un téléviseur. Ils doivent se coltiner la totale ou partir. Un peu comme ma boulangère avec son pain à consommer sur place vous comprenez ?

Une retransmission sur Internet permettrait à chacun de regarder ce qui l’intéresse : tel ou tel rapport. Mais non. La vidéo restera top secrète une fois le conseil terminé.
On se prive là d’un magnifique outil démocratique moderne qu’on a pourtant financé avec nos impôts.

Pourquoi cette volonté de la municipalité de ne pas diffuser le Conseil municipal sur Internet alors que c’est désormais techniquement possible ?

Emmanuel Dumont – adjoint à la Communication – avait justifié ce choix en ces termes lors d’un échange sur Facebook :

[quote]Les séances sont publiques, chacun peut y assister et nous évitons les shows démagogiques avec cette non retransmission.[/quote]

Bien sûr que les séances sont publiques mais tout le monde ne peut pas s’y rendre pour des raisons listées plus haut mais aussi parce qu’assister à l’intégralité d’un Conseil municipal quand on s’intéresse à un rapport particulier n’est pas forcément très « emballant ». Alors pourquoi ne pas justement tout faire pour que ces séances deviennent vraiment publiques, en permettant à chacun d’y assister à distance, depuis chez lui. Techniquement, tout est prêt.
Toute initiative visant à montrer l’action que mènent les élus dans le cadre de leur mandat est bonne pour la démocratie.

Quant à l’argument des shows démagogiques auxquels on assisterait en cas de retransmission, il n’y a qu’à lire les délibérations des séances pour se rendre compte que les shows en conseil municipal existaient bien avant la vidéo.

Alors tiens… j’ai trouvé une petite parade. J’ai filmé un extrait du Conseil municipal de ce mercredi 22 février 2012. Un échange entre Jean Rosselot (UMP) et Jean-Louis Fousseret (PS). Pour réaliser cette vidéo, j’ai dû filmer… l’écran de la télé dans la salle des pas perdus. En bonus, les bruits annexes (cette salle est très bruyante) et les silhouettes qui passent dans le cadre.

Mais cela vous donnera l’occasion de constater que :

  • le dispositif vidéo mis en place fonctionne parfaitement et permettrait à chacun d’assister aux séances « comme en vrai » depuis son ordinateur ;
  • les protagonistes n’ont pas attendu la retransmission des Conseils sur Internet pour faire le spectacle. La diffusion en ligne n’y changerait donc rien.

Toutes les raisons données pour expliquer la non diffusion des Conseils municipaux sur Internet ne tiennent donc plus. La retransmission en direct n’est pas indispensable mais proposer au moins des podcasts des séances ne coûterait rien de plus puisqu’elles sont déjà « dans la boîte ». Exigeons cette retransmission !
Aller Monsieur le Maire, nous sommes dans une ville 5@ n’est-ce pas ? Alors montrons-leur qu’on les mérite nos arobases !

Tous les élus et citoyens désirant s’exprimer sur le sujet sont les bienvenus. Les commentaires leur sont ouverts. Il est également possible de m’écrire ici : besacontin@gmail.com

Le Maire de Besançon, son tram, les blogs et l’effet Streisand

Caribou Dagno, rédacteur invité, est l’auteur de ce billet.

On nous avait laissé entendre ces dernières années que le maire de Besançon était un adepte des nouvelles technologies.

En 2008, peu après un débat organisé par des blogs bisontins à l’occasion de l’élection municipale, le candidat-maire Jean-Louis Fousseret avait promis d’organiser un « festival international des blogs ». Non, vous ne rêvez pas et la mémoire du web est tellement grande qu’on peut remonter le temps pour le prouver :

Autre preuve de cet engagement en faveur de l’adoption des nouvelles technologies par tous les citoyens : Besançon a obtenu il y a quelques jours le label « villes internet 5 toiles ». Une distinction déjà obtenue à plusieurs reprises et qui, malgré le fait que le conseil municipal n’est toujours pas diffusé sur Internet, permet de faire bonne figure.

Nombreux sont donc les Bisontin(e)s qui pensaient réellement que leur maire était un ami de la libre pensée, de la liberté d’expression et des nouvelles technologies.

Hélas, le 19 février, notre bon maire a terni définitivement cette image d’Épinal.

Dans un article de l’Est Républicain, le premier magistrat de la ville menace les internautes bisontins qui relayeraient des commentaires « anti-tram » avec de faux chiffres à l’appui. En effet, selon certaines voix, le budget global du tram-le-moins-cher-de-France serait finalement revu à la hausse et le maire ne serait pas très à l’aise avec cela.

La menace est ferme :  » (…) Internet permet d’envoyer des informations fausses, de créer le malaise. Je vais demander au prochain conseil municipal une demande en référé afin de pouvoir obtenir l’identification des personnes (pseudonymes) qui diffusent sur Internet de fausses informations« .

Voila qui est dit.

Le message que notre élu fait passer est le suivant : Si vous avez récemment posté sur différents réseaux sociaux/forums/sites d’infos/blogs – dont celui-ci – un commentaire négatif et que vous avez glissé des propos « déplacés » envers le maire/son équipe/ses projets, un huissier a sans doute déjà constaté votre commentaire et les avocats de la collectivité vont se charger rapidement de votre cas.

Concrètement, une plainte sera déposée (par la CAGB?) envers un ou plusieurs éditeurs de sites qui n’auront pas d’autre choix que de coopérer. Car selon la LCEN, ces derniers feront valoir leur statut d’hébergeur de ces commentaires et transmettront à la justice les adresses IP (et éventuelles adresses email) liées aux commentaires visés par la procédure.

Ayant obtenu les adresses IP, la justice demandera ensuite aux fournisseurs d’accès titulaires de ces IP de communiquer toutes les coordonnées des internautes à qui ils ont attribué celles-ci.

Au terme de la procédure, des Bisontins se réveilleront avec une lettre recommandée leur demandant de se préparer à répondre aux questions des juges. Ils devront lors d’une audience se justifier quant aux chiffres avancés et propos tenus liés au tramway [ou à d’autres sujets, plus graves, comme cet accident de la circulation survenu en janvier dernier] sur différents sites internet.

Une méthode musclée qui a un petit air de ressemblance avec l’affaire « Cyber-Toto » évoquée par le site Arrêt sur image la semaine dernière.

Bien entendu, nous aurions pu entrer dans les détails et nous intéresser aux attaques du maire (UMP) d’Orléans contre un blogueur local. Même chose à Puteaux, autre ville dirigée par un maire UMP, en guerre depuis de nombreuses années contre un blogueur local qui ose dénoncer régulièrement des « dossiers » dont il trouve la gestion hasardeuse.

Connaissez-vous Barbra… Streisand ?

A Besançon, ville socialiste plutôt tranquille, tout n’est pas si rose. Et ce n’est pas la première fois que le maire voit rouge.

En 2009, Jean-Louis Fousseret avait menacé d’un procès l’élu d’opposition Philippe Gonon (Modem). Ce dernier avait agi de façon aussi subtile qu’inattendue pour demander la diffusion du conseil municipal par Internet.

Sauf que la menace s’était retournée contre Jean-Louis Fousseret. De nombreux spécialistes de l’internet mais aussi du droit avaient démontré que filmer un conseil municipal était parfaitement légal et qu’un procès se solderait par un effet boomerang pour le Maire.

Rappelons qu’en 2012, JLF tient toujours à ne pas montrer les débats de « son conseil » aux citoyens. La démocratie bisontine ne serait réservée qu’à un petit comité, une élite de citoyens ? Chacun jugera.

Cette nouvelle colère du maire de Besançon contre les « anti-tram » ne fait que mettre un peu plus en exergue l’échec total de la communication autour du tramway.

Les récents commentaires de certains élus de la majorité sur les réseaux sociaux, les données de GPS non-communiquées aux éditeurs de GPS, le vrai-faux vote pour la couleur du tram’ aboutissant à un vote en faveur du tramway rose, l’opposition massive (et silencieuse) d’une majeure partie de la population… appuient cette démonstration.

A qui la faute ? Certainement pas aux citoyens qui ont le droit légitime de s’interroger sur un projet d’envergure et tout ce qu’il peut représenter en terme d’impact (financier, environnemental…), ni au grand méchant web.

Lorsque l’on veut faire accepter un tel projet à la population, il convient de ne pas négliger cet élément fondamental qu’est la communication. En voulant tout optimiser, même le budget com, l’effet boomerang est encore une fois constaté.

Et ce n’est pas en voulant imiter les dictateurs tristement célèbres en différents points du globe (1) pour leur contrôle d’internet (et donc l’oppression du peuple en anéantissant la notion de liberté d’expression) que cela s’arrangera.

Beaucoup de bisontins vont d’ailleurs se demander si l’expression de leur avis sur le tram au travers d’un commentaire posté sur un site internet ne sera pas risqué pour eux. Ces voix vont donc préférer se taire.

Museler la parole des citoyens (trolls et haters inclus) ne présage jamais de bonnes choses. Cela peut même laisser à penser que l’on cherche à leur cacher quelque chose.

Accessoirement, c’est aussi oublier que des gens se sont battus pour défendre une certaine idée de la liberté incluant la liberté de penser et de s’exprimer au risque de déplaire et de créer la polémique.

Assigner des internautes en désaccord avec un projet car ils cherchent de façon légitime la « faille » pour le remettre en question, est un aveu de faiblesse et d’impuissance. En un mot, c’est un aveu d’échec.

Tous les spécialistes vous le diront : à l’ère d’internet, lorsque l’on cherche à s’engager dans une action de censure, il ne faut pas s’attendre à calmer les esprits.

Au contraire, cela risque de démultiplier – et d’amplifier – les critiques puisqu’il est toujours possible d’utiliser des services VPN (2) et adresses emails jetables pour garder un certain anonymat et continuer de s’exprimer librement (sauf si l’éditeur du site filtre/sélectionne les commentaires et accepte de porter la responsabilité lorsqu’il laisse passer un commentaire litigieux me dit-on).

En tout cas, la menace de JLF et le retour de bâton associé auront permis aux bisontins d’en apprendre un peu plus sur Internet et de découvrir un nouvel effet : l’effet Streisand.

(1) Naturellement, toute ressemblance avec de récentes révolutions de peuples opprimés n’est que fortuite. Espérons d’ailleurs que cette comparaison ne va pas nous valoir une assignation.

(2) L’usage de services VPN est parfaitement légal. Ces services peuvent prendre la forme de serveurs proxy anonymes gratuits comme les proxy web ou de services payants tels que PureVPN ou Internet Anonym de Steganos parmi beaucoup d’autres.

Et si le tramway bisontin apprivoisait un peu le grand méchant Web ?

Dans l’Est Républicain du dimanche 19 février 2012, il y a un article d’Eric Barbier avec un titre très « rentre dedans » :

Jean-Louis Fousseret est excédé par les chiffres virtuels qui circulent sur le tram

« J’ATTAQUERAI EN DIFFAMATION… »

Le maire de Besançon, également président de la Communauté d’agglomération a décidé de ne plus laisser dire n’importe quoi sur le tramway. Visiblement, Jean-Louis Fousseret a été excédé par des commentaires anonymes laissés sur Internet et affirmant que le coût du projet de tram exploserait.

Il faut dire que ça cause comme au comptoir dans les commentaires de certains billets.

Donc ras-le-bol ! C’est dit : à l’avenir, la justice pourrait bien être mise dans le coup et s’il faut en arriver là, des plaintes en diffamation seront déposées.

Une suggestion en passant : la maison d’arrêt étant déjà bien pleine, peut-être pourrions-nous réclamer l’incarcération des coupables dans l’aquarium de la Sainte Maquette durant quelques jours. Le pire des châtiments pour ces vilains garnements !

Deux extraits de l’article paru dans l’Est Républicain ce 19/02/2012

Déjà dans le dernier BVV, on pouvait lire une charge du maire de Besançon contre « les calomnies » . Dans un éditorial baptisé « 2012, l’année de la vérité » , il visait clairement les accusations de l’opposition relatives au marché de construction des rames du tram confié à une entreprise espagnole et non au local de l’étape, Alstom.

Le coupable

Ce salopard, ce couard, ce félon pointé du doigt par M.Fousseret. Celui qu’il désigne vertement comme le grand saboteur de l’image du tramway auprès de la population bisontine. Le présumé coupable c’est lui :

« le grand méchant Web »

Ouf ! L’honneur est sauf… Ce n’était donc pas la faute de la communication calamiteuse autour de ce projet. Communication toujours prompte à nous noyer de chiffres démontrant l’impérieuse nécessité du tramway mais incapable de créer simplement « l’envie » pourtant nécessaire à l’adhésion de la population. Non non, la communication institutionnelle est blanchie, innocente. Le problème vient d’Internet.

D’ailleurs vous savez quoi ? L’article de l’Est Républicain est illustré d’une image capturée sur une page Internet. Oh ! Pas n’importe quelle page : la page Facebook « Tramway Grand Besançon » que vous trouverez ici si vous n’y êtes pas encore abonné.

En voilà de l’Internet fiable et institutionnel. C’est officiel ça Madame.
C’est LA page Facebook du tramway du Grand Besançon. Rassurante. On y retrouve le logo que les Bisontins commencent à bien connaître. Les infos qui y sont publiées sont pour l’essentiel reprises du portail officiel du tramway, comme les images d’ailleurs et même les infos générales qui sont copiées-collées depuis le site officiel.

C’est sûr qu’en venant là, on ne risque pas de tomber sur du Web de caniveau avec des méchants commentaires calomnieux voire diffamatoires envers le tram.

En pourtant…

Et pourtant cette page Facebook est tout sauf officielle. Elle n’a pas été créée par le Grand Besançon. Elle est l’initiative d’une agence locale « spécialisée dans le contenu qui conseille les marques, les entreprises et les institutions dans leur communication digitale ». Une agence que le Grand Besançon n’a pas mandatée et qui laisse habilement planer le doute sur l’officialité de ladite page… pour en faire quoi au fait ? C’est peut-être au service supposé gérer la communication autour du projet de tramway de se renseigner non ? Ils sont au courant depuis quelques temps déjà…

Un autre exemple édifiant : le 17 novembre dernier, un compte Twitter « @TramwayBesancon » a été créé. La communauté locale Twitter s’y est vite intéressée et s’est demandée si ce compte était « officiel ». J’ai personnellement adressé quelques messages à des personnes impliquées dans le projet pour en savoir plus. Aucune n’a daigné répondre.

Les premiers messages publiés par le compte en question semblant fiables, il a très vite gagné des abonnés : plus d’une centaine de personnes parmi lesquelles la plupart des journalistes locaux.
Un compte potentiellement officiel donc, jusqu’à ce message publié le 17 janvier :

 

Evidemment, après ça…

Grand méchant Web ?

Des gens qui se défoulent, disent n’importe quoi, colportent des rumeurs et diffament, il y en a toujours eu. Avec Internet, l’anonymat et les commentaires de blogs ou de sites d’information en ligne, c’est encore plus facile. Mais tous les commentaires ne sont pas à classer dans cette catégorie. Loin s’en faut. Beaucoup expriment aussi des ressentis et des positions bien légitimes. Certains s’opposent ou critiquent, d’autres s’interrogent, doutent ou expriment un certain désarroi face aux travaux et à la ville qui change. Face à un projet qu’ils ne comprennent pas toujours.

Alors au lieu d’accuser le grand méchant Web, peut-être serait-il temps de tenter de l’apprivoiser un peu, car beaucoup d’opinions sur le tramway s’y construisent sur la base d’un grand n’importe quoi qu’on lit ici ou là…
Il pourrait être intéressant notamment de créer une (vraie) page Facebook officielle pour communiquer directement avec les Grands-Bisontins (ils sont nombreux sur ce réseau social). Evidemment, que cette page recevra souvent des commentaires critiques ; mais au moins il y aura la possibilité d’y répondre, d’argumenter et donc de ne pas laisser le champ libre aux détracteurs de tout poil.

Être présent sur les réseaux sociaux pour un projet tel que celui-ci — serait aussi et surtout une manière de montrer qu’il y a des gens qui écoutent et réagissent derrière le monolithique tram. Et ça c’est incontournable pour commencer à susciter l’envie.

Besançon et le tram espagnol : le Grand Dijon jette de l’huile sur le feu et moi je fais un rêve

Et c’est reparti pour un bref rappel des faits :

Épisode 1 : le marché des rames du tramway du Grand Besançon a été remporté par une entreprise espagnole : CAF.

Épisode 2 : Fin septembre, alors que la CAGB organisait un voyage de presse sur le futur site de production en Espagne, Mireille Péquignot (conseillère municipale bisontine de l’opposition et déléguée communautaire) fustige le choix d’un constructeur espagnol dans un communiqué de presse. On y lit notamment :

[quote]Faire venir des rames d’Espagne alors que nous produisons ces matériels en Franche-Comté est un véritable non sens économique, industriel, écologique et social.[/quote]

Mme Péquignot accuse également le Président de la CAGB – Jean-Louis Fousseret – « de jouer les VRP de luxe de l’entreprise espagnole CAF, concurrente d’Alstom (…) » l’importante industrie et employeur régional que tout le monde connait.

Épisode 3 : Jean-Louis Fousseret répond dans un communiqué cinglant publié dès le lendemain. Extrait :

[quote]Je ne suis le VRP de personne, si ce n’est de notre ville, et de notre région, et spécialement auprès du monde économique… [/quote]

Il ajoute :

[quote] (…)dois-je vous rappeler que les marchés publics de ce type sont soumis à une procédure d’appels d’offres au niveau Européen, qui répond à un strict ordonnancement juridique soumis au contrôle du juge … [/quote]

Épisode 4 : Le 7 octobre dernier, en Conseil communautaire du Grand Besançon, Mme Péquignot remet ça et une grande partie des délégués présents quittent la salle.
Quelques jour plus tard, elle publie une nouvelle lettre ouverte. Selon elle, le Grand Besançon aurait pu choisir Alstom pour fabriquer ces rames de tramway.

Épisode 5 : La polémique dépasse le microcosme bisonto-bisontin puisqu’elle vient de Dijon. Du Grand Dijon pour être précis.


Dans son édition du 31/10, l’hebdomadaire « Le Journal du Palais de Bourgogne » (rien que ça) publie un article sur l’arrivée de la première rame du tramway de Dijon. Le constructeur est Alstom.
Un encadré complète l’article. Il commence ainsi :

C’est une « pique » à peine déguisée à la communauté d’agglomération du Besançon, qui vient de choisir, pour fabriquer son tramway, l’espagnol CAF, alors même qu’Alstom possède deux sites industriels en Franche-Comté, l’un à Ornans, l’autre à Belfort. (…). CAF était sur les rangs aussi à Dijon, un peu moins cher qu’Alstom (50.000 euros de moins par rame).
Mais « nous sommes fiers d’avoir retenu Alstom au terme de notre appel d’offres« , souligne André Gervais, conseiller du Grand Dijon chargé du projet de transport en commun en site propre (TSCP).
(…) l’élu insiste sur la volonté politique du Grand Dijon de « contribuer au soutien de l’industrie française et de ses emplois » …

Pan sur les doigts ! Donc en substance, pour ce représentant du Grand Dijon : quand on veut on peut. Ils n’en manquent jamais une les Dijonnais pour rappeler que c’est eux « les grands ».

Bien bien…

Résumons :

  • à ma gauche JL Fousseret et ceux qui affirment qu’il n’est pas possible d’orienter un appel d’offre de cette envergure vers le choix d’une entreprise locale ( procédure d’appels d’offres au niveau Européen, strict ordonnancement juridique soumis au contrôle du juge, etc.) ;
  • à ma droite M. Péquignot et le délégué TSCP du Grand Dijon pour qui il est tout à fait possible d’orienter un appel d’offre comme celui-ci vers le choix d’une entreprise locale.

Et le débat entre ces deux thèses où est-il ? Nulle part car nous n’avons eu droit au final qu’à un échange de certitudes. C’est pour l’instant à celui qui parle le plus fort. Les arguments, les vrais, nous n’en avons pas lus, pas vus, pas entendus.
Les Grands Bisontins sont-ils des gens trop simples incapables de comprendre quand on leur explique ? Pourtant ça apporterait de la clarté ne croyez-vous pas ? Ca éviterait les rumeurs, les « on m’a dit que »… ça permettrait de se faire un avis, un vrai.

Alors moi j’ai fait un rêve

Un rêve façon « Martin Luther King bisontin ». Un vrai rêve de citoyen qui en a plus qu’assez d’entendre des élus du peuple s’invectiver sans oser élever le débat au niveau de notre compréhension. Dans mon rêve, il est question de pédagogie à l’endroit des Grands Bisontins. Je vous raconte :

  1. Première partie de mon rêve : Mme Péquignot m’envoie une petite lettre (elle aime bien écrire des lettres je crois) dans laquelle elle étaye ses propos.
    Elle explique concrètement comment doit s’y prendre une communauté d’agglomération qui lance un appel d’offre au niveau européen afin d’orienter son choix en toute légalité vers une entreprise locale.
    Dans sa lettre elle ne se contente pas de donner des positions de principe sur l’intérêt de privilégier l’économie locale (comme elle l’a fait jusqu’alors).
    Non non, elle précise comment s’y prendre techniquement et juridiquement. Bref, elle démontre par A + B que c’est possible.

    Bref , un véritable argumentaire. De la politique avec un gand P. La base d’un débat est enfin établi. Et moi, petit blogueur, je publie sa lettre.
    J’y crois. Elle va le faire !

  2. Seconde partie de mon rêve : Jean-Louis Fousseret, piqué au vif par le magistral argumentaire détaillé que vient de pondre son opposante, décide de répondre à son tour et de faire preuve – lui aussi – d’une grande pédagogie en expliquant pourquoi les procédures d’appel d’offre au niveau européen ne permettaient pas de choisir Alstom en lieu et place du constructeur espagnol. Il ne se contente pas de dire : « ce n’était pas possible juridiquement » et de renvoyer son opposante dans les choux (comme il l’a fait jusqu’alors).
    Non non : il explique et donne des arguments techniques et juridiques précis. On veut des références, des textes, du Code des marchés publics et tant pis si on ne comprend pas tout.
    Et tant mieux si c’est un conseiller très pointu qui s’occupe de la réponse. Je ne sais pas vous mais moi je préfère quand on m’explique. Même si je secoue parfois la tête de haut en bas pour faire croire que j’ai tout intégré…

    Et vous savez quoi ? Le petit blogueur décide – grand seigneur – de publier la lettre de son Maire et Président d’Agglomération.
    Et voilà comment on se retrouve en présence de deux beaux argumentaires. En les confrontant, je suis sûr que l’on pourra se rendre compte si quelqu’un bluffe ou nous cache des choses.

Et c’est là que je me suis réveillé…

…mais je ne demande qu’à reprendre ce rêve citoyen. Alors chers élus, vous êtes les bienvenus. Cet espace vous est ouvert.

Gonflé non ?


Pour aller plus loin

  • l’article du « Journal du Palais de Bourgogne » dont il est question dans ce billet.

  • et comme qui ne risque rien n’a rien :


Grand Besançon : Mireille Péquignot vide la salle… [vidéo]

Ce jeudi soir c’était Conseil communautaire au Grand Besançon.
138 élus sont présents puis un grand vide se fait dans la salle… Que s’est-il donc passé ?

Retour sur les événements de la semaine dernière

Mireille Péquignot, conseillère municipale Nouveau Centre (Groupe UMP) et déléguée communautaire, diffuse dimanche dernier un communiqué dans lequel elle accuse Jean-Louis Fousseret « de jouer les VRP de luxe de l’entreprise espagnole CAF, concurrente d’Alstom (…) » l’importante industrie et employeur régional que tout le monde connait.

En substance Mme Péquignot reproche au Président de l’Agglomération bisontine, d’avoir confié le marché des rames du futur tramway à une entreprise espagnole. Il s’agit d’après elle d’« un véritable non sens économique, industriel, écologique et social. »

C’est le voyage de presse organisée par la CAGB sur le site de production de CAF qui semble avoir provoqué l’ire de Mme Péquignot. Plusieurs articles sont en effet parus dans la presse. On y a beaucoup lu sur l’opportunité que le tramway bisontin constitue pour la société CAF dans sa stratégie de pénétration du marché des villes françaises moyennes.

Donc pour Mme Péquignot, la messe est dite : Jean-Louis Fousseret est un VRP de luxe à la solde du constructeur espagnol.
Et histoire de déposer une cerise sur le gâteau, elle ajoute : «Des commissions ont-elles été perçues ?»

Il n’en aura pas fallu plus pour provoquer une vive réaction de l’intéressé qui affirme dans un communiqué publié dès le lendemain : « Je ne suis le VRP de personne, si ce n’est de notre ville, et de notre région, et spécialement auprès du monde économique » …
Jean-Louis Fousseret ajoute : « dois-je vous rappeler que les marchés publics de ce type sont soumis à une procédure d’appels d’offres au niveau Européen, qui répond à un strict ordonnancement juridique soumis au contrôle du juge« …

Et comme il n’a pas du tout mais alors pas du tout apprécié les allégations de commissions perçues, il prévient : «Je vous demande désormais de mesurer vos propos. Si tel n’était pas le cas, je me verrais dans l’obligation de demander à la justice de notre pays de vous rappeler les règles qui protègent la probité et l’honneur de chacun».

Les choses en étaient restées là et la passe d’armes semblait marquer le pas… jusqu’à ce jeudi soir, jour de Conseil communautaire au Grand Besançon.

Dès le début de la séance, Gabriel Beaulieu, 1er vice-président de l’Agglomération, prend la parole pour s’exprimer sur le communiqué de Mme Péquignot, le tout sur un ton de remontrance. Jean-Louis Fousseret intervient à son tour de manière indignée sur le même sujet.
S’ensuit la réaction de Pascal Bonnet (UMP) qui se désolidarise de la prise de position de Mireille Péquignot qui n’est pas encore là…

C’est à ce moment que cette dernière – en retard – entre enfin en séance. Elle prend la parole et commence à lire un long texte dans lequel elle reproche à nouveau au Président de la CAGB d’avoir opté pour un tramway espagnol…
Quelques sifflets fusent puis les élus se lèvent les uns après les autres et quittent la salle. Ne restent alors en séance que les membres du bureau et une dizaine de délégués communautaires sur 138.
Pendant ce temps, Mme Péquignot poursuit imperturbablement la lecture de son texte devant un Jean-Louis Fousseret qui ne dit plus un mot ; semblant subir le verbiage de l’élue.

Une situation totalement inédite au Grand Besançon.

Voici une courte vidéo filmée depuis les bancs réservés au public. On y entend Mireille Péquignot lisant son texte, bien seule, au milieu des rangs clairsemés.

La suite ?

On l’attend avec impatience bien-sûr.
Pour ma part je me suis permis de contacter Mme Péquignot pour connaître sa position sur la manière dont la CAGB aurait dû s’y prendre pour confier le marché des rames du tram à Alstom, tout en respectant les procédures imposées pour ce marché européen.

Il n’est en effet pas suffisant de monter au créneau avec des « y’avait qu’à ». Les Grands Bisontins attendent désormais d’entendre des arguments détaillés que Mme Péquignot ne manquera sans doute pas de leur fournir afin d’étayer son propos.

Laissez venir au tram les petits enfants

Toutes les écoles de Besançon ont reçu récemment un courrier de Jean-Louis Fousseret dans lequel ce dernier ne tarit pas d’éloges pour… LE TRAIN :

Extrait :

[quote]Le train a toujours fait rêver les petits et les grands, et le TGV n’a toujours pas détrôné la bonne vieille locomotive à vapeur dans l’imaginaire collectif.

C’est ainsi que le train et son environnement sont toujours très présents dans les dessins d’enfants, dans leurs jeux, et forcément dans votre enseignement [il s’adresse aux enseignants ndlr].

Empreint d’histoire et de modernité ; marquer de progrès techniques et de prouesses technologiques ; porteur d’avancées sociales et de voyages, le train est certainement l’un des moyens de transport d’avenir tant il est conforme aux nécessités de sécurité et de développement durable.[/quote]

Certes oui bien sûr c’est beau un train. On en a tous dessinés étant petits et on a tous joué à tchou tchoooou même si les locos à vapeurs c’était bien avant nous. Nos mouflets en font d’ailleurs autant.
Mais pourquoi notre maire expose-t-il ainsi et maintenant sur la place publique cet attrait, ce penchant, cet amour immodéré pour le chemin de fer ?

Suite :

[quote]Dans quelques jours se déroulera, à l’initiative de l’association Rail Miniature 25, une exposition de maquettes, y compris celle grandeur nature, du futur tramway de l’agglomération bisontine.[/quote]

Mmmmmm… tiens donc

Re-suite :

[quote]Afin de soutenir l’initiative des bénévoles exposants, j’ai souhaité permettre aux enfants d’effectuer une visite de ce salon sur le site de Micropolis les 24 et 25 septembre. Pour cela, j’ai décidé de leur offrir les entrées jointes à ce courrier, et j’ai pensé que vous accepteriez de vous associer à cette démarche en les distribuant à vos élèves.[/quote]

Et pour achever de convaincre l’enseignant :

[quote]Des invitations pour vous-même et vos collègues sont jointes à cet envoi.[/quote]

Résumons :

les fanas de train miniatures et autres maquettes ferroviaires tiendront salon ce week-end à Micropolis. Heureuse nouvelle car le train est LE moyen de transport merveilleux que les enfants adorent. Il est en outre sécurisé et parfaitement écologique. Le must.
DONC : le Maire de Besançon a décidé d’offrir généreusement l’entrée au salon des petits trains aux plus jeunes bisontins…
HASARD INCROYABLE : la maquette grandeur nature du futur tramway sera justement exposée pour la première fois à ce salon.
On l’a d’ailleurs (un peu) mentionné sur les entrées gratuites.

Scène 1 (au retour de l’école)

Léo : — Papa ! Maman ! J’ai une entrée gratuiiiiiiiiiite pour aller voir les petits trains !

Papa : — Fais voir ça. Euh… mouais… c’est gentil mais du coup nous on va devoir payer nos entrées adultes…

Léo : — Aller ! Aller ! En plus y’aura le tramway de Besançon !

Maman : — Ah non ! Pitié ! Pas le tram ! Les impôts !

Papa : — Les platanes !

Maman : — Les travaux ! Les commerces qui ferment !

Papa : — Les bouchons !

Maman et Papa : — On n’en veut pas !

Léo : — Si ! Si ! Moi je VEUX y’aller !!!

Scène 2 (au retour du Micropolis)

Papa : — Alors ça t’a plu les petits trains ?

Léo : — Bah tu sais y’avait que les adultes qu’avaient le droit de jouer avec, alors…

Maman : — Moi je l’ai trouvé joli le tram.

Papa : — Oui pas mal c’est vrai. A part peut-être ce bleu chiasseux.

Maman : — Ça fait un peu salle de bain non ? J’aurais préféré le blanc c’est sûr. Le Maire aussi à c’qu’on dit.

Papa : — N’empêche que ça donne plus envie que le bus…

Maman (en aparté) : — Tu crois qu’il aura des entrées gratuites le gamin pour le salon de l’érotisme ?


Pour aller plus loin