Archives de catégorie : Mots d’humeur

Réjouissances

Il parait que je critique trop et que la critique est facile. Soit. Je vais donc mettre à profit ce début d’année pour me réjouir haut et fort.

C’est vrai quoi, regardez ces Bisontins grognons qui se plaignent sans cesse de leur ville en chantier.
Ils ont trouvé un bouc émissaire bien confortable : le tramway.
Le pauvre. Même pas encore là pour se défendre et déjà affublé de tous les maux : le tram fait fuir les commerçants, il est trop onéreux, trop espagnol, pas suffisamment ornanais, trop bleu ou pas assez, son tracé ne passe pas où il faut et… à cause de lui – suprême outrage – on va couper les platanes du quai Veil Picard !

Or – voyez-vous – les Bisontins sont très attachés à ces 87 centenaires du bord du Doubs.
Alors pour calmer les excès platanophiles de ses administrés, le Maire de la ville a promis d’autres arbres. Des spécimens encore plus beaux et plus vigoureux. Mais rien n’y fait. L’abattage est imminent et la Boucle pleure déjà. Pathos.

PO-SI-TI-VEZ les gens !

Moins d’arbres ça veut dire moins d’ombre et donc plus de soleil ! On en manque non ?
Et puis ces arbres sont malades vous savez : un champignon les ronge de l’intérieur. Ils souffrent, c’est horrible. On ne va pas les abattre vous savez, on s’apprête juste à les euthanasier. Généreusement.

Et les allergies ! Comment vous ne saviez pas ? Le pollen de platane est un allergène TERRIFIANT ! Tout Besançon éternuait au printemps à cause de ces 87 mercenaires. Et ils nous offraient quoi en échange ? De vieux troncs même pas beaux à regarder. Tout tordus, avec des bosses, des trous. Pouah !

Non mais vous avez vu ces tronches ?

Non vraiment, sans regret, tronçonnons et réjouissons-nous ! Des copeaux ! Des copeaux !
Et zut quoi ! La place des arbres c’est à la campagne non ?

Ici c’est la ville ! Non mais !

Chaîne alimentaire bisontino-bisontine

Il y a un article qui dit beaucoup, mais alors beaucoup de bien de Macommune.info dans le BVV de ce mois-ci ➜ le BVV dont la dernière page est systématiquement consacrée à une publicité achetée par l’annonceur SMCI ➜ la SMCI qui est une agence immobilière mais aussi l’actionnaire principal de Macommune.info Macommune.info dont un article dit beaucoup, mais alors beaucoup de bien dans le BVV de ce mois-ci ➜ le BVV dont la dernière page etc.

Le BVV, la tribune libre et les portes ouvertes

Dans l’espace « Expressions politiques » du BVV de novembre dernier, Martine Jeannin – conseillère municipale (Gauche moderne, groupe Centre droit) nous parlait des dangers de l’eau polluée par les médicaments.

Dans le tout nouveau BVV de janvier 2012, Mme Jeannin reprend la plume pour nous alerter cette fois-ci contre les dangers de la vidéo surveillance et de « la navigation en ligne ».


Des sujets fort intéressants au demeurant mais très généraux et que Mme Jeannin ne prend pas la peine de rattacher aux « réalités locales ».

Pourtant sur la vidéo surveillance notamment, il y avait moyen de « causer concret ». En mettant en regard ces jolies déclarations de principes avec quelques propositions de conseillers municipaux UMP ou bien encore avec certaines déclarations du Maire de Besançon.

Mais non rien de cela. On reste dans le général voire même le consensuel : gare aux libertés individuelles (bah oui bien-sûr), pas bien les médicaments dans l’eau (et les chiffres de cette pollution dans notre eau du robinet bisontine où sont-ils ?), pas bien les méchants escrocs sur Internet (ah bon ?)…

Autre exemple extrait du billet de janvier :

[quote]Si la technologie peut avoir une réelle utilité, pour diffuser l’information, pour exemple : tout en restant chez soi, suivre les débats du conseil municipal (…)[/quote]

Quelle belle occasion manquée de sortir du général pour parler du cas de Besançon !
Le conseil municipal de Besançon dispose depuis peu d’une nouvelle salle équipée pour filmer les séances du Conseil municipal qui sont d’ailleurs retransmises en direct… dans la salle des pas perdus qui est juste à côté, pour le public présent sur place.

Or la municipalité a fait le choix de ne pas retransmettre les séances sur Internet. Pas de podcast du conseil municipal pour les Bisontins. Ils n’ont qu’à se déplacer ces paresseux et y assister sur place !
Un choix très contestable qu’Emmanuel Dumontadjoint à la Communication avait justifié en ces termes via Facebook :
[quote]Les séances sont publiques, chacun peut y assister et nous évitons les shows démagogiques avec cette non retransmission.[/quote]
Comme si les conseils municipaux ou communautaires actuels – sans vidéo – étaient épargnés par les shows démagos… ah la la…

Bref, sur ce point localement très sensible, Mme Jeannin aurait pu utiliser sa tribune dans le BVV afin d’exiger haut et fort la retransmission sur Internet du Conseil Municipal, en expliquant en quoi cela aurait apporté un progrès démocratique… Elle aurait sans doute rencontré une belle adhésion auprès des Internautes bisontins… Mais non. Rien. Juste des considérations d’ordre général.

Il faut dire que dire un peu trop de mal de la Majorité municipale de gauche – quand est estampillée Gauche moderne – c’est prendre le risque de ne pas pouvoir y retourner un jour, dans cette majorité, dans le cas où…
Et s’opposer un peu trop fermement à l’opposition de droite – lorsqu’on est rattaché au Centre droit – pourrait empêcher d’y faire à nouveau allégeance dans l’hypothèse où…

Mieux vaut donc faire plaisir à tout le monde en enfonçant des portes ouvertes… mais pas des portes trop bisontines hein…

Tiens au fait, que dit le réglement intérieur du Conseil municipal sur le contenu des pages d’expressions politiques ?
Il dit ça :

Extrait :
[quote]Le contenu des tribunes libres est consacré à des questions d’intérêt local, communal et intercommunal, voire régional.[/quote]
Donc « pas beau les médicaments dans l’eau », « ouille ! dangereux la vidéo-surveillance » et « attention au méchant Internet » c’est bien, mais sans rattachement concret à l’intérêt « local » c’est limite out non ?
Sinon, chaque groupe pourrait utiliser cette tribune pour parler au final de tout et de n’importe quoi. Le BVV est un bulletin municipal non ?

Au passage, ce sont les élus MODEM qui doivent apprécier. Eux qui ont perdu une grande part de leur espace d’expression après que les deux élus de la « Gauche Moderne » se soient émancipés du groupe UMP et assimilés.
Je m’en étais « ému » auprès de Martine Jeannin en novembre dernier, en lui adressant un message sur Twitter (son compte est @centristesbesac)
Voici notre échange surréaliste :

Alors j’ai taquiné un peu :

Et de quoi nous parle Mme Jeannin dans le BVV de janvier ? Ah oui :

[quote]Alors oui à la technologie mais l’homme devra veiller à rester  le  maître de l’éthique des TICS.[/quote]

Hé oui logique… qu’Internet serve à interpeler un élu municipal c’est pas très éthique tout ça…
Ça nous emme….  ok ?

Sondage

Faites part à Martine Jeannin des prochains sujets auxquels vous souhaiteriez qu’elle consacre sa prochaine tribune libre dans le BVV. Vous pouvez voter pour plusieurs sujets et même en proposer. C’est beau les TICS hein les Bisontins ?


TGV Rhin-Rhône : à lui de vous faire préférer l’autoroute

Par Caribou Dagno, rédacteur invité

Il est arrivé en grandes pompes et à grand renfort de communication. Ce « il », c’est le TGV Rhin-Rhône.

Mais face à cette révolution ferroviaire, il y a des victimes. On dénombre parmi elles le département du Jura et l’agglomération bisontine.

Si l’on prend le cas de la seconde, le constat est sans appel : il fallait auparavant 2h35 « maximum » pour se rendre à Paris depuis la gare Viotte (l’exemple est aussi valable pour Roissy, Mickey, et Lille). Il faut désormais pas moins de 2h40 depuis le cœur de Besançon pour poser le pied à Paris… et non 2h05 comme annoncé mensongèrement à tort par une coûteuse campagne de promotion.

Le gain de temps mystère

D’emblée, on se doutait que le gain de temps serait quasi-nul : Environ 25 minutes « si tout va bien » pour se rendre à la gare d’Auxon (Besançon TGV) avec la navette TER depuis la Gare Viotte puis quelques minutes d’attente « si tout va bien » (disons 10 pour être positif) pour monter dans le TGV et enfin 2h05 « si tout va bien » pour atteindre Paris.

Calculons : 25 min + 10 min + 2h05 min = 2h40 « minimum si tout va bien » contre 2h35 dans l’ancienne version.

Sauf que dans la pratique, si l’on en croit les médias [exemple ici] et les expériences de voyageurs glanées au détour de commentaires sur les réseaux sociaux, les problèmes s’enchainent depuis le 11 décembre.

La navette (gratuite avec un billet TGV) est tout le temps bondée ou souvent en retard ce qui a eu pour conséquence de faire rater leur train à de nombreux usagers. La Présidente de Région – Marie-Guite Dufays’en est émue récemment en s’adressant au Président de la SNCF.

Espérons que la Présidente de Région ne sera pas la seule à monter au créneau rapidement et avec force car c’est en partie avec l’argent des collectivités (et donc par extension des impôts des contribuables que nous sommes) que cette nouvelle ligne formidable a pu voir le jour.

Un petit détail supplémentaire qui fait tache : la navette risque de finir par coûter cher puisqu’elle fonctionne au kérosène sur une ligne toute neuve et qui plus est électrifiée.

Très cher parking

Si la navette ne fonctionne pas (ou mal), il conviendrait d’envisager de prendre sa voiture pour se rendre à la gare patate d’Auxon. Bien mal en prendrait à ceux qui voudraient opter pour cette option en espérant réaliser un quelconque gain.

Outre l’accès qui n’est toujours pas finalisé, le parking de cette gare est payant et hors de prix. En moyenne, comptez 10 euros par jour pour laisser votre voiture dormir sous les arbres et la retrouver le lendemain redécorée par les corbeaux – désagrément bien connu des habitués du parking Chamars, à Besançon.

Ajoutez à cela le coût d’un petit-pipi dans la Gare (oui, les toilettes sont payantes), celui d’un sandwich beurk et d’un magazine ou journal pour agrémenter votre déplacement et le prix du billet qui a très largement gonflé depuis la mise en service de la nouvelle ligne à grande vitesse.

« Les infrastructures, ça ne se finance pas tout seul (…) les usagers demandent toujours plus de services » nous rétorquera-t-on. Bah voyons.

Les seuls rescapés de l’histoire sont peut-être les habitants du nord de l’agglomération bisontine qui pourront se rendre à la gare d’Auxon à pied ou en voiture en évitant les bouchons et les 25 minutes de navette. Mais peut-être pas le coût du parking de luxe.

L’heure du premier bilan

En clair, le premier bilan de l’effet TGV Rhin-Rhône pour les Grands-Bisontins est négatif contrairement à celui du Nord Franche-Comté qui profite pleinement de cette nouvelle ligne et des retombées qui vont avec comme la création d’une toute nouvelle zone d’activité à proximité de la Gare locale (Meroux TGV). Ce n’est pas pour rien que le TGV Rhin-Rhône est surnommé dans certaines sphères le « TGV Chevènement » ou « la piste d’essai d’Alstom« .

Hélas, à Besançon, le logo – inversé – du TGV en ferait plutôt le TGV « escargot » pour symboliser la perte de temps et « L’Orient Express » pour ses tarifs démesurés. L’on en vient presque à se demander si l’on veut vraiment aider les populations à se déplacer ou si l’on cherche au contraire à éviter que trop de monde ne vienne chez nous.

L’afflux de touristes n’est de toute manière pas au programme. Il n’y a même pas une succursale de l‘Office du Tourisme dans cette gare planquée en rase campagne… c’est dire si la stratégie « effet TGV » a été bien pensée par nos décideurs.

Bref, on vous a gardé le meilleur pour la fin.

Comme si cette myriade de problèmes n’était pas suffisante, on apprend aujourd’hui que les tarifs SNCF vont encore augmenter de 3,2% en 2012 grâce à un décret récent qui laisse plus de liberté à la compagnie ferroviaire publique.

Vous l’aurez compris : pour rejoindre Paris et d’autres territoires, le meilleur moyen reste peut-être de prendre son véhicule (achetez français de préférence, si possible Peugeot pour cela profite un peu plus au nord Franche-Comté) et de circuler pied-au-plancher (130 maxi) sur ce bon vieil A36.

La SNCF avait pourtant cherché à nous faire préférer le train. Visiblement, pour les grands-bisontins, c’est totalement raté.

Dernier coup de pub en date pour le TGV Rhin-Rhône : un Dijon-Strasbourg via Besançon en… 6h30 (soit un peu plus de 51 km/h de moyenne) et sans la moindre excuse de la part de la SNCF. Tout va bien vous dit-on.

Si vous avez emprunté le TGV Rhin-Rhône, faites-nous part de tous vos commentaires positifs/négatifs.

Bonne année ça c’est fait

Rappelez-vous, c’était au XXe siècle.

Une tradition vivace occupait nos soirées entre Noël et le Jour de l’An.
Nous adressions nos vœux à Tata Nicole, à notre pote Juju ou à notre cher patron et nous le faisions à l’aide d’outils ancestraux alors très répandus :
un stylo (-plume pour les plus nostalgiques),
une « carte de vœu ». Il s’agissait d’un rectangle de papier rigide, souvent de petite taille et orné au verso d’une illustration rarement de bon goût, voire même parfois d’une image pieuse.
– enfin, une enveloppe emballait l’objet. Elle était munie d’un timbre garantissant l’acheminement du tout jusqu’au destinataire desdits vœux…

Le geste était rétroactif… nous vœutions et l’on nous vœutait.

La bonne technique pour adresser efficacement ses vœux consistait à les présenter le plus tôt possible mais pas avant que l’an nouveau débute – superstition oblige. Point de vœu non plus au delà du 31 janvier au risque de passer pour un malpoli.
Autre élément – et non des moindres – que nous prenions jadis en considération : l’inertie postale. Un courrier posté arrivait (à cette époque bénie) le lendemain MAIS l’énorme surcroît de travail dû à l’affluence des innombrables cartes de vœux dans les centres de tri retardait de quelques jours le traitement puis la distribution des précieuses bafouilles.
Il fallait aussi garder à l’esprit que si le Jour de l’An est férié, le 2 janvier est lui digestif… y compris pour les facteurs.

Ces multiples contraintes une fois assimilées, le bon sens nous incitait donc à rédiger et à poster nos vœux quelques jours avant le Nouvel An, tout du moins si l’on souhaitait qu’ils arrivent au tout début de la nouvelle année. La tradition était ainsi respectée.

Ça c’est fait

Quittons ici l’évocation de cette tradition finalement pas si lointaine… et revenons à cette vérité que je vous dois…
Chers amis, chère famille, chers collègues, chers élus… – disais-je – vous qui me présentez désormais des vœux numériques plus ou moins personnalisés… savez-vous que ces voeux que vous m’envoyez virtuellement d’un clic me parviennent dans les secondes qui suivent ?
Point de timbre, ni d’enveloppe. Pas de passage non plus par un centre de tri postal, aucun travail pour le facteur… juste quelques bits (si si) qui transitent à la vitesse de la lumière dans des câbles de toutes tailles et voilà… « Vous avez un message »… bienvenu au XXIe siècle !

Pas assez clair ?

Je reformule donc pour les moins dégourdis de la comprenette : vos p* de vœux de m* qui bougent dans tous les sens avec votre tête sur un corps de chien ou de danseur entouré de feux d’artifices et que vous croyez si originaux le sont sans doute pour vous MAIS je les reçois en DÉCEMBRE nom de D* ! Vous me souhaitez une bonne année 2011 en 2010 ! C’est ballot non ?
Déjà que l’essentiel du travail a été effectué par un développeur anonyme, vous pourriez au moins faire l’effort de retenir votre index clicophile quelques heures de plus !
Si vous ne le faites pas par intelligence, faites-le au moins par politesse et puis… savourez l’année 2010 bon sang… vous ne la reverrez pas de sitôt !
Merci donc de patienter encore un peu, jusqu’au matin du 1er janvier (ou vers midi plutôt) et cliquez alors avec la satisfaction de la tradition respectée, mais au bon moment… en 2011 !

Et bonne année tiens !

Ami Facebook recherche pigeon pour arnaque au bon coin

MISE EN GARDE

Cet billet est en ligne depuis décembre 2012. Il est particulièrement bien référencé par Google, et les internautes qui font une recherche avec les mots-clés « arnaque leboncoin » tombent régulièrement dessus.
Ces personnes viennent souvent d’être victimes elles-mêmes d’une arnaque et écument Internet pour trouver une solution. Ils lisent les commentaires à la recherche d’une aide.

Mais d’autres personnes malhonnêtes ont repéré le filon et passent le plus clair de leur temps à laisser des commentaires sous ce type de billet. Ils se font alors passer pour d’anciennes victimes d’arnaques qui ont pu s’en sortir. Généralement, ils vous donnent, une adresse email qu’ils prétendent être celle d’un « lieutenant d’Interpol » (ça peut faire sourire) qui serait l’homme providentiel capable de vous aider.

Autre technique : ils ont mis en place de faux sites avec une adresse comportant le mot « Interpol ». Une fois sur ce site, on vous invite à laisser un témoignage. Ensuite vous recevez un mail et on vous embobine en vous faisant croire qu’il faut faire une avance de frais pour votre procédure.
Au final, vous voilà arnaquer pour une seconde fois.
Vous savez quoi ? Les commentaires en question ont tous une adresse IP en Côte d’Ivoire…
Donc méfiez-vous en lisant les commentaires sous ce billet. Vous voilà avertis.

Ce vendredi soir, un « ami Facebook » que je ne connais pas (j’accepte tout le monde ou presque) m’envoie un « bonjour bonjour » en privé. La suite vous la lirez ci-dessous.
À l’évidence, il s’agit d’une arnaque… L’homme (ou la femme) cherche une tierce personne pour poster en son nom une annonce sur leboncoin.fr

Voyez le début de la conversation, mon « ami » me parle comme quelqu’un qui me connait alors que je n’avais jamais échangé avec lui. En l’occurrence, le profil utilisé était celui d’un restaurant de Besançon qui a pignon sur rue… ça peut rassurer.

Bref, ça sentait l’arnaque à plein nez mais j’ai voulu jouer. Bonne lecture. Vous trouverez ensuite quelques explications.

Notre arnaqueur s’est donc retrouvé le bec dans l’eau et moi j’ai bien rigolé… Petite précision : je ne travaille pas à la Gare d’Eau 🙂
Mais où est l’arnaque ? Quel est le risque si l’on rend ce petit service ?

Dans un premier temps j’ai pensé  que l’objectif était de trouver un pigeon pour poster une annonce cachant une classique arnaque à la vente. La publication de l’annonce se faisant depuis l’ordinateur du pigeon, c’est son adresse IP qui est alors collectée. On imagine les risques qu’il encourt si une plainte liée à cette vente est ensuite déposée.

Mais c’est un message posté sur un forum de discussion qui m’a révélé le véritable danger de ce type d’arnaque… et le risque est très grand.

Si mon « arnaqueur » insistait tant pour que je valide mon annonce, c’est parce qu’une fois notre annonce validée, leboncoin.fr nous en présente un récapitulatif et nous demande de choisir un mot de passe qui servira ultérieurement à modifier l’annonce.


Le naïf donne alors un mot de passe…. et comme il a l’habitude (à tort) d’utiliser toujours le même pour l’ensemble de ses comptes (Facebook, courriel…), il y a de grandes chances pour qu’il utilise son mot de passe habituel.
Une fois l’annonce validée par leboncoin quelques heures plus tard, c’est l’arnaqueur qui recevra la confirmation à l’adresse email qu’il avait indiquée à sa victime. Or cette confirmation affiche en clair le mot de passe donné par le pigeon.

Notre arnaqueur n’a plus qu’à essayer ce mot de passe sur le compte Facebook de sa victime, sur son compte mail, etc.
Si ça marche, c’est bingo ! Car on trouve beaucoup d’informations intéressantes dans nos courriels non effacés : des identifiants, des mots de passe….

Notre compte Facebook piraté servira à son tour pour appâter nos propres amis. Et ainsi de suite…

Conclusion : si l’on vous demande ce genre de service via Facebook ou MSN, fuyez ! Vos amis ne sont peut être pas vos amis…

Mise à jour (samedi 17 décembre)

J’ai fait un petit test hier soir avec une annonce bidon. Apparemment, leboncoin.fr n’envoie plus le mot de passe en clair dans ses messages de confirmation. À confirmer si vous faites le test vous aussi.

Toi aussi, dis du bien du tram et de la Sainte-Maquette !

Dans ma boîte aux lettres, j’ai reçu la « Lettre du Tram n°3 ». Si vous êtes Grands-Bisontins, elle a dû vous parvenir également. Cherchez bien dans votre tas de prospectus Noëlicides.
Tenez ! là ! Sous la pub Carrefour, délicatement glissée entre le dépliant Super U et le spécial Réveillon de Géant Casino.

Bon sang que ça fait du bien de la retrouver ! Non, je n’exagère pas.

La « Lettre du Tram n°3 » n’est pas une lettre comme les autres. Ce n’est pas un vulgaire prospectus. En vérité, c’est une bulle de bonheur bleu-turquoise qui éclate et nous submerge de ses ondes incroyablement positives et généreuses. Elle nous offre à voir au-delà de la crise en présageant d’un avenir merveilleux.
Elle est la lueur qui paraît à l’horizon, la promesse d’un jour nouveau. Cette aube que nous attendons tous sera bleu-turquoise !

Purée ! Qu’est-ce que c’est beau !

Si vous doutez, regardez un peu les sourires de ces gens. Ils sont entrés dans la Sainte-Maquette du Tramway et les voilà heureux, sereins, réconciliés avec l’avenir qu’ils savent désormais réjouissant. Ils l’auront leur tram et ça changera tout. Ils en sont désormais assurés.

Le bonheur de ces gens fait vraiment plaisir à voir.

Le plus beau ce sont ces paroles si touchantes que nous rapporte la « Lettre du Tram n°3 ». Des mots prononcés par des gens simples et sincères. Les mots que choisissent les Grands-Bisontins pour évoquer leur tram lorsqu’ils découvrent – ébahis – la beauté de la Sainte-Maquette.
Ce sont des paroles spontanées et c’est précisément cet aspect qui leur confère cette force immense :

On imagine la difficulté immense qu’ont rencontré les responsables de la communication du tramway lorsqu’il a fallu faire un choix. Lorsqu’ils ont dû sélectionner huit commentaires parmi les innombrables réactions positives que suscite le tramway dans la population. Sinon évidemment, la « Lettre du Tram n°3 » n’y aurait pas suffi.
Notez au passage que les rédacteurs de la « Lettre du Tram n°3 » ont été beaux joueurs et ont publié le seul commentaire partiellement négatif entendu cu côté de la Maison du Tram.

REPLAY

Mais voilà, huit commentaires ne suffisent pas à rendre compte de l’immense joie ressentie dans la population grand-bisontine depuis le dévoilement de la Sainte-Maquette. Une joie doublée de gratitude non feinte à l’égard de la société CAF à qui l’on doit ce magnifique cadeau.

Le père Noël existe et il est espagnol.

Aussi je vous propose d’utiliser les commentaires de ce billet afin d’exprimer à votre tour votre admiration, votre bonheur, votre excitation, votre reconnaissance, bref : votre désir de tram.

A lire absolument

Besançon, terrain de jeu pour chasseurs de combat suisses

Des avions dans le ciel bisontin.
Pas des trucs à hélices. Ni des grands machins blancs élégants qui planent en silence. Ça on connaît. On a l’habitude.

Non non, plutôt des zincs du genre bruyant, voire très bruyant. Grondement assourdissant, conversations qui s’arrêtent, vitres qui tremblent et on regarde en l’air au cas où ça nous tomberait sur la tête.
Des avions militaires là ! Des chasseurs de combat ! Vroououououou Brrrouououuoouo…

Et vous savez quoi ? Ce sont des Suisses… Des F-18 Hornet de l’Armée de l’Air suisse.

Bah oui faut comprendre quoi. Ca va vite ces engins. Une accélération et… une minute plus tard c’est déjà plus la Suisse. Alors demi-tour et rebelote. C’est petit la Suisse vous savez.

Donc faudra vous y faire : il y a une accord « transfrontalier » entre les deux armées pour que les pilotes Suisses de Payerne viennent faire du ramdam chez nous. Normal, on aime la tranquillité en Suisse. On fait du bruit ailleurs.

PO-SI-TI-VONS

Malgré les nuisances, on peut trouver un côté rassurant à cette débauche de décibels. C’est de savoir que nos voisins Suisses ont de beaux avions de combat performants et modernes. En cas de souci (on ne sait jamais), si les Dijonnais venaient par exemple à nous attaquer afin d’annexer notre belle terre montagneuse à leur morne plaine déprimante, les Helvètes seront là. En dix minutes à peine, nos copains Suisses arrivent et boum boum tac tac tac… la moutarde retourne dans son pot et fissa. Non mais !

Comment ça ? Neutres les Suisses vous dites ? Ils ne viendront pas ? Ils ne nous largueront même pas des Toblerone ((Cette idée de largage de Toblerone est empruntée au camarade @lseqnpdn)) ?

De toute façon, si vous voulez vous plaindre et bien mettez le tout dans votre poche avec votre mouchoir dessus les amis, parce que l’Armée ne rend de compte à personne. C’est comme ça. On l’appelle la Grande Muette n’est-ce pas ?

Et les grands sourds ce sera qui bientôt hein ?

Pour aller plus loin

Un homme politique. Deux images qui s’entrechoquent

Souvenez-vous. C’était au tout début de l’année 2010 : Alain Fousseret surgissait sur Dailymotion.

Il venait nous souhaiter la bonne année. Attention : pas n’importe quelle année. 2010 était l’année des élections régionales et Alain Fousseret était tête de liste de Europe Écologie Franche-Comté. Les Verts quoi. Les écolos.

En bon écologiste, Alain Fousseret nous présentait ses éco-vœux (dixit le descriptif de la vidéo) et il le faisait derrière une table en carton. Sa chaise aussi était en carton.

L’ambiance de la vidéo est un poil austère. Le nouveau local était « encore en installation ». Les murs sont blancs et nus. Seuls deux drapeaux décorent la pièce. La voix résonne, ce qui laisse deviner une pièce encore bien vide.

Le discours est un brin maladroit dans la forme. On sent que les rouages de la com’ ne sont pas tout à fait maitrisés Mais au final tout cela est parfaitement raccord avec le décor, avec l’ambiance et peut-être avec l’image que le candidat souhaitait alors donner : simplicité, sobriété, sens de l’économie appliqué à soi-même.

N’empêche… le coup des meubles en carton, un brin démago non ?

Puis ce fut la campagne électorale, le joli mois de mars, les deux tours de scrutin, une jolie claque pour Monsieur Joyandet et la majorité conservée par la gauche. Alain Fousseret est resté vice-président du Conseil Régional et on ne l’a plus beaucoup vu dans la presse.

Et voilà qu’il reparait en ce début de mois de novembre au détour d’une interview qu’il a accordé à la Gazette de Besançon (p.6 et 7).
Une photo illustre l’article. C’est elle qui retient l’attention tant elle s’oppose à l’image officielle « de campagne » ci-dessus.

Il faut dire que tout est à l’exact opposé : l’homme est cette fois confortablement affalé installé sur un canapé plutôt classe. On est loin du carton des voeux pré-électoraux de 2010. Autour, c’est un intérieur bourgeois avec moulures et grand tableau sur le mur. C’est plutôt « chic ».


Visiblement l’objectif n’est plus de donner une image de sobriété dans un environnement écolo-compatible. Les élections sont passées. C’est peut-être pour ça.
En attendant, les deux images s’entrechoquent et donnent l’impression d’opposer un avant à un après, une image officielle à une image off, une vérité à une autre.


Précision : la seconde photographie aurait été prise au Conseil Régional de Franche-Comté, dans l’ancien bureau d’Edgar Faure.

Le tram sur votre smartphone… un jour peut-être

Hé !
Hé ! Ho !
Il y a quelqu’un !?
Quelqu’un qui teste ? qui vérifie avant que la com’ communique sur notre bien-aimé tramway ?

Franchement on se demande.

Pour moi ça avait commencé dès le lancement du portail officiel du tramway du Grand Besançon. J’avais envoyé une floppée de questions depuis la page « Posez votre question, vous obtiendrez rapidement une réponse » et démontré que personne ne répondait.
JL Fousseret lui-même s’en était ému et m’avait assuré via son mur Facebook que j’obtiendrai réponse.
Un an après, j’attends toujours. C’est ballot.

Espérons que les questions parviennent désormais à la Maison du Tram récemment ouverte et ne se perdent plus dans la nature. Sinon autant attacher un message à un ballon gonflé à l’hélium, n’est-ce pas ?

Autre exemple de « bad com' » sur le dossier tram : début septembre, on annonce dans le BVV le remisage de la statue du marquis de Jouffroy d’Abbans pendant les deux années de travaux. Boulette : on avait « omis » de contacter préalablement le sculpteur Pascal Coupot pour l’en informer et obtenir son accord. Heureusement, les internautes s’en étaient mêlés et notre vaporeux marquis devrait éviter le cachot.

Et voilà qu’aujourd’hui je trouve encore matière à grommeler. Quel emmerdeur !
Oh ! vous me direz, c’est un détail. Je pinaille. Tttt ttt ttt… pas tant que ça.

Je m’explique : je suis abonné à la newsletter du tramway. Vous pouvez d’ailleurs en faire autant sur la page d’accueil du « Tram’Web » (le formulaire est en bas à gauche).
Je reçois donc cette « lettre d’information numérique » dans ma boîte mail depuis fin juin dernier. Au menu : infos sur le tram, annonces des travaux… Un moyen de communication pratique et incontournable.

Nous en sommes à la lettre n°20 et ce qui n’a pas changé depuis la n°1 c’est cette annonce que l’on trouve à la fin de chaque newsletter :

En voilà une bonne idée. Et le portail Web optimisé pour affichage sur smartphones que l’on aperçoit sur l’image à l’air sympa comme tout.

Sauf que…

Sauf qu’il s’agit d’un effet d’annonce non suivi d’effet. Sur les smartphones, le portail du tram est le même que sur « grand écran ». Rien à voir avec la jolie image-promesse ci-dessus. Le site n’est donc pas optimisé pour l’affichage sur mobile contrairement à ce que laisse entendre cette annonce depuis bientôt 5 mois (!) Et pourtant cette fois, les travaux ont bien débuté.

D’ailleurs dans les pages « spéciales tram » du BVV de novembre, on nous offre un code 2D à flasher depuis notre smarphone pour accéder directement à la page dédiée aux travaux en cours… Mais ce code ne mène qu’au site « normal » difficilement utilisable sur smartphone. Tout se passe comme si personne ne s’en était aperçu, à part les utilisateurs.

Capture d’écran depuis un Iphone :

Pour de vrai

Pourtant d’autres villes en cours de « tramification » le font POUR DE VRAI :

A Brest par exemple, on ne fait pas semblant. Le site mobile existe vraiment. On en parle sur cette page. Sur smartphone, la page optimisée ressemble à ça :

A Tours, on a carrément créé une application gratuite pour Iphone et Androïd. Et voilà ce que ça donne :


A Dijon et au Havre, on n’a créé aucun site optimisé… comme à Besançon donc. A la différence qu’au Havre et à Dijon, on ne se vante pas d’avoir un site optimisé pour les smartphones. Histoire de faire « moderne ».

Alors quoi ? Y’a quelqu’un ? Coucou les gens ! Coucou l’agence chargée de développer la site mobile !
Si c’était dans votre cahier des charges, il faut le créer ce site optimisé … ou au moins leur dire d’attendre à la com’ avant d’en parler (déjà 5 mois qu’ils en cause). Et puis dans trois ans, il sera trop tard.

Aller, pour vous faire pardonner, si on pouvait avoir en prime une webcam et un streaming en direct de notre Sainte Maquette, ce serait vraiment top ! On a besoin de bleu à l’approche de l’hiver.