C’est ballot cette histoire. Dimanche soir, premier tour des élections présidentielles. Premières estimations officielles autorisées : 20 heures. C’est l’heure à laquelle les derniers bureaux de vote de métropole (ceux des grandes villes) fermeront. Avant cette heure-là, rien ne devra filtrer : radio, TV et Internet devront rester muets.
Donc pas d’estimations avant 20 heures. Que dalle ! Tout juste quelques allusions des journalistes en plateau. Vous savez, le genre :
[quote]Il y aura des surprises ce soir…[/quote]
Purée ! Ça me rappelle un certain 21 avril ça… Nous aurons aussi droit aux « atmosphères des QG de campagne » que l’on entre-apercevra furtivement à l’image histoire de nous faire attendre avec un nonosse à ronger.
Et pourtant… il y a Internet.
Et ça fait tout de même quelques années. Et sur le Web, les premières estimations seront publiées bien avant 20h. Mais voilà, ce ne sera pas sur l’Internet français, c’est interdit. Il faudra donc s’expatrier d’un clic et se rendre sur le Web belge ou suisse.
Ils s’en tamponnent le coquillard nos voisins européens de nos règlements et de notre CSA. Ils ont pour habitude de publier dès 18 heures les toutes premières estimations de nos élections nationales. Et les Français le savent bien.
En 2007, ça embouteillait grave devant les portails du quotidien belge le Soir et de son concurrent la Libre Belgique. Et cette année, il en sera de même. Les médias belges et suisses l’ont déjà annoncé.
Donc tout va bien ?
Non ! Ça ne va pas ! On connaitra les premières estimations dès 18 heures grâce aux Helvètes et aux Belges… mais nulle envie de garder ça pour pour soi et surtout : une ÉNORME envie de partager, d’en parler, de commenter… et pas seulement dans le cercle familial. Non bon sang ! Sur les réseaux sociaux ! Sur Facebook et surtout sur Twitter ! Oh oui ! oui ! oui ! Que ça va être excitant ! Mais…
Mais voilà, ils ont prévenu les bougres. Le Net sera sous surveillance. Limite, ils nous menacent…
BON. On fait comment ? On planque le smartphone ? On suit Twitter qui fait semblant de ne rien savoir, de ne rien dire ? On guette le premier couillon qui twittera « Hollande est à … % et Sarkozy à … % etc »… ? On n’osera même pas retweeter, commenter… pfff ! C’est pas une vie de twittos un soir d’élection ça ! Alors ?
Alors on cherche dans ses cours d’Histoire. Celle avec un grand H. Et on ressort Radio Londres. Radio Londres et ses petits messages personnels codés à destination de la Résistance ! Quelques exemples :
On applique ça à notre élection présidentielle et on balance des petits messages codés mais gentiment compréhensibles. Attention, on ne cite aucun candidat, pas de chiffres non plus… on reste allusif. Limite poète 🙂
Dimanche soir, entre 18 heures et 20 heures, Twitter pourrait devenir ça :
J’ai plus de mimolette que de fromage hongrois — je répète — j’ai plus de mimolette que de fromage hongrois
— Bison Teint (@BisonTeint) Avril 19, 2012
Le caramel enrobe le Flanby — je répète — le caramel enrobe le Flanby — Bison Teint (@BisonTeint) Avril 19, 2012
Le petit a les jambes coupées — je répète — le petit a les jambes coupées
— Bison Teint (@BisonTeint) Avril 19, 2012
La sauce Béarnaise n’est pas montée bien haut — Bison Teint (@BisonTeint) Avril 19, 2012
Nous n’avons plus de bière hongroise mais nous avons de la bière blonde.
— Bison Teint (@BisonTeint) Avril 19, 2012
Le gouda a la croûte bien rouge – je répète – le gouda a la croûte bien rouge. — Bison Teint (@BisonTeint) Avril 19, 2012
J’ai fait une omelette norvégienne avec 1 oeuf et demi. #RadioLondres
— Bison Teint (@BisonTeint) Avril 19, 2012
Aller les gens, à dimanche soir… avec le tag officiel #RadioLondres
POM POM POM POM
et merci à @YannickOlivier et aux twittos bisontins pour leurs contributions
Ce billet est l’oeuvre d’un « rédacteur invité » comme on dit…
« Vous écoutez France-Info, il est 7h48 … tout de suite une page de pub puis votre journal… »
Sans doute avez-vous entendu cela sur l’antenne radiophonique de service public. En temps normal, durant la pub, il vous arrive de zapper sur une autre station. Et parfois, vous restez pour ne pas rater le journal de 8 heures. Si tel est le cas, vous n’avez pu échapper à la publicité – très osée – initiée par le Comité départemental du Tourisme (voici un article détaillé consacré à cette campagne ).
Si vous n’avez pas entendu les spots diffusés, un petit retour en arrière s’impose.
[iframe http://w.soundcloud.com/player/?url=http%3A%2F%2Fapi.soundcloud.com%2Ftracks%2F42982096&auto_play=false&show_artwork=false&color=ff7700 575 166]
[iframe http://w.soundcloud.com/player/?url=http%3A%2F%2Fapi.soundcloud.com%2Ftracks%2F42982182&auto_play=false&show_artwork=false&color=ff7700 575 166]
Aguicheurs, osés, décalés…. Un peu trop au goût de certains. La polémique est déclenchée et le retrait de l’antenne demandé par les Chiennes de garde.
Le défaut de conseil et l’image de marque
Avec ces spots, le CDT du Jura a voulu créer un « buzz ». En langage pro, on parle de campagne de marketing viral.
Notons que selon LePoint, c’est la même agence de pub bisontine [Dartagnan, ndlr] qui est à l’origine d’une autre campagne remarquée sur la saucisse de Morteau et ses 20 centimètres de pur bonheur.
Sauf que le buzz à tout prix peut parfois devenir incontrôlable et se révéler préjudiciable pour une marque. Sur 10 opérations de marketing viral, en règle général, seules une ou deux arriveront à se démarquer du lot.
D’emblée, précisons que le marketing viral est une affaire de spécialistes et non de simples pubards désireux de diversifier leur activité historique. Car une opération de « buzz » n’est pas un simple coup de chance : c’est une mécanique subtilement orchestrée.
Vous n’avez par exemple pas pu rater le clip de Victoire Passage, mystérieuse blonde qui soutenait le candidat à la présidentielle du Front de Gauche… Devinez qui était derrière ? Voici la réponse étayée de quelques conseils de vrais pros.
Pour notre campagne jurassienne, le buzz tourne au fiasco et se retourne contre la marque. En l’occurrence, contre le territoire et son image jusqu’à ce jour considérée comme prestigieuse, calme, douce et réservée.
La faute à des spots trop courts intégrant une ambiance musicale proche d’un glauque service de Minitel rose, des textes limites incompréhensibles et pas assez décalés, et pour couronner le tout, une voix-off très mal choisie qui ne fait pas franchement envie. C’est à penser que le territoire est prêt à se prostituer pour accueillir les touristes.
Mais l’erreur est encore plus grave lorsque l’on sait qu’au terme de l’écoute, la finalité est de renvoyer les auditeurs vers le site du CDT jurassien. Ce site est accessible à l’adresse suivante : « jura-tourisme.com »
Maintenant, réécoutez bien les deux spots. L’adresse donnée littéralement par la voix-off à la fin du spot et interprétée par l’auditeur-internaute est « jura tiret tourisme point com ».
Faisons le pari qu’en rentrant chez vous après avoir entendu ces spots, vous chercherez logiquement à vous connecter sur ce dernier en tapant l’adresse dans votre navigateur. Vous vous souviendrez alors de trois mots clés : « Jura tourisme pointcom ».
Et la, ce fichu tiret toujours oublié va venir jouer les troubles fêtes. Car « juratourisme.com » n’appartient pas au CDT.
L’internaute se retrouvera sur une page dite de « parking » et qui est la propriété d’un squatteur. Grâce à cette publicité inespérée, notre anonyme a du voir le trafic de sa page augmenter et ainsi pu générer malgré lui quelques centaines de dollars supplémentaires pour ce qui semble être un service de réseau social. Sympa le Jura !
Entre l’oubli du dépôt d’un nom de domaine par une candidate bisontine aux législatives qui se présente comme une « pro du web », le slogan coquin du Doubs et un autre cas régional de typosquatting similaire au cas du Jura [Allez faire un tour sur ville-belfort.fr puis sur villebelfort.fr], on s’aperçoit qu’un mauvais conseil peut faire perdre de l’argent et de la crédibilité à une marque.
Cette fois-ci, c’est sur le Jura que ça tombe. Mais on espère bien entendu que l’Originale Franche-Comté arrivera à rattraper le coup.
« Concevoir une stratégie digitale est définitivement une affaire de pros… du digital » dixit un spécialiste bisontin du sujet.
Rien à ajouter.
Tiens, voilà une affiche pour les élections législatives. Cette affiche c’est celle de Mireille Péquignot. Cette dernière l’a elle-même diffusée sur son nouveau profil Facebook spécial législatives.
Mme Péquignot est actuellement conseillère régionale (région Franche-Comté) et conseillère municipale étiquetée « Nouveau Centre » à Besançon. Dans ces deux assemblées, elle siège au sein des groupes d’opposition auprès des élus de l’UMP.
Toutefois, à l’occasion des élections législatives des 10 et 17 juin prochain, elle se présentera sur la 1e circonscription du Doubs (Planoise). Elle y sera opposée à Barbara Romagnan (PS) mais aussi à Françoise Branget, la députée UMP sortante.
Ce qui peut surprendre sur cette affiche c’est qu’aucune mention n’est faite du Nouveau Centre. En lieu et place, on trouve un gentillet « candidate indépendante »… tiens tiens… Ça fait un peu genre : « anticipons un rejet de la droite à la présidentielle et ne mettons pas en avant l’appartenance à un mouvement politique ayant soutenu Nicolas Sarkozy. »
Vous avez sans doute repéré l’adresse du site de campagne de Mireille Péquignot en bas de l’affiche. Allez donc y jeter un oeil : www.mireille-pequignot.fr
Oups !
M’enfin ! Internet serait-il en panne ? Euh, non… il semblerait que… que… c’est bizarre ça : le site n’existe tout simplement pas !
Sans doute n’a-t-il pas encore été créé. C’est vrai quoi, les législatives ça n’urge pas. Il y a la Présidentielle avant.
Mais Mme Péquignot a sans doute réservé son nom de domaine puisqu’elle le mentionne sur son affiche de campagne…
Allons faire un tour sur le site de l’AFNIC (organisme chargé de l’attribution des noms de domaine en .fr) et vérifions :
Qu’en substance Mme Péquignot met en avant un nom de domaine qu’elle n’a même pas réservé. Grossière erreur qui pourrait permettre à une âme blagueuse ou tordue de s’empresser de le faire à sa place. Ce farceur pourrait alors lier ce nom de domaine à une page Web sur laquelle il pourrait raconter et publier ce que bon lui semble, y compris des contenus nuisant à la campagne de Mme Péquignot. Les affiches de campagne de Mme Péquignot lui assureront alors une publicité gratuite.
Évidemment, Mme Péquignot pour alors ester en justice, dénoncer cette situation de cybersquattage et récupérer son nom de domaine. Mais le temps que la justice passe — n’est-ce pas — les élections seront elles aussi passées depuis longtemps.
À l’évidence oui, sauf que voyez-vous, l’UMP franc-comtoise consacre une page d’information à Mireille Péquignot sur son site Internet. Ce qui en soit est surprenant étant donné la confrontation électorale à venir avec Mme Branget (UMP)… enfin bref.
Qu’apprend-on sur cette page ? Nous découvrons dans le paragraphe « Parcours » que :
[quote]Depuis 2007, (Mireille Péquignot) est consultante Commerciale en communication web à l’international et conseille les entreprises souhaitant se développer à l’international.[/quote]
C’est ballot ça. Et pas très rassurant sur les compétences réelles de nos élus et candidats…
Il reste à souhaiter à Mme Péquignot que son affiche de campagne n’est pas définitive… D’ailleurs sa candidature est-elle vraiment définitive ?
Ne faut-il pas plutôt y voir une manoeuvre du Nouveau Centre de Hervé Morin ? Un Nouveau Centre qui par exemple présenterait des candidats face à ceux de l’UMP dans divers circonscriptions puis qui les retirerait après avoir obtenu quelques avantages.
Le cas échéant, à quoi bon dépenser 5 euros pour déposer un nom de domaine n’est-ce pas ?
Avant de tenir meeting à Besançon ce mardi 10 avril en soirée, François Hollande à dédicacé son livre « Changer de destin » dans une célèbre librairie de la Grande rue : « les Sandales d’Empédocle ».
À Besançon, comme partout ailleurs, on abrège affectueusement les noms des institutions : pour la librairie Camponovo, on dit « Campo » et pour « les Sandales d’Empédocle », les initiés disent simplement « les Sandales ».
Voilà donc le candidat du Parti Socialiste, dédicaçant son ouvrage. L’occasion pour lui de s’offrir un bain populacier sous les objectifs convoqués pour immortaliser ce beau moment. François Hollande est au milieu des Bisontins, il offre un sourire, quelques mots et une signature à Julie, à Jean-Pierre ou à Amina qui n’ont pas fini de se la péter grave avec leur spéciale dédicace…
Bref, un instant de grâce, de beaux sourires, de chouettes photos mais…
PAF ! La bourde. Il est 16h21 précises lorsqu’un message pour le moins maladroit est publié sur la compte Twitter de François Hollande :
Oui vous avez bien lu : à la librairie des SCANDALES… ah non mais hé ! Pas de scandales chez nous hein François.
Y’a pas marqué « Carlton » ou « SOFITEL » sur la librairie ! Y’a marqué « les SANDALES d’Empédocle » !
Aller, chut… ça ne va pas être relevé, on fait comme si… Ah ah ! C’était compter sans la vigilance des Michel.
Bah oui ! C’est mon ami Michel23 qui repère la coquille en premier.
Bien vu Michel !
En fait, il faut toujours se méfier des Michel. Ce sont des gens, parfois un brin tordus, mais souvent futés et influents… Et s’il fallait encore le prouver : d’après vous que pouvait-on lire dans l’Est Républicain du lendemain ? Hmmm ? Eh bien un petit billet de Yves Andrikian. Pas de doute, le journaliste suit probablement en douce les tweets de mon copain Michel. À moins qu’Yves ne soit qu’un pseudo-prénom et qu’il se prénomme lui-même Michel. Auquel cas il aurait pu trouver ça tout seul, c’est vrai.
Par contre Yves-Michel c’est déjà pris à Besançon… faut le savoir. Et c’est peut-être même déposé.
En somme, une simple faute de frappe d’après l’Est Républicain. On en sourit un coup dans un petit billet. Et puis ça s’arrête là.
Mouais. Vous êtes sympas les journaleux mais vous auriez pu gratter un peu. Une coquille de ce genre n’est sans doute pas si anodine que ça. Si elle avait été prononcée de vive voix par François Hollande, n’auriez-vous pas soupçonné un lapsus révélateur, freudiens que vous êtes ?
Soit, vous n’en avez rien fait. Mais moi j’ai décidé de comprendre… dussé-je y passer mes nuits (bien dit ça).
[Mode investigation ON]
D’abord une évidence : ce n’est pas François Hollande lui-même qui twitte. Le candidat a autre chose à faire et ses doigts sont pris ailleurs : serrer des mains, dédicacer, remonter ses lunettes de temps à autre… Yves Andrikian en est d’ailleurs conscient lui aussi :
Un proche ? Pas un community manager resté à Paris donc. Un proche… tiens tiens… mais un proche au sens « géographique » ? au sens « politique » ? ou dans l’acception « familiale » du terme ?
Il me fallait savoir QUI avant de comprendre POURQUOI. C’était évident.
C’est là que mon enquête est devenue passionnante… J’ai très vite eu le sentiment que Yves Andrikian en savait plus. Qu’il n’avait pas tout écrit. Qu’il se taisait pour une bonne raison… Pour ne pas soulever un lièvre et sans doute pour ne pas se mettre lui-même en danger.
Cette affaire commençait à sentir le Watergate. Elle occupait toutes mes pensées.
De toute façon, je ne pouvais plus reculer. J’étais déjà allé trop loin. Autant avancer.
Bon sang mais oui ! Celui qui a publié ce message était forcément dans les parages ! En effet, seuls les Bisontins savent que l’on dit « les Sandales ». Le présumé coupable l’aura certainement entendu puis mal restitué sur Twitter…
Donc il suffisait de chercher des photos de cette séance de dédicace. Des clichés réalisés à l’intérieur de la librairie aux alentours de l’heure fatidique. On y verrait sans doute quelqu’un en train d’utiliser le smartphone de François Hollande. Une personne en qui le candidat avait toute confiance ; en tout cas, jusqu’à 16h21…
Alors j’ai cherché partout. Sur le Net, sur les sites d’actualité, dans les journaux papier. J’ai visionné le journal télévisé de France 3. J’ai même cherché sur les murs Facebook des élus qui accompagnaient le candidat. En vain. Rien de rien. Aucune photographie montrant « mon inconnu(e) » à proximité du potentiel prochain Président de la République.
J’en étais là, bredouille, déçu et fatigué. Ça commençait méchamment à sentir le cul-de-sac cette affaire. Encore un billet de blog qui ne verrait jamais le jour. Frustrant.
Et puis j’ai repensé à Twitter. C’est de là que cette histoire était partie. Il fallait y retourner ! Éplucher les messages et les photos twittées à l’heure du crime de la coquille.
Au bout d’une heure de recherches intensives : bingo ! LA découverte. Autant vous dire que je n’en ai d’abord pas cru mes yeux. Puis j’ai compris… J’ai compris le silence d’Yves Andrikian, j’ai compris l’importance de ce que je venais de mettre au jour, j’ai compris que je tenais là une énorme affaire.
Maintenant, c’est à vous de décider si vous souhaitez en savoir plus en cliquant sur l’image ci-dessous. Vous êtes prévenus… c’est à vos risques et périls.
Mais comment est-ce possible !? Notre maire Jean-Louis Fousseret ! Mon maire ! Comment a-t-il pu commettre pareille erreur ? Pas par ignorance évidemment. Il connaît parfaitement les commerces de sa ville et… « les Sandales » — bon sang ! — c’est « les Sandales » quoi !
Alors ? La faute au correcteur orthographique de l’Iphone que l’on aperçoit sur la photo ? Non. J’ai essayé sur le mien. Il connait parfaitement le mot « sandales » et l’accepte sans broncher.
Il ne reste donc qu’une explication : LE lapsus. Et révélateur de surcroit… car le mot « sandales », s’il évoque une librairie dans notre ville, désigne avant tout un type de chaussures. Mais pas n’importe quel type de chaussures. Car d’après vous, à part les Allemands en shorts de nos campings estivaux, qui affectionne particulièrement le port de la sandale ? Hmmm ?
Je sens que vous brûlez… Ça y’est, vous les voyez ces êtres hirsutes et barbus dans leurs chemises à fleurs ? Au pied, ils ont des sandales n’est-ce pas ? Même en hiver d’ailleurs… avec les chaussettes qui vont bien… Oui oui ! Vous les avez reconnus ! Ce sont… ce sont….
Ce sont les « Écolos » bien sûr !
Les Verts comme on dit aujourd’hui pour faire plus « moderne et urbain ». Certes ils ont changé, nos écolos… la sandale comme la barbe tombent un peu en désuétude. Paraitrait même que certains auraient les cheveux courts. Y’a plus d’valeurs j’vous l’dis…. N’empêche : la sandale reste LE symbole vestimentaire écolo par excellence.
Et alors ? C’est quoi le rapport avec ce tweet malheureux ? Il est où le scandale de la sandale ?
Eh bien, si le mot sandale n’est pas passé sous les doigts de notre Maire, c’est sans doute parce qu’il n’a pas digéré quelque chose concernant les écolologistes locaux.
D’abord bien-sûr il y a cette 2e circonscription du Doubs que Jean-Louis Fousseret convoite fortement mais qui a été réservée à un candidat écologiste par l’accord PS-Europe-Écologie-les Verts… Une affaire qui a déjà fait et fera encore beaucoup de bruit, de vagues et de fureur sur Besançon.
Mais ce n’est pas tout… il y a eu aussi la cerise sur le gâteau : cette scène immortalisée devant la Mairie de Besançon quelques minutes avant la fameuse séance de dédicace.
(source : mur Facebook de Eric Alauzet)
A droite de François Hollande, l’homme souriant avec des lunettes mais sans sandales ni barbe, c’est Eric Alauzet. C’est lui l’empêcheur de Palais-Bourboner en rond. Il est le candidat de la Gauche investi par le parti écologiste et par le PS sur la 2e circonscription. Il n’était vraisemblablement pas venu pour accueillir Eva Joly. Ou alors il a dû être déçu. Non non, plus sérieusement, il semble être délibérément venu se montrer aux côtés de François Hollande. Histoire de bien montrer qu’il n’a pas été investi seulement par son parti mais également par le PS.
De quoi vous rendre la sandale bien indigeste… et limite scandaleuse.
Sacré Freud va !
[Mode investigation OFF]
Après propos
Ceci n’était que de la politique fiction… bien que tout soit vrai à un petit détail près. Un détail qui vient totalement décrédibiliser les conclusions de ma belle enquête : la photo de Jean-Louis Fousseret tapotant sur son Iphone derrière François Hollande ne peut en rien l’incriminer dans la coquille puisqu’elle a été publiée sur Twitter en même temps que le fameux messages « des Scandales ». Notre Maire n’y est donc pour rien. Dommage pour Freud.
Après une promenade dans les rues de #Besançon,je dédicace mon livre « Changer de destin » à la librairie des Scandales. twitter.com/fhollande/stat…
— François Hollande (@fhollande) Avril 10, 2012
Mon ami Dom prend son temps. Il aime à aller dans les bars de Besançon pour y tendre l’oreille.
Et c’est quoi ta méthode Dom ?
[quote]— Je me mets à une table du bar, je prépare carnet et stylo, et je lis le journal…quand c’est bon, je note ![/quote]
Retrouvez brèves de comptoirs bisontins et photographies sur le blog de Dom
1
« — Je vois que le journal est pris ; je vais attendre qu’il se libère…
Si ça se trouve, je vais avoir le temps de boire 15 cafés, je vais sortir de là fin énervé, et j’aurai même pas lu le journal !
Je vais finir par l’acheter, le journal ! Ça me coûtera moins cher !! »
2
« — Il fait bien chaud, ici !
— Oui, je sais bien que j’ai que des vieux, comme clients : je les habitue depuis maintenant, …pour la prochaine canicule ! »
3
« — Bon, c’est déjà onze heures. Je vais rentrer.
— C’est l’heure de la soupe ?! La « maman » te l’a préparée ?
— Euh ! Nan ! C’est MOI qui cuisine !
— Ben vingt Dieux, faut pas que je vous emmène à la maison : Lui, il fait les courses, toi, tu cuisines ; moi j’en branle pas une ! »
4
Il fait tomber un spéculos en enfilant sa veste.
« — Eh ! Bernard, tu laisses tomber une journée de ration alimentaire pour ta belle-mère !
— Putain ! Faut pas gâcher ! »
5
La même cliente bavarde :
« – Tiens, voilà le père Machin !
Il a pas l’air bien fatigué !
Tu penses, c’est un ancien fonctionnaire. Tu ne l’as JAMAIS vu fatigué !… Un ancien fonctionnaire, que j’te dis ! »
Le père Machin :
« – C’est pas ça : Ce qui compte, c’est de savoir récupérer. »
6
Le serveur, s’adressant à une tablée en désignant le père Machin :
« – Pfff ! Quarante ans qu’il est en retraite ! Comment veux-tu que Sarko s’en sorte, avec des cocos comme lui ?! »
7
Un des compères entr’ouvre la porte :
« — Jeune homme, est-ce que je peux consommer en terrasse ? »
Le serveur :
« — Ouais, mais ferme la porte, c’est pas toi qui chauffe.
— Bah ! On est mal accueilli ; on se demande pourquoi on vient encore ! »
8
Le serveur fait tinter les tasses qu’il range.
Le père Machin :
« — Ho ! Doucement ! On vient au bistrot pour être tranquille ! »
9
Deux forains entrent dans le bar.
« — Bon, on peut avoir à boire ou pas ?!
— Non, pas les Manouches !
— Quoi ? Pas aux Bains-Douches ? »
10
Le même forain, s’adressant au serveur :
« — Alors, on va manger des sussis, maintenant ?
— des quoi ?
— des sussis ! Ça ouvre aujourd’hui, en face !
— Ah ! Des sushis ?! Y z’ont ouvert hier !
— Hier ? Merde ! »
11
Le serveur apporte des café à la tablée du père Machin
« — Ah ! Voilà les cafés…sans ticket de caisse…
— C’est des p’tits noirs au noir ? »
12
« — Ah ! Le voilà, lui !
— Salut !
— Trop tard, y a plus de place. Pis on est déjà bourrés !
— Tant pis, de toute façon, y a pas ce que je veux ici… »
13
Plus de chaises ;
Il prend un tabouret de bar et s’installe autour de la table, entre deux compères.
« — Ah ! Il aime dominer, le Jeannot !
— Ouais, mais s’il s’assied comme-ça, il a intérêt à ce que sa braguette soit bien fermée !
— Ouais !! »
14
Il commente un article du quotidien :
« — Quand même, à 18 ans, il braque une arme sur un flic ! Faut quand même en avoir une sacrée paire !
— Mais non ! C’est qu’ils n’ont rien dans la tête, ces types-là !
— Ouais ! Et ça, c’est bien la faute aux profs ! Ils leur foutent pas assez sur la gueule !
— C’est sûr. Mais tu penses bien, les profs, ils peuvent pas. Tiens, c’est pas comme vous, les douaniers ! Vous avez tous les droits, vous, les douaniers !
— Ouais. À l’époque on avait tous les droits ! On f’sait comme on voulait. Maintenant, j’sais pas : ça fait quinze ans que j’y suis plus ! »
15
Le serveur s’installe au bar, à côté d’une jeune fille avec qui il plaisante souvent.
« — Vous m’excuserez, m’sieurs dames, je prends un café avec ma fiancée. »
Une voix s’élève au fond du bar :
« — Elle a vraiment pas de goûts ! »
16
Il pleut à verse. Le père Machin arrive, trempé.
Le serveur :
« — Bonjour. Ça va ?
— Ouais. Il fait beau, hein ?
— Pff ! Je m’en fous. Je suis là, moi ! »
17
À propos de Lejaby, la fabrique de lingerie qui licencie son personnel :
« — Non, mais tu vois ce que ça coûte, un soutien-gorge ? Tu vois ?? Non, mais tu vois ce que ça coûte ?? Et une culotte !? Tu vois ce que ça coûte, une culotte ?? C’est rien du tout, une culotte !
— C’est rien…c’est rien… Ça dépend qui est dedans ! »
18
Il se place dans l’entrée du bar, en pleine lumière, porte grande ouverte, pour composer un numéro de téléphone.
« — Ferme la porte ! Ferme la porte, nom de Dieu, c’est moi qui chauffe le bordel, là ! »
19
Deux mamies papotent devant un thé.
« — Le soir, à 7h30, je regarde la télé au salon. Lui, il la regarde dans la cuisine. On ne regarde pas les mêmes émissions.
— Tu regardes « Scènes de ménages » ?
— Nan ! J’ai assez des miennes… »
20
« — J’ai déjà lu deux livres, …en deux semaines !
— Ah oui ?! C’est écrit gros ?
— Nan. Je mets mes lunettes. »
21
« — Depuis qu’il a été opéré, quand il va au froid, il saigne du nez. Tu verrais ça, ça pisse le sang !’
— Ah bon ? C’est embêtant, ça !
— Tu parles ! Il a assez de malice. Il ne risque rien !! »
22
À propos d’un magasin :
« — Ah ! Ben, je n’y suis toujours pas allée.
— Ben nous, quand il fera bon, on va y r-aller ! »
23
Bavardage et évocation de vieux souvenirs avec le serveur d’un des cafés de la rue :
« — Avant toi, c’était une jeune femme qui servait, ici ; et avant elle, c’était un garçon, un jeune aussi, un peu efféminé.
— Ah oui ! Un PD ! »
24
« — Qu ‘est-ce qu’on fait ? On en reboit un ?
— Non. Faut que j’y aille ; faut que je passe à la banque.
— À la banque ? Tu vas chercher du blé ?
— Non. Ah ! Et pis, je ne fais que pisser ! »
25
« — Qu’est-ce qu’il a bossé, ce type-là, comme docteur ! Mais qu’est-ce qu’il a bossé !
— Et pis, dans ce temps-là, un docteur, c’était respecté !
— Ouais, respecté ! Et qu’est-ce qu’il bossait ! Il avait racheté le château de D…, à cette époque. Mais sa femme, elle s’ennuyait, dans cette grande baraque. Tu penses, toujours toute seule ! Elle s’est mise à boire.
— Ben oui, qu’est-ce que tu veux qu’elle fasse, toujours toute seule !?
— Ouais. Quand elles sont toute seules, c’est soit elles boivent, soit elles vont au cul !
— Des fois, c’est les deux !! »
26
« — Au fait, c’est quand, la Saint Valentin ?
— Mardi.
— Vingt Dieux ! Faut pas que j’oublie ! Déjà qu’à Noël, je me suis planté !
— Ah ben Ouais, hein ?! C’est qu’elles « comptent » dessus, hein !
— Ah ! Quelle plaie ! »
27
« — Il tenait le restaurant de G…. C’était les bonnes années : il a fait du pognon.
— Tu penses, à l’époque, il y avait tous les allemands qui descendaient ; ils s’arrêtaient pour casser la croûte.
— Il y avait aussi les Peugeots. Ils avaient des primes. Ça marchait. »
28
« — Quand j’ai le journal du bar, et que quelqu’un vient me demander de le lui réserver, ça me colle la pression et du coup, je lis à toute vitesse, je bâcle et je sens le type qui me guette, même s’il est à l’autre bout ! Ça me porte sur les nerfs ! »
29
« — Bon, tu me l’offres, ce café ? J’en reboirais bien un, moi ! »
30
« — C’est pas facile, ici, pour lire le journal : y en a toujours un qui te cause, tu perds le fil ! On peut pas être tranquille ! »
31
Il regarde deux clientes qui approchent du bar :
« — Ça sert à quoi que je déneige pendant une heure, le matin, si vous marchez dans la neige Vous êtes des blondes ?? »
— Ah ! On vient ici pour plus entendre gueuler ! Alors commence pas !! »
32
« — Ça vos dérange pas si je m’installe ici ? J’aime bien cette place.
— Ouais. On domine… »
33
« — Bon, alors, il arrive, ce journal ?
— Non, mais regarde comme il se cramponne après ! »
34
« — Et les profs ?! Tu crois que c’est normal, si ils veulent écrire au tableau, ils y vont en reculant ! Tu trouves ça normal ? »
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Deux jeunes lycéennes habituées quittent le bar.
Le serveur :
« — Allez, filez à l’école et apprenez à être moins bêtes ! »
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Ils sont deux à discuter devant un café. Ils totalisent 150 ans à eux deux.
« — Dimanche prochain, je vais manger à Cl.
— À Cl. même ?
— Non. Avant, le long de la nationale !
— Ah oui ! Là où il n’y a que des vieux ? »
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« — Eh ! Monsieur D, tu viens boire ton café vers nous ?
— Tu vas pas faire la bête toute la matinée ?! »
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« — À une époque, avec mon pote, on pesait nos vélos. On était au gramme près. On changeait de selle pour gagner 30 gr., on achetait des accessoires légers au fur et à mesure qu’ils sortaient.
— On aurait mieux fait de maigrir un peu : ça nous aurait coûté moins cher ! »
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« — Un camion comme-ça, ça se conduit mieux qu’une auto. Faut voir le confort !
— Ouais, les heures au volant devraient être comptées comme heures de repos !
— Arrête ! Et si tu voyais le siège ! Tu peux tout faire, tout commander ! C’est mieux que mon canapé ! Je peux gonfler les lombaires…
— Ouais, ben pour l’instant, tu gonfles surtout les clients ! »
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« — Putain, hier, j’étais vert ! Y m’a fait deux trucs, dans ma maison, deux trucs seulement, et ben, c’était ni à faire…euh…ni à faire ! Y m’a, heu…, y m’a posé le plan de travail, tu vois, le gros évier de la cuisine, euh…et ben non ! Ça n’allait pas. Le tuyau, y n’tenait pas ! Et le store, y me l’a mis aussi, et ben, y se cassait la gueule ! Vert, que j’te dis ! »
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(Brève de marché)
« — Mais, t’en as donné combien, des œufs, à la cliente ?
— Ben vingt !
— Mais, a t’en avais d’mandé combien ?
— Ben, une douzaine et demie !
— Mais Vingt Dieux, une douzaine et demie, c’est 18 ! trois fois 6 égale dix-huit ! Merde !! C’est encore moi qui vais me faire engueuler !! »
Techniquement tout semble prêt pour permettre la diffusion des séances du Conseil municipal de Besançon sur Internet. Comme je l’ai expliqué dans un billet récent, les séances sont d’ores et déjà filmées et retransmises en direct pour les personnes assises dans la salle des pas perdus, à quelques mètres de la salle du Conseil.
Le système vidéo mis en place est performant et le résultat est remarquable. Malgré cela, le maire de Besançon reste a priori défavorable à la diffusion du Conseil municipal sur Internet.
Une situation qui peut sembler absurde et qui — espérons-le — ne devrait pas tenir bien longtemps tant elle va à l’encontre de l’image tant vantée de « Besançon, ville @@@@@, ville numérique, ville toujours à la pointe des pratiques sur Internet.
J’ai souhaité contacter des élus bisontins afin de leur demander leur avis sur ce sujet. Voici les réponses recueillies. Elles sont toutes favorables à la diffusion du Conseil municipal sur Internet.
Merci aux conseillers municipaux qui ont accepté de répondre. Je compléterai ce billet, si d’autres conseillers désirent s’exprimer. Et pourquoi pas notre maire ? Il est possible de me contacter à cette adresse : besacontin@gmail.com
Fanny Gerdil-Djaouat (PS)
Je suis favorable à la diffusion des conseils en ligne ou en différé. Je pense que nous évoluons sur ce sujet au fil du développement technologique. Est-ce que cela rapprocherait les citoyens de la politique ? Pas certain car il s’agit lors des séances d’affirmer des postures. Le travail se fait sur le terrain, en commission ou en réunion. Le conseil valide un processus décisionnel long. Honnêtement, je ne suis pas sûre que cela passionnerait les foules mais l’exigence de transparence des citoyens est croissante et c’est un bon signe pour la démocratie. Ceci étant les citoyens ont la possibilité d’accéder au compte-rendu du conseil et aux délibérations. Mais c’est moins vivant…
Michel Omouri (UMP)
Je suis favorable à la retransmission par le web, car il y a une incohérence sur l’attitude de la municipalité, sachant qu’en En 2011, Besançon a obtenu le label : Ville internet @@@@@. Ce label récompense les villes qui ont une politique qui permet à tous d’accéder aux nouvelles technologies et de s’approprier les Techniques de l’Information et de la Communication. Je pense que la vraie raison est que le Maire à une attitude pas sympa au conseil municipal vis-à-vis de son opposition, à savoir couper la parole systématiquement, lance des petites phrases… Cette stratégie à pour but de déstabiliser son interlocuteur. Si demain le conseil municipal est retransmis sur le web, alors on verra un conseil municipal de qualité ou chacun devra écouter l’autre. Les bisontins on besoin de connaître les décisions qui engage la vie quotidienne de chacun d’entres nous.
Philippe Gonon (MODEM)
Pour avoir tenté de diffuser un CM à partir de mon Iphone, il y a 18 mois environ, je me suis attiré les foudres de JLF qui m’a menacé de me poursuivre. Déjà.
Mais je considère que cette diffusion serait un petit pas de plus vers une démocratie plus transparente et plus proche de nos concitoyens.
Notre maire livre là un combat d’arrière garde . Inéluctablement, il y viendra, d’autres collectivités locales comme la région de Franche-Comté, ont déjà franchi ce pas. C’est le sens de l’histoire.
Les Bisontins pourraient ainsi se faire une idée exacte de la facon dont se prennent vraiment les décisions les concernant, des idées que défend chaque groupe présent autour de la table du conseil et, aussi, de la facon dont se déroule parfois le débat municipal.
L’argument du cout , trop élévé, est un faux débat , ce serait une goutte d’eau dans le budget communication de la ville . Si l’on prend 3 postes : catalogues (384 K€), publications ( 228 k€) et publicité ( 34K€), la ville dépensera en com 646 000 euros en 2012. Certains estiment que la diffusion de 10 conseils par sur internet couterait 30 000 euros .
A bientot donc sur « www.debatsduCMdeBesancon.fr »
Elisabeth Mireille Péquignot (Nouveau Centre)
De quoi a-t-on peur ? Que le voile soit levé sur les pratiques actuelles du premier magistrat de Besançon, notamment, l’autoritarisme, l’arrogance, le déni de démocratie lorsqu’il refuse de répondre à une élue qui l’interpelle sur le lieu de fabrication du tramway bisontin et des moteurs qui vont l’équiper ? Alstom Ornans comme il l’avait annoncé ou pas Alstom Ornans ?
De quoi a-t-on peur ? Que le grand écart de notre bon Maire soit démasqué, lorsqu’il se déclare volontier social, généreux et humaniste mais ne fait rien pour empêcher l’expulsion d’une mère seule et son enfant par Grand Besançon Habitat pour un litige de 3000 euros, alors que dans le même temps il s’offre la rénovation de la salle du conseil Municipal pour garantir son confort et celui des élus pour la somme rondelette de 400 000 euros ?
De quoi a-t-on peur ? Que nos concitoyens jugent par eux-mêmes et sachent enfin comment sont véritablement gérés leurs impôts ? »
La ville de Dijon, à l’initiative de François Rebsamen, Maire de Dijon et Président de l’agglomération du Grand Dijon s’est déjà engagée dans cette voie. Les dijonnais peuvent ainsi vivre pleinement l’actualité de leur cité. Les enregistrements du Conseil sont accessibles depuis le site de la Ville de Dijon et ce pour une période d’un mois.
L’adoption de cet outil à Besançon donnerait l’occasion à la municipalité de passer des discours aux actes sur la question de la démocratie participative.
Le Maire de Besançon témoignerait ainsi de son attachement à la transparence, à la démocratie directe et participative.
Communiqué commun des élus bisontins du groupe Europe écologie / Les Verts
Nous sommes pour parce que si ça empêche les élu(e)s d’y faire et dire n’importe quoi, si cela les incite à siéger plus régulièrement, c’est un plus.
Nous sommes pour parce que ça obligera tout le monde à être bon (dans la limite de leur capacité) et élèvera le débat. Et si ce n’est pas le cas, ça nous obligera à répondre et argumenter!
Béatrice Ronzi (PS)
Après, je pense qu’il y a actuellement d’autres combats plus importants à mener que la diffusion du conseil municipal sur le net.
Martine Jeannin (Gauche Moderne)
Jean-Marie Girerd (UMP)
Cela permet en particulier à des personnes n’ayant pas la possibilité de se déplacer de pouvoir assister au Conseil Municipal.
Jean Rosselot (UMP)
Sur le plan juridique , vous pouvez même vous passer de l’autorisation car la Cour administrative d’appel de Bordeaux a décidé que la transmission sur internet des séances était légale.
JLF avait fait un scandale à Philippe Gonon qui transmettait en partie le conseil mais il avait tort !
Didier Gendraud (Société civile / Groupe Socialistes et Républicains)
Je ne crois pas que la démocratie gagne quoique ce soit à voir les conseils municipaux diffusés sur internet.
Plutôt que de militer pour que les bisontines et bisontins soient simples spectateurs d’une assemblée qui entérine un travail effectué en commission, je préfère agir pour que la démocratie participative -dont j’ai la charge à la municipalité- vive de mieux en mieux. En clair, je préfère de loin associer les bisontines et bisontins aux projets qui les concernent de près par le biais des Conseils Consultatifs d’Habitants, c’est le cas aujourd’hui -sans que cela soit encore parfait- dans plusieurs dossiers (je vous renvoie pour en savoir plus au BVV spécial qui paraît chaque année avant l’été), plutôt que de faire croire à plus de démocratie simplement en diffusant les images d’un conseil au cours duquel ils ne peuvent pas intervenir.
J’ai aussi en charge la citoyenneté à la municipalité et là je crois que le citoyen peut être plus éclairé en suivant les débats, les échanges qui ont lieu durant ces séances. Pour moi rien ne remplace la solennité de la salle du conseil où l’on peut inviter chacun et chacune à se rendre mais la diffusion internet représenterait une solution de facilité d’accès à nos travaux.
Enfin permettez moi aussi de réagir en homme de média (pour mémoire 10 ans à Radio France, 20 à France 3 et bientôt 17 à la Radio Suisse Romande), je crains que les 6h30 du dernier conseil municipal ne soit pas un programme très porteur en terme d’audience! Si le fond des sujets est intéressant, les joutes verbales sont parfois lassantes voire médiocres sinon désolantes. Chacun y joue son rôle et les acteurs sont souvent très loin de mériter un oscar! Un homme d’âge respectable qui assistait au dernier conseil municipal me faisait remarquer il y a quelques jours « les élus, vous êtes courageux, je n’ai pas tenu jusqu’à la fin! ».
Vous l’avez compris, la diffusion ou non du conseil municipal sur Internet ne me paraît pas une priorité, je n’y suis pas opposé mais je ne sais pas si le positif (une certaine éducation à la citoyenneté) l’emporterait sur le négatif (web spectateur passif devant des débats pas toujours dignes) et mes réelles préoccupations d’élu sont dans la recherche de l’efficacité pour tenter d’améliorer la vie de nos concitoyens.
Caribou Dagno, rédacteur invité, est l’auteur de ce billet.
On nous avait laissé entendre ces dernières années que le maire de Besançon était un adepte des nouvelles technologies.
En 2008, peu après un débat organisé par des blogs bisontins à l’occasion de l’élection municipale, le candidat-maire Jean-Louis Fousseret avait promis d’organiser un « festival international des blogs ». Non, vous ne rêvez pas et la mémoire du web est tellement grande qu’on peut remonter le temps pour le prouver :
Autre preuve de cet engagement en faveur de l’adoption des nouvelles technologies par tous les citoyens : Besançon a obtenu il y a quelques jours le label « villes internet 5 toiles ». Une distinction déjà obtenue à plusieurs reprises et qui, malgré le fait que le conseil municipal n’est toujours pas diffusé sur Internet, permet de faire bonne figure.
Nombreux sont donc les Bisontin(e)s qui pensaient réellement que leur maire était un ami de la libre pensée, de la liberté d’expression et des nouvelles technologies.
Hélas, le 19 février, notre bon maire a terni définitivement cette image d’Épinal.
Dans un article de l’Est Républicain, le premier magistrat de la ville menace les internautes bisontins qui relayeraient des commentaires « anti-tram » avec de faux chiffres à l’appui. En effet, selon certaines voix, le budget global du tram-le-moins-cher-de-France serait finalement revu à la hausse et le maire ne serait pas très à l’aise avec cela.
La menace est ferme : » (…) Internet permet d’envoyer des informations fausses, de créer le malaise. Je vais demander au prochain conseil municipal une demande en référé afin de pouvoir obtenir l’identification des personnes (pseudonymes) qui diffusent sur Internet de fausses informations« .
Voila qui est dit.
Le message que notre élu fait passer est le suivant : Si vous avez récemment posté sur différents réseaux sociaux/forums/sites d’infos/blogs – dont celui-ci – un commentaire négatif et que vous avez glissé des propos « déplacés » envers le maire/son équipe/ses projets, un huissier a sans doute déjà constaté votre commentaire et les avocats de la collectivité vont se charger rapidement de votre cas.
Concrètement, une plainte sera déposée (par la CAGB?) envers un ou plusieurs éditeurs de sites qui n’auront pas d’autre choix que de coopérer. Car selon la LCEN, ces derniers feront valoir leur statut d’hébergeur de ces commentaires et transmettront à la justice les adresses IP (et éventuelles adresses email) liées aux commentaires visés par la procédure.
Ayant obtenu les adresses IP, la justice demandera ensuite aux fournisseurs d’accès titulaires de ces IP de communiquer toutes les coordonnées des internautes à qui ils ont attribué celles-ci.
Au terme de la procédure, des Bisontins se réveilleront avec une lettre recommandée leur demandant de se préparer à répondre aux questions des juges. Ils devront lors d’une audience se justifier quant aux chiffres avancés et propos tenus liés au tramway [ou à d’autres sujets, plus graves, comme cet accident de la circulation survenu en janvier dernier] sur différents sites internet.
Une méthode musclée qui a un petit air de ressemblance avec l’affaire « Cyber-Toto » évoquée par le site Arrêt sur image la semaine dernière.
Bien entendu, nous aurions pu entrer dans les détails et nous intéresser aux attaques du maire (UMP) d’Orléans contre un blogueur local. Même chose à Puteaux, autre ville dirigée par un maire UMP, en guerre depuis de nombreuses années contre un blogueur local qui ose dénoncer régulièrement des « dossiers » dont il trouve la gestion hasardeuse.
Connaissez-vous Barbra… Streisand ?
A Besançon, ville socialiste plutôt tranquille, tout n’est pas si rose. Et ce n’est pas la première fois que le maire voit rouge.
En 2009, Jean-Louis Fousseret avait menacé d’un procès l’élu d’opposition Philippe Gonon (Modem). Ce dernier avait agi de façon aussi subtile qu’inattendue pour demander la diffusion du conseil municipal par Internet.
Sauf que la menace s’était retournée contre Jean-Louis Fousseret. De nombreux spécialistes de l’internet mais aussi du droit avaient démontré que filmer un conseil municipal était parfaitement légal et qu’un procès se solderait par un effet boomerang pour le Maire.
Rappelons qu’en 2012, JLF tient toujours à ne pas montrer les débats de « son conseil » aux citoyens. La démocratie bisontine ne serait réservée qu’à un petit comité, une élite de citoyens ? Chacun jugera.
Cette nouvelle colère du maire de Besançon contre les « anti-tram » ne fait que mettre un peu plus en exergue l’échec total de la communication autour du tramway.
Les récents commentaires de certains élus de la majorité sur les réseaux sociaux, les données de GPS non-communiquées aux éditeurs de GPS, le vrai-faux vote pour la couleur du tram’ aboutissant à un vote en faveur du tramway rose, l’opposition massive (et silencieuse) d’une majeure partie de la population… appuient cette démonstration.
A qui la faute ? Certainement pas aux citoyens qui ont le droit légitime de s’interroger sur un projet d’envergure et tout ce qu’il peut représenter en terme d’impact (financier, environnemental…), ni au grand méchant web.
Lorsque l’on veut faire accepter un tel projet à la population, il convient de ne pas négliger cet élément fondamental qu’est la communication. En voulant tout optimiser, même le budget com, l’effet boomerang est encore une fois constaté.
Et ce n’est pas en voulant imiter les dictateurs tristement célèbres en différents points du globe (1) pour leur contrôle d’internet (et donc l’oppression du peuple en anéantissant la notion de liberté d’expression) que cela s’arrangera.
Beaucoup de bisontins vont d’ailleurs se demander si l’expression de leur avis sur le tram au travers d’un commentaire posté sur un site internet ne sera pas risqué pour eux. Ces voix vont donc préférer se taire.
Museler la parole des citoyens (trolls et haters inclus) ne présage jamais de bonnes choses. Cela peut même laisser à penser que l’on cherche à leur cacher quelque chose.
Accessoirement, c’est aussi oublier que des gens se sont battus pour défendre une certaine idée de la liberté incluant la liberté de penser et de s’exprimer au risque de déplaire et de créer la polémique.
Assigner des internautes en désaccord avec un projet car ils cherchent de façon légitime la « faille » pour le remettre en question, est un aveu de faiblesse et d’impuissance. En un mot, c’est un aveu d’échec.
Tous les spécialistes vous le diront : à l’ère d’internet, lorsque l’on cherche à s’engager dans une action de censure, il ne faut pas s’attendre à calmer les esprits.
Au contraire, cela risque de démultiplier – et d’amplifier – les critiques puisqu’il est toujours possible d’utiliser des services VPN (2) et adresses emails jetables pour garder un certain anonymat et continuer de s’exprimer librement (sauf si l’éditeur du site filtre/sélectionne les commentaires et accepte de porter la responsabilité lorsqu’il laisse passer un commentaire litigieux me dit-on).
En tout cas, la menace de JLF et le retour de bâton associé auront permis aux bisontins d’en apprendre un peu plus sur Internet et de découvrir un nouvel effet : l’effet Streisand.
(1) Naturellement, toute ressemblance avec de récentes révolutions de peuples opprimés n’est que fortuite. Espérons d’ailleurs que cette comparaison ne va pas nous valoir une assignation.
(2) L’usage de services VPN est parfaitement légal. Ces services peuvent prendre la forme de serveurs proxy anonymes gratuits comme les proxy web ou de services payants tels que PureVPN ou Internet Anonym de Steganos parmi beaucoup d’autres.
Ce mercredi 22 février, lors de la séance du conseil municipal, le maire de Besançon – Jean-Louis Fousseret – demandera aux élus de l’autoriser à ester en justice pour le compte de la Ville afin de déterminer l’identité d’un internaute anonyme ayant déposé un commentaire en dessous d’un article de Macommune.info.
Cet article relatait le dramatique accident entre une voiture et un bus ayant fait deux morts le samedi 14 janvier 2012 au matin.
Les commentaires s’étaient déchaînés sous le billet en question et un surnommé « riton » avait posté un message troublant :
Voici le contenu du rapport soumis aux conseillers municipaux bisontins dans l’optique du prochain conseil municipal :
Un accident de la circulation est intervenu le samedi 14 janvier 2012 entre un bus et une voiture à proximité du Pont Charles de Gaulle.
Cet accident a fait deux victimes décédées dans des conditions dramatiques.
Cet accident a suscité énormément d’émotion et a donné lieu à de nombreux témoignages de sympathie envers la famille, notamment sur Internet.
Toutefois parallèlement, certains messages à la teneur agressive et injurieuse n’ont pas manqué également d’être diffusés.
Il en est surtout un parmi ceux-ci, dont la teneur a suscité certaines interrogations et réactions. Il émane en effet d’un internaute se prétendant, sous un pseudonyme, agent de la Direction Voirie et tenant des propos injurieux envers ses Collègues et la Collectivité.
Compte tenu de la gravité de ces agissements et de la suspicion créée au sein de la Direction, il est donc proposé d’engager toutes actions aux fins de déterminer l’identité de l’internaute et d’obtenir la réparation du préjudice causé à la Ville.
Proposition
Le Conseil Municipal est invité à autoriser M. le Maire à introduire pour le compte de la Ville toutes actions en justice, aussi bien de première instance qu’en appel ou en cassation, notamment contre les hébergeurs et fournisseurs d’accès à internet nécessaires, afin de déterminer l’identité de l’internaute concerné, et obtenir réparation du préjudice causé à la Ville.
Ce matin, le site Macommune.info a supprimé tous les commentaires de l’article incriminé. En voici une sauvegarde afin que chacun puisse se faire une idée de quoi il question ici.
Pour consulter, cliquez sur le lien (fichier PDF)
capture-macommune.info-article-besancon-deux-morts-dans-un-accident-entre-un-bus-et-une-voiture-65460
Parallèlement, le site d’information a publié un billet rappelant les règles à respecter lorsque les internautes postent un commentaire (respect de la charte, propos diffamatoires, racistes… interdits, etc).
On peut lire une modification importante concernant les commentaires :
Le site d’information locale attribue cette évolution à « un changement de système de gestion des commentaires » mais il ne serait pas surprenant que la menace judiciaire soit aussi à l’origine de ce revirement.
Quant au respect de l’intimité des familles, il est étonnant que Macommune.info n’y ait pas pensé dès le publication de son article sur ce dramatique accident. Certains commentaires terribles à lire pour les proches des victimes sont restés plus d’un mois en ligne.
Que peuvent apporter des commentaires suite à un drame de cette envergure ? Le problème d’Internet c’est que contrairement au café du commerce, les discussions restent et peuvent être « écoutées » de tous.
En tout cas, c’est un précédent qui fera réfléchir beaucoup de monde.
Dans l’Est Républicain du dimanche 19 février 2012, il y a un article d’Eric Barbier avec un titre très « rentre dedans » :
Le maire de Besançon, également président de la Communauté d’agglomération a décidé de ne plus laisser dire n’importe quoi sur le tramway. Visiblement, Jean-Louis Fousseret a été excédé par des commentaires anonymes laissés sur Internet et affirmant que le coût du projet de tram exploserait.
Il faut dire que ça cause comme au comptoir dans les commentaires de certains billets.
Donc ras-le-bol ! C’est dit : à l’avenir, la justice pourrait bien être mise dans le coup et s’il faut en arriver là, des plaintes en diffamation seront déposées.
Une suggestion en passant : la maison d’arrêt étant déjà bien pleine, peut-être pourrions-nous réclamer l’incarcération des coupables dans l’aquarium de la Sainte Maquette durant quelques jours. Le pire des châtiments pour ces vilains garnements !
Deux extraits de l’article paru dans l’Est Républicain ce 19/02/2012
Déjà dans le dernier BVV, on pouvait lire une charge du maire de Besançon contre « les calomnies » . Dans un éditorial baptisé « 2012, l’année de la vérité » , il visait clairement les accusations de l’opposition relatives au marché de construction des rames du tram confié à une entreprise espagnole et non au local de l’étape, Alstom.
Ce salopard, ce couard, ce félon pointé du doigt par M.Fousseret. Celui qu’il désigne vertement comme le grand saboteur de l’image du tramway auprès de la population bisontine. Le présumé coupable c’est lui :
Ouf ! L’honneur est sauf… Ce n’était donc pas la faute de la communication calamiteuse autour de ce projet. Communication toujours prompte à nous noyer de chiffres démontrant l’impérieuse nécessité du tramway mais incapable de créer simplement « l’envie » pourtant nécessaire à l’adhésion de la population. Non non, la communication institutionnelle est blanchie, innocente. Le problème vient d’Internet.
D’ailleurs vous savez quoi ? L’article de l’Est Républicain est illustré d’une image capturée sur une page Internet. Oh ! Pas n’importe quelle page : la page Facebook « Tramway Grand Besançon » que vous trouverez ici si vous n’y êtes pas encore abonné.
C’est LA page Facebook du tramway du Grand Besançon. Rassurante. On y retrouve le logo que les Bisontins commencent à bien connaître. Les infos qui y sont publiées sont pour l’essentiel reprises du portail officiel du tramway, comme les images d’ailleurs et même les infos générales qui sont copiées-collées depuis le site officiel.
C’est sûr qu’en venant là, on ne risque pas de tomber sur du Web de caniveau avec des méchants commentaires calomnieux voire diffamatoires envers le tram.
Et pourtant cette page Facebook est tout sauf officielle. Elle n’a pas été créée par le Grand Besançon. Elle est l’initiative d’une agence locale « spécialisée dans le contenu qui conseille les marques, les entreprises et les institutions dans leur communication digitale ». Une agence que le Grand Besançon n’a pas mandatée et qui laisse habilement planer le doute sur l’officialité de ladite page… pour en faire quoi au fait ? C’est peut-être au service supposé gérer la communication autour du projet de tramway de se renseigner non ? Ils sont au courant depuis quelques temps déjà…
Un autre exemple édifiant : le 17 novembre dernier, un compte Twitter « @TramwayBesancon » a été créé. La communauté locale Twitter s’y est vite intéressée et s’est demandée si ce compte était « officiel ». J’ai personnellement adressé quelques messages à des personnes impliquées dans le projet pour en savoir plus. Aucune n’a daigné répondre.
Les premiers messages publiés par le compte en question semblant fiables, il a très vite gagné des abonnés : plus d’une centaine de personnes parmi lesquelles la plupart des journalistes locaux.
Un compte potentiellement officiel donc, jusqu’à ce message publié le 17 janvier :
Non à l’abattage des platanes du quai Veil Picard !bit.ly/A6fQQA #Besancon #Tramway
— tramwayBesançon (@TramwayBesancon) Janvier 17, 2012
Evidemment, après ça…
Des gens qui se défoulent, disent n’importe quoi, colportent des rumeurs et diffament, il y en a toujours eu. Avec Internet, l’anonymat et les commentaires de blogs ou de sites d’information en ligne, c’est encore plus facile. Mais tous les commentaires ne sont pas à classer dans cette catégorie. Loin s’en faut. Beaucoup expriment aussi des ressentis et des positions bien légitimes. Certains s’opposent ou critiquent, d’autres s’interrogent, doutent ou expriment un certain désarroi face aux travaux et à la ville qui change. Face à un projet qu’ils ne comprennent pas toujours.
Alors au lieu d’accuser le grand méchant Web, peut-être serait-il temps de tenter de l’apprivoiser un peu, car beaucoup d’opinions sur le tramway s’y construisent sur la base d’un grand n’importe quoi qu’on lit ici ou là…
Il pourrait être intéressant notamment de créer une (vraie) page Facebook officielle pour communiquer directement avec les Grands-Bisontins (ils sont nombreux sur ce réseau social). Evidemment, que cette page recevra souvent des commentaires critiques ; mais au moins il y aura la possibilité d’y répondre, d’argumenter et donc de ne pas laisser le champ libre aux détracteurs de tout poil.
Être présent sur les réseaux sociaux pour un projet tel que celui-ci — serait aussi et surtout une manière de montrer qu’il y a des gens qui écoutent et réagissent derrière le monolithique tram. Et ça c’est incontournable pour commencer à susciter l’envie.