Elle est magnifique cette photo sur la page Facebook des « Montagnes du Jura« . Elle donne vraiment envie de faire des raquettes entre les sapins enneigés du massif jurassien. Vivement qu’il floconne !
Mais c’est quoi au fait les « Montagnes du Jura » ?
Le site Web du tramway du Grand Besançon est un grand mystère.
Cet outil de communication descendante (à destination de la population mais sans le moindre espace d’expression mis à disposition de cette dernière) semble parfois échapper à la raison et au « bon goût ».
Ainsi trouvons-nous à gauche de la page d’accueil un lien spécialement destiné aux commerçants. Une initiative fort pertinente quand on sait combien la cohabitation entre ces derniers et le chantier en cours est délicate (doux euphémisme).
L’espace commerçant propose des liens utiles aux commerçants ainsi que des informations sur la Commission d’Indemnisation Amiable du Tramway supposée apporter une compensation financière aux commerces dont l’activité est directement impactée par le chantier.
Et puis il y a ce lien qui nous annonce des témoignages de commerçants :
On clique dessus en se doutant bien que les témoignages sélectionnés sont forcément positifs… Logique.
Le premier l’est en effet. Voici une coiffeuse du quai Veil Picard qui se réjouit des futurs flux de clientèle que le tramway apportera au centre-ville :
Et puis il y a ce second témoignage. Celui du gérant d’une sandwicherie de la rue des Boucheries :
« J’espère aussi que les indemnisations seront délivrées rapidement. On ne peut pas attendre des années si le chiffre d’affaire baisse.»
Dommage que le site du tram ne fasse pas état de la suite de l’histoire. Car l’inquiétude de ce commerçant était malheureusement prémonitoire et son témoignage demeurant en l’état sur le site du tramway confinerait presque à l’humour noir.
En effet, le 18 septembre dernier, quelqu’un postait sur Twitter ce message accompagné d’une photographie :
Il s’agit bien de la même sandwicherie.
Quelques jours plus tard, l’Est Républicain faisait état de sa fermeture :
Est Républicain du 19/09/2012
On apprend notamment dans cet article que les indemnisations espérées ont bien été versées mais que cela n’a pas suffit – selon le commerçant – à compenser les pertes dues aux travaux. Celui-ci ne s’est d’ailleurs pas privé de l’afficher aux yeux de tous.
Mais dans sa peine, cet homme conserve une chance inédite : alors même que son entreprise a été liquidée il y a bientôt six mois, le site du tramway – qui semble rarement « rafraîchi » – conserve son témoignage. L’espoir de ce commerçant y demeure intact comme embaumé pour l’éternité.
Ironie du sort : cet homme contribue bien malgré lui à la com’ d’un tramway qu’il a considéré – à tort ou à raison – comme le principal fossoyeur de son commerce.
Le site Web du tramway est un grand mystère… non dénué d’humour noir.
Ce billet risquant de provoquer un effacement aussi rapide que discret du témoignage en question, voici une capture d’écran pour la postérité :
L’association SOS Futures Mamans est installée au 13 rue Pasteur, à Besançon, depuis le printemps 2012. Cette association met en avant sa vocation de « venir en aide aux mères en difficulté, pendant et après leur grossesse. » […]« apporter un soutien moral, matériel et administratif. »
Voilà ce que l’on peut lire sur la page Web de l’antenne bisontine. C’est également le discours auquel se tient la présidente de l’antenne bisontine lorsque la presse lui offre une tribune. Et d’ajouter : « Toute vie est un don, une source de joie, ce qui ne veut pas dire qu’elle n’est pas également source de peine. L’arrivée d’un bébé peut être un problème, en raison de l’âge des parents, d’une maladie, de l’absence d’un papa, d’un soutien familial ou de ressources financières. De par mon métier de médecin, j’ai toujours encouragé la vie. Parfois cela prend du temps d’éliminer un problème, mais on peut trouver des solutions à tout »
« Trouver des solutions à tout »... mais en évitant d’exposer aux femmes en détresse TOUTES les solutions. Et c’est bien là que réside l’embrouille. Car ce que SOS Futures Mamans omet d’exposer clairement à la presse et dans sa vitrine, c’est le fondement même de sa philosophie. Et cela vous le trouverez dans la charte de l’association. C’est ballot : aucun lien ne mène à ce document depuis la page web bisontine. Il faut pour cela se rendre sur le site international de SOS Futures Mamans, association créée en Suisse et essaimant depuis peu dans le Doubs (Pontarlier puis Besançon).
Extrait de la charte :
PRINCIPES D’ENGAGEMENT
Les membres s’engagent moralement à proposer l’accueil de la vie de l’enfant dès sa conception. Aucun membre ne pourra donc conseiller à une maman des moyens mécaniques ou chimiques ainsi qu’une intervention médicale pouvant détruire la vie de l’enfant.
Voilà c’est dit et en clair cela signifie que SOS Futures Mamans est opposée à toute interruption volontaire de grossesse (IVG). Elle ne l’affiche pourtant pas de manière ostentatoire. Même si elle met en avant – comme d’autres mouvements appartenant à la mouvance pro-vie (anti-avortement) le font dans leur combat contre le droit à l’avortement – « le caractère sacré de la vie humain« .
Les femmes enceintes et en détresse sont donc attirées à l’association par une promesse d’aide matérielle, morale et juridique sans que ne leur soit annoncé avant leur prise de contact avec SOS Futures Mamans son engagement anti-IVG.
Mais à l’intérieur, on offrira sans doute à ces femmes tous les habituels arguments des Pro-vie. Arguments judicieusement construits afin de les dissuader d’avorter.
Voyez à ce sujet cet article édifiant du journal suisse L’Hebdo : « Traumatisme de l’avortement : l’imposture »
Soyez notamment attentif au rôle de rabatteur que l’auteur du billet prête à SOS Futures Mamans dans le canton de Vaud.
Et alors ?
Alors, bien sûr, même en France où le droit à l’avortement a été obtenu de haute lutte depuis 1975 ; même dans notre pays donc, il est permis d’y être philosophiquement opposé. Vive la démocratie. Mais ce qui est particulièrement pervers, c’est l’hypocrisie de ce type de démarche consistant à mettre en avant de certaines intentions généreuses tout en dissimulant le fonds de l’affaire : un engagement anti-avortement. C’est un peu la bonne vieille technique du Cheval de Troie. Antique mais toujours aussi tordu et malheureusement efficace. Surtout lorsque des organes d’information supposés dignes de confiance coopèrent délibérément ou malgré eux.
Quand le site d’actualités en ligne bisontine Macommune.info traite de SOS Futures Mamans en avril dernier, c’est uniquement pour reprendre son beau discours de devanture. Aucune question un chouilla investigatrice n’est posée sur la position anti-IVG de l’association. Rien. Juste un passage de plats en règle. Une tribune gratuite et complaisante.
Mais au final, rien de répréhensible : Macommune est un site commercial privé. Il n’a perdu ce jour-là qu’une part de sa crédibilité et peut-être… un peu de son âme. Beaucoup plus grave…
Vous pouvez lire, depuis début décembre et dans un publication locale, une nouvelle publicité pour SOS Futures Mamans. La voici :
Même discours. Rien sur la position anti-IVG. Et même un appel aux dons… Le gros problème c’est que cet encart a été publié dans le numéro de décembre du BVV (page 10) – le bulletin municipal mensuel de Besançon dont le maire de la Ville, Jean-Louis Fousseret, est le « Directeur gérant de la publication« .
Est-ce la vocation du BVV que de faire la promotion d’une association prétendument généreuse envers les femmes en souffrance – mais dont toutes les intentions ne sont pas clairement affichées ? Sans doute pas.
Espérons que les responsables du bulletin municipal se sont fait berner et qu’ils ne savaient pas. Sinon nous avons un gros problème avec le BVV.
Tout va bien. Je suis à poil devant la télé et je regarde un écran noir.
Et tout ça parce que j’ai voulu jouer le jeu en regardant « les Jeux ». Que c’est pathétique tout ça…
Seule consolation : je ne suis pas tout à fait nu. J’ai gardé mes tongs. L’honneur est sauf.
Il faut vous dire que j’ai totalement squeezé la première semaine des Jeux Olympiques de Londres, la cérémonie d’ouverture et tout le tintouin.
Vacances obligent, j’étais loin et pour tout vous dire, ce n’était pas plus mal. Mais voilà, le retour à la réalité, les retrouvailles avec la télé et avec ma connexion Internet m’ont ouvert toute grande la lucarne olympique.
À moi nageurs bioniques, cent-mètriers supersoniques, lanceuses de marteau délicates et autres Amazones si joliment bombées du haut et équidées du bas !
Enfin ça, c’est ce que je croyais. C’était sans compter sur la bonne volonté du CIO.
De mon lieu de villégiature j’avais bien perçu des bribes de cette polémique grotesque en provenance de Londres. On y parlait de la marque Pepsi dont le simple fait d’arborer le logo sur un T-shirt vous expose à une expulsion immédiate des sites olympiques.
C’est ainsi. Parmi les marques de sodas diabétogènes, seul Coca Cola a droit de cité à Olympolis-sur-Tamise. Un monopole acheté à coup de millions de livres.
On appelle ça un « partenaire officiel » et visiblement le CIO a une vision très extensible de la notion de préférence partenariale. Mais rien de nouveau sous le soleil le brouillard de Londres.
J’avais personnellement fait l’expérience de la philosophie « gros sous » made in CIO l’année dernière, lors d’une visite de la très helvétique Lausanne. C’est dans cette ville proprette, au bord du lac Léman, que se trouve le siège du CIO et son Musée Olympique.
Dans ce temple consacré à la performance sportive, j’avais eu la surprise d’apercevoir ces charmantes affichettes disposées aux endroits stratégiques où l’on trouve quelque chose à acheter (accueil, restaurant, boutique du musée…).
Le coup du « On ne prend pas la carte bleue », on l’a tous vécu. Mais là c’est plus vicieux : « On ne prend QUE la carte VISA ».
Sans doute pourrions nous traduire le délicat :
« EN RECONNAISSANCE DU SOUTIEN DE VISA POUR LES JEUX OLYMPIQUES, NOUS N’ACCEPTONS QUE LES CARTES VISA »
… par un plus explicite :
« C’EST VISA QUI NOUS A DONNÉ LE PLUS DE PÉPETTES
VOTRE MASTERCARD PEUT TOUJOURS SERVIR DE RACLETTE À GIVRE »
Pour les couillons (comme moi) qui n’ont qu’une MASTERCARD dans la poche, il ne reste alors que deux solutions :
s’épargner la visite du Musée Olympique de Lausanne, son bar, son resto et sa boutique pourtant fort bien achalandée ;
payer en Francs suisses sonnants et trébuchants que l’on aura préalablement retirés au distributeur au fond à gauche. Lequel distributeur n’accepte bien évidemment… que les cartes VISA.
Franz Kafka partenaire officiel des Jeux Olympiques…
Bref, me voici donc de retour de vacances. Un fauteuil, une bière, quelques victuailles, ma télécommande… Promesses d’un bonheur simple. J’appuie sur le 2 et… rien. Ou plutôt si : un message qui s’affiche en lettres rouges sur fond blanc. C’est le CIO qui me parle :
Punaise ! Ça m’apprendra tiens ! Une « télé connectée » qu’ils disaient. À la pointe de la technologie, interactive, bardée de capteurs et tout ça… Et voilà que je dois lui causer maintenant à ma télé !
Je m’exécute, solennel :
« Je m’y engage »
Et là, je crois rêver :
Dans un premier temps j’ai bien failli éclater de rire. Puis comprenant que c’était le prix à payer pour assister aux JO peinard devant ma p**** de télé, je me résous à m’agenouiller devant l’écran et à le gratifier de mon haleine embiérée – non sans avoir fermé la porte d’entrée à clé. Pas trop envie d’être surpris dans cette position ridicule.
Mais voilà :
Non mais l’autre ! Dingue quoi ! Je me sirote une petite Leffe tranquille et je me fais pécho comme un gosse pris les doigts dans le pot de confiture… Et par une télé en plus !
J’hallucine là ! Et ce Cheese Burger engouffré chez Quick il y a une heure… comment elle peut savoir bon sang ?
N’empêche. Rien à faire d’autre que d’attendre. Je zappe sur Direct8 ; ça elle me laisse faire… mais franchement, Morandini et les Déménageurs de l’extrème qui tournent en boucle, pfff…
En attendant je me débarrasse de mes Leffe. Je les planque à la cave. Et tout ça je le fais au petit trot histoire d’accélérer la digestion. Zut quoi ! Je vais manquer les séries du 200m si ça continue…
J’y retourne. Fauteuil, télécommande, pression décidée sur la touche 2. Je patiente non sans appréhension. Une goute de sueur perle sur mon front. Je sens venir l’embrouille. Un point rouge s’allume au dessus de l’écran. Elle m’observe. Je suis maudit :
J’ai demandé :
« Un T-shirt Décathlon et un boxer Super U, je peux les garder, dites ?
Hein, je peux ? »
Voilà. C’est comme ça que je me suis retrouvé nu devant ma télé. Penaud.
Là où j’ai eu de la chance c’est que j’ai pu garder mes tongs. Les trois bandes imprimées, la marque Adidas… Tout y était. Ma télé et le CIO n’y ont vu que du feu. Et pourtant elles venaient de Vintimille mes tongs. De l’Adidas très très chinois à n’en pas douter…
J’en étais donc là. Nu (presque) et privé de bière. Mais réjoui : les JO allaient ENFIN commencer.
C’est à cet instant qu’est apparu ce tout dernier message :
Je crois que ce qui m’a redonné le sourire, c’est le bruit mat de mes tongs brisant l’écran de mon (ex)téléviseur hyper-connecté. Défoulant.
Pour les JO ? Je lirai le journal, tiens !
Ce billet est l’oeuvre d’un « rédacteur invité » comme on dit…
« Vous écoutez France-Info, il est 7h48 … tout de suite une page de pub puis votre journal… »
Sans doute avez-vous entendu cela sur l’antenne radiophonique de service public. En temps normal, durant la pub, il vous arrive de zapper sur une autre station. Et parfois, vous restez pour ne pas rater le journal de 8 heures. Si tel est le cas, vous n’avez pu échapper à la publicité – très osée – initiée par le Comité départemental du Tourisme (voici un article détaillé consacré à cette campagne ).
Si vous n’avez pas entendu les spots diffusés, un petit retour en arrière s’impose.
Aguicheurs, osés, décalés…. Un peu trop au goût de certains. La polémique est déclenchée et le retrait de l’antenne demandé par les Chiennes de garde.
Le défaut de conseil et l’image de marque
Avec ces spots, le CDT du Jura a voulu créer un « buzz ». En langage pro, on parle de campagne de marketing viral.
Notons que selon LePoint, c’est la même agence de pub bisontine [Dartagnan, ndlr] qui est à l’origine d’une autre campagne remarquée sur la saucisse de Morteau et ses 20 centimètres de pur bonheur.
Sauf que le buzz à tout prix peut parfois devenir incontrôlable et se révéler préjudiciable pour une marque. Sur 10 opérations de marketing viral, en règle général, seules une ou deux arriveront à se démarquer du lot.
D’emblée, précisons que le marketing viral est une affaire de spécialistes et non de simples pubards désireux de diversifier leur activité historique. Car une opération de « buzz » n’est pas un simple coup de chance : c’est une mécanique subtilement orchestrée.
Vous n’avez par exemple pas pu rater le clip de Victoire Passage, mystérieuse blonde qui soutenait le candidat à la présidentielle du Front de Gauche… Devinez qui était derrière ? Voici la réponse étayée de quelques conseils de vrais pros.
Pour notre campagne jurassienne, le buzz tourne au fiasco et se retourne contre la marque. En l’occurrence, contre le territoire et son image jusqu’à ce jour considérée comme prestigieuse, calme, douce et réservée.
La faute à des spots trop courts intégrant une ambiance musicale proche d’un glauque service de Minitel rose, des textes limites incompréhensibles et pas assez décalés, et pour couronner le tout, une voix-off très mal choisie qui ne fait pas franchement envie. C’est à penser que le territoire est prêt à se prostituer pour accueillir les touristes.
Mais l’erreur est encore plus grave lorsque l’on sait qu’au terme de l’écoute, la finalité est de renvoyer les auditeurs vers le site du CDT jurassien. Ce site est accessible à l’adresse suivante : « jura-tourisme.com »
Maintenant, réécoutez bien les deux spots. L’adresse donnée littéralement par la voix-off à la fin du spot et interprétée par l’auditeur-internaute est « jura tiret tourisme point com ».
Faisons le pari qu’en rentrant chez vous après avoir entendu ces spots, vous chercherez logiquement à vous connecter sur ce dernier en tapant l’adresse dans votre navigateur. Vous vous souviendrez alors de trois mots clés : « Jura tourisme pointcom ».
Et la, ce fichu tiret toujours oublié va venir jouer les troubles fêtes. Car « juratourisme.com » n’appartient pas au CDT.
L’internaute se retrouvera sur une page dite de « parking » et qui est la propriété d’un squatteur. Grâce à cette publicité inespérée, notre anonyme a du voir le trafic de sa page augmenter et ainsi pu générer malgré lui quelques centaines de dollars supplémentaires pour ce qui semble être un service de réseau social. Sympa le Jura !
Avertissement (22 avril 2012) : depuis la publication de ce billet (et peut-être même un peu grâce à lui, hi hi), le nom de domaine a été réservé. On nous promet l’ouverture du site pour le 25 avril).
Tiens, voilà une affiche pour les élections législatives. Cette affiche c’est celle de Mireille Péquignot. Cette dernière l’a elle-même diffusée sur son nouveau profil Facebook spécial législatives.
Mme Péquignot est actuellement conseillère régionale (région Franche-Comté) et conseillère municipale étiquetée « Nouveau Centre » à Besançon. Dans ces deux assemblées, elle siège au sein des groupes d’opposition auprès des élus de l’UMP.
Toutefois, à l’occasion des élections législatives des 10 et 17 juin prochain, elle se présentera sur la 1e circonscription du Doubs (Planoise). Elle y sera opposée à Barbara Romagnan (PS) mais aussi à Françoise Branget, la députée UMP sortante.
Ce qui peut surprendre sur cette affiche c’est qu’aucune mention n’est faite du Nouveau Centre. En lieu et place, on trouve un gentillet « candidate indépendante »… tiens tiens… Ça fait un peu genre : « anticipons un rejet de la droite à la présidentielle et ne mettons pas en avant l’appartenance à un mouvement politique ayant soutenu Nicolas Sarkozy. »
Maintenant rions un peu (ou affligeons-nous, c’est au choix)
Vous avez sans doute repéré l’adresse du site de campagne de Mireille Péquignot en bas de l’affiche. Allez donc y jeter un oeil : www.mireille-pequignot.fr Oups !
M’enfin ! Internet serait-il en panne ? Euh, non… il semblerait que… que… c’est bizarre ça : le site n’existe tout simplement pas !
Sans doute n’a-t-il pas encore été créé. C’est vrai quoi, les législatives ça n’urge pas. Il y a la Présidentielle avant.
Mais Mme Péquignot a sans doute réservé son nom de domaine puisqu’elle le mentionne sur son affiche de campagne…
Allons faire un tour sur le site de l’AFNIC (organisme chargé de l’attribution des noms de domaine en .fr) et vérifions :
Le nom de domaine est disponible. Qu’est-ce à dire ?
Qu’en substance Mme Péquignot met en avant un nom de domaine qu’elle n’a même pas réservé. Grossière erreur qui pourrait permettre à une âme blagueuse ou tordue de s’empresser de le faire à sa place. Ce farceur pourrait alors lier ce nom de domaine à une page Web sur laquelle il pourrait raconter et publier ce que bon lui semble, y compris des contenus nuisant à la campagne de Mme Péquignot. Les affiches de campagne de Mme Péquignot lui assureront alors une publicité gratuite.
Évidemment, Mme Péquignot pour alors ester en justice, dénoncer cette situation de cybersquattage et récupérer son nom de domaine. Mais le temps que la justice passe — n’est-ce pas — les élections seront elles aussi passées depuis longtemps.
Une erreur de débutante ?
À l’évidence oui, sauf que voyez-vous, l’UMP franc-comtoise consacre une page d’information à Mireille Péquignot sur son site Internet. Ce qui en soit est surprenant étant donné la confrontation électorale à venir avec Mme Branget (UMP)… enfin bref.
Qu’apprend-on sur cette page ? Nous découvrons dans le paragraphe « Parcours » que :
[quote]Depuis 2007, (Mireille Péquignot) est consultante Commerciale en communication web à l’international et conseille les entreprises souhaitant se développer à l’international.[/quote]
C’est ballot ça. Et pas très rassurant sur les compétences réelles de nos élus et candidats…
Il reste à souhaiter à Mme Péquignot que son affiche de campagne n’est pas définitive… D’ailleurs sa candidature est-elle vraiment définitive ?
Ne faut-il pas plutôt y voir une manoeuvre du Nouveau Centre de Hervé Morin ? Un Nouveau Centre qui par exemple présenterait des candidats face à ceux de l’UMP dans divers circonscriptions puis qui les retirerait après avoir obtenu quelques avantages.
Le cas échéant, à quoi bon dépenser 5 euros pour déposer un nom de domaine n’est-ce pas ?
Sur le site du Conseil régional de Franche-Comté, il y a un sondage mythique. Un parfait exemple de questionnaire orienté.
C’est mignon non ces questions de bisounours ? On appelle ça un « questionnaire fermé ». On prétend vous demander votre avis mais en définitive, les réponses sont préétablies et également très « guidées ».
Les cinq envies/attentes qui sont proposées à votre choix sont toutes très consensuelles, formulées précisément afin que rien ne dépasse dans le rang des sondés. Quoi que vous répondiez, cela reviendra à dire : « Avec le TGV ça va être trop d’la balle ! ». Pas même la possibilité de voter « blanc ».
La question posée est elle-même un petit chef d’œuvre puisqu’on ne vous demande pas :
« D’après vous, que doit prioritairement apporter le TGV Rhin-Rhône à la Franche-Comté ? »
Non. On vous questionne sur ce qui va se passer :
« D’après vous, que va-t-il apporter prioritairement à la Franche-Comté ? »
En fait ce sondage vous propose de faire un pari sur l’avenir. C’est un peu le PMU, un peu Elisabeth Tessier, un peu l’oracle de Delphes.
En définitive, on ne voit vraiment pas en quoi ces réponses pourront apporter un quelconque indicateur aux services du Conseil régional afin de cerner vos attentes et vos envies. Chacune correspond déjà à l’un des objectifs de l’action régionale et évidemment que – dans l’idéal – l’arrivée de la nouvelle ligne LGV est supposée contribuer à tous ces objectifs. C’est en tout cas ce que l’on nous a promis. Alors pourquoi faire un choix ? A quoi bon être sondé ?
Alors pour quoi faire ?
Pour commencer, ce sondage est là pour nous rappeler les bienfaits attendus du TGV Rhin-Rhône. Ils sont là – les cinq – présentés sous nos yeux ébahis et l’on se dit qu’on est des petits chanceux.
Ensuite si l’on avait réellement voulu connaître vos envies et vos attentes, sans doute auriez vous eu la possibilité de faire vos propres propositions. Nous n’aurions plus affaire à un sondage fermé mais à une enquête sérieuse mais là… Mais là ce serait risqué pour l’image du TGV Rhin-Rhône car tout ne va pas bien contrairement à ce que laissent entendre les rumeurs bisounours.
Laisser remonter les récriminations c’est prendre le risque de retrouver sur le Web régional des attentes du type :
Pas d’augmentation de tarif excessive notamment sur les liaisons qui existaient déjà et sur lesquelles au final le gain de temps est négligeable (Besançon-Paris notamment) ;
une navette Viotte-Auxon au fonctionnement et à la tarification lisible ;
des parkings qui ne pratiquent pas des tarifs évoquant plus le racket organisé qu’une mission de service public ;
des TGV qui ne soient pas les vieilles rames recyclées des lignes plus anciennes ;
… (à vous d’en proposer d’autres dans les commentaires)
Alors à quoi servira ce sondage ?
Regardons d’abord les votes déjà enregistrés :
Maintenant imaginons comment les résultats de ce sondage pourraient être évoqués dans le prochain Franche-Comté Mag – magazine du Conseil régional.
Au commencement, il y eut cette lettre d’amour que Pauline adressa à Baptiste quelques jours après Noël.
Baptiste attendit la nouvelle année pour réagir. Il prit alors sa plume Azertyuiop (trop jeune pour avoir un Montblanc) et adressa à Pauline une réponse toute en douceur. Il appela cela « Droit de réponse » pour faire un peu comme les grands ; mais dans le fond, personne n’est vraiment dupe : cette lettre est une déclaration. Une bafouille chargée d’émotions et délicatement emprunte d’une maladresse fort touchante.
Ce matin, le site tvmag.lefigaro.fr nous a sorti une perle. Le genre de petite merveille éditoriale qu’on ne s’attend pas du tout à découvrir dans TV Magazine, d’ordinaire si consensuel.
Le titre de l’article en question : « Miss France 2012 : un spectacle effarant »
Ouille ! L’essentiel est dit. Le contenu de l’article est quant à lui proprement assassin envers l’élection de Miss France 2011 diffusée sur TF1 ce samedi 4/11. La mise en scène et à les protagonistes en prennent tous pour leur grade. Pas volé.
Le style est grinçant. Les mots bien pesés. Le type d’article qu’on s’attend plus à lire dans Libération que dans le Figaro (eh oui TVMag c’est le Figaro).
Extraits :
[quote](…) c’est ici le triomphe de la potiche
(…) dans le rôle du vieux mâle, Alain Delon, qui brame et hâble ; à ses côtés, Francis Huster en clergyman précieux et Pascal Obispo en eunuque dégarni
(…) et l’inquiétante Sylvie Tellier, cyborg au regard mort
(…) l’être humain est ici réduit à sa plus simple expression : la viande.[/quote]
Et moi je me permet d’en publier une copie ci-dessous… bah oui pas de problème de droits n’est-ce pas vu que cet article n’a jamais existé… et surtout, un tel billet ne mérite pas de disparaître. Il doit être lu !
Faites-en bonne lecture. On reparlera ensuite des raisons de la disparition soudaine de ce billet qui fait crac boum huuuu…
Article écrit par Nicolas d’Etienne d’Orves (Le Figaro.fr) et publié le lundi 05/12/2011 à 11:03 sur tvmag.lefigaro.fr
…
Photo : TF1
« Miss France 2012 : un spectacle effarant »
La bêtise est parfois charmante, touchante à force d’application. Dans le cas des Miss France , on s’enfonce si loin dans l’inanité, si profond dans les catacombes du néant, qu’on reste juste un peu effaré de ce que l’on s’est infligé pendant plus de trois heures. Cette élection est surtout la preuve que des siècles de soi-disant libération de la femme n’ont pas servi à grand-chose, car c’est ici le triomphe de la potiche.
Un spectacle à la fois sexiste et « dé-sexué », fondé sur l’attrait physique et paradoxalement dénué de toute sensualité (une émission d’ailleurs regardée en majorité par un public féminin). Très archaïque, tout ça !
Le jury chargé de juger la reine du « char fleuri » rappelle bien une société primitive, ou quelque harde forestière : dans le rôle du vieux mâle, Alain Delon, qui brame et hâble ; à ses côtés, Francis Huster en clergyman précieux et Pascal Obispo en eunuque dégarni ; puis les femmes, grognardes de la beauté plastique : Linda Hardy et la chanteuse Lorie. Enfin, l’incontournable Jean-Pierre Foucault, meneur de revue, et l’inquiétante Sylvie Tellier, cyborg au regard mort, qui a remplacé la pétulante Geneviève de Fontenay. Avouons qu’on la regrette, mamie Fontenay.
Avec ses bravades de maquerelle, elle annonçait vraiment la couleur : ses pouliches paradaient comme les demoiselles aguichent le client. Aujourd’hui, c’est moins clair. C’est surtout profondément ennuyeux. Miss Alsace (la gagnante) va récolter 90 000 eur de maquillage et porter couronne ? Quelle sinécure ! Disons qu’à l’heure du bio et des produits vrais, l’être humain est ici réduit à sa plus simple expression : la viande.
…
Publié à 11h03 donc. Cet article a commencé à circuler sur Twitter et Facebook où il a vite rencontré son public. Puis, en début d’après-midi, il a purement et simplement disparu du site de TVMag.
Pour quelles raisons ?
A priori personne n’en sait rien. En gratouillant un peu, on peut toutefois émettre des hypothèses crédibles. Pas besoin de mobiliser les théoriciens du complot pour cela.
– Le lectorat de TVMag n’est pas forcément le plus réceptif à ce genre de billet corrosif sur les Miss. Pour preuve certaines unes du magazine et le contenu de sa page Facebook toute entière consacrée à l’élection depuis quelques jours.
Alors ? Autocensure ? Pressions ? Les aliens ? Les cyborgs (aux regards morts) ? Manque d’humour ? Erreur d’aiguillage…
En tout cas : merci pour ce billet M. Nicolas d’Etienne d’Orves !
Mise à jour (mardi 6/12 à 2h25)
Je reçois des précisions par mail de David Mercereau de TV Mag
Bonjour,
Pour répondre à votre article et votre question sur le retrait de
l’article sur la cérémonie des Miss France, il s’agit d’un article
publié lundi dans le journal Le Figaro, réalisé par la rédaction
du Figaro et non par celle du TV Magazine.
Cet article s’est retrouvé par erreur sur le site Internet du TV
Magazine et a donc été retiré. Vous pouvez le retrouver dans les
pages du Figaro du lundi 5 décembre 2011.
Cordialement,
Damien MERCEREAU
L’auteur de l’article m’a également répondu suite à un commentaire posté sur son blog. Il me dit n’avoir même pas su que son billet avait été repris sur le site de Figaro MagTV. Il confirme que cet article a été publié dans les pages TV du Figaro papier.
Tout est parti d’un billet publié ce lundi 6 juin sur Macommune.info.
Photo Denis Costille
Un internaute, Denis Costille, y raconte la manière dont l’une des photographies qu’il a déposées sur la photothèque de la Ville de Besançon a été possiblement « censurée« .
Son image, sur laquelle ou peut voir les platanes du quai Veil Picard, n’a en effet pas été publiée alors que d’autres qui avaient été déposées ultérieurement l’ont été.
Il faut dire que le photographe en question n’y est pas allé avec le dos de la cuillère dans la légende de sa photo :
« Les platanes du quai Veil Picard, menacés d’abattage à cause d’un stupide projet de tram dont les Bisontins ne veulent pas. »
Donc « couic »… image passée à l’as.
Censure présumée
Notre internaute écrit illico sa mésaventure et la publie sur Macommune.info qui titre « Censure à la photothèque du site de la Ville de Besançon ?« .
La suite ne va pas tarder. Une personne travaillant à la Direction de la Communication de la Ville de Besançon, répond à notre internaute d’une manière plutôt habile et avec des arguments qui paraissent tout à fait défendables :
« Bonjour Monsieur COSTILLE.
Nous vous remercions de votre participation à la photothèque en ligne, tant pour les dépôts de photos que vous y faites, que pour les remarques que vous avez pu nous prodiguer utilement, à l’occasion.
Nous sommes toutefois au regret de ne pas valider votre envoi « Platanes du quai Veil Picard », non pas en raison de la qualité de l’image, mais en raison du commentaire qui l’accompagne : « Les platanes du quai Veil Picard, menacés d’abattage à cause d’un stupide projet de tram dont les bisontins ne veulent pas. »
Votre opinion concernant le tramway est respectable et vous avez le droit de l’exprimer, mais cela n’entre pas dans la vocation de la photothèque en ligne. La photothèque se veut un espace convivial, le recueil de l’image qu’ont les bisontins de leur ville. C’est aussi l’une des rubriques les plus consultées du site www.besancon.fr , notamment par des personnes étrangères à notre cité. Surtout, ce n’est en aucune manière un lieu de débat, ou de polémique.
Votre photographie est néanmoins intéressante et originale, aussi la validerons-nous sans ce commentaire, si vous en êtes d’accord.
Nous vous présentons, Monsieur COSTILLE, nos meilleures salutations.
Bernard GUHUR
Direction de la Communication
MAIRIE DE BESANCON »
Et l’inverse ?
En lisant ce billet, l’idée m’a immédiatement traversé l’esprit : et qu’adviendrait-il d’une image faisant l’éloge du tramway ?
Et hop… ni une ni deux. Je cherche dans mes archives une photo des platanes du quai, je l’envoie, je la légende… et j’attends.
Quand je dis « je », disons plutôt Catherine Ponsot... une comparse qui avait déjà écrit au Tram’Web en décembre dernier. Une vraie testeuse cette Catherine !
Voici ma photo et sa légende telles qu’elles ont été déposées sur la photothèque :
Le quai Veil Picard et son alignement de platanes. Ce lieu sera certainement encore plus magnifique lorsque l’encorbellement sur le Doubs, le nouvel alignement d’arbres et les autres aménagements liés à l’arrivée du tramway seront en place.
Alors certes, sa légende n’est pas polémique contrairement à celle de M.Costille. Mais elle en est d’une certaine manière le négatif.
Voilà pour le clin d’œil.
Malgré cette petite pique, je tiens à dire : vive la photothèque ! Une chouette idée dans laquelle il faut savoir chercher pour en exploiter le potentiel…
Pas toujours aisé d’y dénicher les perles rares (car il y en a) tant elles sont noyées au milieu des innombrables photos de fleurs ou de canards nageant sur le Doubs.
Je ne saurais trop vous conseiller de fouiller dans la rubrique « Histoire« …